16^e jour du 9^e mois

Lecture : Colossiens 1.24 à 2.3

Cette grâce de Dieu était autrefois appelée délivrance par laquelle nous sommes affranchis de la servitude du péché, maintenant réparation par laquelle, délaissant le vieil homme, nous sommes restaurés à l’image de Dieu, maintenant régénération par laquelle nous sommes faits nouvelles créatures, maintenant résurrection par laquelle Dieu, nous faisant mourir à nous-mêmes, nous ressuscite de par sa puissance. Toutefois, il nous faut ici observer que la délivrance n’est jamais si entière qu’une partie de nous ne demeure sous le joug du péché; que la restauration n’est jamais telle qu’il n’y demeure beaucoup de traces de l’homme terrestre; que la résurrection n’est jamais telle que nous ne retenons quelque chose du vieil homme. Car, cependant que nous sommes enclos en cette prison de notre corps, nous portons toujours avec nous les reliques de notre chair lesquelles diminuent d’autant notre liberté.

Par quoi l’âme fidèle depuis la régénération, est divisée en deux parties entre lesquelles il y a un différend perpétuel. Car d’autant qu’elle est régie et gouvernée par l’Esprit de Dieu, elle a un désir et amour d’immortalité lequel l’incite à mener à justice, pureté et sainteté et ainsi ne médite autre chose que la béatitude du royaume céleste et aspire entièrement à la compagnie de Dieu; d’autant qu’elle demeure encore en son naturel, étant empêchée en corruption terrestre et enveloppée en mauvaise cupidité, elle ne voit point ce qui est désirable et où gît la vraie béatitude; étant détenue par le péché elle est détournée de Dieu et de sa justice.

De la vient un combat, lequel exerce l’homme fidèle toute sa vie, en tant que par l’Esprit il est élevé en haut, par la chair ardent à l’immortalité, selon la chair il est dévoyé en voie de mort; selon l’Esprit il pense à justement vivre, selon la chair il est sollicité à iniquité; selon l’Esprit il est conduit à Dieu, selon la chair il est retiré en arrière; selon l’Esprit il méprise le monde, selon la chair il cherche les plaisirs mondains.

Prière

Réponds, Seigneur, je t’en prie, fais-moi grâce,
J’entends ta voix qui parle dans mon cœur
Et de ta part me dit : cherche ma face;
Et je la cherche en ta maison, Seigneur.
Que ton regard ne se détourne pas,
Que de ta main je ne sois repoussé,
Quand mes parents m’auraient abandonné
Je trouverais mon refuge en tes bras.