Cette prédication sur Exode 26.31-37, Hébreux 9.1-10 et Hébreux 10.19-22 a pour sujet le voile du tabernacle déchiré qui enseigne que nous avons maintenant libre accès dans la présence de Dieu.

Source: La demeure de Dieu parmi son peuple - Le tabernacle dans l'Exode. 7 pages.

Exode 26 - Le voile enseigne que nous avons maintenant libre accès dans la présence de Dieu

« Tu feras un voile violet, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors, avec des chérubins que l’on fera avec art. Tu le mettras sur quatre colonnes d’acacia, couvertes d’or avec leurs crochets d’or, et posées sur quatre socles d’argent. Tu mettras le voile au-dessous des agrafes, et c’est là, en dedans du voile, que tu feras entrer l’arche du Témoignage; le voile vous servira de séparation entre le lieu saint et le Saint des saints. Tu mettras le propitiatoire sur l’arche du Témoignage dans le Saint des saints. Tu placeras la table en-dehors du voile et le chandelier en face de la table, au côté sud du tabernacle; tu mettras la table au côté nord. Tu feras pour l’entrée de la tente un rideau violet, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors; ce sera un ouvrage de broderie. Tu feras pour le rideau cinq colonnes d’acacia et tu les couvriras d’or, avec des crochets d’or, et tu fondras pour elles cinq socles de bronze. »

Exode 26.31-37

« La première alliance avait, elle aussi, ses ordonnances relatives au culte et son sanctuaire terrestre. En effet, un tabernacle avait été installé; dans la première partie, appelée le lieu saint, se trouvaient le chandelier, la table et les pains de proposition. Puis derrière le second voile, se trouvait la partie appelée Saint des saints. Elle contenait un brûle-parfum en or et l’arche de l’alliance, entièrement recouverte d’or, dans laquelle il y avait une urne d’or contenant la manne, ainsi que le bâton d’Aaron qui avait fleuri, et les tables de l’alliance. Au-dessus de l’arche se tenaient les chérubins de gloire, couvrant de leur ombre le propitiatoire. Il n’y a pas lieu d’en parler maintenant en détail. Tout cela ainsi disposé, les sacrificateurs entrent en tout temps dans la première partie du tabernacle, lorsqu’ils accomplissent les cérémonies du culte. Mais, dans la seconde, seul le souverain sacrificateur pénètre, une fois par an, non sans y présenter du sang pour lui-même et pour les fautes du peuple. Le Saint-Esprit montrait par là que l’accès du Saint des saints n’était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait. C’est une figure pour le temps présent; elle signifie que les dons et sacrifices présentés ne peuvent mener à la perfection, sous le rapport de la conscience, celui qui rend ce culte. Ce sont là des ordonnances charnelles, relatives seulement à des aliments, des boissons et diverses ablutions, et imposées jusqu’à un temps de réforme. »

Hébreux 9.1-10

« Ainsi donc, frères, nous avons l’assurance d’un libre accès au sanctuaire par le sang de Jésus, accès que Jésus a inauguré pour nous comme un chemin nouveau et vivant au travers du voile, c’est-à-dire de sa chair; et nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu. Approchons-nous donc d’un cœur sincère, avec une foi pleine et entière, le cœur purifié d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’une eau pure. »

Hébreux 10.19-22

Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,

On entend souvent dire que Dieu nous accepte tels que nous sommes. Est-ce bien vrai? La Bible nous enseigne que nous sommes totalement indignes et corrompus. Dieu ne peut pas nous accepter tels que nous sommes. Nous le savons bien dans nos cœurs et dans nos consciences. Dieu est saint et nous sommes pécheurs. Il est impossible que les deux habitent ensemble. Et pourtant, Dieu, dans sa grâce, est venu habiter au milieu d’un peuple pécheur. N’est-ce pas surprenant? Grâce au pardon en Jésus-Christ, Dieu a bien voulu que nous ayons libre accès dans sa présence lumineuse. Il ne nous accepte pas tels comme nous sommes. Il nous accepte comme étant pardonnés et purifiés par la foi en Jésus-Christ.

