Cet article a pour sujet la nécessité de confesser notre foi en la création et de rejeter l'évolution qui n'est qu'une hypothèse basée sur l'humanisme athée, et non sur la révélation du Dieu Créateur, au sujet d'un passé inaccessible à la science.

Source: Évolution ou création?. 4 pages.

Confesser notre foi en la création

D’une manière générale, les chrétiens n’ont pas beaucoup de peine à confesser leur foi en Jésus-Christ en dépit de toutes les objections, oppositions et même harcèlements intellectuels ou culturels modernes, ce dont je me réjouis.

Pourtant, lorsqu’il s’agit de leur allégeance à la doctrine biblique de la création, ces mêmes chrétiens n’oseront pas s’opposer courageusement à l’hypothèse de l’évolution. Ils prétexteront sans doute qu’ils ne sont pas suffisamment armés pour débattre de cette question, qu’ils tiennent d’ailleurs pour scientifique et hors de leur compétence.

Pour ma part, je ne partage pas cet avis. Tout chrétien a non seulement la possibilité de débattre de la question, mais le devoir impérieux de s’engager pour la défense de la vérité contre l’erreur, et dans le cas qui nous occupe, contre une opinion qui n’est, après tout, qu’une hypothèse invérifiable et de plus en plus discréditée. Il y a une double raison pour cela : d’une part, c’est mettre en doute la véracité du texte biblique, et d’autre part, si nous succombions à l’emprise de vues prétendument scientifiques, et qui ne sont en réalité que des conjectures, nous compromettrions l’ensemble de notre confession de foi. Car on ne peut pas parler de l’univers sans parler en même temps de son Créateur.

Si nous sommes résolus à affronter les partisans de l’hypothèse de l’évolution et à aider d’autres chrétiens à y voir clair dans cette question, il nous faut comprendre au préalable ce que les premiers entendent par leurs théories et spéculations. Certains chrétiens objecteront qu’il leur est quasiment impossible de contredire, voire de dialoguer, avec des partisans de l’évolutionnisme qui ont des années d’expérience et pratiquent des méthodes scientifiques apparemment rigoureuses; celles-ci leur ont acquis une somme de connaissances qui peuvent nous éblouir et même troubler notre foi. Pourtant, le nœud de la question se trouve non pas dans les faits recensés et observés comme tels (lorsque faits il y a, car nous sommes submergés par des hypothèses et théories présentées comme faits), que dans l’interprétation qu’on cherche à leur imposer. Nous ne voulons pas contester des faits, mais lorsqu’il s’agit des origines de l’univers et de la vie, nous savons que leur interprétation est de nature philosophico-religieuse qui, comme telle, ne relève nullement du domaine de la science.

Or, la science, elle, ne peut prétendre s’occuper sérieusement de faits qui se sont déroulés dans un passé tellement lointain, qu’ils nous demeurent inaccessibles à jamais, malgré tous les efforts employés pour les appréhender (à l’exception peut-être des fossiles, mais ceux-ci offrent-ils suffisamment de fondement pour entreprendre des recherches objectives et vérifiables à tous points de vue?). D’ailleurs, il y a eu tellement de théories contradictoires et même des manipulations au sujet des fossiles que, pour le moment, ils semblent une piste où tout reste encore à faire…

Le partisan de l’évolution et le croyant créationniste, tout en observant les mêmes fossiles, parviendront à des conclusions différentes, voire opposées, parce qu’il n’existe pas de « neutralité scientifique », ou plutôt de scientifiques neutres, car ils ont tous leurs a priori et leurs présuppositions philosophico-religieuses. Ceci est, je crois, tout à fait évident, surtout dans le domaine qui nous occupe. Nous pouvons affirmer qu’en définitive il n’existe que deux approches possibles de la réalité : celle de l’adoration et de la confession du nom du Créateur et celle qui voue le culte à la créature, nie qu’il y ait un Créateur et tient la foi en lui pour un mythe religieux sans fondement ni consistance.

Depuis la Renaissance, le monde occidental est tombé dans cette catégorie. Nos écoles, centres distributeurs de connaissances, se trouvent sous l’hégémonie puissante et tyrannique exercée par un humanisme idolâtre, aussi bien sur les intelligences, considérées comme neutres, que sur les consciences, qu’il veut orienter de manière prétendument scientifique. Dans ces conditions, comment s’étonner que même des chrétiens partagent, souvent à leur insu, la conception humaniste et athée du monde?

L’humanisme récuse l’idée même de Dieu pour mieux affirmer la suprématie de la raison humaine. Mais je pose la question : comment l’humaniste peut-il affirmer qu’il n’y a point de Créateur? Les faits qu’il observe ne seraient-ils qu’une collection de « hasards » sans lien, mais s’associant les uns aux autres de manière magique? La superstition, c’est cela.

L’humaniste cherche à remédier à l’incohérence foncière de sa position en ayant recours à la loi de la continuité. À ses yeux, l’univers devient cohérent grâce au processus de l’évolution. Dès lors, l’évolution apparaît comme un nouveau deus ex machina (littéralement « un dieu issu d’une machine », c’est-à-dire un personnage ou un événement dont l’intervention semble providentielle et apporte un dénouement inattendu à une situation qui s’annonçait sans issue). Tout ce qui existe aurait évolué d’un protoélément. Or, du côté biblique, cet élément ou principe de cohérence et de cohésion dans l’univers sensible, de même que dans les réalités invisibles, se trouve exclusivement en la présence et en l’activité du Dieu Créateur, intelligence suprême et puissance absolue. Cet axiome doit orienter la recherche de chaque scientifique dans tous les champs de ses investigations : de la physique à l’astronomie, de la biologie à la chimie, de la génétique à la géologie.

