Cet article sur Éphésiens 5.22-33 a pour sujet les rôles respectifs du mari et de la femme dans le mariage, qui sont un mystère, à l'image de l'amour sacrificiel du Christ pour son Église et de la soumission de l'Église au Seigneur.

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Éphésiens 5 - Maris et femmes, une image du Christ et de son Église

« Femmes, soyez soumises chacune à votre mari, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église, qui est son corps et dont il est le Sauveur; comme l’Église se soumet au Christ, que les femmes se soumettent en tout chacune à son mari. Maris, aimez chacun votre femme, comme le Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier après l’avoir purifiée par l’eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tâche, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et sans défaut. De même, les maris doivent aimer leur femme comme leur propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Jamais personne en effet, n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme le Christ le fait pour l’Église, parce que nous sommes membres de son corps. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église. Du reste que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. »

Éphésiens 5.22-33

Le thème du mariage à la lumière de la Bible, si central dans la vie d’un grand nombre d’entre nous, a déjà fait l’objet de nos méditations, en particulier sur quelques textes de l’Ancien Testament, tirés du livre de l’Ecclésiaste et du livre des Proverbes. Je souhaite cette fois-ci vous présenter la perspective du Nouveau Testament sur le mariage, à partir d’un texte central de l’apôtre Paul dans sa lettre aux chrétiens d’Éphèse.

Paul vient d’exhorter ses lecteurs à veiller avec soin sur leur conduite, non comme des fous, mais comme des sages : « Rachetez le temps, car les jours sont mauvais. C’est pourquoi ne soyez pas sans intelligence, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur » (Ép 5.16-17). Puis il les exhorte à être remplis de l’Esprit de Dieu et explique les effets d’une telle plénitude dans leur vie quotidienne : entre autres, cela veut dire se soumettre les uns aux autres par révérence pour Christ. Par là, Paul indique que la souveraineté, l’autorité suprême appartient à Jésus-Christ et à nul autre. Personne ne peut jouer au dictateur ou au grand chef dans l’Église, qui est directement placée sous l’autorité de son seul Chef. De même, les maris ne peuvent jouer aux tyrans domestiques vis-à-vis de leurs épouses, car l’autorité suprême ne leur appartient pas, même si Paul compare la relation unissant maris et épouses avec celle qui unit Christ à son Église.

Notez toutefois que cette recommandation de Paul a bien valeur d’autorité, car en tant qu’apôtre, il a été envoyé spécialement par Jésus-Christ comme son porte-parole autorisé. Prêter attention aux paroles de Paul équivaut à écouter le Christ lui-même, qui se sert de son serviteur Paul pour faire connaître sa volonté. Telle est la prérogative du ministère d’apôtre, prérogative qui ne peut pas être revendiquée par d’autres. Le message de Paul, inspiré par celui qui l’a envoyé, revêt donc la même autorité pour tous ceux qui, deux mille ans après sa rédaction, discernent la voix de Dieu dans ces recommandations. Considérons donc avec révérence ce que Paul enseigne sur la relation entre maris et femmes : comment ceux qui sont remplis de l’Esprit vivent-ils cette relation?

S’il est un moment dans la vie où l’on doit comprendre la volonté du Seigneur, c’est bien au jour de son mariage. Il s’agit bien alors de ne pas être sans intelligence. Non pas que par la suite on ait moins besoin de chercher à comprendre la volonté de Dieu, mais le jour du mariage constitue en quelque sorte le grand portail par lequel on pénètre dans une nouvelle phase de sa vie. Qu’il est remarquable de constater que la Bible nous invite à considérer ce grand portail en termes de mystère, d’un grand mystère même! Quelque chose qui signifie bien plus qu’un simple contrat social entre deux êtres. Voilà pourquoi nous avons besoin d’une intelligence spirituelle. Ceux qui se marient comme croyants, au milieu d’un monde qui ne connaît pas la volonté de Dieu et ne veut pas la connaître, cherchent la clé de la sagesse dans sa Parole. Pénétrer de cette manière par le grand portail que nous venons de mentionner, c’est déjà un signe de sagesse. Mais où précisément gît le grand mystère dont nous parle Paul?

Il gît dans l’amour que Christ a manifesté pour son Église, et qu’il continue de manifester lorsqu’il fait de nous une partie de son corps, qu’il nous communique dans le sacrement de la communion. Car lorsque nous acceptons Jésus-Christ par la foi, nous faisons partie de son corps spirituel, nous devenons un avec lui. Le sacrement de la communion, tel que Jésus-Christ l’a institué en présence de ses disciples, est en effet un signe de notre incorporation spirituelle dans son corps. Paul dit clairement au verset 32 de notre texte que le grand mystère dont il est question, c’est notre incorporation en Christ. Il est donc remarquable qu’il décrive le mariage en termes de cette incorporation. Nous avons ici affaire à une analogie. Le rôle du mari est comparé à certaines caractéristiques de Christ dans sa relation avec l’Église, tandis que le rôle de l’épouse est comparé à certaines caractéristiques de l’Église dans sa relation avec Christ. Cela nous montre bien combien est saint, aux yeux de Dieu, le mariage, puisqu’il est décrit pour nous en de tels termes par l’Esprit de Dieu, au travers des paroles de Paul. Comment le mariage pourrait-il être décrit de façon plus élevée?

