Cet article sur Jérémie 4.18 a pour sujet les conséquences dramatiques du péché. Les crimes et injustices finissent toujours par subir leur juste châtiment selon la justice du Juge suprême. L'histoire d'Israël montre que la corruption d'une nation aboutit à sa ruine.

Source: L'obéissance de la foi. 12 pages.

Jérémie 4 - Le crime et son châtiment

« Tel est pour toi le résultat de ta conduite et de tes actions, voilà ta méchanceté; certes, cela est amer, cela pénètre jusqu’à ton cœur. »

Jérémie 4.18

L’univers physique est régi par une loi naturelle ordonnée par le Dieu créateur et souverain, qui l’a soumis aussi à une loi morale. Celui qui les respecte aura le bonheur d’y mener une existence harmonieuse. En revanche, quiconque les transgresse éprouvera de multiples et désagréables surprises et s’exposera à des troubles pouvant lui causer d’irréparables dommages, soit de nature physique soit morale. Souvenons-nous de la loi de cause à effet. Nous l’avons dite universelle. Le résultat d’un acte, d’un comportement, d’une conduite, qu’elle soit épisodique ou habituelle, sera forcément proportionnel et conforme à la cause qui le produit. La nature de la cause est identique à celle de l’effet. Telle la nature du grain, telle aussi la nature de la moisson. Si l’on transgresse les règles établies pour la sauvegarde de l’ordre établi dans le dessein d’assurer une conduite normale, le résultat sera, à n’en pas douter, mauvais. Vous moissonnerez ce que vous aurez semé, que ce soit par ignorance ou par insouciance. En revanche, si vous cherchez de bonnes causes, le résultat que vous obtiendrez sera positif, conforme à la nature de l’action que vous aurez délibérément menée.

C’est ainsi qu’en examinant la nature de l’effet, il nous est possible de discerner la nature de la cause. Si des fruits sont de mauvaise qualité, nul doute que l’arbre qui les a produits l’est aussi; une eau contaminée coulera nécessairement d’une source polluée. Il serait absurde de chercher de bonnes causes aux phénomènes désastreux. Rappelons-nous entre parenthèses, avec promesse d’en développer l’idée plus tard, que de ce fait il est insensé de nous attendre sur terre à la solution de chaque conflit ou à la disparition des problèmes multiples et variés qui nous troublent.

Il est illusoire de nous attendre à un univers utopique sachant que, depuis des millénaires, et même dans notre propre existence, les effets de nos actions ne produisent et ne peuvent produire que de mauvais effets d’après la règle, aussi régulière que logique, dont nous avons parlé. Ainsi faut-il nous attendre à la multiplicité des problèmes que nous connaissons et qui nous accompagneront jusqu’à la fin, comme le rappel douloureux que nous vivons sous le signe et la malédiction de la chute originelle. Cependant, cette constatation ne devrait pas nous acculer au désespoir, mais bien au contraire, motiver l’éveil de nos consciences, nous inciter à ouvrir les yeux, nous décider à modifier nos comportements et à changer nos conduites.

Prenons l’exemple de la politique ou des politiques internationales. À quoi faut-il attribuer les sanglants conflits qui opposent peuples et nations? (Même si la menace d’une conflagration mondiale semble écartée pour le moment). Qui faut-il incriminer pour les crimes innombrables et innommables qui, sous le nom de balkanisation, d’épuration ethnique, ou de génocide et d’autogénocide, déciment des populations, ravagent pays et continents et entraînent la communauté internationale dans des situations inextricables? La raison ou les causes, nous les chercherons dans les politiques iniques et dans les décisions immorales qui ont créé un état des choses ayant abouti à de gigantesques explosions qui dévastent régions et continents. Rares sont les secousses internationales que nous pourrions tenir pour anodines.

Il en est ainsi parce qu’on a signé des traités iniques, créé d’impraticables fédérations, tracé des frontières contre nature et cherché, par la force des armes, à rapprocher des ethnies qui ne peuvent ni ne veulent cohabiter. Actuellement, ces fédérations implosent et les champs minés de ces territoires artificiellement créés sont devenus le théâtre de déflagrations catastrophiques pour des populations entières, livrées à la misère et à des vindictes inhumaines. Telle province habitée en majorité par telle ethnie, comme le Haut Karabagh par exemple, en Arménie ex-soviétique, est arbitrairement cédée à un État artificiellement créé, l’Azerbaïdjan, dont on n’avait même pas entendu parler avant 1918. Le conflit sanglant qui y sévit actuellement était devenu inévitable et la lutte pour l’indépendance de la part des victimes compréhensible et légitime.