Autrefois, Dieu est venu habiter au milieu d’Israël. Il a fait construire au milieu de leur camp une habitation spécialement pour lui. Nous avons déjà exploré une bonne partie de cette habitation. Nous avons vu la grande clôture et nous sommes entrés par la porte. Nous avons examiné l’autel de bronze et la cuve de bronze. Nous sommes entrés dans la tente. Nous avons vu la table en or, le porte-lampes en or et l’autel d’or. Nous avons admiré la beauté et la sainteté des lieux. Mais avez-vous remarqué? Nous ne sommes toujours pas entrés dans la présence même de Dieu, dans le lieu très saint. Et maintenant, c’est avec frustration que nous arrivons devant le fameux voile. Pourquoi frustration? Parce que ce voile nous empêche d’entrer. Nous avons fait tout ce chemin pour arriver à une entrée bloquée! N’est-ce pas étonnant? Dieu vient habiter au milieu de son peuple, et le peuple se fait dire finalement qu’ils n’ont pas le droit d’entrer dans sa présence. Aujourd’hui, les choses ont bien changé. Le voile est déchiré. Le premier tabernacle est détruit. Nous pouvons librement entrer dans la présence de Dieu par Jésus-Christ. Quel grand privilège nous avons! Pour bien apprécier ce privilège, examinons ce voile. Le voile nous enseigne que nous avons maintenant libre accès dans la présence de Dieu.

1. Autrefois, le chemin était fermé🔗

Quand Dieu a créé Adam et Ève, le chemin vers Dieu était grand ouvert. Adam et Ève vivaient dans une communion joyeuse et vivante avec leur Créateur. Mais les choses ont rapidement changé. Ils ont désobéi à Dieu et cette communion a été cassée. Dieu les a chassés du jardin. C’est désormais impossible de s’approcher librement de Dieu. Un drame épouvantable est venu frapper toute l’humanité après eux. « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rm 3.23). Depuis la chute jusqu’au Sinaï, nous voyons un grand progrès, un grand changement. Dieu a fait avancer son plan de rédemption. Il a délivré son peuple d’Égypte. Il les a rassemblés au Sinaï pour faire alliance avec eux. Il a voulu ensuite habiter au milieu d’eux. Pour la première fois de l’histoire, Dieu a ordonné la construction d’un sanctuaire pour que le Créateur du ciel et de la terre habite au milieu de son peuple. « Ils me feront un sanctuaire et je demeurerai au milieu d’eux » (Ex 25.8). Quel grand progrès depuis le drame en Éden! Dieu s’est fait proche à nouveau. À l’époque de Moïse, le tabernacle était le seul endroit dans le monde entier où on pouvait s’approcher de la présence de Dieu. Quelle réalité merveilleuse!

Mais ne nous emballons pas trop vite. Il était très difficile d’entrer dans sa présence! L’accès était extrêmement limité. La structure du tabernacle le montre bien. Avant d’arriver dans le lieu très saint, il y avait pas moins de trois rideaux à franchir. D’abord un premier rideau permettant d’entrer à l’intérieur du parvis entouré d’une grande clôture. « Pour la porte du parvis, il y aura un rideau de vingt coudées, violet, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors en ouvrage de broderie, avec quatre colonnes et leurs quatre socles » (Ex 27.16). Tous les Israélites pouvaient entrer à l’intérieur du parvis par ce rideau, à condition d’apporter un animal en sacrifice.

Ensuite, il y avait un deuxième rideau pour entrer dans la tente au milieu du parvis.

« Tu feras pour l’entrée de la tente un rideau violet, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors; ce sera un ouvrage de broderie. Tu feras pour le rideau cinq colonnes d’acacia et tu les couvriras d’or, avec des crochets d’or, et tu fondras pour elles cinq socles de bronze » (Ex 26.36-37).

Seuls les sacrificateurs pouvaient entrer par ce deuxième rideau, à condition d’abord d’offrir un sacrifice à l’autel de bronze et de se purifier à la cuve de bronze.

Et puis il y avait le troisième rideau, le fameux voile pour entrer dans le lieu très saint.

