Cette méditation sur 2 Rois 17.7 a pour sujet le caractère religieux de l'histoire, de la politique et de la vie sociale.

Source: Aujourd'hui devant Dieu. 2 pages.

2 Rois 17 - La main de l'Éternel

26jour du 7mois

« Cela arriva parce que les Israélites ont péché contre l’Éternel, leur Dieu, qui les avait fait monter du pays d’Égypte, hors du pouvoir du pharaon, roi d’Égypte, et parce qu’ils ont craint d’autres dieux. »

2 Rois 17.7
Lecture : 2 Rois 17.1-23

La ruine du Royaume du Nord est consommée; elle était prévisible dès le départ, lors du schisme de Roboam. Israël doit servir d’exemple à Juda chargé à présent de la continuité de la foi et de sa transmission. Relevons l’actualité de ce récit. La raison de la chute politique reçoit une explication théologique. L’iniquité est soulignée et l’apostasie religieuse expliquée comme la cause immédiate du déclin et de la disparition finale de l’ordre politique. Le péché capital dénoncé est le schisme, la rupture avec la religion et la foi.

Remarquons qu’ici, pas plus qu’ailleurs, il ne viendrait à l’esprit de l’écrivain biblique de décrire l’histoire d’une nation d’après les règles de l’historiographie traditionnelle, c’est-à-dire de faire une simple énumération des événements. Toute histoire véritable est rédigée par rapport à Dieu, car tout se déroule sous son regard, et celle des hommes et du monde est tout d’abord une histoire religieuse. « Tout est politique » pourrait dire le lecteur superficiel de cette sombre page. « Non, tout est religieux », doit corriger le lecteur averti. La vie, tant privée que publique, dépend de Dieu.

L’État est parfois considéré comme religieusement neutre, mais ce n’est là qu’un mythe. Le droit de vivre dans un monde politique dérive de Dieu. En rejetant Dieu, l’Israël d’autrefois, comme les états modernes, sape les fondements de leur propre existence pour aboutir à la disparition de cet ordre. Les hommes et leur ordre social sont abandonnés, soit entre les mains de forces brutales, soit à l’anarchie.

La lecture de ce récit doit nous mettre en garde contre une erreur moderne : celle de la neutralité religieuse de l’État, qui n’est qu’un leurre. La vie nationale et politique doit s’inspirer de la Parole de Dieu et se fonder sur les normes qu’elle dicte. À cette seule condition, les chrétiens peuvent et doivent s’engager dans la politique.

Prière

Ton Roi vient, pauvre et débonnaire,
Plus grand que les rois de la terre,
Jérusalem sèche tes larmes,
Célèbre par tes chants sa gloire,
Tends-lui les palmes de la victoire,
Et jonche son chemin de fleurs.