Depuis le traité de San Stefano, en passant par la conférence inique de Berlin en 1878, les décisions lâches des accords de Lausanne en 1923, les partages machiavéliques de l’Europe en 1946, sans compter les autres trahisons politiques des grandes puissances, ont fait mûrir sur le plan national et international les fruits empoisonnés que nous ne cessons de cueillir durant ce tragique vingtième siècle… Faut-il incriminer la fatalité pour de tels résultats ou accuser le ciel des misères que subissent d’innombrables êtres humains?

Ces exemples tirés de la géopolitique moderne et le sort intolérable réservé à des masses réduites à la dernière extrémité illustrent clairement, bien que nous simplifions notre propos, que si l’on sème l’injustice, l’on en cueillera fatalement les fruits empoisonnés. Le crime moral engendre et entraîne des conséquences, payées parfois par des innocents, ce qui le rend encore plus odieux. Toute action de nature criminelle déclenchera une suite logique de situations et de circonstances dramatiques. Toute décision injuste laissera son impact négatif, parfois pour des générations et pour une très longue durée.

Il est certain que nombre de nos actions aboutissent à des résultats dont il est facile de déceler l’origine et de discerner la cause. Pourtant, il est parfois malaisé de discerner la cause profonde de certains effets. Ne nous hâtons pas d’attribuer un caractère obscur et secret aux actions qui les ont produits si ceux-ci contredisent nos convictions ou démentent nos espérances. Comme s’il était inutile d’agir de manière positive parce que l’effet produit dans tel ou tel cas nous paraît négatif. Et de conclure alors qu’il est manifestement inutile de pratiquer le bien ou d’exercer la justice, puisque nous ne pouvons pas cueillir aussitôt des fruits conformes à ce que nous avions semé; qu’il est vain de nous attendre à une récompense morale pour toute action désintéressée; qu’apparemment des fautes graves demeurent impunies; que des requins humains bénéficient de l’oubli de leurs actions malfaisantes et poursuivent leur mode de vie dévoyé sans être troublés. « Qu’il n’existe point de justice sur terre, et peut-être même pas au ciel… » Qu’il vaut mieux renoncer carrément à tout altruisme, se défaire de tout sentiment humanitaire et de tout engagement pour une cause juste et noble, etc. Que seuls semblent jouir de la vie ceux qui comblent la mesure de l’iniquité…

Grave erreur de jugement, mes amis. Nous croyons encore dur comme fer à la justice d’en haut, laquelle nous impose une conduite morale conforme au commandement divin. La tentation de mener une existence loin de Dieu, dans le désordre moral est réelle et redoutable, certes, mais sachons y résister. En dernière analyse, notre première obligation est tout d’abord contractée envers le divin Créateur des cieux et de la terre, le Dieu tout-puissant et saint, juste et souverain. Nous n’agirons donc pas pour garder la façade devant les hommes, pour leur plaire ou pour gagner leurs suffrages, mais par obéissance délibérée et joyeuse à sa volonté, laquelle est toujours bonne, sage et parfaite. La loi universelle dont nous avons parlé et à laquelle nous nous attachons avec fermeté ne tolère, même pas un seul instant, aucune autre déduction. Tôt ou tard, le crime subira son juste châtiment, celui du Juge suprême.

La loi divine qui opère dans le monde matériel est, en dépit de toute apparence, en vigueur aussi dans les sphères morales et spirituelles. Cependant, du fait de sa nature spécifique, il ne nous est pas donné d’en constater immédiatement et clairement les effets, comme il est possible de le faire dans le domaine physique.

Prenons un exemple bien simple. Vous faites une chute depuis un étage élevé de votre résidence et vous vous rompez les côtes. Dans cet accident, il est aisé de constater l’opération de la loi naturelle de la gravitation. Ou encore, par inadvertance, vous mettez votre main sur le feu et vous vous brûlez sérieusement. Vous en connaissez la raison et l’explication ne requiert pas une analyse compliquée. Votre enfant, en jouant, s’est enfoncé une épine dans l’œil et a tragiquement perdu la vue. Vous savez ce qui s’est produit. Si quelqu’un ignore ou néglige les règles les plus élémentaires pour l’hygiène du corps, il sera sûrement la cible de microbes qui, sans tarder ni tergiverser, entreprendront leur action de sape et de taupe.

Michael Medved est un critique américain de films et de programmes de télévision qui visionne plus de trois cents films par an. Il est une autorité en la matière. Il vient de signer un livre dans lequel il recense nombre de ces productions, véritables déchets culturels et artistiques. J’ignore s’il a été traduit en français; mais je crois devoir recommander cette étude, véritable anthologie recensant ce que cette industrie, devenue un cloaque nauséabond, une malédiction diabolique, a produit ces dernières décennies, à tous ceux qui s’intéressent à la question. Et nous devrions tous nous y intéresser, car ce qu’elle produit comme vulgarité, indécence, laideur et, notamment, comme fureur antireligieuse (spécialement lorsqu’il s’agit de la foi chrétienne) pollue les esprits de tous ceux qu’elle touche. Et tout spécialement ceux des jeunes, parfois à peine sortis de l’enfance.