Souvenez-vous également de ce que dit au sujet du mariage le chapitre 2 du livre de la Genèse, au début de la Bible : l’union qui existe entre un homme et une femme vient de ce que Dieu a pris la femme de la chair de l’homme pour la former et la donner à l’homme, afin que les deux deviennent une seule chair, mais maintenant comme deux en un! Car lorsqu’Adam était un en un, cela n’était pas bon, dit Dieu lui-même en Genèse 2.18. Voilà encore un grand mystère, que personne ne pourra jamais comprendre avec son intelligence naturelle. Aucune science naturelle, aussi avancée soit-elle, ne pourra jamais nous expliquer cela, car cela reste un des mystères du Dieu créateur dans sa manière d’agir. Mais cette description du mariage, comparé à l’incorporation de l’Église en Jésus-Christ, nous montre aussi que le mariage a quelque chose en soi qui reflète l’œuvre de rédemption de Dieu. Nous expliquerons ceci plus en détail dans quelques instants.

Pourtant, tout cela n’est pas si facile à accepter. D’abord, dans bien des sociétés modernes, le mariage est une institution ignorée, décriée et même en voie de disparition. Ensuite, à cause de la chute de l’homme, du péché originel, le mariage apporte souvent bien des misères. Bien voir cela fait aussi partie de la sagesse dont nous avons besoin. Si nous pratiquons la politique de l’autruche, nous serons sans nul doute des gens stupides et non sages. Mais au milieu de notre état de péché, c’est-à-dire d’hommes et de femmes en rupture avec Dieu et sa loi parfaite, nous devons nous attacher à la pensée suivante : le mariage joue un rôle très important dans le plan de Dieu et témoigne de son action rédemptrice. C’est pourquoi s’engager dans le mariage de manière responsable devrait être encouragé. Le réformateur protestant du 16siècle Martin Luther écrivait à ce propos, il y a déjà cinq cents ans :

« Les jeunes gens doivent donc prendre garde lorsqu’ils lisent les livres païens et qu’ils entendent la récrimination commune [contre le mariage], afin de ne pas se laisser empoisonner, car le diable n’aime pas la vie conjugale pour la bonne raison que celle-ci est l’œuvre et la bonne volonté de Dieu. C’est pour cette raison qu’il a fait tant crier et écrire contre elle dans le monde, afin de dégoûter les gens de la vie divine et de les garder dans les filets de l’impudicité et du péché secret. »

Luther écrit aussi :

« Afin de ne pas errer comme les païens à l’aveuglette, mais de marcher chrétiennement, retiens d’abord fermement que l’homme et la femme sont l’œuvre de Dieu. Ferme donc ton cœur et ta bouche; n’injurie pas son œuvre et n’appelle pas mauvais ce que lui-même appelle bon. Il sait mieux ce qui est bon et utile pour toi, comme il dit en Genèse 2 : Il n’est pas bon que l’homme soit seul, je veux lui faire une aide à ses côtés. »

Mais il nous faut comprendre plus en profondeur l’analogie que nous avons lue dans Éphésiens chapitre 5. Comment l’œuvre rédemptrice de Jésus-Christ vis-à-vis de son Église peut-elle nous éclairer sur la relation qui lie le mari à son épouse dans le mariage?

« Femmes, soyez soumises chacune à votre mari, comme au Seigneur; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église, qui est son corps et dont il est le Sauveur; comme l’Église se soumet au Christ, que les femmes se soumettent en tout chacune à son mari » (Ép 5.22-24).

Voilà un passage de la Bible contre lequel on murmure beaucoup de nos jours, même dans les cercles chrétiens. Paul ne serait-il pas un peu dépassé ici? N’est-il pas prisonnier de préjugés hérités d’un système patriarcal? Ne faut-il pas légèrement corriger la Bible à la lumière des théories modernes de la psychologie ou de la sociologie? Si nous choisissons cette voie, alors il n’y a plus rien qui nous empêche de jeter par-dessus bord la soumission de l’Église à Jésus-Christ qui est l’autre terme de cette analogie. De même, on peut tout aussi bien considérer que le commandement donné aux maris d’aimer leurs femmes comme Christ a aimé son Église est vieux jeu, dépassé et doit être remplacé par d’autres idées plus modernes. Et en effet, lorsque les chrétiens empruntent cette voie, l’Église n’est plus fidèle à la Parole de son Seigneur et Sauveur.

