Cette fiche de formation sur les questions 62 à 64 et 91 du Catéchisme de Heidelberg a pour sujet les bonnes oeuvres qui ne peuvent pas nous justifier devant Dieu, mais que les chrétiens sont appelés à faire par reconnaissance.

Source: Certitude et consolation - Vivre la foi avec le Catéchisme de Heidelberg. 4 pages.

Les bonnes oeuvres

TEXTE BIBLIQUE

Jacques 2.14-26.

CATÉCHISME DE HEIDELBERG

Question 62 : « Mais pourquoi nos œuvres bonnes ne peuvent-elles pas être notre justice devant Dieu, ou du moins en être une partie? »

« Parce que la justice, pour subsister devant le jugement de Dieu, doit être parfaite et entièrement conforme à la Loi de Dieu, alors que nos meilleures œuvres elles-mêmes, pendant cette vie, sont toutes imparfaites et souillées de péché. »

Question 63 : « Nos œuvres bonnes ne méritent-elles donc rien alors que Dieu veut les récompenser dans cette vie et dans celle qui est à venir? »

« Cette récompense n’est pas donnée par mérite, mais par grâce. »

Question 64 : « Cette doctrine ne rend-elle pas les gens négligents et sacrilèges? »

« Non; car il est impossible à ceux qui sont greffés sur le Christ par une foi véritable de ne pas porter des fruits de reconnaissance. »

Question 91 : « Mais quelles sont ces œuvres bonnes? »

« Ce sont seulement celles qui procèdent d’une vraie foi et sont accomplies selon la loi et pour la gloire de Dieu; et non pas celles qui sont fondées sur nos propres opinions ou sur des préceptes humains. »

NOTES EXPLICATIVES

1. Quelles sont les bonnes œuvres?

Nous appelons bonnes œuvres celles qui sont produites par la foi. L’homme du péché ne peut pas produire de bonnes œuvres. « Or les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu » (Galates 5.19-21).

Si nous avons la vraie foi et cherchons à le glorifier, nos mauvaises œuvres sont remplacées par les fruits du Saint-Esprit. Les bonnes œuvres sont les fruits de notre foi, animés par le Saint-Esprit.

Si nous demeurons en Christ par la foi, nous produirons des œuvres agréables à Dieu. Sans la foi, il n’est pas possible de plaire à Dieu. « Or sans la foi il est impossible de lui être agréable; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent » (Hébreux 11.6).

Les bonnes œuvres sont celles qui sont produites selon la volonté de Dieu. Beaucoup de gens cherchent à former leur conduite selon les règles et les standards de la vie morale. Mais il importe peu qu’elles paraissent bonnes à nos yeux, elles ne sont pas idéales, à moins d’être conformes à la volonté de Dieu qui est révélée dans l’Écriture. L’homme cherche à accomplir de bonnes œuvres d’une manière superficielle. Il voudrait entrer au Royaume de Dieu par ses mérites. Il essaie aussi d’accomplir parfois plus que Dieu ne lui demande; des œuvres surérogatoires, torture, privation de bonnes choses… Une telle attitude ne sera d’aucune utilité!

Le but de nos bonnes œuvres est d’atteindre la gloire de Dieu. Parfois, le service chrétien est rendu pour notre propre gloire. « Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire » (Luc 17.10). Les œuvres basées sur notre imagination ou d’après les institutions humaines ne sont pas selon la volonté de Dieu et ne le glorifient pas. Jésus a cherché à glorifier Dieu; ses disciples doivent aussi le glorifier. C’est pour cela que nous avons été appelés des ténèbres à la lumière merveilleuse de Dieu. « Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis, afin que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1 Pierre 2.9).

2. Les bonnes œuvres ne peuvent pas nous accorder la justification

Nous savons que la loi de Dieu exige la perfection absolue. Nos bonnes œuvres ne peuvent pas nous gagner le salut, car la justice que Dieu nous demande doit être absolument parfaite et conforme à sa divine loi. Nous n’accomplissons pas la loi de Dieu parfaitement, même par nos meilleures œuvres. Seul Jésus a pu observer la volonté de Dieu, car il était sans péché.