Car il semble que toutes les croyances bizarres et exotiques, même les plus infrahumaines, méritent le respect et les salamalecs de Hollywood, excepté le christianisme, décrété chien pelé et galeux, devenu la cible de tous les quolibets et de toutes les avanies… En tout cas, je salue Michael Medved, croyant israélite, pour son acte de courage moral et de probité intellectuelle.

Medved disait dans un interview récent que si les films de violence (ne serait-ce que ces films-là) cessaient leur action démoniaque, il y aurait chaque année 7000 meurtres de moins, 70 000 crimes de moins, 700 000 blessures et tentatives de meurtre de moins, et cela aux États-Unis d’Amérique du Nord seulement… À qui les citoyens de ce pays peuvent-ils attribuer les crimes crapuleux ou gratuits des banlieues-taudis, la dévoyance des adolescents, cette atmosphère de terreur que l’on respire dans les grandes métropoles, ou même dans les recoins les plus éloignés de la campagne, si ce n’est en tout premier lieu à cette production et exploitation de films de violence et de terreur, œuvre démentielle de l’industrie de Hollywood?

Que celui qui appartient « à la majorité silencieuse », et d’un silence même de plomb devant tant de crimes perpétrés impunément, ne s’attende pas à ce que les pouvoirs publics apportent la solution et qu’il ne s’emporte surtout pas contre le ciel. Je suis heureux d’ajouter à ces sombres perspectives une lueur d’espoir. J’apprends que tout récemment le Sénat et le Congrès de ce grand pays ont pris la décision de forcer les producteurs de ces films immondices à mettre un peu d’ordre dans leur boutique à fabriquer des voyous et des criminels, à la manière de docteurs Frankenstein d’un nouveau genre. Car nous apprenons, encore de la part de Michael Medved, qu’un citoyen américain ordinaire passerait 14 années de sa vie à regarder les programmes de cette télévision dévoyée… 14 ans d’une vie qui ne durera peut-être que 50 ou 70 ans, à moins qu’elle ne soit fauchée encore jeune par un engin puissant, sous l’effet de la drogue ou par l’action du virus du sida… Quel gaspillage, mes amis! Voilà l’homme devenu une passion bien futile.

Je signalais dans le paragraphe qui précède un phénomène contemporain courant parmi les plus alarmants de la vie sociale moderne. Mais il existe des conduites et des comportements pervers moins voyants. Par exemple, votre voisin ment et sa tromperie vous porte un très grave préjudice. Il ne vous est guère possible de discerner clairement ou de définir l’effet que produira son comportement. Il n’est pas toujours possible de constater de manière rigoureuse, dans le domaine moral, la relation de cause à effet, quoique nous ne devons nullement douter qu’un tel rapport y soit aussi la règle.

Pour nous rendre compte des irrégularités et des désordres dans ce domaine, il nous faudrait une vue claire et une conscience délicate, un cœur sensible, un esprit épris de vérité; en somme, une vive intelligence spirituelle. Celui qui est dépourvu de ces qualités essentielles, lorsqu’il subira les assauts du mal et qu’il éprouvera la morsure de la douleur, risque de s’interroger confus et déconcerté : « D’où me vient tout cela? Pourquoi tant de souffrances et de tribulations? » Une vision plus élevée et objective des choses lui épargnerait la confusion. Le mal n’est pas dû au hasard; au contraire, tel désordre moral engendrera une peine et des conséquences auxquelles on sera soumis non seulement soi-même, mais encore d’autres personnes, notamment des proches. Une faute produit toujours son propre châtiment, souvent par centres concentriques.

La dure leçon qui s’impose à nos esprits est que toute faute morale ne manquera pas de causer un lourd dommage et que le péché entraînera sans faute son propre châtiment. Parfois, ce sera de manière visible; ailleurs, seules des voies invisibles nous le révéleront. Quel que soit le cas, sans exception et de façon indispensable, la faute morale engendrera une conséquence morale et souvent physique grave, en proportion avec sa cause.

La jalousie dépouille l’homme de sa dignité. Elle l’appauvrit des sentiments nobles, prive son cœur d’intentions bonnes et sa volonté de dispositions bienveillantes et, pour finir, l’entraîne dans des comportements méprisables.

