Cet article sur Exode 12.26-27 a pour sujet les questions que les enfants nous posent et que Dieu encourage en donnant aux parents la responsabilité de répondre par les vérités de la Parole de Dieu.

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Exode 12 - Quand vos enfants vous poseront des questions

« Si vos enfants vous demandent ce que signifie cette cérémonie, vous leur répondrez : Il s’agit du sacrifice offert au Seigneur à l’occasion de la Pâque. Lorsque les Israélites étaient en Égypte, le Seigneur a porté la mort chez les Égyptiens, mais il a passé sans s’arrêter devant nos maisons, épargnant ainsi nos familles. »

Exode 12.26-27

Quand j’avais 15 ou 16 ans, j’étais préoccupé par deux grandes questions. La première était celle-ci : Qu’est-ce qui m’arrivera le jour où je mourrai? Et ma deuxième question : Quand j’aurai des enfants, qu’est-ce que je pourrai leur transmettre? Une question sur la mort, une autre question sur la vie de la nouvelle génération! Deux questions sur le sens de la vie qui démontrent un grand vide. Mais le Seigneur m’a comblé avec des réponses plus solides et plus belles que je n’aurais jamais pu imaginer.

Oui, que pouvons-nous transmettre de solide à nos enfants, au milieu de tant de parents « décrocheurs » qui ne savent plus quelle direction donner à leurs enfants? Et nos enfants, quand ils seront grands, que pourront-ils transmettre à leur tour à leurs propres enfants sur la vérité et les choses importantes de la vie?

À l’occasion de la Pâque juive, le Seigneur avait donné cette parole à Israël :

« Si vos enfants vous demandent ce que signifie cette cérémonie, vous leur répondrez : Il s’agit du sacrifice offert au Seigneur à l’occasion de la Pâque. Lorsque les Israélites étaient en Égypte, le Seigneur a porté la mort chez les Égyptiens, mais il a passé sans s’arrêter devant nos maisons, épargnant ainsi nos familles » (Ex 12.26-27).

C’est remarquable! Le Seigneur encourage les enfants à poser des questions. Mais voyons, les enfants ont-ils besoin d’être encouragés à poser des questions? Les enfants posent des questions de toute façon, parfois même embarrassantes pour les parents : « Maman, pourquoi est-ce que la femme, là, elle a un drôle de chapeau? » « Papa, comment les papas et les mamans font-ils pour avoir des bébés? » Et puis nos enfants nous confrontent à de grandes questions théologiques : « Qu’est-ce que ça veut dire que Dieu est éternel, il était là avant le commencement? » « Pourquoi Dieu a-t-il fait souffrir autant Jésus? » « Au ciel, est-ce qu’il va y avoir des animaux? » Toutes sortes de questions. Quel excellent moyen pour apprendre! Le Seigneur a donné aux enfants le grand cadeau d’être curieux. Et c’est très beau, pourvu de ne pas être curieux pour les mauvaises choses… Et quel excellent moyen le Seigneur a prévu pour se faire connaître : par les questions des enfants!

« Quand vos enfants vous poseront la question… », a dit le Seigneur. Dieu prévoit déjà les questions. Il n’a pas peur des questions. Il avait même donné un signe visible, un repas spécial, la Pâque juive, qui allait servir à provoquer des questions du genre : « Mais, que veut dire cette fête, avec un agneau, des herbes, du pain qui n’est pas gonflé? Pourquoi fait-on ça, papa? » Le Seigneur a fait alliance avec un peuple, et un peuple inclut des adultes, des plus jeunes, des enfants, des familles. Dieu a fait une place aux enfants des croyants dans son peuple. En Égypte, il les a protégés du fléau destructeur, contrairement aux premiers-nés des Égyptiens qui sont tous morts. Le Seigneur sauve un peuple, pas seulement des individus isolés, mais des familles entières. Le sang de l’agneau pascal était sur les portes des maisons; tous ceux qui étaient dans les maisons, parents et enfants, ont été épargnés pour faire partie du peuple de l’Alliance.

