Cet article sur Colossiens 3.22-23 a pour sujet le travail que Dieu nous donne et qui devrait être un service accompli pour le Seigneur et non pour nous-mêmes, dans le but de lui plaire.

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Colossiens 3 - Travailler pour le Seigneur

« Serviteurs, obéissez en tout à vos maîtres selon la chair, et cela non seulement sous leurs yeux comme si vous cherchiez à plaire aux hommes, mais avec simplicité de cœur, dans la crainte du Seigneur. Tout ce que vous faites, faites-le de toute votre âme, comme pour le Seigneur, et non pour des hommes. »

Colossiens 3.22-23

Lorsque nous arrivons à la fête du Travail en septembre, il vaut la peine de s’arrêter et de se demander : « Pourquoi est-ce que je travaille? Qu’est-ce qui me motive à me lever chaque matin, à prendre mon déjeuner et à me rendre à mon travail? »

En Colossiens 3.22 à 4.1, l’apôtre parle du travail dans le contexte de l’esclavage. Au premier siècle, plus de la moitié de la population était réduite à l’esclavage. Quel que fût le travail à accomplir, les esclaves en faisaient de loin la plus grande partie. Même si plusieurs esclaves avaient des maîtres bons et compatissants, le fait est que les maîtres avaient le pouvoir de vie et de mort sur leurs esclaves.

Ici, en Colossiens 3, l’apôtre Paul n’approuve pas l’esclavage, mais il ne préconise pas non plus de le renverser au moyen d’une révolution sociale. Au lieu de cela, il s’adresse aux esclaves croyants ainsi qu’aux maîtres croyants et il exhorte les deux groupes à vivre d’une manière digne du Royaume du Christ. L’Évangile s’adresse aux esclaves comme à des personnes à part entière, possédant une dignité et une valeur propres, et il demande aux maîtres de répondre de leurs actes devant leur Maître dans le ciel. À mesure que l’Évangile a commencé à pénétrer de plus en plus profondément dans la société romaine, les structures sociales ont inévitablement changé, devenant plus justes, plus équitables.

Nous pouvons être reconnaissants de vivre dans une société qui refuse que certaines personnes en réduisent d’autres à l’esclavage. Cependant, dans un sens, nous sommes tous esclaves du Christ. Nous avons été rachetés par son sang. En conséquence, nous ne nous appartenons plus, mais nous appartenons maintenant à celui qui est notre Seigneur et Maître. Cette réalité a des répercussions sur notre façon de travailler.

Si Jésus est notre Seigneur, alors tout notre travail doit être vu comme un service accompli pour lui. Pour les chrétiens, le service accompli pour Jésus ne se limite pas seulement au travail de l’Église, au ministère de l’Évangile ou à l’éducation chrétienne, mais il inclut tout travail. Nous ne croyons pas que certains types de travail soient de plus grande valeur ou « plus spirituels » que d’autres. Nous croyons plutôt que tout travail légitime a sa dignité et sa valeur, car il est fait pour Jésus-Christ.

Lorsque Paul dit que les esclaves doivent travailler dans l’obéissance à leurs maîtres « dans la crainte du Seigneur », il devient évident que tout travail est un service accompli pour Jésus. Dans ce contexte, avoir « la crainte du Seigneur » signifie être conscients que nous sommes en sa présence, même si notre maître terrestre n’est pas toujours en train de nous surveiller. Même si le patron n’est pas dans les parages, Jésus n’est jamais absent et il sait comment nous travaillons. Il devient encore plus évident que tout travail est un service accompli pour Jésus lorsque l’apôtre ajoute que les esclaves devraient estimer qu’ils travaillent « comme pour le Seigneur, et non pour des hommes ». Le verset 24 l’affirme dans les termes les plus clairs : « Servez Christ le Seigneur. »

N’est-ce pas là une chose importante à se rappeler à l’occasion de la fête du Travail, de même que tout au long de l’année? L’Évangile nous appelle à « travailler pour le Seigneur ». Nous ne travaillons pas premièrement pour gagner notre vie. Nous ne travaillons pas pour l’avancement de notre carrière. Nous ne travaillons pas pour devenir riches. Nous ne travaillons pas pour gagner l’approbation des autres. Nous ne travaillons pas seulement pour avoir la liberté de faire ce que nous voulons réellement faire la fin de semaine. Nous ne travaillons pas non plus uniquement pour rembourser nos dettes ou nous débarrasser de notre hypothèque. Nous travaillons plutôt pour plaire à une personne : le Seigneur Jésus-Christ. Notre but est de lui plaire.

Comment pouvons-nous plaire à notre Seigneur Jésus par notre travail? La réponse à cette question inclut les éléments suivants : en travaillant fort, du mieux que nous pouvons; en travaillant de tout notre cœur, c’est-à-dire en nous attelant à notre travail avec enthousiasme; en recherchant l’excellence dans ce que nous faisons et en ayant du mépris pour la médiocrité; en cherchant à trouver un emploi qui correspond le mieux à nos talents et à notre personnalité; en faisant preuve de patience devant les difficultés au travail, telles qu’un employeur ou des collègues de travail désagréables ou encore une paye pas assez élevée à notre goût.

Tout le monde aujourd’hui recherche la satisfaction au travail. D’habitude, nous entendons par là « quelque chose qui fait que je me sens bien ». En fait, il n’existe pas de meilleure satisfaction au travail que celle que nous ressentons lorsque nous accomplissons consciemment notre travail pour le Seigneur. Notre travail devient bien davantage qu’un simple travail quand nous le faisons pour lui. Il devient en fait une vocation, une tâche sainte et spirituelle, par laquelle nous servons Jésus-Christ. Lorsque nous connaissons la vraie nature de notre travail, la façon dont nous nous sentons lorsque nous sortons du lit et la façon dont nous entreprenons notre journée de travail ne peuvent que changer.