Souvenez-vous des frères de Joseph dans le livre de la Genèse, dans l’Ancien Testament. Par jalousie, ils vendirent leur jeune frère à des nomades de passage comme s’il s’agissait d’une vulgaire marchandise. La langue adonnée à la calomnie ne sera pas à son tour épargnée. Celui qui avilit la réputation de son prochain verra la sienne avilie à son tour; quiconque rabaisse son voisin par mesquinerie sera lui-même rabaissé le moment venu. Celui qui complote sera pris dans les filets de ses complots. « Celui qui creuse une fosse y tombe, et la pierre revient sur celui qui la roule », déclare l’auteur divinement inspiré du livre des Proverbes (Pr 26.27). Celui qui cultive le ressentiment sera tôt ou tard la victime de son propre cœur nourri de haine.

Un exemple typique à cet égard est le cas de Haman, ministre plénipotentiaire et tout-puissant d’Assuérus, le monarque perse, au cinquième siècle avant notre ère. Une haine irrationnelle, farouche, raciste, le dresse contre le Juif Mardochée, devenu une véritable écharde dans sa chair. Cherchant à l’éliminer physiquement, il fait dresser un gibet de plusieurs mètres de haut. Mais le livre d’Esther, dans l’Ancien Testament, nous rapporte que Haman fut pris dans les filets de son propre complot et, à la fin, pendu à la place de son ennemi innocent.

Combien d’assassins furent ainsi assassinés, payant leur crime de leur propre vie? Cette expérience est confirmée aussi bien par la Bible que par l’histoire profane. Ici même, j’ai à l’esprit l’œuvre littéraire de Maurice Druon, de l’Académie française : Les rois maudits, qui rapporte les faits et gestes des rois de France à une certaine période de son histoire (plus ou moins romancée, mais très près des faits historiques) et qui illustre bien mon propos. Jésus-Christ a déclaré : « Tous ceux qui prendront l’épée périront par l’épée » (Mt 26.52). Celui qui machine des ruses sera à la fin pris dans l’engrenage de ses propres machinations. Jacob, le patriarche hébreu de l’Ancien Testament, avait trompé son frère Ésaü (Gn 27); bientôt, il fut trompé par son beau-père Laban (Gn 29) et, vers la fin de sa carrière mouvementée, par ses propres fils (Gn 37).

Dans le Nouveau Testament, l’exemple le plus tragique d’une tromperie punie est assurément le cas de ce couple mal inspiré, Ananias et Saphira, dont nous parle le livre des Actes des apôtres; ayant menti avec impudence aux apôtres, et sans aucune nécessité d’ailleurs, ils finirent misérablement leur existence, foudroyés par le jugement divin (Ac 5.1-11).

L’amour de l’argent, à son tour, égare l’individu du droit chemin et asphyxie son esprit. Songeons, à cet endroit, à un autre exemple tiré de l’Ancien Testament. Guehazi était le serviteur du prophète Élisée. Devant la perspective d’un gain sans effort et grâce à une histoire bien concoctée, cet homme cupide trompa Naaman l’étranger, mais ne put échapper au discernement de son maître. Sa passion le perdit, puisqu’il fut aussitôt frappé par la lèpre, maladie qui à cette époque lointaine symbolisait l’impureté morale et était le signe de la disgrâce divine (2 R 5.20-27).

L’alcoolisme, faut-il le rappeler, fait tomber l’homme dans un état misérable et le rend souvent méprisable et méprisé.

Toute convoitise avilit l’âme. Souvenons-nous de Samson, autre personnage de l’Ancien Testament. Cet homme prédestiné à devenir le libérateur de son peuple paya cher sa sensualité; à la fin, privé de la vue, il fut également et prématurément privé de la vie (Jg 16).

Quiconque s’adonne au mal ne peut espérer que la connaissance du mal. Aucun péché ne demeurera impuni et toute faute trouvera sa sanction. Le péché est la transgression de la loi du divin Créateur et du Seigneur de nos existences. Si nous désobéissons à ses ordres salutaires et que, rebelles, nous nous soulevons contre sa volonté, nous nous exposerons à des troubles innombrables.

Citons encore d’autres illustrations bibliques. J’ai promis d’examiner le problème du mal à la lumière des Écritures. En effet, à quoi bon nous référer à celles-ci, c’est-à-dire la Bible, Ancien et Nouveau Testament, si nous n’y trouvons pas les avertissements salutaires qui nous y sont destinés? Parfois, ils nous viennent sous une forme sévère et négative, mais indispensable pour notre conduite. L’autorité de la Bible n’est pas un principe théorique. Elle doit s’exercer dans les moindres détails de notre conduite, laquelle, si elle est déréglée, entraînera malheurs et malédictions. Les histoires les plus simples des pages de la Bible font partie de l’histoire de notre salut, sont des flashes éclairant nos esprits, conduisent nos pas sur les traces de la sanctification « sans laquelle personne ne verra le Seigneur » (Hé 12.14).