Quelle est la signification positive de ce commandement qui se trouve en Éphésiens 5? Nous avons déjà vu que Paul avait exhorté ses lecteurs à se soumettre les uns aux autres dans la crainte de Christ. Ceci indique que dans l’Église, aussi bien que dans le couple, personne ne peut s’arroger une autorité ultime et définitive, laquelle n’appartient qu’à Jésus-Christ. Pensez un peu aux conséquences que ce principe divin aurait sur nos sociétés, s’il était appliqué dans le domaine du travail ou de la politique… Si toutes les personnes en position d’autorité vivaient et agissaient dans la conviction qu’elles ont des comptes à rendre à celui à qui toute autorité a été remise par Dieu le Père! La justice prévaudrait d’une autre manière ici-bas. Nous ne préconisons pas ici une sorte d’anarchisme basé sur l’idée sentimentale et fausse que les hommes peuvent se gouverner sans aucune forme d’autorité, et que toute autorité sur terre devrait être abolie du fait que Christ détient l’autorité ultime.

Ce n’est pas du tout ce qu’enseigne Paul, puisqu’il demande aux chrétiens de se soumettre aux pouvoirs publics, et aussi aux uns et aux autres dans la reconnaissance que Christ règne entre eux par son Esprit et sa Parole. Dans ces deux cas, comme dans celui qui nous intéresse, celui de la soumission de l’épouse au mari, Paul exhorte ceux en position d’autorité d’exercer celle-ci dans la soumission à une autorité supérieure, qui est celle de Christ. Notre manière d’exercer l’autorité qui nous a été confiée doit refléter la manière par laquelle Christ gouverne, lui qui a été élevé à la droite de Dieu lors de son ascension au ciel : service, justice et amour caractérisant cet exercice de l’autorité.

Revenons maintenant à l’exhortation de la soumission des épouses à leurs maris dans le passage de la lettre de Paul aux Éphésiens. Le réformateur du 16siècle Jean Calvin commente comme suit le passage en question : « Paul entend un respect qui les rende obéissantes; car il n’y aura jamais de sujétion volontaire, si le respect ne précède. » Voilà où gît la clé de ce passage : sujétion volontaire. Si une telle sujétion ne se fait pas de manière volontaire, si elle est soit forcée soit hypocrite, alors elle n’a aucune valeur aux yeux de Dieu. Et ici, nous sommes ramenés à la personne de Christ, qui est le Chef, ou la Tête, de son Église. De lui, le Fils de Dieu, nous savons qu’il est éternel, tout comme le Père ou le Saint-Esprit.

Une confession de foi de l’Église primitive affirme que le Père est tout puissant, que le Fils est tout puissant, et que le Saint-Esprit est tout puissant, et pourtant il n’y a pas trois tout-puissants, mais un seul. Cette confession dit aussi : Dans cette Trinité il n’y a ni premier ni dernier, ni supérieur, ni inférieur, mais les trois personnes ont une même égalité, et sont en tous points égales. Et pourtant, Paul écrit ce qui suit dans sa première lettre aux chrétiens de Corinthe, chapitre 11 : « Je veux cependant que vous le sachiez : Christ est le chef de tout homme, l’homme est le chef de la femme, et Dieu est le chef de Christ » (1 Co 11.2). Comment Dieu peut-il être le chef de Christ si tous deux sont également éternels et tout puissants? Cela ne s’accorde pas vraiment avec nos conceptions modernes sur la liberté, l’égalité et la fraternité… Et pourtant, il existe bien une telle relation de chef, mais seulement sur la base de la soumission volontaire de Jésus-Christ au Père.

Paul, toujours lui, écrit ce qui suit à ce sujet, dans sa lettre aux chrétiens de Philippes, chapitre 2 :

« Ayez en vous la pensée qui était en Jésus-Christ, lui dont la condition était celle de Dieu, il n’a pas estimé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais il s’est dépouillé lui-même, en prenant la condition d’esclave, en devenant semblable aux hommes; après s’être trouvé dans la situation d’un homme, il s’est humilié lui-même en devenant obéissant jusqu’à la mort, la mort sur la croix » (Ph 2.5-8).