« Tu feras un voile violet, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors, avec des chérubins que l’on fera avec art. Tu le mettras sur quatre colonnes d’acacia, couvertes d’or avec leurs crochets d’or, et posées sur quatre socles d’argent » (Ex 26.31-32).

Seul le souverain sacrificateur pouvait entrer par ce voile, une seule fois par année, à condition qu’il vienne avec le sang du sacrifice pour l’expiation de ses propres péchés, des péchés de sa famille et des péchés de tout le peuple. Il n’y avait pas d’autre entrée, pas de porte arrière ou de côté. Pour des pécheurs, la seule façon d’entrer dans la présence du Dieu saint, c’était au moyen d’un sacrifice sanglant.

Trois rideaux avec les mêmes couleurs : bleu foncé, indiquant qu’on s’approchait du ciel; pourpre, la couleur royale; rouge écarlate, comme le sang versé pour les péchés. Trois rideaux soutenus de la même façon, par des colonnes en bois recouverts d’or posés sur des socles en métal. Des socles en bronze pour les deux premiers rideaux, des socles en argent pour le troisième. Les sacrificateurs détectaient visuellement qu’ils s’approchaient de la présence de Dieu. Ils voyaient même des chérubins, comme ceux placés à l’entrée du jardin d’Éden pour bloquer l’accès à l’arbre de vie (Gn 3.24). Sur les deux premiers rideaux : pas de chérubins, on pouvait y entrer. Sur le troisième rideau : des chérubins. Stop! Entrée interdite! Même les plus privilégiés en Israël n’avaient pas un accès direct à la présence de Dieu.

« Le voile vous servira de séparation entre le lieu saint et le lieu très saint » (Ex 26.33). Oui, Dieu était présent parmi son peuple, mais il y avait une séparation. La communion directe avec Dieu n’était pas possible. Pourquoi mettre un voile au beau milieu de la tente de la rencontre? Pour empêcher les hommes d’entrer dans la présence immédiate de Dieu. « Le Saint-Esprit montrait par là que l’accès du Saint des saints n’était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait » (Hé 9.8). L’accès n’était pas encore ouvert. Un jour, les choses allaient changer. Mais à ce moment-là, au temps de Moïse et d’Aaron, l’accès dans la présence de Dieu était encore fermé.

Pourquoi? Parce que Dieu est parfaitement juste et saint, et son peuple est pécheur. Dieu est indigné par le péché. Les hommes pécheurs ont une dette envers Dieu. Tant que cette dette n’était pas payée, personne ne pouvait supporter la présence de Dieu. Nous savons très bien ce que veut dire avoir honte devant quelqu’un. Quand on fait quelque chose de vraiment mal, on ne veut surtout pas que les autres le découvrent. Si quelqu’un découvre ce qu’on a fait, un parent, un frère, un ami, on voudrait tellement se cacher. Comment se présenter devant Dieu tant que nos péchés ne sont pas pardonnés? La lumière de Dieu nous rend honteux au point d’être incapables de vivre. L’Ancienne Alliance était très limitée et très imparfaite. Les sacrifices d’animaux ne pouvaient jamais apaiser la conscience. On ne pouvait jamais s’approcher de Dieu le cœur en paix, vraiment sûrs d’être pardonnés.

« La loi […] ne peut jamais, par les sacrifices toujours identiques qu’on présente perpétuellement chaque année, amener à la perfection ceux qui s’approchent ainsi de Dieu. […] Par ces sacrifices, on rappelle chaque année le souvenir des péchés. Car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés » (Hé 10.1-4).

Au fond, les Israélites n’étaient peut-être pas frustrés par le voile. Ils étaient peut-être soulagés de ne pas avoir besoin d’entrer dans le lieu très saint. Souvenez-vous en Exode 20, tout le peuple observait le tonnerre, les éclairs, le son des trompettes et la montagne fumante. Le peuple tremblait et restait loin de la montagne. Ils disaient à Moïse : « Parle-nous toi-même et nous écouterons; mais que Dieu ne nous parle pas, de peur que nous mourions » (Ex 20.19). Il faut faire très attention quand on s’approche de Dieu. C’est très beau et très glorieux, mais c’est aussi un endroit très dangereux! Nous avons absolument besoin d’un médiateur.

