Cette méditation a pour sujet le fondement de l'élection qui se trouve en Jésus-Christ, en qui Dieu nous a choisis pour le salut et la vie éternelle.

Source: Aujourd'hui devant Dieu. 2 pages.

Le fondement de l'élection est en Christ

8jour du 9mois

Lecture : Éphésiens 1.1-14

Si nous demandons d’avoir la clémence paternelle de Dieu et sa bénévolence envers nous, il nous faut tourner les yeux en Christ, auquel seul repose le bon plaisir du Père (Mt 3.17). Si nous cherchons salut, vie et immortalité, il ne faut pas non plus recourir ailleurs, vu que lui seul est la fontaine de vie, le port de salut et l’héritier du Royaume céleste. Or à quelle fin tend l’élection sinon à ce que, étant adoptés de Dieu pour ses enfants, nous obtenions, en sa grâce et dilection, le salut et l’immortalité? Quoi qu’on revire, retourne et épluche, on trouvera que le but de notre élection ne tend à rien de plus. Par conséquent, ceux que Dieu a choisis pour ses enfants, il n’est pas dit qu’il les ait élus en eux-mêmes, mais en son Christ (Ép 1.4), parce qu’il ne les pouvait aimer qu’en lui et ne les pouvait honorer de son héritage, sinon les ayant d’abord fait participants premièrement de lui.

Or si nous sommes élus en Christ, nous ne trouverons pas la certitude de notre élection en nous, pas même en Dieu le Père, si nous l’imaginons nûment sans son Fils. Christ donc est comme un miroir auquel il convient de contempler notre élection et auquel nous la contemplerons sans tromperie. Car puisqu’il est celui auquel le Père céleste a proposé d’incorporer ceux qu’il a voulu de toute éternité être siens, afin d’avouer pour ses enfants tous ceux qu’il reconnaissait être ses membres, nous avons un témoignage assez ferme et évident que nous sommes écrits dans le livre de vie si nous communiquons à Christ.

Saint Augustin parle ainsi : Pourquoi est-il donné à l’un et non à l’autre? Je n’ai point honte de dire que c’est un secret profond de la croix, un secret des jugements de Dieu que je ne connais point, dont il ne nous est pas licite de nous enquérir, mais d’où procède tout ce que nous pouvons. Je vois bien ce que je peux; d’où est-ce que je le peux, je ne le vois point, sinon que je vois bien que c’est de Dieu. Mais pourquoi appelle-t-il l’un et non pas l’autre? Cela est trop haut pour moi. C’est un abîme, c’est une profondité de la croix. Je peux m’écrier en admiration, je ne le peux montrer par dispute.

Prière

Ô Christ! notre unique espérance!
Dans la joie et dans la souffrance
D’un même cœur nous t’adorons
Ces chants commencés sur la terre,
Auprès de toi, dans la lumière,
Là-haut nous les achèverons!