Dieu nous demande des bonnes œuvres. Il nous a confié des talents, des dons et des occasions pour faire ces œuvres-là. Jésus a enseigné que les bonnes œuvres complètent notre justice et notre sanctification, mais ne peuvent pas nous régénérer. Les œuvres bonnes sont seulement la conséquence de la vie nouvelle.

Dieu récompense ceux qui les accomplissent. Cette récompense n’est pas pour le mérite, mais par la pure grâce de Dieu. Dieu a récompensé Abraham pour sa fidèle conduite et Moïse pour avoir été un législateur; pourtant, la récompense reçue était une pure grâce.

3. Comment accomplir de bonnes œuvres?

Nous ne devons pas rester paresseux ou être impies; Jésus a montré leur importance (Jean 15); elles sont les signes de notre fidélité envers lui. Si nous pensons que ce sont les bonnes œuvres qui nous acquièrent le salut, nous nous trompons. Dans ce cas, les riches et ceux qui ont des talents seraient les seuls capables d’hériter le Royaume. Nous devons avoir la foi en Dieu et pratiquer de bonnes œuvres, selon nos possibilités. « Alors Jésus, ayant appelé ses disciples, leur dit : Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a donné plus qu’aucun de ceux qui ont mis dans le tronc; car tous ont mis de leur superflu, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre » (Marc 12.43-44).

Non seulement nous devons désirer accomplir de bonnes œuvres, mais notre conduite aussi doit démontrer notre amour de Dieu par nos bonnes œuvres. Si nous demeurons en Christ, nous porterons de bons fruits. Tout bon arbre porte de bons fruits. Il est impossible que ceux qui sont vraiment en Christ ne vivent pas correctement. La foi sans les œuvres est morte. Si nous les accomplissons, nous aurons l’assurance de notre salut.

Les bonnes œuvres sont aussi les fruits de notre reconnaissance. « Si vous portez beaucoup de fruits, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples » (Jean 15.8). Pour glorifier Dieu, il faut lui démontrer notre reconnaissance. C’est là le but principal de l’homme. Par notre reconnaissance, nous pourrons aussi gagner notre prochain à Jésus-Christ.

RÉVISION

  1. Que sont les bonnes œuvres?
    Des œuvres justes qui sont les fruits de notre foi.
     
  2. Comment savons-nous qu’elles sont bonnes?
    Elles sont conformes à la volonté de Dieu qui nous est révélée dans l’Écriture.
     
  3. Les bonnes œuvres peuvent-elles nous gagner le salut?
    Non, car la justice que Dieu nous demande doit être parfaite.
     
  4. Nos œuvres sont-elles alors injustes et imparfaites?
    Oui, même les meilleures d’entre elles sont entachées du péché.
     
  5. Nous est-il demandé de produire de bonnes œuvres?
    Oui, car il est impossible que ceux qui vivent en Christ n’en produisent pas.
     
  6. Quelle est leur place dans notre salut?
    Elles sont les signes et la démonstration de notre salut et de notre reconnaissance envers Dieu.

RÉFLEXION

  1. Les non-croyants peuvent-ils accomplir de bonnes œuvres?
  2. Faites une liste des bonnes œuvres que le croyant peut et doit accomplir.
  3. Quelle est la plus grande œuvre que nous puissions faire pour les autres?
  4. Pourquoi Jésus a-t-il condamné les bonnes œuvres des pharisiens? Voir Matthieu 23.

LECTURES BIBLIQUES QUOTIDIENNES

  1. La repentance, la clé de l’Évangile - Luc 15.1-10
  2. Notre reconnaissance - Luc 17.11-19
  3. La foi sans les œuvres - Romains 3.21-31
  4. La foi et les œuvres - Jacques 2.14-26
  5. Sainteté, charité, travail - 1 Thessaloniciens 4.1-12
  6. Une vie de reconnaissance - 1 Thessaloniciens 5.12-28
  7. Demeurer ferme - 2 Thessaloniciens 2.13-17