Cette prédication sur Exode 25.23-30 et Lévitique 24.5-9 a pour sujet la table des pains dans le lieu saint du tabernacle qui annonce la communion entre Dieu et son peuple, un délice pour Dieu, un festin pour son peuple.

Source: La demeure de Dieu parmi son peuple - Le tabernacle dans l'Exode. 7 pages.

Exode 25 - La table des pains annonce la communion vivante entre Dieu et son peuple

« Tu feras une table en bois d’acacia; sa longueur sera de deux coudées, sa largeur d’une coudée et sa hauteur d’une coudée et demie. Tu la couvriras d’or pur et tu y feras une bordure d’or tout autour. Tu y feras à l’entour un cadre d’un palme, tu mettras une bordure d’or tout autour du cadre. Tu y feras quatre anneaux d’or, et tu mettras les anneaux aux quatre coins correspondant aux quatre pieds. Les anneaux seront près du cadre et recevront les barres pour porter la table. Tu feras les barres en bois d’acacia et tu les couvriras d’or; elles serviront à porter la table. Tu feras ses plats, ses coupes, ses aiguières et ses bols, pour servir aux libations; tu les feras d’or pur. Tu mettras sur la table les pains de proposition en permanence devant ma face. »

Exode 25.23-30

« Tu prendras de la fleur de farine, et tu en feras douze gâteaux, chaque gâteau sera de deux dixièmes. Tu les placeras en deux rangées, six par rangée, sur la table d’or pur devant l’Éternel. Tu mettras de l’encens raffiné sur chaque rangée, il sera sur le pain comme mémorial consumé par le feu devant l’Éternel. Chaque jour de sabbat, on arrangera ces pains devant l’Éternel, continuellement : c’est une alliance perpétuelle de la part des fils d’Israël. Ils appartiendront à Aaron et à ses fils, ils les mangeront dans un lieu saint, car ce sera pour eux une offrande très sainte parmi celles qui sont consumées par le feu devant l’Éternel. C’est une prescription perpétuelle. »

Lévitique 24.5-9

Peuple bien-aimé du Seigneur,

Dès le commencement du monde, Dieu a mis dans le cœur de l’homme le désir de vivre en communion avec Dieu. Adam et Ève vivaient dans la joie de cette communion avec leur Créateur. Mais depuis le péché de nos premiers parents, cette communion est maintenant rompue. L’harmonie est détruite, une cassure profonde existe entre Dieu et l’humanité. Dieu est saint, il refuse de nous laisser entrer dans sa présence. Nous avons rejeté notre Créateur et nous voulons rester loin de lui. Mais maintenant, grâce à Jésus-Christ, nous qui étions loin de Dieu, il nous a rapprochés par son sang. Jésus nous donne libre accès vers le Père. Nous pouvons vivre cette communion bénie avec le Père par son Fils.

Cette vérité est illustrée par la tente de la rencontre que Dieu a ordonné à Moïse de construire dans le désert. Dieu a délivré Israël de son esclavage pour venir habiter au milieu de son peuple. Mais comment cette communion entre un Dieu saint et un peuple pécheur est-elle possible? Dieu lui-même nous donne la solution. L’autel de bronze nous annonce le pardon des péchés par le sang de Jésus. La cuve de bronze nous annonce la purification des péchés par le Saint-Esprit. Pardonnés et purifiés, nous pouvons maintenant entrer dans la présence de Dieu et vivre en communion avec lui! Nous continuons notre exploration de la tente de la rencontre et nous entrons aujourd’hui dans le lieu saint, dans la tente elle-même. Nous y trouvons trois objets : la table en or avec des pains, le porte-lampes en or et l’autel d’or. Examinons la table et les pains. La table avec les pains nous annonce la communion vivante entre Dieu et son peuple.

1. Cette communion est un délice pour Dieu🔗

Quand nous entrons dans le lieu saint, nous entrons dans un endroit magnifique, rempli d’or et de couleurs éclatantes. C’est vraiment très beau, comme la gloire du ciel. Il était pourtant interdit aux Israélites d’y entrer. Seuls les sacrificateurs avaient le droit d’entrer. Mais n’oublions pas que les sacrificateurs étaient des médiateurs, ils représentaient le peuple devant Dieu. Quand ils entraient dans sa présence, tout le peuple était avec eux, en quelque sorte. Le peuple était présenté devant Dieu par les sacrificateurs. Entrons donc avec eux.