La théorie de l’évolution, elle, dépend d’une philosophie religieuse d’inspiration athée qui pratiquement, que ce soit volontairement ou pas, relègue le Créateur aux ténèbres extérieures. Cependant, personne ne peut prétendre que les sciences naturelles, telles que les rapportent les évolutionnistes, nous mettent en présence de faits observables et vérifiables. L’imagination y a un plus grand rôle que la science proprement dite.

On peut objecter, certes, que les chrétiens qui confessent leur foi au Créateur n’ont pas plus de faits vérifiables à leur disposition pour pouvoir défendre de manière scientifique leurs propres positions. Je ne me hasarderai donc pas à chercher des explications de nature scientifique. Toutefois, je peux me référer à ma foi en la création comme à un élément de recherche et de réflexion.

Nous possédons donc, nous aussi, une clé pour interpréter les faits comme les partisans de l’évolution ont la leur, qui, d’ailleurs, n’ouvre que sur le néant. Par conséquent, il est nécessaire de connaître quelles sont nos armes offensives et défensives et quel est le terrain sur lequel nous nous plaçons. J’éviterai les arguments avec lesquels certains chrétiens cherchent à étayer leurs positions et à prouver ce qui ne peut être prouvé dans l’état de nos connaissances actuelles. Malgré leur bonne foi, ces chrétiens utilisent parfois des arguments scientifiques qui nous paraissent plutôt faibles.

Du côté opposé, c’est un autre chrétien, historien, qui écrit dans l’un de ses ouvrages : « Dieu a 45 000 ans… » En disant cela, il cherche à prouver qu’il y a 45 000 ans l’homme, au cours de ce qu’on appelle son « hominisation », aurait découvert Dieu face à la mort, en creusant sa première tombe, et lui aurait adressé sa première prière…

Il va sans dire qu’une telle interprétation nie purement et simplement le Dieu révélé, c’est-à-dire se révélant lui-même à sa créature, qu’il a créée dès le départ « à son image et ressemblance », et prétend, au fond, que c’est la créature qui découvre Dieu, l’appelant ainsi, en quelque sorte, à l’existence… Nous nous demandons ce qu’on fait, dans ces conditions, de la révélation biblique et de son triple motif : création, chute et rédemption, ce que l’on fait de la responsabilité de l’homme, du péché originel, de la providence, etc.

Au-delà de ces extrêmes, nous estimons que la position créationniste est la seule qui permette de découvrir une cohérence dans les faits, tandis que la théorie de l’évolution, elle, apparaît bourrée d’inconséquences et de contradictions. Je proposerai donc quelques principes directeurs pour aider mes frères et sœurs chrétiens qui vivent dans la confusion dans ce domaine et qui cherchent à y voir plus clair, à trouver un sens dans la foi en la création.

Tout d’abord, il ne faut jamais discuter des idées et des faits sans en avoir une connaissance suffisante. Il est bon de savoir ce que dit la théorie que l’on cherche à combattre. Nous devons, en tout cas, éviter une erreur assez courante qui confond la théorie de l’évolution avec la sélection naturelle. Cette dernière ne pose aucun problème à notre foi. Nous devons donc rendre clair le fait que nous nous opposons à l’hypothèse de l’évolution et non à l’idée de la sélection naturelle.

Soyons également conscients que nos explications, notre analyse des faits ou notre dénonciation des erreurs ne convaincront pas nécessairement celui ou celle qui est pris dans les filets de l’erreur. Les partisans des thèses évolutionnistes trouveront des arguments pour défendre leurs idées. Certains d’entre eux ont dû abandonner des positions qu’ils défendaient autrefois parce que celles-ci ont perdu toute crédibilité, même aux yeux des non-créationnistes. Ce n’est pas pour autant qu’ils admettront les positions créationnistes et qu’ils confesseront le nom du Dieu Créateur des cieux et de la terre.

Il ne faudrait pas non plus ridiculiser l’adversaire. Si les évolutionnistes se sont trompés, il nous faut reconnaître que dans le passé, et même plus récemment, nombre de chrétiens se sont trompés, aussi bien dans le domaine général des découvertes scientifiques que dans les critiques adressées à leurs adversaires.

Nous pourrons défendre avec force et conviction notre foi en la création et la présenter comme la seule alternative à l’hypothèse de l’évolution, lorsque nous aurons évité le piège de toutes les fausses approches; ce n’est qu’en faisant preuve d’une honnêteté intellectuelle sans faille que nous pourrons montrer du doigt les contradictions internes de cette hypothèse.

Nous avons toutes les raisons de croire et de défendre notre foi en la création et au Dieu Créateur, cette foi qui nous a été accordée par Dieu en personne, et c’est encore lui qui nous révèle dans la Bible la vérité concernant son œuvre créatrice. L’hypothèse de l’évolution nous sépare non seulement du Dieu Créateur, mais encore du Dieu Rédempteur. Elle confirme ce que saint Paul écrivait dans sa lettre aux Romains : Les hommes rebelles n’ayant pas glorifié Dieu, leur pensée est devenue futile. En se prétendant sages, ils sont devenus insensés.

Restons cependant pleins de charité à l’égard de ceux qui se trompent : seuls la régénération par le Saint-Esprit et l’éclairage de la Parole divine amèneront l’homme à la foi au Dieu Créateur et Rédempteur. Prêchons et prions de telle sorte qu’avec patience et douceur nous puissions gagner ceux qui, par ignorance, ne sont pas parvenus à toute la vérité, celle du Dieu de la vérité. Nous conclurons en disant que la théorie de l’évolution (nous pourrions presque dire la doctrine de l’évolution) est une des grandes ruses du diable et qu’il est grand temps pour les chrétiens qui y sont tombés de sortir de ce piège.