Épouses, vous êtes les égales de vos maris, vous n’êtes en rien inférieures à eux, mais si vous êtes remplies de l’Esprit de Dieu, comme Paul vous exhorte à l’être, vous serez à même de vivre une soumission volontaire à vos époux, tout comme Christ a volontairement accepté de se soumettre au Père, ou comme l’Église se soumet à Christ, son Seigneur et Sauveur. Certes, tout ceci demeure un mystère, en particulier la manière dont les trois personnes de la Trinité vivent un amour et une communion parfaits sans que l’égalité entre elles empêche la soumission volontaire du Fils au Père. Mais c’est par ce mystère que notre salut est opéré. Y croyons-nous, l’acceptons-nous par la foi? Dieu opère d’une autre manière, pas à la façon humaine. Quoi d’étonnant à cela? Vous serez donc à même d’offrir cette soumission volontaire, que Dieu approuve et demande de vous, comme une offrande de reconnaissance envers lui, car il vous a greffés en son Fils afin que vous viviez de la vie de Jésus-Christ. Vous trouverez un plaisir et une joie véritables dans l’accomplissement de son plan pour vous, quoi qu’en pense le monde autour de vous.

Mais venons-en maintenant aux époux :

« Maris, aimez chacun votre femme, comme le Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier après l’avoir purifiée par l’eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tâche, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et sans défaut. De même, les maris doivent aimer leur femme comme leur propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Jamais personne en effet, n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme le Christ le fait pour l’Église, parce que nous sommes membres de son corps » (Ép 5.25-30).

Maris, ne pensez pas un instant que cette analogie vous place dans la position de celui qui peut purifier son épouse de ses péchés. Ce n’est naturellement pas du tout ce que Paul veut dire ici. Seul Jésus-Christ, par son sang, a opéré la purification de nos péchés. Mais il est ici question d’une sorte d’amour qui va totalement à l’encontre des opinions du monde : un amour sacrificiel qui ne cherche pas son propre intérêt. Et le grand mystère que nous avons évoqué à maintes reprises au cours de notre méditation nous est réitéré ici. Car l’amour naturel d’un homme pour lui-même consiste d’abord à rechercher son intérêt propre. En particulier, ce qu’on appelle « l’ego masculin » cherche très volontiers sa propre satisfaction. Il veut être servi, et non servir. Mais Paul nous indique une perspective toute différente. Si vous voulez vraiment vous aimer vous-même, comme Dieu l’entend, alors il vous faut vous occuper de votre épouse et satisfaire à ses besoins.

Rappelez-vous que Dieu, qui vous a appelé à devenir un avec votre femme, a fait d’elle votre propre chair, tant est profonde l’unité qu’il opère entre vous deux. Vous devez vous efforcer de la considérer toujours plus comme votre propre chair, afin que son intérêt devienne votre intérêt. D’un côté, par respect pour vous, elle ne doit pas développer des intérêts qui soient à votre détriment, de l’autre côté vous ne devez pas la négliger, car ce faisant vous vous négligeriez vous-même. Et si vous vous demandez encore ce que signifie ce statut de chef ou de tête que vous avez reçu dans votre couple, rappelez-vous qu’à côté du respect que votre épouse vous doit, vous êtes appelés à suivre les traces de Jésus-Christ, qui a lavé les pieds de ses disciples, lui, le Fils de Dieu!

C’est de cette manière que le Dieu tout-puissant opère petit à petit le processus d’unité dans le mariage des croyants. Cela n’arrive pas en un jour ni durant la première année du mariage. Il y a des deux côtés une résistance contre le plan parfait de Dieu. Les femmes refusent de se soumettre volontairement à leurs maris par respect pour eux, et les maris ne veulent pas aimer leurs épouses comme Dieu le leur enjoint. La vieille nature est à l’œuvre, mais il faut continuellement lutter contre elle, sous la direction de la Parole et de l’Esprit de Dieu. En fait, nous ne voyons jamais ici sur terre l’accomplissement de ce processus d’unité. Néanmoins, notre effort demeure agréable aux yeux de Dieu, car de notre côté cela reste l’expression de notre soumission à son plan, malgré l’imperfection de cet effort. Et un jour, il nous montrera ce qu’il aura fait de notre mariage si plein de défauts et d’imperfections. Lorsque prendront place les noces promises entre Jésus-Christ et son Église, nous verrons qu’il aura donné son plein sens à notre mariage, un sens dont nous n’avons pas la moindre idée ici-bas.

Vous êtes vous déjà demandé pourquoi le Seigneur Jésus a dit que le mariage tel que nous le connaissons sur terre n’existera plus après son retour? C’est justement parce qu’il laissera la place à cette noce éternelle entre Christ et son Église. Nos mariages, que Dieu est en train d’amener à leur accomplissement, servent maintenant de portail à la grande célébration nuptiale qui durera à toujours et qui nous remplira de la plus grande joie, sans qu’il soit nécessaire d’y ajouter quoi que soit d’autre. C’est bien dans ce sens que notre mariage présent est en relation étroite avec le plan de rédemption de Dieu qu’il reflète. Cela aussi fait partie du grand mystère dont parle Paul.

Puisse cette perspective vous éclairer sur le chemin de votre vie conjugale et puissent vos pensées être toujours dirigées vers le but suivant : nous sommes sur terre avant tout pour glorifier le saint nom de notre Dieu.