Cette méditation a pour sujet la providence de Dieu par laquelle il gouverne le monde entier et chacune de ses créatures selon sa volonté.

Source: Aujourd'hui devant Dieu. 2 pages.

Dieu gouverneur perpétuel du monde

4jour du 9mois

Lecture : Psaume 44

Faire un Dieu créateur temporel et de petite durée qui eût seulement d’un coup accompli son ouvrage, ce serait une chose froide et maigre. Et il faut qu’en ceci principalement nous différions d’avec les païens et toutes gens profanes : que la vertu de Dieu nous reluise comme présente, tant en l’état perpétuel du monde qu’en sa première origine. Car bien que la pensée des incrédules soit contrainte par le regard du ciel et de la terre de s’élever au Créateur, néanmoins la foi a son regard spécial pour assigner à Dieu la louange entière d’avoir tout créé (Hé 11.3). À quoi tend ce que nous avons allégué de l’Apôtre, que c’est par la foi que nous comprenons le monde avoir été si bien bâti par la Parole de Dieu. Car si nous ne passons jusqu’à sa providence, par laquelle il continue à maintenir tout, nous n’entendrons pas droitement ce que veut cet article : que Dieu soit créateur, bien qu’il semble que nous l’ayons imprimé en notre esprit et que nous le confessions de bouche.

Le sens humain s’étant proposé la vertu de Dieu pour une fois en la création, s’arrête là : et le plus loin qu’il se puisse avancer n’est que de considérer et marquer la sagesse, puissance et bonté de l’ouvrier qui se présente à l’œil en ce grand et si noble bâtiment, encore qu’on ne tint compte de les regarder (c’est-à-dire même si on ne tient pas à les regarder). Puis après, il conçoit quelque opération générale de Dieu, pour conserver et conduire le tout, de laquelle toute vigueur et mouvement dépend. Bref, il estime que ce que Dieu a au commencement épandu de vigueur partout suffit à garder les choses en leur état. Or la foi doit bien passer plus outre, c’est de reconnaître pour gouverneur et gardien perpétuel celui qu’elle a connu être créateur. Et non pas seulement en ce qui conduit la machine du monde et toutes ses parties d’un mouvement universel, mais en soutenant, nourrissant et soignant chaque créature, jusqu’aux petits oiselets.

Prière

En toi, Seigneur, je trouve un sûr asile;
Rien ne m’alarme et mon âme est tranquille;
Et chaque jour j’ai de nouveaux sujets
De te louer du bien que tu me fais,
Justes, venez, célébrez-le sans cesse,
Exaltez-le par des chants d’allégresse,
Et qu’à jamais ceux qui sont droits de cœur
Trouvent leur joie à bénir le Seigneur!