Cette méditation a pour sujet le combat du chrétien en qui se déroule une perpétuelle bataille entre sa nature pécheresse (la chair) et le Saint-Esprit puissant qui le conduira à la victoire.

Source: Aujourd'hui devant Dieu. 2 pages.

Le combat du chrétien (2)

17jour du 9mois

Lecture : Romains 8.13-14

Ce n’est point une spéculation frivole dont nous n’ayons nulle expérience dans la vie, mais c’est une doctrine de pratique, laquelle nous expérimentons de vrai en nous si nous sommes enfants de Dieu. Nous voyons donc que la chair et l’Esprit sont comme deux combattants lesquels séparent en diverses parties l’âme fidèle, faisant en elle une bataille; dont toutefois l’issue est telle que l’Esprit est supérieur. Car quand il est dit que la chair détourne l’âme de Dieu, la retire d’immortalité, l’empêche d’ensuivre sainteté et justice, l’éloigne du royaume de Dieu, il ne faut pas entendre qu’elle ait si grand vigueur en ses tentations qu’elle renverse et détruise l’œuvre de l’Esprit et quelle éteigne sa vertu.

Quoi donc? Quand la chair s’efforce d’abattre l’homme, elle l’appesantit; quand elle le veut détourner de son chemin, elle le retarde et l’empêche; quand elle veut éteindre dans celui-ci tout amour de justice, elle ne la diminue aucunement; quand elle s’efforce de la supprimer, elle ne la fait aucunement fléchir; en telles difficultés, il faut que le serviteur de Dieu soit tellement animé, que du principal désir de son cœur et de la principale affection il aspire à Dieu, s’étudie et s’efforce de le chercher et continuellement gémisse et soupire de ce qu’il est empêché de sa chair à ne poursuivre sa course comme il devrait. C’est ce qu’entend saint Paul quand il dit que si nous sommes fils de Dieu, nous ne cheminons point selon la chair, mais selon l’Esprit. Ayant décrit le combat, il signifie que l’Esprit de Dieu doit avoir du meilleur pour obtenir victoire. Maintenant, il est facile de voir quelle différence il y a entre l’homme naturel et régénéré : l’homme naturel est bien piqué et aiguillonné en sa conscience pour ne s’endormir point du tout en ses vices; néanmoins, il ne laisse point de s’y complaire de tout son cœur, y prendre sa volupté, leur lâcher volontiers la bride ne craignant autre chose que la peine, laquelle il voit être préparée à tout pécheur. Car l’homme régénéré, de la principale partie de son cœur adhère à la justice de la Loi.

Prière

C’est Dieu qui met sa force en ma faiblesse.
Il m’a donné son Esprit de sagesse;
Et son regard reste fixé sur moi
Pour éclairer, pour soutenir ma foi.
Ne soyez pas comme un cheval stupide,
Rétif au mors, insensible à la bride;
Vous trouveriez la douleur en chemin.
Mais qui craint Dieu est toujours en sa main.