5^e jour du 8^e mois

Lecture : Ésaïe 5.20-25

Que les riches abusent des pauvres pour en faire leur clientèle et les mettre au service de leur faste. Que les peuples applaudissent non les défenseurs de leurs intérêts, mais les pourvoyeurs de leurs plaisirs. Que rien de dur ne soit prescrit, que rien d’impur ne soit interdit. Que les rois se soucient non d’avoir des sujets vertueux, mais de régner sur des sujets soumis. Que les provinces obéissent aux rois, non comme aux guides de leur moralité, mais comme aux maîtres de leur fortune et aux intendants de leurs voluptés; qu’elles ne les honorent pas sincèrement, mais que lâchement et servilement elles les craignent… que les filles publiques foisonnent pour tous ceux qui veulent en profiter, pour ceux surtout qui ne peuvent se payer une concubine! Qu’on construise les plus vastes et les plus somptueux palais; qu’en foule on s’associe à de splendides banquets où de jour et nuit chacun pourra à son gré jouir et boire, vomir et s’assouvir. Que les danses fassent claquer partout les talons; que les théâtres s’échauffent des clameurs d’une joie impudique et de tous les appels de la plus cruelle ou de la plus infâme volupté! Que soit ennemi public celui à qui déplaît une telle félicité, et si quelqu’un parle d’y toucher ou de la supprimer, que la licence de la multitude lui ferme la bouche, le jette à bas et le retranche du monde des vivants. Qu’on tienne pour dieux véritables ceux qui procurent aux peuples cette félicité et, une fois acquise, la leur conservent!

Prière

Notre Père…