Cette note sur Jérémie 2 a pour sujet les reproches à Israël à cause de son idolâtrie; l'affection bafouée de Dieu attire son jugement sur son peuple.

Source: Notes sur le livre de Jérémie. 2 pages.

Jérémie 2 - Reproches à Israël

Jérémie 2

Dans ce deuxième chapitre, Dieu confie à Jérémie un long réquisitoire contre son peuple. Au cœur du reproche fait à Israël, il y a le culte des idoles. Le discours est empreint d’un ton fervent, presque passionné. Ce sont les paroles d’un époux trompé, et les références faites à la prostitution et à la décadence sexuelle ne sont pas anodines (v. 20, 23, 24). Néanmoins, on peut déceler dans cette allocution sévère la profonde affection de Dieu pour son peuple, certes blessée par le péché de celui-ci. Dieu n’omet pas de rappeler, en introduction à son réquisitoire, la relation d’amour privilégiée qu’il entretenait auparavant avec Israël, ce qui place la suite du discours dans une lumière particulière.

Infidèle malgré tout ce que Dieu a accompli pour elle, Israël manifeste son ingratitude (v. 4 8). Le discours de Dieu est particulièrement véhément puisqu’il insinue qu’Israël est devenu pire même que les peuples païens. Eux au moins ne changent pas de dieux; mais en échangeant le Dieu trois fois saint pour des idoles, le Dieu d’Israël a été déshonoré publiquement (v. 9-14). Dieu explique pourquoi son jugement va tomber sur son peuple; ce n’est pas seulement une rétribution, mais c’est une correction. Dieu veut qu’Israël reconnaisse son péché (v. 14-19). Suivent plusieurs illustrations, particulièrement choquantes, de la déchéance d’Israël, comme pour souligner l’ignominie de son péché (v. 20-28). Dieu rappelle encore une fois l’affection et la patience dont il a fait preuve à l’égard de son peuple dans le passé, alors qu’Israël s’obstine à se détourner de lui (v. 29-34). Enfin, Dieu annonce l’inéluctabilité du jugement qui va tomber (v. 35-37).

De tels discours sont de puissants rappels de l’infinie sainteté de Dieu et de la crainte dans laquelle son peuple devrait le servir. Pour le chrétien, bien sûr, la grâce vient résoudre le paradoxe entre la justice et l’affection de Dieu, mais elle n’affaiblit en rien son caractère! Face à une telle illustration de la sainteté de Dieu et de son intolérance à l’égard du péché, c’est avec d’autant plus de reconnaissance que le salut gratuit en Jésus-Christ doit être reçu. Et l’amour que nous portons pour Dieu en Jésus-Christ doit être empreint d’un respect et d’une humilité immenses. Sans doute devrions-nous aussi réfléchir à la relation que nous entretenons avec nos « idoles », et comment les reproches sévères faits ici à l’encontre d’Israël s’appliquent aussi à notre propre situation.