« Jeune homme, réjouis-toi pendant ton adolescence, que ton cœur te rende heureux pendant les jours de la jeunesse, marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux; mais sache que pour tout cela Dieu te fera venir en jugement. Écarte de ton cœur le tracas, et éloigne le mal de ton corps; car l’adolescence et l’aurore sont vanité. »

Ecclésiaste 11.9-10

Chers frères et sœurs,

Je voudrais d’abord fixer les limites de ce passage que j’ai tiré du livre de l’Ecclésiaste. Certaines versions mettent cette partie d’Ecclésiaste 11.9-10 au chapitre 12 du même livre. Alors, sachez que la partie que nous devons lire commence ainsi :

« Jeune homme, réjouis-toi pendant ton adolescence, que ton cœur te rende heureux pendant les jours de la jeunesse, marche dans les voies de ton cœur et selon les regards de tes yeux; mais sache que pour tout cela Dieu te fera venir en jugement. Écarte de ton cœur le tracas, et éloigne le mal de ton corps; car l’adolescence et l’aurore sont vanité. »

Je vais prêcher sur cette partie de l’Ecclésiaste.

Je suis sûr que vous vous souvenez d’avoir déjà entendu quelqu’un prêcher sur cette partie des saintes Écritures. Peut-être avez-vous exhorté les jeunes gens avec ces paroles lors d’un camp biblique ou d’une conférence des jeunes. Est-ce une perte de temps que de prêcher aux adultes un enseignement destiné aux jeunes garçons et filles?

Nous allons traiter dans ce sermon des points suivants :

1. L’auteur du livre de l’Ecclésiaste⤒🔗

Celui qui a écrit ce livre s’appelle l’Ecclésiaste, fils de David, roi à Jérusalem. Ces écrits que nous lisons sont ses paroles (Ec 1.1). À partir de cette introduction, nous disons que c’est Salomon, le fils de David et c’est lui qui fut aussi roi à Jérusalem. Salomon a été jeune comme tout enfant qui naît et qui grandit. Il fut un grand roi aimé aussi de Dieu, et Dieu lui permit de construire un temple en son honneur au moment où Dieu refusa que David, son père, le lui construise (2 S 7.12-13). Salomon était extrêmement riche. C’est Dieu qui l’avait ainsi rendu, tel qu’il l’avait promis lorsque Salomon lui avait demandé la sagesse au lieu de la richesse pour diriger son peuple (1 R 3.9-13). Salomon avait des femmes et beaucoup d’autres biens matériels. Il avait la joie de la part de l’Éternel qui l’avait béni. Et il a écrit ce livre à tous, et ce passage aux jeunes gens. Dans ce livre, Salomon montre la vérité de toutes choses sans Dieu sur cette terre des hommes, des femmes et des enfants. Il trouva cela vain et poursuite du vent.

2. Les étapes de la vie←⤒🔗

Lorsque nous parlons de la vie, nous nous référons à cette période que traverse tout être humain depuis sa naissance jusqu’à sa mort. Dans cette vie, il y a l’enfance et la vieillesse. Personne ne peut passer sur cette terre sans franchir ces étapes de la vie, sauf nos aïeux, Adam et Ève. Ou encore à moins que la mort subite intervienne. Chacun a son enfance, sa jeunesse, sa vieillesse et même sa propre mort. Cela est réservé à chacun. On peut tout voler chez quelqu’un, mais on lui laissera toujours ses droits réservés que nous venons de citer ici.

Chacune de ces étapes a une spécificité (comme l’a dit une fois un grand homme britannique). L’enfance est souvent l’âge de l’ignorance. Lorsqu’un enfant veut émettre une idée, on dira simplement : attention, il est encore enfant, il ne sait pas ce qu’il dit. Les enfants sont ignorants de l’expérience de l’adulte! Tout le monde le sait et déclare tout haut que les enfants ne connaissent rien. Ils n’ont encore jamais vu les difficultés ou des choses de la vie sur cette terre. Plusieurs fois, les parents ne cessent de dire aux enfants : laissez, vous n’avez pas encore vécu ce que nous, nous avons déjà expérimenté dans cette vie. Donc, l’enfance c’est l’âge de l’ignorance. Mais aussi c’est un âge de protection. Tout le monde veut que l’enfant soit protégé, et l’enfant lui-même veut être protégé.