Aujourd’hui, la grâce de Dieu pour son Église n’a pas diminué par rapport à la grâce qu’il offrait à son peuple dans l’Ancien Testament. Au contraire, elle est plus riche et plus profonde. Le sang de l’Agneau pur et sans défaut a été versé pour nos enfants aussi. Non pas qu’ils soient en possession d’un salut automatique; au contraire, leur baptême les appelle à répondre un jour avec foi aux promesses divines, car « la rémission des péchés par le sang du Christ et par le Saint-Esprit, qui produit la foi, ne leur sont pas moins promis qu’aux adultes » (Catéchisme de Heidelberg, Q&R 74). Dieu a fait des promesses aussi vraies, aussi certaines pour les petits que pour les grands. Voilà bien des choses à raconter et à enseigner à nos enfants, lorsqu’ils nous posent des questions…

Oui, Dieu a prévu une place toute spéciale pour les enfants des croyants dans son Alliance. Et si les enfants ont une place, leurs questions n’auraient-elles pas aussi leur place? Encourageons-nous nos enfants à poser des questions sur la Bible, sur Dieu, sur ce qu’ils voient et entendent à l’Église? Favorisons-nous dans nos familles un climat de confiance qui leur permet d’exprimer ce qui les préoccupe? Vos enfants vous demandent-ils pourquoi nous allons au culte, pourquoi nous avons la sainte Cène, comment nous devrions exprimer notre amour pour Jésus-Christ, etc.? Les enfants peuvent parfois être intimidés ou embarrassés, hésitants à poser leurs questions, par crainte d’être incompris ou ridiculisés. Sachons que le Seigneur les encourage à poser des questions.

Par conséquent, évidemment, le Seigneur demande aux parents d’être prêts à répondre : « Quand vos enfants vous demanderont, vous leur répondrez ceci. » Ah, mais c’est facile, direz-vous, Dieu souffle la réponse aux parents! Il en est très bien ainsi, nous n’avons pas besoin d’inventer une réponse imaginaire. Bien entendu, certaines questions sont plus difficiles que d’autres et la Bible ne répond pas à tout. Mais réjouissons-nous : la Parole de Dieu nous donne réponse à tout ce dont nous avons besoin pour notre salut et notre service chrétien. Seulement, pour transmettre cette richesse à nos enfants, ne faut-il pas d’abord nous l’approprier nous-mêmes? Si nous voulons léguer un héritage spirituel à la génération qui nous succédera, il importe de nous-mêmes y puiser constamment.

La foi chrétienne n’est pas ritualiste, elle est spirituelle. Il est nécessaire de comprendre ce que nous faisons. C’était vrai également dans l’Ancien Testament. Pourtant, on dira qu’en Israël, ils avaient beaucoup de cérémonies. Pensons seulement à la Pâque : le sang versé sur les portes, l’agneau rôti, le pain sans levain, les herbes amères, les sandales aux pieds, le bâton à la main. Tout cela avait une signification. Les adultes devaient la connaître, car le Seigneur leur demandait d’être prêts à répondre aux questions des enfants. Les sandales aux pieds, la ceinture à la taille, le bâton à la main : il fallait être prêts à partir quand le Seigneur viendrait les libérer, donc avoir une attitude qui compte sur la délivrance du Seigneur. Les herbes amères rappelaient leurs souffrances en Égypte, les années amères comme esclaves. Le sang de l’agneau, quant à lui, représentait la nécessité d’un substitut pour apaiser la colère divine, quelqu’un qui devait venir un jour pour expier nos péchés. Quand on y pense, Dieu avait donné à Israël d’excellents moyens pédagogiques pour enseigner leurs enfants dans les voies du salut.