Nous trouvons à droite une table en bois d’acacia, recouverte d’or pur. C’était une toute petite table, deux coudées de long, une coudée de large, une coudée et demie de haut (1 m sur 50 cm sur 75 cm). La table était petite, mais très importante. Elle ressemblait à l’arche de l’alliance : même hauteur, même forme rectangulaire, mêmes matériaux, même bordure tout autour. L’arche représentait la présence de Dieu dans sa majesté. C’est très impressionnant de s’approcher de Dieu. Il faut s’incliner devant son autorité royale. La table était plus petite que l’arche. Elle représentait un autre aspect. Elle représentait la présence de Dieu qui se fait proche de nous. C’est plus convivial. Dieu nous invite à sa table pour manger avec lui. Il veut développer des liens d’amitié avec nous.

Le plus important n’était pas tellement la table, mais ce qu’on mettait sur la table. On y mettait douze pains avec des assiettes, des coupes pour les offrandes de vin et des bols pour l’encens. Pourquoi apporter des pains dans la présence de Dieu? Est-ce que Dieu avait faim? Est-ce qu’il avait besoin de manger? Pas du tout! Le Créateur du ciel et de la terre n’a pas besoin de nourriture. Il se suffit pleinement à lui-même. Dieu ne mangeait pas les pains. Il les regardait. « Tu mettras sur la table les pains de proposition en permanence devant ma face » (Ex 25.30). « Les pains de proposition », c’est-à-dire « les pains de la présence », « les pains de la face ». Les pains étaient placés devant la face de Dieu en permanence. Dieu voyait, il regardait, il observait ces pains, continuellement, perpétuellement.

Dans les livres de l’Exode, du Lévitique et des Nombres, le mot « permanence » est utilisé pour décrire une offrande présentée à Dieu chaque jour, continuellement. Ici, Dieu demandait aux sacrificateurs de lui présenter du pain, pas seulement deux fois par jour ou une fois par semaine, mais en permanence, pour que les pains soient là, devant lui, à chaque instant, continuellement. Comment Dieu regardait-il ces pains? Comme une offrande de reconnaissance qui venait de son peuple, une offrande perpétuelle de louange et d’adoration. Lévitique 24 nous donne plus de détail. On devait mettre douze pains placés en deux rangées. Les douze pains représentaient les douze tribus d’Israël. Tout le peuple de Dieu était présent symboliquement. La table était petite, mais représentait beaucoup de monde. « C’est une alliance perpétuelle de la part des fils d’Israël » (Lv 24.8).

Dieu, dans sa grâce, a délivré Israël de l’Égypte. Il a fait alliance avec eux. Et ensuite, tout Israël répondait avec reconnaissance. Les sacrificateurs prenaient les pains et les présentaient à Dieu au nom du peuple. Avez-vous remarqué comment Dieu recevait cette offrande? C’est absolument étonnant! Il la recevait favorablement! Sur le pain, on mettait de l’encens raffiné (probablement dans un bol) pour qu’il brûle « comme un mémorial consumé par le feu devant l’Éternel » (Lv 24.7). L’offrande était d’une agréable odeur à L’Éternel. Dieu prenait plaisir à recevoir l’offrande de son peuple. Tout le peuple était là, représenté par les 12 pains. Aux yeux de Dieu, toutes les tribus étaient aussi importantes les unes que les autres. Dieu y prenait plaisir, il les regardait toutes, en permanence, sans arrêt, constamment. Dieu fait ses délices de cette communion avec son peuple bien-aimé. Il reçoit favorablement leur service de louange et d’adoration. Dieu se réjouit d’être à table avec son peuple pour vivre cette amitié avec eux.

Mais comment Dieu peut-il prendre plaisir en moi? Comment peut-il constamment faire ses délices de mon offrande de reconnaissance? La face de Dieu est continuellement tournée vers moi. Je suis là, devant Dieu, dans le lieu saint, dans toute la splendeur de sa gloire. Moi qui suis un indigne pécheur, je suis là, symboliquement, sur cette belle table en or pur, avec l’encens qui monte comme un parfum d’une agréable odeur à l’Éternel. Je suis là, devant les yeux entièrement purs de mon Dieu qui me regarde continuellement, perpétuellement, avec plaisir, avec délices. Comment est-ce possible? Moi qui suis pécheur indigne. C’est parce qu’avant d’être présenté sur la table en or, je suis passé par l’autel de bronze pour être pardonné par le sang de Jésus. Je suis passé par la cuve de bronze pour être purifié par l’Esprit Saint. Et maintenant, en plus de tout cela, je n’entre pas tout seul, par moi-même, dans la belle présence de Dieu. Non, j’entre par l’intermédiaire de mon Médiateur, Jésus-Christ. C’est lui qui me prend et qui me présente devant Dieu. C’est lui qui présente son Église devant le Père, comme une offrande de reconnaissance, d’une agréable odeur à l’Éternel. Quelle belle image de Jésus-Christ!