La jeunesse est un âge de fleurs, une période où l’on se fait beaucoup d’idées. C’est une période où le jeune homme ou la jeune femme essaie de s’affirmer dans la vie. Durant l’enfance, on lui disait qu’il ne connaissait rien, mais maintenant il veut prouver qu’il connaît beaucoup de choses. Le jeune rêve toujours d’un avenir meilleur. Quand je serai grand, je serai comme telle ou telle personne : un président de la République, un prêtre catholique, un pasteur ou un professeur… À cet âge, on accepte rarement des conseils, parce qu’on pense être plus sage et plus intelligent que les adultes que l’on appelle avec dédain : voilà ce vieux-là. Souvent, les jeunes disent : les vieux ne comprennent pas la réalité de la vie. Les vieux sont en retard, ils ont toujours leur vieille mentalité. À la vue des jeunes, les vieux ne savent même pas porter des vêtements à la mode. Ils ne connaissent pas des nouveautés qui sont sur le marché. Les vieux aiment toujours chanter leurs vieux psaumes et utiliser les pianos, etc. Un jeune se sent très fort pour se battre ou pour faire tout ce que son cœur voudrait faire. Mais c’est une période très importante et déterminante pour le reste de la vie de la personne humaine. Beaucoup de mariages ne tiennent pas à cause de la mauvaise vie vécue pendant la jeunesse. Même au service, on a des problèmes parce que durant la jeunesse on n’acceptait pas des conseils et on n’était pas bien préparé. C’est pourquoi Salomon qui connaissait mieux les jeunes leur a adressé ces paroles.

La vieillesse est une étape qui est au soir de la vie. Elle précède la mort. C’est un âge de regrets. La plupart des vieux regrettent beaucoup de choses de leur passé. Ils disent souvent : si j’avais encore votre âge, je ferais ceci ou cela. J’aimerais faire tel acte maintenant que je suis fatigué; si j’étais encore jeune, j’agirais plutôt de telle ou telle autre manière. Les vieux relatent toujours de vieilles histoires pour montrer comment ils exécutaient telles choses d’une bonne façon… Ceci prouve que c’est un âge de regrets. Ils ne peuvent jamais retourner à l’étape de la jeunesse. Et la mort reste la dernière étape de la vie terrestre. Néanmoins, nous connaissons que la finalité de la vie humaine est soit la vie éternelle pour les enfants de Dieu, soit la mort éternelle pour les enfants des ténèbres.

Cette description fait voir l’importance de ce passage, valable pour nous tous. Ce passage n’est pas destiné seulement aux jeunes de 12 à 20 ou 25 ans. Sinon, je tournerais mon dos contre les adultes pour m’adresser seulement aux jeunes. Ce n’est pas cela. Qui est plus âgé que l’Éternel notre Dieu sur cette terre ou dans ce monde? Qui n’est pas créé à son image par et pour lui?

Jésus-Christ notre Sauveur ne nous a-t-il pas enseigné à nous adresser à Dieu comme à notre Père (et aussi son Père)? Nous sommes ses jeunes enfants rachetés par le sang précieux de notre frère Jésus-Christ. « Mais à tous ceux qui l’ont reçue [la Parole = Jésus-Christ], elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom » (Jn 1.12). Nous connaissons Christ et nous avons vaincu le malin en lui, le Christ.

« Je vous écris, jeunes enfants, parce que vous avez connu le Père. Je vous ai écrit, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, que la parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le malin » (1 Jn 2.14).

Son Esprit Saint renouvelle notre vie afin que nous soyons nés de nouveau. Nous sommes vraiment jeunes même par notre propre comportement. Par nous-mêmes, nous n’écoutons pas la parole de Dieu, notre Père. Nous nous sentons très forts à cause de l’argent, de la bonne santé, de l’intelligence ou de notre pouvoir. Nous ne voulons pas l’écouter. Mais l’apôtre Jean s’adresse à nous sous un autre angle : comme jeunes gens qui sont forts à cause de la Parole de Dieu qui est en nous. « Nous sommes forts, forts, forts; plus que vainqueurs par le sang de Jésus-Christ », comme nous le chantons.

