Cet article a pour sujet le divorce causé par le péché, le diable, le matérialisme, l'alcool..., et qui détruit l'institution du mariage et de la famille et entraîne de grandes souffrances chez les conjoints, les enfants et la société.

Source: Homme et femme il les créa. 7 pages.

Les causes et les conséquences du divorce

  1. La réalité dramatique du divorce
  2. Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni
  3. Le Christ a doublement béni le mariage
  4. Les conséquences du divorce
  5. Les causes du divorce
  6. Protéger les liens du mariage

1. La réalité dramatique du divorce🔗

Sans vouloir ironiser sur un sujet aussi grave, on peut dire que le divorce se porte bien de nos jours et qu’il se porte même fort bien! Objet d’une sollicitude toute particulière de la part de sociologues, psychologues, juristes ou même politicologues, le divorce est entouré de plus de soins que nombre d’ecclésiastiques n’en apportent à leur pastorale du mariage. On se demandait, depuis quelques années, si on ne finirait pas par avoir des cérémonies de bénédiction pour divorce. Il paraît que c’est déjà fait, si l’on en croit certaines nouvelles rapportées par la grande presse. La confusion de langage et de valeurs atteint ici un de ces sommets qui deviennent de plus en plus fréquents à notre époque. Cette confusion consiste à masquer une réalité négative tout à fait réelle par une sorte d’attitude que l’on qualifie de « positive » et qui n’est, en réalité, que mensonge et mystification. Regarder la réalité en face, même si elle est dure, est infiniment préférable que de déguiser un échec en réussite, en prétendant « dédramatiser » ce qui reste, par sa nature même, profondément dramatique.

Des facilités juridiques et sociales sont actuellement accordées en vue d’une rupture souple de la vie conjugale. Les derniers inconvénients disparaîtront bientôt. Il y a encore peu de temps, dans certaines législations, il fallait produire des preuves, authentiques ou préfabriquées, pour fonder les raisons d’une séparation définitive du couple. Certains hommes de loi à l’imagination fertile et à la plume facile pouvaient rédiger des épîtres ad hoc. Pour le reste aussi on pouvait se fier à leur « science » en vue de remporter la dernière manche — le divorce — dans le conflit opposant deux partenaires mariés.

Ainsi, on ne saurait évoquer à la légère les problèmes socialisés du mariage et du divorce. La souffrance d’hommes et de femmes ayant enduré cette rupture définitive, dans des circonstances parfois dramatiques, mérite non seulement notre bienveillance, mais aussi notre affection et notre aide. Ce que nous déplorons, et il faut le dénoncer, ce sont les théories (et nous soulignons le terme) qui encouragent le divorce et toutes les agitations démagogiques qui le facilitent sous prétexte de libéralisation des mœurs et d’abolition de tabous socioreligieux.

Les partisans modernes du divorce estiment que celui-ci favoriserait, par contrecoup, le mariage! Le divorce épargnerait aux enfants de subir des situations traumatisantes. « Le courage de divorcer » avait été le sujet, il y a peu, d’un ouvrage à succès de deux auteurs américains. Ces auteurs estimaient que le divorce n’est pas, après tout, la pire chose qui puisse advenir au mariage et au foyer, mais un simple accident de parcours, sans conséquence grave. Reste pourtant une question personnelle : Qu’en est-il de votre mariage? C’est une question vitale de nos jours comme elle le fut de tout temps.

2. Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni🔗

Jésus-Christ a dû répondre une fois à une question concernant le divorce. Son avis devait représenter de l’importance, puisqu’il était considéré comme un maître de la loi, un rabbi, c’est-à-dire un théologien expert. On espérait obtenir de sa part une interprétation autorisée du célèbre texte de Deutéronome 24. En effet, la question du divorce préoccupait tous les théologiens de l’époque. Les plus stricts ne l’accordaient que pour motifs d’adultère. D’autres, plus « libéraux », le permettaient pour des raisons banales et même pour des vétilles; il importait de prendre l’avis de Jésus… Pour nous aussi, il importe de savoir ce qu’il dit sur ce sujet de triste actualité, car il n’est pas un personnage humain ordinaire, une figure historique, mais le Fils de Dieu, la révélation exclusive et définitive que Dieu fait aux hommes. Au-delà du rabbi, du théologien et du moraliste, il est la deuxième personne de la sainte Trinité, donc celui qui a créé l’univers, qui le soutient par sa Parole et qui apparaît clairement aux yeux de la foi comme le fondateur même de l’institution du mariage.