Aujourd’hui, Jésus, notre Sacrificateur, n’offre pas du pain à Dieu. Il offre son Église, pardonnée par son sang, purifiée par son Esprit, comme une offrande perpétuelle de louange et d’adoration. En Hébreux 2.13, nous lisons cette belle parole de Jésus : « Me voici, moi et les enfants que Dieu m’a donnés. » Il est notre Sauveur. Dieu nous a donnés à lui. Il se tient avec nous. Il nous entoure de ses bras devant Dieu. Il nous offre à Dieu, comme une offrande agréable à Dieu.

Nous sommes tellement sales et pollués par nos péchés. Nous sommes tellement faibles et corrompus dans nos pensées, dans nos paroles et dans nos actions. Nous luttons contre notre propre chair, nous sommes tentés par le monde et par le diable. Mais Jésus-Christ, dans sa grâce, nous offre à Dieu comme une offrande agréable devant la face de Dieu, comme un encens raffiné de bonne odeur. Avez-vous déjà pris conscience que, si vous êtes unis à Jésus-Christ, vous êtes déjà entrés dans la magnifique présence de Dieu? Paul dit que Dieu « nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Jésus-Christ » (Ép 2.6). Voilà où nous sommes, devant la magnifique présence de Dieu, assis avec Jésus-Christ, à la droite de Dieu. Avez-vous déjà pensé que, dans sa présence, vous faites continuellement son plaisir et ses délices? Pourquoi? Parce que, lorsqu’il nous regarde, il voit son Fils Jésus-Christ.

Les douze pains sur la table en or sont une image de la grâce que nous avons en Jésus-Christ. C’est aussi une image de la gratitude que nous devons offrir à Dieu. Comment exprimez-vous votre reconnaissance envers votre Sauveur? Paul nous dit :

« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable » (Rm 12.1).

Nous appartenons à Jésus-Christ. Quelle partie de votre vie lui appartient? Seulement celle que vous voulez bien lui laisser, ou bien toute votre vie et tout votre être, corps et âme? Combien de temps durant la semaine êtes-vous à son service? Seulement quelques instants? Nous lui appartenons continuellement, perpétuellement, pour toujours. Nous vivons devant sa face. Si nous sommes pardonnés et purifiés, offrons-nous alors à Dieu tout entier, continuellement, perpétuellement, comme une offrande qui vient d’un cœur reconnaissant. Chaque pensée qui nous traverse l’esprit, chaque parole que nous prononçons, chaque geste que nous faisons doit être présenté devant Dieu, comme une offrande de reconnaissance. Nous sommes encore très imparfaits, mais n’ayons pas peur de nous présenter devant Dieu avec nos gestes de reconnaissance. Dieu se réjouit de son œuvre qu’il a commencée en nous par Jésus-Christ et par son Saint-Esprit.

2. Cette communion est un festin pour son peuple🔗

Les pains étaient d’abord apportés par les sacrificateurs pour être présentés devant l’Éternel. Dieu les regardait avec délices. Les pains étaient ensuite redonnés aux sacrificateurs pour être mangés par eux devant Dieu. Le jour du sabbat, on apportait des pains frais sur la table, on enlevait les autres qui étaient mangés par les sacrificateurs dans le lieu saint.

« Chaque jour de sabbat, on arrangera ces pains devant l’Éternel, continuellement. […] Ils appartiendront à Aaron et à ses fils, ils les mangeront dans un lieu saint, car ce sera pour eux une offrande très sainte. […] C’est une prescription perpétuelle » (Lv 24.8-9).

Comme c’est beau! Dieu a des invités à sa table! Dieu voyait, il regardait les pains avec délices, puis il redonnait les pains aux sacrificateurs qui mangeaient « le pain de la présence », « le pain de la face ». Ils mangeaient devant Dieu, avec Dieu. Prendre un repas avec Dieu symbolise la communion avec lui. Les douze pains symbolisaient des douze tribus d’Israël. Tout le peuple de Dieu était symboliquement réuni autour de la table en or. Dieu veut partager cette communion avec tout son peuple, chaque sabbat, chaque semaine, perpétuellement.

Non, Dieu ne mangeait pas les pains. Il n’avait pas besoin de nourriture. C’est son peuple qui en avait besoin. Dieu pourvoit aux besoins de ses enfants. Il pourvoit à leurs besoins matériels comme à leurs besoins spirituels. Comment Israël pouvait-il survivre dans le désert? Chaque jour, Israël recevait la manne du ciel. Pendant 40 ans, la bonne providence de Dieu a pris soin de son peuple. La table en or et les douze pains représentaient la bonne providence de Dieu envers son peuple. C’est un rappel en image que Dieu prend soin de ses enfants.