La Bible est claire. Elle révèle le temps de la vieillesse où nous allons regretter le passé. Il y aura des pleurs et des grincements de dents. Le riche de la parabole de notre Seigneur Jésus qui regretta ne demanda-t-il pas à Abraham d’envoyer Lazare pour lui mettre un rafraîchissement sur sa langue ou encore de l’envoyer pour avertir ses frères qui vivent sur la terre? (Lc 16.19-31). C’était trop tard. L’homme riche regrettait déjà. C’est la période de la vieillesse, puis de la mort. Nous devons mieux préparer notre vieillesse. Le temps de l’ignorance est déjà passé. Nous avons déjà goûté ou entendu l’Évangile du salut en Christ. Décidons-nous pour appartenir à ce Christ Jésus qui sauve quiconque croit en lui. L’Ecclésiaste nous met en garde au verset 9 : « mais sache que pour tout cela Dieu te fera venir en jugement. »

3. Le jugement←⤒🔗

Le passage que l’Esprit du Seigneur nous enseigne aujourd’hui a toujours été mutilé par des lecteurs modernes de la Bible! On ne le lit jamais dans son entièreté. Lorsqu’on veut justifier son acte condamnable par la Bible, on évoque souvent ce passage. Ne savez-vous pas que la Bible dit : « Jeune homme réjouis-toi pendant ta jeunesse »? On n’ajoute pas la dernière partie qui annonce déjà le jugement sur tout acte posé contre la volonté de Dieu. C’est un péché, Dieu le juge et le condamne. La jeunesse ne dure pas. Elle est comme l’aurore. Elles disparaissent toutes deux très vite.

Le jugement est annoncé tant dans l’Ancienne que dans la Nouvelle Alliance. Dieu appelle son peuple afin que celui-ci renonce à ses mauvaises voies et que le Seigneur bénisse ce peuple. L’Éternel a montré son amour envers l’humanité en envoyant son Fils Jésus-Christ afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Celui qui ne croit pas en lui est déjà jugé. Mais celui qui a Christ est passé de la mort à la vie (Jn 3.16-18).

Chers amis, le jugement n’est pas seulement à venir. Le jugement est déjà présent avec la naissance et l’avènement de Jésus-Christ. Christ est venu avec son van à la main pour nettoyer son aire, il amassera son blé dans le grenier, mais il brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint pas (Mt 3.12). Sa cognée est mise à la racine des arbres; tout arbre donc qui ne produit pas de bons fruits est coupé et jeté au feu (Mt 3.10) Pour tout acte que nous posons, ayons en tête que le jugement de Dieu a déjà commencé et va avoir son accomplissement complet avec la seconde venue de notre Seigneur Jésus-Christ. Pensons toujours au jugement de Dieu pour nos actes de chaque jour.

4. Ce message vous concerne←⤒🔗

Vous ne vous connaissiez pas jeunes; aujourd’hui, sachez que vous êtes encore trop jeunes et que le Seigneur veut que vous soyez en bon ordre avec lui. Car son jugement a déjà commencé. Il ne reste que la séparation entre le blé et la paille au dernier jour. Il est grand temps de changer nos comportements de chaque jour. « Faisons tout, mais le jugement vient » veut dire ne faites pas n’importe quoi, car Dieu juge tout acte que nous posons. L’Ecclésiaste nous révèle que nous sommes libres, mais dans le respect et l’application de la volonté de Dieu.

Salomon décrit bien ce jour redoutable du jugement en Ecclésiaste 12.2-8 (ou 5-10 pour certaines versions). Dieu veut vous sauver en Christ par le témoignage des saintes Écritures. Dans ce salut en Christ, nous chrétiens avons reçu l’Esprit Saint pour faire la part des choses, le discernement du bien et du mal. Est-ce que nous discernons les actes que nous posons ou qui sont posés autour de nous? Ou bien pensons-nous toujours que nous ne pouvons pas juger? Bien sûr, nous ne pouvons pas juger; mais nous ne pouvons pas non plus vivre dans la confusion et le mal. L’apôtre Paul nous exhorte en disant que nous les saints nous jugerons le monde (1 Co 6.2-5). Nous devons juger nos actes et exhorter les autres à sortir de la mauvaise vie qu’ils mènent.

La corruption, le tribalisme, le népotisme, la débauche, le mensonge et le fétichisme ont élu domicile dans notre société. En notre qualité de chrétiens, ne pouvons-nous pas condamner de tels actes parmi nous et autour de nous? Le tribalisme et la soif du pouvoir exterminent nos populations africaines. Il est temps de dire à tous : tuez, entretenez le tribalisme et la tuerie, mais sachez que Dieu vous a déjà jugés. Il faut changer et demander pardon maintenant; et le Seigneur vous reprendra comme son enfant. Sinon, lors du jugement dernier, vous serez brûlés comme de la paille.

Lisons cette exhortation qui met fin déjà à ce sermon et au livre de l’Ecclésiaste :

« Écoutons la conclusion de tout le discours : crains Dieu et observe ses commandements. C’est là tout l’homme. Car Dieu fera passer toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien soit mal » (Ec 12.13-14).

Que l’Éternel bénisse son message! Amen.