Souvenons-nous de Saül, premier monarque du Royaume d’Israël dans l’Ancien Testament. Ce jeune homme plein de promesses mérita par sa conduite insensée la défaveur du ciel, perdit son trône (1 S 13 et 15) et, pour éviter de faire face à son déshonneur, finit par se suicider (1 S 31). Il avait commis faute après faute et finit par dégringoler, à la fin, dans une chute irrémédiable. Son péché, qui causa sa propre mort, entraîna aussi la ruine pour son peuple.

Ne nous attendrissons pas trop sur le sort qui frappa certains personnages bibliques. Ils sont offerts au regard de notre foi comme une illustration de l’échec humain dû à la transgression des commandements divins, comme la preuve que la justice divine ne manquera pas de tomber avec tout son poids sur chaque acte et conduite transgressant les règles données par Dieu. Car, faut-il le rappeler, son amour n’est pas une faiblesse qui tolérerait le mal et pardonnerait au coupable obstiné dans sa rébellion. L’Écriture sainte est claire à cet égard et nos sentiments, notre sentimentalité, devrais-je dire, n’y changeront pas un seul point. La Bible ne nous a pas été donnée par des auteurs romantiques dépourvus d’ossature morale. Elle rend un témoignage sans altération à la pédagogie divine; elle nous rapporte les oracles du Dieu vivant, qui exerce une autorité suprême sur nos personnes comme sur l’univers tout entier. Les prophètes et les apôtres ont fidèlement transmis ce que Dieu leur a révélé en ce qui concerne la conduite morale et les conditions de notre salut.

Nombre de personnes blâment Dieu pour les maux qui les accablent. Cependant, ainsi que nous le soulignions précédemment, c’est le coupable en personne qui attire sur lui la peine qu’il subit. Tout pécheur, à moins de se repentir, connaîtra ruine et perdition, que ce soit de manière visible ou cachée.

Le prophète Jérémie le déclare bien dans le texte mis en exergue de cette partie de notre exposé. « Tel est pour toi le résultat de ta conduite et de tes actions, voilà ta méchanceté; certes, cela est amer, cela pénètre jusqu’à ton cœur » (Jr 4 .18). Dieu ne punit personne de manière arbitraire. Ce sont les iniquités qui font tomber le châtiment sur le pécheur. Judas, le traître du Sauveur, est un exemple frappant de cette réalité.

Certes, le malfaiteur cause préjudice à autrui, mais c’est surtout sa propre personne qu’il rend vulnérable. Le prophète Ésaïe avait raison de dire : « Mais les méchants sont comme la mer agitée qui ne peut se calmer, et dont les eaux agitent la vase et le limon. Il n’y a point de paix, dit mon Dieu, pour les méchants » (És 57.20-21).

Lorsque l’insensé transgresse la volonté de Dieu, il n’offense pas seulement son Créateur, il commet encore une faute mortelle envers sa propre personne. Rien de plus néfaste que de mépriser des lois divinement établies; rien de plus absurde que de se dresser contre Dieu, de chercher à avoir raison sur lui et d’ignorer et mépriser ses commandements. C’est le plus grave tort que nous puissions nous causer avant même de le causer à autrui; si nous ignorons ou méprisons le divin commandement, nous en subirons les inévitables et néfastes conséquences. Quiconque le fait précipitera sa propre ruine, car si l’on peut à la rigueur se tromper soi-même, personne ne peut tromper le Dieu omniscient.

Comme pour les cas particuliers, les peuples et les nations sont à leur tour soumis aux lois divines en vigueur dans l’univers. Les nations en tant qu’entités sociales sont sujettes aux jugements du Tout-Puissant, au même titre que vous et moi à titre individuel. Ils ne jouissent pas d’un privilège qui leur épargnerait le respect des lois morales. Si elles les transgressent, ce sera à leurs risques et périls. Des fautes nationales produisent des souffrances nationales. Les iniquités perpétrées par les peuples déclencheront des malheurs collectifs. Les nations seront responsables et redevables pour leurs égarements et leurs iniquités. Faut-il signaler encore qu’il nous coûte plus cher d’être méchants et rebelles que de mener une existence juste et simple sous le regard de Dieu?

Tournons-nous de nouveau vers l’histoire biblique, celle de notre salut. L’histoire d’Israël, dans l’Ancien Testament, est le procès-verbal le plus précis et le plus complet des conduites que nous décrivions, ainsi que de leurs conséquences. L’exemple du peuple de l’Ancienne Alliance a été offert aux yeux du monde comme le modèle de conduite qu’il convient d’éviter à tout prix. Certes, d’autres nations confirmeront ces constatations par leurs destinées souvent tragiques. Mais l’histoire de ce peuple unique sert plus que d’exemple historique aux yeux de notre foi; elle est la révélation de la manière d’intervenir et d’agir de Dieu au cours de l’histoire d’un peuple et dans la vie des particuliers. La lecture du chapitre 28 du livre du Deutéronome est extraordinairement révélatrice à cet égard. Il est à craindre que, mis à part quelques passages, nous ignorions la plupart de ses révélations riches et salutaires. Ces pages répandent une vive lumière et adressent une pressante exhortation que nous aurions tort d’ignorer.