L’impression qui se dégage à première vue du passage de Matthieu 19 est que Jésus concède le droit au divorce. Mais poussant son argument plus loin que la lettre de la loi mosaïque, Jésus précise : « C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes; au commencement, il n’en était pas ainsi » (Mt 19.8). Retenons pour commencer l’expression « dureté de cœur ».

Elle désigne la révolte fondamentale de l’homme contre Dieu et contre son ordre. Révolte que chacune des pages de l’Écriture relate comme un refus obstiné et insensé de la créature contre la Parole ordonnatrice et libératrice du Dieu révélé, Créateur et Rédempteur. C’est la force de la réponse de Jésus. Elle n’est pas une concession démagogique accordée aux tenants inconditionnels de la thèse du divorce. Jésus opère une mise à jour absolument nécessaire de la nature perverse et corrompue de l’homme.

Ce qui a dû surprendre ses interlocuteurs comme autant que certains d’entre nous, c’est le fait que Jésus, au lieu de s’appuyer sur une morale de circonstances, « de situation » ainsi que nous le dirions de nos jours, au lieu même d’invoquer la loi de Moïse, remonte plus haut, vers l’origine du mariage, à son institution divine le jour même de la création de l’homme. Pour lui, le divorce est une pollution aussi mortelle qu’une tumeur maligne pour la santé physique et spirituelle de l’homme. Il déclare la guerre à l’ordre établi par Dieu, ordre qui rappelle la nature même de l’homme. À l’origine, Dieu fit l’homme et la femme. De deux entités différentes, l’inventeur du mariage fera un couple, « une seule chair ». Dieu a créé l’homme, mais « homme » ne désigne pas simplement le masculin, il inclut aussi le féminin. Être sexué masculin et féminin, l’homme, image de Dieu, reflétera cette image jusque dans sa sexualité.

Qui oserait traiter la Bible d’antiféministe? S’il existe une littérature qui prend énergiquement la défense de la femme, c’est bien la Bible chrétienne! « Que l’homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni » (Mt 19.6). Voilà donc l’optique du mariage, que résume admirablement cette phrase familière.

Le divorce constitue la violation de l’institution du mariage et, du coup, de la nature même de l’homme et de la femme. Il devient l’éclatement de l’humanité créée par le Créateur. Ou bien le couple marié demeure uni et reflète l’image de Dieu, afin de connaître et de comprendre le sens de son existence, ou bien il divorce et déclenche un processus irréversible de sa propre destruction. C’est l’avis de Jésus que nous rappelons ici, en soulignant qu’à ses yeux le divorce pervertit la qualité essentielle de la vie. Cet avis compte toujours pour nous, même après deux mille ans, car ainsi que nous le rappelions, il ne s’agit pas d’un moraliste, mais de celui qui l’avait émis en sa qualité de Fils de Dieu.

3. Le Christ a doublement béni le mariage🔗

C’est en cette qualité-là qu’il accepta l’invitation d’assister aux noces de Cana, non pour nous laisser l’image sympathique d’un Jésus bonhomme, aimant fréquenter les lieux où l’on s’amusait en prenant plaisir à la bonne chère. Les prédicateurs de l’Évangile feraient bien d’y prêter attention et surtout de ne pas tomber dans le piège d’un portrait stéréotypé de Jésus dans leurs sermons inspirés des noces de Cana; ils feraient bien de rappeler la véritable dimension que Jésus accorde au mariage, ainsi que les solides fondements du mariage chrétien. Il s’agit, à Cana, de la présence de celui qui a créé la sexualité, qui a destiné l’homme à la femme et a donné la femme à l’homme, et qui sur terre les bénit pour la deuxième fois, de façon visible, afin qu’ils puissent former un couple durable.