Pourquoi un voile de séparation? Pour permettre à des représentants du peuple d’entrer au moins dans le lieu saint. Le voile séparait le lieu saint du lieu très saint. S’il n’y avait pas eu de voile, les sacrificateurs n’auraient pas pu entrer dans le lieu saint. Ils n’auraient pas osé. Dieu, dans sa grâce, a bien voulu mettre une séparation pour que les sacrificateurs puissent au moins s’approcher de Dieu. C’est là, dans le lieu saint, qu’ils représentaient le peuple devant Dieu. C’est là que Dieu rencontrait son peuple chaque jour par leur intermédiaire. C’est là que se trouvaient trois objets symboliques importants : le porte-lampes en or, symbole de la lumière d’Israël devant Dieu; la table en or avec les pains, symbole de la communion du peuple avec Dieu; l’encens qui brûlait sur l’autel d’or, symbole des prières du peuple qui montent vers Dieu. Tout cela était incomplet et temporaire. C’était seulement des rituels. Mais au moins, Israël rencontrait son Dieu. Pas dans sa présence immédiate, mais très proche. Pas directement, mais par la médiation des sacrificateurs. En attendant mieux…

Le voile était quand même aussi une porte d’entrée dans le lieu très saint. Une fois par année, le jour des expiations, le souverain sacrificateur entrait dans le lieu très saint pour faire l’expiation des péchés. Ce rituel n’ôtait pas vraiment les péchés, il n’obtenait pas réellement le pardon, mais au moins l’œuvre de Jésus-Christ était symboliquement annoncée. Non, Israël n’avait pas un libre accès vers Dieu, mais au moins ils pouvaient s’approcher de Dieu le plus possible. Au moins, ils pouvaient percevoir sa sainteté et sa grâce. Le voile avec ses belles couleurs et ses chérubins le montrait visiblement.

Israël n’était pas comme les hindouistes, les bouddhistes ou les animistes. Israël n’était pas comme les païens égyptiens, grecs ou romains. Tous ces gens vivaient dans l’ignorance et l’obscurité. Tous ces païens confondaient le Créateur et la création. Ils adoraient la création au lieu du Créateur, comme dit l’apôtre Paul en Romains 1. Notre société qui rejette Dieu est en train de retourner à ce vieux paganisme qui confond et qui mélange le Créateur avec la création. Non, Dieu était vraiment au milieu d’Israël, pour les conduire et pour les instruire. Le Saint-Esprit se servait du tabernacle et du voile pour annoncer de grandes choses à venir. Mais aujourd’hui, nous avons beaucoup mieux.

2. Aujourd’hui, le chemin est grand ouvert🔗

Au moment même où Jésus est mort, un événement absolument spectaculaire s’est produit. Les gens dans le temple ont été témoins d’un miracle étonnant. « Jésus poussa de nouveau un cri d’une voix forte et rendit l’esprit. Et voici : le voile du temple se déchira en deux du haut en bas » (Mt 27.50-51). En ce temps-là, le tabernacle n’existait plus, c’est le temple qui l’avait remplacé. Un voile épais, ultrarésistant, séparait toujours le lieu saint du lieu très saint. Puis, tout à coup, Dieu lui-même a déchiré le voile de haut en bas, pour montrer qu’un grand changement s’était accompli. Un immense progrès depuis le Sinaï jusqu’à la croix du Golgotha. Jésus s’est offert en sacrifice pour nos péchés. L’accès vers Dieu est alors devenu grand ouvert pour tous ceux qui croient en Jésus-Christ.

« Nous avons l’assurance d’un libre accès au sanctuaire par le sang de Jésus, accès que Jésus a inauguré pour nous comme un chemin nouveau et vivant au travers du voile, c’est-à-dire de sa chair » (Hé 10.19-20).

L’auteur de l’épître aux Hébreux fait une affirmation révolutionnaire pour les Juifs de son temps. Nous possédons maintenant le droit d’entrer directement dans la présence de Dieu. Un libre accès au sanctuaire! Comme c’est grand et merveilleux! Un chemin nouveau et vivant au travers du voile, c’est-à-dire par la chair de Jésus, par son corps sacrifié sur la croix, ressuscité, vivant aujourd’hui devant Dieu.