À l’époque des juges, ces chefs et libérateurs des Israélites avant l’établissement de la monarchie, les paroles d’avertissement de Moïse, contenues dans le livre cité, se réalisèrent. Lorsqu’Israël oubliait Dieu et se livrait au culte des divinités païennes, adorant des idoles et rompant les clauses de l’Alliance de grâce de son Dieu Sauveur, alors, nous disent unanimes les écrivains sacrés, des catastrophes multiples s’abattaient sur lui comme la grêle. En revanche, dès qu’Israël se détournait de ses mauvais chemins et revenait vers son Dieu, il bénéficiait aussitôt d’un répit et jouissait d’une prospérité retrouvée. Le Seigneur Dieu lui manifestait de nouveau ses faveurs. Il lui suscitait des libérateurs, les juges.

À l’époque de la monarchie, les périodes les plus prospères d’Israël en tant que nation correspondaient à un réveil spirituel. Lorsque la piété religieuse était sincère et que la justice sociale prévalait au palais comme dans les chaumières — et tels furent les règnes de David et de Salomon, tout au moins jusqu’à la fin de ce dernier —, alors la nation pouvait se dire heureuse. Le thermomètre spirituel indiquait un degré élevé de spiritualité. Mais à peine Salomon disparut-il de la scène que le peuple élu connut le déclin moral, ce qui entraîna inévitablement le déclin de sa puissance politique et militaire. Une ruine définitive s’abattit sur les successeurs des règnes glorieux, prospères et enviables de David et de Salomon.

L’explication de ce fait nous la chercherons dans l’aliénation religieuse d’Israël. Au lieu d’adorer et de servir le Dieu vivant, son Rédempteur, Israël se voua à des cultes païens, ce qui selon les prophètes devenait l’équivalent de prostitution religieuse et d’adultère spirituel. La cupidité fit oublier, voire mépriser, la vertu de l’intégrité, le respect de la justice, la défense des faibles, la protection de la veuve et de l’orphelin. Matérialiste, Israël courut après des gains malhonnêtes, commit l’injustice, pratiqua l’exploitation des démunis. Les cours de justice cessèrent d’être les hauts lieux où l’on jugeait avec équité pour tomber dans la catégorie d’antres où la vénalité devint le seul mot de passe. Le flagorneur, le corrupteur, l’escroc, celui qui criait plus fort et poussait et écrasait le voisin, celui-ci l’emportait.

Le faible en Israël devenait la proie facile de l’oppresseur sans scrupules. Les profits injustes réalisés au détriment des pauvres servaient à bâtir des palais somptueux et à créer des jardins de délices; l’on portait des vêtements coûteux et l’on s’ornait de bijoux de prix, se prélassant sur des couches d’ivoire en consommant des mets succulents et des boissons enivrantes qui coulaient à flots. Le peuple élu s’était mis à adorer les immondes déesses de la débauche et à se prosterner devant les dieux-patrons des bacchanales. On se livrait à la débauche avec une insouciance incroyable, aveugle, comme s’il se fut agi d’un quelconque exercice physique.

Les prophètes ne pouvaient demeurer indifférents face à une conduite nationale aussi dépravée. Ils savaient que la fête ne pouvait pas durer. Tant de déviances et de corruptions ne pouvaient qu’aboutir à une calamité irrémédiable à l’échelle nationale. Ils voyaient un peuple tout entier confortablement installé, aveugle et insensé, au bord du précipice, comme si le sol sous lequel ils se tenaient fut inamovible, inconscients du fait qu’une secousse tellurique pouvait les précipiter à tout instant dans le gouffre. Ils savaient, les prophètes, que toute iniquité engendre des maux incalculables et que la perversion morale finit toujours par déclencher un accident mortel et sans rémission. Ils avertirent et prédirent donc l’issue fatale, tout en invitant à la conversion. L’orage dont on voyait déjà au loin les éclairs était sur le point d’éclater, son tourbillon allait dévaster sur son passage villes et campagnes et l’édifice tout entier allant s’écrouler en ruines. Cette société apparemment resplendissante, mais en réalité fruit pourri et maudit d’un mal moral et social sans remède, allait être calcinée.

Les prophètes d’Israël furent, en cette époque tragique de l’histoire nationale, les hommes clairvoyants et courageux dont la vision pénétrante avait prévu les conséquences désastreuses de la marche aveugle et sans repentance du peuple élu sur les sentiers de la perdition. Ils savaient quelles seraient les conséquences de cette course effrénée, quels seraient les fruits empoisonnés de ces mœurs dévoyées; médecins experts pour diagnostiquer avec lucidité la nature du mal, chirurgiens capables d’inciser l’abcès moral et spirituel de leur peuple et d’en vider le pus nauséabond, ils ne purent le faire, hélas!, quand il était encore temps, car celui-ci, privé d’intelligence morale, ne leur prêta aucune attention.