Cette interprétation nous paraît de la plus haute importance en cette période de dissolution. La sexualité est devenue, nous l’avons écrit plus haut, une « chose » à exploiter parce que réduite à la simple sensualité, qui finit par la détruire. Jésus-Christ, lui, se place au-dessus de toute morale et au-dessus des mœurs de toute époque. Il révèle la volonté originelle de Dieu. Sa vie, sa passion et sa résurrection sont les événements qui transforment tous les autres événements de l’histoire humaine, ainsi que les mentalités archaïques ou les préjugés modernes. Il empêche que la menace pesant sur le couple, menace fondamentale pesant sur l’existence de tout homme et de toute femme, ne démantèle définitivement le foyer, qu’il permette en revanche des relations saines, justes, rétablies sous le regard de Dieu et par ses soins.

Reconnaître le Christ comme le Libérateur et Rénovateur nous permet de nous placer dans une optique nouvelle, dont celle du mariage bénéficiera en premier. La croix du Calvaire et le tombeau vide rétablissent l’ordre humain et social en dislocation. C’est également en ces lieux qu’il veille à ce que personne ne nous sépare de lui et à ce que personne ne sépare ceux qu’il a unis en une seule chair. Là à nouveau, l’homme et la femme peuvent devenir et rester pour la vie un couple uni, afin de mieux refléter son image et pour mieux le servir et glorifier leur Créateur et leur Rédempteur.

4. Les conséquences du divorce🔗

Si le mariage est l’union de deux personnalités devenues une entité nouvelle indissoluble, le détruire par le divorce c’est agir comme le roi Salomon cherchant à couper un enfant en deux pour satisfaire les exigences de deux femmes prétendant en être la mère! Théoriquement, lorsqu’un homme épouse une femme, il ne saurait s’en séparer comme l’on ne peut séparer un blanc d’un jaune d’œuf une fois mélangés ensemble. Même l’adultère physique, qui constitue pourtant, selon l’Écriture, le terrain unique sur lequel on puisse prononcer le divorce, ne dissout pas nécessairement le mariage. L’adultère comme le divorce sont des fautes extrêmement graves, des agressions contre le mariage et le foyer. Pourtant, l’adultère ne devrait pas mettre automatiquement terme au mariage, qui est bien davantage qu’un rapport sexuel. Le rapport sexuel comme tel ne fonde jamais un mariage. Notre conception de celui-ci a été tellement sexualisée que nous pensons que l’un est l’équivalent de l’autre. C’est ainsi que la majorité des mariages peuvent survivre en dépit des agressions subies.

Sur le terrain biblique, l’adultère spirituel est aussi grave qu’une infidélité physique. Dans un instant de folie ou d’imprudence, quelqu’un peut trahir la fidélité envers son conjoint, et parfois en dépit qu’il ou qu’elle aime réellement son conjoint. Mais celui qui, sans rompre physiquement les liens qui l’attachent à son époux ou épouse, cesse de l’aimer commet une faute peut-être plus grave, et ceci même en l’absence de tout rapport extra-conjugal. Selon Matthieu 5.28 (voir Jn 8.7-9), l’adultère est une affaire de l’esprit autant que du corps. Un couple pourrait parfaitement se passer du tribunal d’instance pour obtenir son divorce et néanmoins consommer par indifférence, voire dans la haine ou le mépris, la rupture de ses liens conjugaux.

Tout le monde pâtira des conséquences du divorce. Les partenaires seront les premiers à en souffrir, mais ils ne seront pas les seuls. Les enfants en souffriront encore plus que les parents. Il faut plaindre davantage ces victimes innocentes que les orphelins de guerre. Ils portent comme un stigmate l’échec de leurs parents; ils paient pour des fautes qu’ils n’ont pas commises. Un enfant élevé dans une telle ambiance cultivera l’amertume contre le mariage et contre la société en général. Il n’est pas étonnant que la plupart des divorcés soient eux-mêmes enfants de parents désunis, car bien que ce ne soit pas là une règle générale, les transgressions des parents retombent sur leur progéniture. La société, elle aussi, pâtira des divorces. Selon des statistiques dignes de foi, la majorité des délinquants juvéniles peuplant les pénitenciers proviennent de foyers désunis. Quelqu’un formulait la chose de la sorte : « Dans un foyer où le mari aime une autre femme et la femme un autre homme, il n’y aura plus personne pour aimer l’enfant. »

Un divorce peut conduire à un autre divorce. Il n’est pas facile à une personne divorcée de réussir un remariage, car elle y entre avec un sérieux handicap; son opinion sur le mariage a subi un énorme préjudice. Quelles qu’aient été les fautes qui ont provoqué l’échec du premier mariage, elles seront ordinairement portées vers le second. Le fait d’obtenir un divorce ne change pas radicalement le caractère du requérant, pas plus, d’ailleurs, que ne le fera un nouveau mariage. Il n’est pas étonnant que certains attribuent l’échec de leur vie à leur célibat… et d’autres à leur mariage.