Lui faisons-nous confiance pour nos besoins de chaque jour? De quoi avez-vous besoin en ce moment? De nourriture, de vêtements, d’un travail, de soins de santé? Avez-vous besoin d’encouragement dans une épreuve, de soulagement dans la maladie, de sagesse pour prendre une décision, d’un réconfort dans la solitude? Notre Dieu regarde ses enfants constamment, continuellement, perpétuellement. Il connaît nos besoins de chaque jour. Nos besoins sont constamment devant sa face. Demandons-lui avec confiance : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » (Mt 6.11). « Il a donné de la nourriture à ceux qui le craignent, il se souvient à toujours de son alliance » (Ps 111.5).

Mais les douze pains sur la table en or représentent encore plus. Les douze pains représentent le festin spirituel que Dieu a préparé pour son peuple.

« Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de la faim et il t’a nourri de la manne que tu ne connaissais pas […] afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de pain seulement, mais […] de tout ce qui sort de la bouche de l’Éternel » (Dt 8.3).

Le peuple d’Israël a dû apprendre cette leçon. Notre plus grand besoin, c’est Dieu lui-même, sa parole, sa présence, vivre en communion avec lui.

Aujourd’hui, nous sommes invités au repas de Dieu. La table en or est disparue, les douze pains sur la table ont disparu. Ces symboles n’existent plus parce que maintenant nous avons la réalité. La table en or et les pains sont une image de Jésus-Christ. C’est lui qui nous fait vivre en communion avec le Père. En Jean 6, Jésus a dit : « Je suis le pain de vie. » Il est le pain de vie descendu du ciel pour donner la vie éternelle à tous ceux qui reçoivent et qui mangent ce pain, c’est-à-dire à tous ceux qui croient en lui.

La veille, Jésus avait nourri 5000 hommes avec cinq pains et deux poissons. Quand les gens ont vu le miracle, ils ont suivi Jésus dans l’espoir qu’il remplisse encore leurs estomacs. Ils pensaient que Jésus ferait comme avec la manne dans le désert. Ces gens pensaient seulement à leurs besoins matériels. Le Seigneur Jésus corrige leur fausse idée.

« En vérité, en vérité, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez, non en vue de la nourriture qui périt, mais en vue de la nourriture qui subsiste pour la vie éternelle, celle que le Fils de l’homme vous donnera » (Jn 6.26-27).

Autrement dit, je ne suis pas venu simplement pour nourrir vos estomacs. Je suis venu pour vous donner la nourriture spirituelle dont vous avez besoin. Oui, la manne était importante. Elle démontrait que Dieu prend soin de son peuple. Mais beaucoup de gens en Israël ont mangé la manne dans le désert, sans jamais entrer dans la terre promise. Ils n’ont pas cru dans les promesses de Dieu. Ils n’ont jamais eu de communion avec Dieu.

Nous avons tendance à nous préoccuper beaucoup plus de nos besoins matériels que de nos besoins spirituels. Nous devrions d’abord rechercher le vrai pain du ciel, celui que Jésus donne. Le plus grand miracle dans le désert n’était pas la manne. Le plus grand miracle, c’était la table en or dans le lieu saint avec les douze pains de la présence de Dieu, la communion spirituelle entre Dieu et son peuple. Jésus est ce pain de la présence de Dieu. « Je suis le pain de vie. » Il nous offre le grand festin de la communion avec Dieu. Celui qui participe à ce festin a la vie éternelle. Quelle grande joie à la table du Seigneur! La sainte Cène est le symbole visible et l’attestation concrète de ce festin spirituel.

Nous ne sommes plus des étrangers. Nous étions loin, mais Jésus-Christ nous a rapprochés pour vivre en communion avec Dieu, chaque jour, continuellement, perpétuellement. Désirez-vous cette communion intime avec Dieu? Jésus est-il votre festin? Est-ce que vos cœurs et vos âmes sont pleinement satisfaits par lui? « Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, et celui qui croit en moi n’aura jamais soif » (Jn 6.35).

Au grand jour des noces de l’Agneau, tout le peuple des rachetés sera présenté à Dieu comme une offrande de reconnaissance, parfaitement agréable aux yeux de Dieu. Cette communion sera un délice éternel pour notre Dieu. Ce sera pour son Église le plus grand festin jamais vu. Nous sommes invités à ces noces. Heureux ceux qui sont invités! Venez! Vous serez pleinement et parfaitement satisfaits dans sa présence. Amen.