Certains se moquèrent d’eux, d’autres les méprisèrent, d’autres encore les tinrent pour des traîtres à la nation, complotant contre l’État. Nombre de prophètes furent persécutés ou subirent le martyre. Ils payèrent un prix très élevé pour leur fidélité à la seule Parole qui demeure lorsque le monde passe et que sa gloire se fane et que tout édifice s’écroule.

Les prophètes de Dieu ne trouvèrent donc point d’audience. Nul ne prêta attention à leurs avertissements, nul ne fut ému par leurs implorations. Le peuple ne se convertit pas à Dieu. La nation élue ne quitta pas la « voie large et spacieuse qui conduit à la perdition ». Elle ne se repentit pas. Au contraire, aveugle, elle persista dans sa fuite éperdue en avant, accrut sa capacité d’injustice et de débauche, et ce jusqu’au moment où, abasourdie, incrédule, à demi assoupie dans la fange où elle se vautrait, elle fut emportée définitivement par des torrents dévastateurs. Ce pays ruisselant de prospérité fut réduit en un monceau de ruines; ses palais devinrent le repaire des chacals; ses champs furent infestés par les prédateurs se repaissant des carcasses d’hommes et de bêtes. Cette terre prospère fut vouée à l’ultime désolation; le peuple fut décimé et les survivants dispersés aux quatre vents de la terre.

Il ne faut pas s’étonner que cette dégénérescence religieuse et morale à tous les niveaux et dans toutes les classes sociales, ait précipité la catastrophe finale du peuple élu. La déportation assyrienne en 721 avant notre ère pour commencer, l’Exil babylonien en 596 et la disparition à tout jamais du royaume d’Israël pour finir. Comment aurait-il pu en être autrement lorsqu’on bafoue à ce point la loi du Dieu tout-puissant, seul garant de notre bien-être ici-bas et de notre sécurité éternelle? Car celui-ci, affirment unanimes les auteurs de l’Écriture, ne laissera pas impunis les arrogants qui s’imaginent qu’il n’interviendra pas pour gâcher leurs fêtes dépravées.

La sentence juste et redoutable de Dieu fut confirmée par les événements politiques sur la scène nationale et internationale. Lorsqu’enfin le cataclysme se calma, le peuple humilié, assagi, revenu de très loin, repentant aussi, se rendit compte de la véracité des oracles prononcés jadis. Les prophètes, fidèles porte-parole de Dieu et authentiques patriotes, bienfaiteurs de leur nation, s’étaient efforcés de sauver ne serait-ce qu’une minorité de leurs concitoyens de la ruine qui s’approchait, comme des tisons arrachés aux flammes.

L’histoire d’Israël dans l’Ancien Testament est l’image en miniature, mais combien révélatrice de notre société moderne, occidentale ou autre. Ne nous trompons pas sur le thème de ces vieilles pages de notre Bible, la Parole qui, telle une épée à double tranchant, sonde les pensées les plus intimes et, tel un rayon laser, révèle au grand jour la corruption et les plaies infectées, religieuses ou non, d’individus et de sociétés.

Je reviens au titre de notre chapitre : « Le crime et son châtiment ». C’est une illustration biblique sombre et dure, que je vous ai offerte dans ces pages. Le lecteur risque de s’interroger, peut-être même de me reprocher ce sombre réalisme. En effet, nous entendons si souvent des objections aux récits historiques de l’Ancien Testament! Avons-nous le droit de nous référer à cette partie de la Bible dont le Dieu, d’après certains, serait étranger à celui que Jésus-Christ est venu nous révéler, un Dieu qui ne serait qu’amour, grâce et compassion? À une époque éclairée comme la nôtre, est-il légitime, raisonnable, de prendre au sérieux ces vieilles histoires qui nous indisposent, nous choquent, nous horripilent même?

Ah, mes amis, que seraient notre foi et la face du monde présent, le sort de l’humanité et la force même de protester contre le mal, si nous n’avions pas le privilège de lire ces vieilles pages de la Bible? Car elles sont le fidèle miroir dans lequel peuples et individus devraient observer leur véritable visage, sans les artifices du maquillage, reconnaître leur identité réelle, afin qu’ils se détournent de leurs égarements et cessent leurs errements. Il n’y a pas, sur ces pages, de place pour la démagogie, et celui qui s’en inspire ne peut pas se permettre la moindre flagornerie à l’adresse de ses contemporains.