5. Les causes du divorce🔗

Pour quelle raison divorce-t-on? L’une des explications les plus généralisées que l’on donne aujourd’hui, c’est l’incompatibilité sexuelle. Que des gens ordinaires le pensent, nous l’admettrions; que des « experts » en la matière proposent cette idée, voilà qui relève de l’affabulation. Car si l’homme n’est pas autre chose qu’un animal sexuel évolué, tous ses problèmes, sans exception, devront nécessairement être ramenés à l’ordre physique. L’homme peut-il avoir des problèmes d’âme, si celle-ci n’existe pas? À notre avis, l’incompatibilité sexuelle n’est qu’un symptôme, et encore, et non la cause réelle de l’échec du mariage. Si un couple s’aime vraiment, la compatibilité sexuelle s’établira un jour ou l’autre. S’il ne s’aime pas, quels que soient les artifices auxquels il aura recours, techniques physiques, méthodes orientales ou que sais-je encore, rien ne contribuera à son bonheur conjugal. Le mariage est une affaire bien trop exigeante pour qu’il ne puisse durer que le temps que dureront les charmes et les forces physiques.

Le ministre de l’Évangile qui signe ces pages ne surprendra guère en affirmant qu’en définitive, derrière tout divorce se trouve le grand adversaire de Dieu et des hommes. Le complot satanique consiste à détruire, à s’acharner à détruire, toute bonne relation dans l’univers de Dieu. Il sait combien l’institution du mariage occupe une place de la toute première importance. Dans le mariage, nous trouvons déjà l’avant-goût du Royaume. Aussi Satan se glisse-t-il comme l’hôte invisible dans chaque maison, à chaque repas, et ce, jusqu’au moment de la mort.

Le livre de Job a été rédigé précisément dans l’intention de montrer la présence de Satan derrière tout malheur, maladie, accident, pauvreté ou mort violente des innocents, etc. (Jb 2.9). Il est véritablement le grand diviseur. N’est-ce pas d’ailleurs le sens du mot « diabolos »? Diviseur par excellence, il a introduit l’antagonisme entre les nations et les individus, jusque dans leurs foyers, parce que, auparavant, il l’avait introduite entre Dieu et l’homme. Sa présence se trouve derrière chaque ruine qui s’abat sur les hommes. Il déteste leur bonheur, aussi, il le combat. Sa première attaque aboutit à la séparation du premier couple. Il n’aurait peut-être pas pu inciter l’homme et la femme à transgresser le commandement s’il les avait approchés ensemble… D’ordinaire, nous pensons qu’Adam et Ève se sont « séparés » à la suite de la chute. En réalité, leur « séparation » s’est réalisée au moment même où Satan s’est introduit auprès d’Ève. Déjà, un mur s’est élevé entre le premier homme et la première femme, pourtant destinés à demeurer ensemble. La première tactique du diable c’est celle de diviser.

Après la chute, embarrassés en présence l’un de l’autre, le couple tente de détourner leurs regards en se cachant avec des feuilles de figuier. Mais ils tentent en vain de cacher leur personnalité, car Satan avait parfaitement réussi à la briser en brisant auparavant les liens même établis par Dieu.

Les « problèmes » conjugaux de nombreux personnages bibliques sont des trophées ornant les salons d’honneur du palais infernal. La phrase familière « jusqu’à ce que la mort nous sépare » est trop facilement acceptée. Au commencement, rien de devait séparer ce que Dieu avait uni, car la mort n’est apparue que comme le résultat du péché.

