Cet article sur 2 Pierre 3.11-12 a pour sujet l'espérance du retour de Jésus. Il complétera alors son oeuvre de salut commencée à sa première venue. Cette espérance nous encourage à nous préparer en menant une vie sainte.

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2 Pierre 3 - La venue du Christ

« Puisque tout cela est en voie de dissolution, combien votre conduite et votre piété doivent être saintes! Attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu. »

2 Pierre 3.11-12

À l’approche de Noël, nous parlons de l’avènement de Jésus-Christ, c’est-à-dire de la venue du Sauveur dans le monde. C’est un thème qui revient souvent dans toute la Bible, comme lorsque Zacharie proclame : « Voici ton roi, il vient à toi; il est juste et victorieux, il est humble et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse » (Za 9.9). Les Juifs espéraient fébrilement que leur Roi vienne pour être leur Sauveur.

Nous retrouvons cette même espérance chez les croyants du Nouveau Testament. Aujourd’hui, l’Église attend avec espérance, une merveilleuse espérance, la venue de Jésus-Christ. Pierre parle de cette réalité lorsqu’il encourage les croyants à vivre une vie sainte et selon Dieu, dans l’attente de l’avènement (parousia) du jour de Dieu.

Le mot grec parousia est un mot utilisé fréquemment dans le Nouveau Testament pour désigner le retour de Jésus-Christ. C’est un mot qui décrit l’arrivée d’un dirigeant, d’un roi ou d’un empereur. Quand les gens entendaient dire que le roi allait venir, il s’ensuivait un débordement d’activités alors que l’on s’affairait à réparer les routes et à rénover les édifices. Tout devait être beau pour la venue du roi, afin de faire bonne impression auprès du dirigeant.

Ce fut donc un jour triste en Israël quand son grand Roi est enfin arrivé à Bethléem et que le peuple n’était pas prêt pour sa venue. Quand il est arrivé, personne en Israël n’était même conscient qu’un grand Roi venait de naître. Nous pourrions chercher des excuses pour le peuple, mais aucune excuse n’est possible dans cette triste situation, car les prophètes avaient depuis longtemps annoncé au peuple que leur Roi et Sauveur allait venir.

Après sa naissance, le Seigneur a même envoyé Jean-Baptiste proclamer la venue de leur Roi. Malgré cela, Israël ne s’est pas préparé, de sorte que lorsque Jésus est entré en scène, proclamant l’arrivée du Royaume de Dieu, les gens se sont moqués de lui et l’ont méprisé. En conséquence, Dieu, dans son jugement, a rejeté son peuple et a fait en sorte que l’Évangile soit proclamé aux païens. La lumière de Noël a été retirée du peuple de Dieu et a été donnée aux gens du monde entier.

Pour l’Église du Nouveau Testament, la première venue du Christ est étroitement rattachée à sa seconde venue. Les croyants dans l’Église ancienne vivaient dans l’espérance de voir celui qui était déjà venu en tant que Sauveur du monde revenir au dernier jour pour le jugement. La première venue du Christ mène à sa deuxième venue, lors de laquelle il achèvera parfaitement son œuvre de salut.

Dans sa deuxième lettre, Pierre répond aux moqueurs qui détournent les croyants du droit chemin. Ces moqueurs étaient de faux enseignants qui remettaient en question la deuxième venue du Christ. Ils proclamaient ce qu’ils estimaient être un argument brillant : « Dieu est lent à tenir sa promesse. Rien n’a changé depuis que Dieu a dit à nos pères qu’il viendrait vivre avec nous. » C’est pour cette raison qu’ils suivaient leurs propres désirs mauvais, car, dans leur cœur, ils croyaient qu’ils n’auraient jamais à rendre compte de leur méchanceté devant Dieu.

À notre époque, les gens se moquent de l’enseignement biblique sur l’avènement de Dieu. Ils se moquent de l’idée selon laquelle il viendra au dernier jour pour juger les vivants et les morts. En niant ainsi sa venue, ils pensent avoir la liberté de vivre selon leurs propres voies immorales. Dans notre culture, les gens essaient de renverser la Parole de Dieu, affirmant que ce que la Bible qualifie clairement de mal serait en fait bon et honorable.

C’est parce qu’ils nient sa première venue que les gens se moquent de l’idée du retour du Christ. Mais Noël est vraiment la garantie que le Christ reviendra pour être avec son peuple. Lorsque nous vivons dans l’espérance de sa venue, il s’ensuit que nous préparons nos vies pour son retour. Tous ceux qui croient vraiment que le Christ reviendra ont le désir de vivre une vie sainte et consacrée à Dieu.

Notre préparation dépendra de notre espérance. Si nous ne nous préparons pas, cela indique que nous ne prenons pas au sérieux la prochaine venue du Christ. Si nous ne prenons pas cette venue au sérieux, en réalité nous nions également Noël. Si par contre nous croyons vraiment que la première venue du Christ est l’accomplissement de la promesse de Dieu faite à son peuple dans l’Ancien Testament, nous croirons également dans la promesse de Dieu nous annonçant la venue du Christ au dernier jour. Avec une telle espérance, si grande et magnifique, nous nous préparerons alors à sa venue en menant une vie sainte et consacrée à Dieu.

Noël n’est donc pas simplement un temps agréable de l’année où nous nous remémorons l’histoire de Jésus venu dans le monde, mais c’est une histoire qui doit puissamment transformer notre vie quotidienne. Ce Jésus, c’est lui le Sauveur qui viendra du ciel et dont nous attendons en ce moment la venue. Au jour du jugement, il punira les moqueurs, mais il accordera la vie et le salut à tous ceux qui vivent par la foi, dans l’espérance de son retour. Nous désirons de tout notre cœur voir ce jour.