Aujourd’hui, les parents sont toujours les premiers responsables devant Dieu de l’éducation de leurs enfants, en particulier dans la foi; non pas l’Église, ou l’État, ou l’école, ou l’école du dimanche, mais les parents d’abord. Nous avons moins de cérémonies que dans l’Ancien Testament. Le culte est beaucoup plus simple. Pourquoi? Parce que l’œuvre de Jésus-Christ est accomplie, elle brille davantage. Nous avons la Bible entière, la révélation toute spéciale de Dieu est complète et elle nous a été confiée! Le Saint-Esprit est répandu plus abondamment. En tant que chrétiens, en tant que parents chrétiens, nous avons donc encore moins d’excuses que les parents israélites!

Pourquoi avons-nous la sainte Cène? Nous savons que la sainte Cène remplace la fête de la Pâque de l’Ancien Testament. Et pourquoi baptisons-nous les enfants? Dieu donne encore des signes visibles, qui sont d’excellents moyens pédagogiques pour enseigner son salut. Sachons les « exploiter ». Et sachons pourquoi nous faisons ces choses. S’il nous arrive de ne pas avoir de réponse satisfaisante, n’oublions pas que le Seigneur nous donne des aides, un frère, un ancien, un bon livre chrétien, et avant tout la Parole de Dieu lue et méditée régulièrement en famille. Si, en tant que parents, nous restons ignorants, les questions des enfants risqueront fort de nous déranger et de nous importuner. Notre ignorance sera exposée. Dieu utilise nos enfants comme un moyen très innocent pour dévoiler nos carences et nous encourager à grandir dans notre connaissance de Dieu et de sa Parole! Avec eux, nous nous apercevons bien vite de nos points faibles, en espérant également que nous serons motivés à chercher des réponses solides à leurs questions à la lumière de la Parole de Dieu.

Soyons toujours prêts à transmettre l’Évangile à nos enfants. Prenons du temps, chaque jour, pour lire la Bible avec eux, leur expliquer le sens d’un verset, leur enseigner la doctrine chrétienne. Pourquoi ne pas profiter du dimanche, le jour du Seigneur, pour prendre un temps à part. « Qu’est-ce que tu as retenu de la prédication? Qu’est-ce que cela veut dire pour nous cette semaine? » Apprenons à utiliser un catéchisme, qui est un outil précieux pour enseigner à nos enfants, ou encore un livre de méditations adapté à leur âge. Profitons de chaque occasion de la journée ou de la semaine pour appliquer dans leur vie le sens des dix commandements.

« Tu les enseigneras à tes enfants; tu en parleras quand tu seras assis chez toi ou quand tu marcheras le long d’une route, quand tu te coucheras ou quand tu te lèveras » (Dt 6.7).

Toutes les occasions sont bonnes, pourvu que les commandements du Seigneur soient d’abord gravés dans nos cœurs, et pourvu aussi que nous soyons disponibles. Nous avons si facilement l’esprit ailleurs, préoccupés par tellement de « grands soucis ». Nous avons de la peine à nous concentrer sur les petites personnes que le Seigneur a mises à nos côtés.

N’attendons pas non plus leurs questions. Profiter de toutes les occasions, c’est aller au-devant des questions. Nous devons être très au clair sur le combat spirituel qui attend nos enfants. Dans quel monde nos enfants sont-ils appelés à vivre? Quels sont les défis et les dangers qui les attendent? Nous sommes responsables de les préparer, les équiper, avec les armes spirituelles que Dieu nous a données.

Exode 12.27 ajoute que les Israélites se sont inclinés pour adorer. Quelle belle image! Adultes ou enfants, notre réponse devrait être l’humilité, la reconnaissance et l’honneur de Dieu. Pourquoi des murmures ou des querelles dans nos foyers? Recherchons plutôt la réflexion paisible, admirative, sur l’œuvre glorieuse de notre Sauveur. Que l’Esprit Saint vienne en aide aux parents et aux enfants. Que nos familles puissent grandir dans l’amour et la grâce de Dieu. Que nos maisons soient un lieu privilégié où Dieu est béni et adoré. À lui seul soit la gloire!