Examinons à présent d’autres facteurs qui favorisent le divorce. Le premier en est indéniablement l’impiété des hommes. Il est à noter que, dans les Églises qui restent fidèlement attachées aux vérités bibliques, la Parole de Dieu agit comme le grand conservateur du mariage et en empêche la dégradation. On peut même ajouter que le divorce en est presque absent. Le taux en est minime par rapport aux divorces constatés dans les milieux issus du « christianisme libéral ». Cela s’explique aisément par le fait que si l’on n’accorde aucune valeur aux déclarations bibliques, la femme et l’homme chrétiens ne seront pas tenus pour les cohéritiers du salut. Aucun rapport véritable, profond et durable ne caractérisera les rapports mutuels entre mari et femme. Si la providence de Dieu ne maintenait pas les mariages non chrétiens, aucun couple ne pourrait résister à l’épreuve de l’usure.

Un autre facteur de divorce à signaler est très certainement le matérialisme cru de nos contemporains. Il en est ainsi parce que si l’homme ne sert pas Dieu de toute son âme et de toute sa force, il s’adonnera nécessairement au culte de Mammon. Un grand nombre de divorces sont occasionnés par l’extravagance dans la gestion financière, le gaspillage ou encore l’avarice et toutes les querelles au sujet de l’argent et des revenus du foyer. Le fait de vivre au-dessus de ses moyens financiers, parfois le travail que l’épouse accomplit au dehors du foyer, deviennent, même à l’insu des intéressés, des facteurs négatifs pour le maintien et la consolidation des liens conjugaux.

On pourrait écrire des volumes sur ceux qui ont cherché, hélas!, refuge dans l’alcool à cause de leurs malheurs conjugaux. Ce n’est que lors du jugement dernier qu’apparaîtra clairement combien de divorces ont eu lieu à cause des boissons alcoolisées. Des mariages sont décidés à la hâte sous les effets de boissons enivrantes — on devine ce qu’ici « effets » peut vouloir dire — pour se terminer dans le divorce. Pourtant, il semble l’évidence même que ce n’est que dans une parfaite lucidité d’esprit qu’on devrait discuter d’affaires aussi importantes. Une idée étrange veut que l’alcool stimule l’esprit! Pourtant, le cocktail entre la liqueur et le flirt nous semble être le pire de tous.

6. Protéger les liens du mariage🔗

Positivement, nous l’avons déjà affirmé, le mariage doit être tenu pour une relation à vie. On a souvent répété, sans trop réfléchir sans doute, que le mariage est conclu « pour le meilleur et pour le pire ». Oublierait-on qu’il est institué pour le bien du couple et pour son bonheur? Si dès le départ nous avions admis que le mariage est un rapport indissoluble, nombre de divorces n’auraient pas eu lieu. Il est recommandable aussi que mari et femme n’entretiennent pas l’idée que le conjoint leur est infidèle. Cela pourrait se produire à force de l’imaginer… Traitez constamment votre chien de voleur, il le deviendra, dit avec sagesse un vieux proverbe.

L’un des principaux objectifs du mariage est celui de nous inspirer un sentiment profond de sécurité. Certitude et satisfaction sont essentielles pour la sérénité de l’esprit dans un monde de confusion et de mutation violente. Un grand nombre de troubles mentaux et d’inquiétudes psychiques proviennent du fait que, dans leur mariage, les partenaires conjoints n’ont pas trouvé l’apaisement qu’engendre une sécurité profonde et bienfaisante.

Rendons grâces à Dieu lorsqu’il nous accorde de vivre dans un foyer stable avec un conjoint fidèle et aimant. Cherchons à faire de notre mariage un château fort, une forteresse imprenable qui nous défend contre toute agression extérieure et nous met à l’abri contre tout conflit intérieur.

Ce serait compromettre les « chances » de réussir notre mariage que de le soumettre sans cesse à un examen minutieux. La science psychologique peut certainement nous aider par moments. Mais si nous nous confions entre les mains de professionnels manquant de maturité et de personnalité, la psychologie dite scientifique peut devenir un outil qui, au lieu de bâtir, démolit! L’amour conjugal est une fleur trop délicate pour subir constamment des examens et des remises en cause. À la consommation d’articles et d’études sur le mariage, préférons consacrer davantage de temps à rendre notre conjoint plus heureux…