Qu’est-ce que cela veut dire pour nous, entrer dans le sanctuaire? Cela ne veut pas dire entrer dans un endroit particulier sur la terre, par exemple dans une église. Il y a des gens qui peuvent entrer dans ce lieu où nous sommes réunis aujourd’hui, sans nécessairement entrer dans la présence de Dieu. Après sa mort sur la croix, Jésus-Christ est ressuscité et il est monté au ciel.

« Car Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait par la main de l’homme, imitation du véritable, mais dans le ciel même, afin de se présenter maintenant pour nous devant la face de Dieu » (Hé 9.24).

De même, c’est avec toute liberté que nous pouvons entrer dans le sanctuaire céleste. Nous y entrons par la foi, en esprit et en vérité. Dieu lui-même nous invite à y entrer. Venez, entrez dans ma présence par l’intermédiaire du Seigneur Jésus! « Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, en vue d’un secours opportun » (Hé 4.16).

Avons-nous cette assurance? Peut-être pas toujours. Parfois, nous avons des hésitations ou même la peur d’entrer dans sa présence. Après tout, Dieu au ciel est parfaitement saint, et moi sur terre, je suis encore pécheur. Vous savez, il y a deux sortes de barrières. Il y a cette barrière que Dieu lui-même a placée, le voile qui bloquait l’entrée et qui est maintenant ôté. Devant Dieu, l’accès est maintenant ouvert, et ce libre accès ne changera jamais. C’est une œuvre objective, accomplie par la mort de Jésus sur la croix une fois pour toutes. Mais il y a aussi des barrières intérieures, subjectives, dans nos cœurs. Notre conscience nous accuse. Nous avons honte de nous-mêmes. Nous préférons que les autres ne sachent pas le mal que nous faisons. Nous avons surtout honte devant Dieu et parfois nous préférons nous enfuir loin de sa présence. Nos cœurs sont troublés et nous délaissons la prière. Nous avons besoin d’une œuvre subjective, dans notre cœur et dans notre conscience. De la croix du Golgotha jusqu’à nos cœurs, il doit aussi y avoir un grand changement. Le Saint-Esprit doit venir nettoyer notre conscience, nous purifier, nous apaiser devant Dieu.

Le système de l’Ancien Testament ne pouvait jamais régler ce problème. « Les dons et les sacrifices présentés ne peuvent mener à la perfection, sous le rapport de la conscience, celui qui rend ce culte » (Hé 9.9). L’ancien sanctuaire était tout à fait incapable de nettoyer le cœur et la conscience des croyants. En contraste, « le sang du Christ, qui par l’Esprit éternel s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifie notre conscience des œuvres mortes, pour que nous servions le Dieu vivant » (Hé 9.14). Jésus-Christ, par sa mort, a ôté la barrière objective qui nous séparait de Dieu. Nos péchés ont été expiés une fois pour toutes. Et maintenant, le Seigneur Jésus, par son Esprit, ôte aussi les barrières subjectives qui peuvent encore nous décourager de venir vers Dieu. Il déverse son Saint-Esprit dans nos cœurs pour purifier notre conscience des œuvres mortes et nous rendre capables de servir Dieu de bon cœur. L’épître aux Hébreux accorde beaucoup d’importance à cette assurance. Il est essentiel d’avoir confiance que nous pouvons nous approcher de Dieu librement. « Approchons-nous donc d’un cœur sincère, avec une foi pleine et entière, le cœur purifié d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’une eau pure » (Hé 10.22).

Dieu nous reçoit-il tel que nous sommes? Non. Il nous reçoit pardonnés par le sang de Jésus-Christ et transformés par son Esprit Saint. Que faut-il pour entrer librement dans la présence de Dieu? Le sacrifice de Jésus sur la croix. La présence de Jésus au ciel. Et l’œuvre du Saint-Esprit dans nos cœurs. Tout cela nous donne une grande assurance. Venons. Entrons dans la présence de Dieu. Approchons-nous d’un cœur sincère, une conscience apaisée, avec une foi pleine et entière. Amen.