Cette méditation sur Éphésiens 1.11-12 a pour sujet la bonté et la toute-puissance de Dieu et le problème de la souffrance.

Source: Aujourd'hui devant Dieu. 2 pages.

Éphésiens 1 - La liberté de Dieu

24jour du 4mois

« En lui, nous avons aussi été mis à part, prédestinés selon le plan de celui qui opère tout selon la décision de sa volonté, afin que nous servions à célébrer sa gloire. »

Éphésiens 1.11-12
Lecture : Éphésiens 1.3-12

À mesure que notre pensée chemine, l’unité de l’acte créateur et l’impossibilité de traiter la création comme une mécanique dont on pourrait supprimer tel ou tel élément deviennent plus apparentes. Peut-être ce monde n’est-il pas le « meilleur des mondes possibles », mais le seul possible. Quand nous parlons de mondes possibles, nous ne pouvons désigner que des « mondes que Dieu aurait pu faire, mais qu’il n’a pas faits ». Or, l’idée de ce que Dieu « aurait pu faire » implique une conception trop anthropomorphique de la liberté divine. Quelle que soit la définition que l’on donne de la liberté humaine, il est certain que la liberté divine ne peut se définir par l’indétermination entre des possibilités et le choix de l’une d’elles. Le bien parfait ne peut en aucun cas délibérer sur la fin à atteindre ni la sagesse parfaite sur les moyens les plus appropriés à cette fin. La liberté de Dieu consiste dans le fait qu’aucune autre cause que lui-même ne produit ses actes et qu’aucun obstacle extérieur ne les entrave; que sa propre bonté est la racine où ils prennent vie, et sa propre puissance l’air dans lequel ils fleurissent!

Nous n’avons pas tenté de répondre à l’objection suivante : si l’univers devait, dès l’origine, comporter la possibilité de la souffrance, alors la bonté absolue aurait dû laisser l’univers incréé. Et je dois avertir que je n’essaierai pas de prouver que créer valait mieux que ne pas créer. Je n’ai connaissance d’aucun critérium humain auquel puisse se référer une aussi monstrueuse question… « Il serait préférable pour moi de ne pas exister. » Que signifie « pour moi »? Comment pourrais-je, si je n’existais pas, bénéficier de ne pas exister? Notre dessein est moins formidable; il consiste simplement à découvrir comment, percevant un monde souffrant, et possédant l’assurance, pour des motifs totalement différents, que Dieu est bon, nous pouvons concevoir cette bonté et cette souffrance sans contradiction.

Prière

Notre Père…