Le verdict biblique est sévère. Depuis la chute originelle, nous sommes responsables des maux qui nous accablent, et par nos propres iniquités nous accumulons peines et punitions. Les miettes de philanthropies et les bribes d’humanisme déployées ici ou là ne peuvent dissimuler la laideur de l’âme humaine rebellée contre Dieu, ne méritant ni amour ni grâce, mais seulement la condamnation et la mort. À moins que, dans l’humilité et la repentance, l’on avoue ses forfaits. Lisez, je vous prie, les histoires de l’Ancien Testament et instruisez-vous des exemples qui y sont donnés afin de mieux saisir les situations individuelles, nationales et internationales, afin d’être à même de proposer la thérapie qui s’impose d’urgence pour nos propres situations et pour le monde d’aujourd’hui. Vous tirerez des leçons salutaires pour votre nation et pour la politique internationale moderne, avant qu’un orage plus dévastateur qu’une explosion nucléaire n’emporte notre humanité.

Or, outre l’histoire d’Israël, celle des autres nations démontre clairement et sans ambiguïté que la corruption d’une nation aboutit à sa décomposition. Là où il y a chute nationale, il y a aussi, indubitablement, un ver moral qui en ronge les fondements. Aucun peuple s’accrochant aux vertus morales ne tombera dans la ruine. Les ennemis réels d’une nation ne sont pas ceux qui l’attaquent de l’extérieur, mais ceux qui la minent de l’intérieur.

Une nation ne succombera aux assauts en provenance de l’extérieur que si elle est déjà rongée du dedans. Pas plus les flèches de jadis que les fusées modernes ne l’atteindront pour la détruire si elle est moralement équipée, forte et résistante. Mais elle succombera sans remède si le virus de la perversion et les ravages de la débauche, de l’injustice et de la rapacité ont envahi ses cellules et les phagocytent. Ce ne sont pas les armées ennemies qui seront décisives, car même les ennemis les plus puissants ne pourraient soumettre longtemps un peuple qui jouit d’une forte santé morale. C’est le cancer spirituel qui emportera sûrement une nation dépourvue de principe moral et d’appui spirituel, même si son économie est prospère et que son système éducatif fonctionne à peu près normalement. Les véritables raisons d’un déclin national sont la tromperie, le mensonge, l’injustice, la débauche, la sensualité, la paresse, l’arrogance, la haine et autres passions de cette espèce. Et, surtout, le mépris de Dieu, le refus d’entendre sa Parole, le manque de confiance en sa providence et de foi en sa rédemption.

Qu’une nation dont le ministre de la culture inaugure dans la ville dont il est le maire le temple de l’astrologie, de la sorcellerie et autres diableries, n’espère pas perdurer et prospérer ad infinitum. Elle est vouée à la ruine.

En revanche, un peuple résistera aux attaques extérieures et fera face à toute menace s’il respecte les facteurs éthiques tels que la justice, l’amour de la vérité, la morale sexuelle, la tempérance, la fidélité dans les rapports interpersonnels, l’intégrité dans les affaires, l’éthique du travail, le respect de l’étranger et d’autres vertus encore qui sont les piliers d’une nation et le ciment d’un bon édifice social. Protégé par de tels boucliers, il ne craint pas les attaques extérieures, même les plus violentes.

Un regard en arrière sur les puissants empires du passé (l’Égypte, l’Assyrie, Babylone, la Perse, la Grèce et Rome) qui exercèrent leur domination sur d’immenses territoires et qui furent la terreur de peuples et de nations nous fait voir qu’ils disparurent à plus ou moins brève échéance. Au faîte de leur pouvoir et à l’apogée de leur prospérité matérielle, ils basculèrent moralement dans la banqueroute et leur déclin national ne tarda pas à suivre. De même que le chêne le plus majestueux ne peut résister à la tempête dévastatrice s’il est pourri de l’intérieur, de même une société, une nation, un peuple se briseront à la moindre secousse s’ils sont rongés de l’intérieur. Notre arrogant Occident devrait sans plus tarder réfléchir à sa destinée, non en termes d’économie, obsédé par le prix de ses produits à exporter, mais par l’examen de sa conscience à la lumière de l’Esprit et de la Parole du Dieu éternel.

Nous déclarons donc comme certain que tout crime entraîne son propre châtiment. C’est là une règle générale, indéniable. Un malheur national indique une faute grave de la part de la nation. Les guerres ne sont pas perdues à cause d’une fatalité inéluctable. Ne subissent des catastrophes, et elles sont actuellement nombreuses, que les nations qui s’écartent de la voie tracée par Dieu.

Hélas!, il faut ajouter que lorsque brûle le bois sec, le bois vert aussi prend feu. Cependant, le feu commence par consommer le bois sec. Notre peuple a-t-il aimé la vérité, servi Dieu, pratiqué la justice, respecté les divins commandements d’amour pour Dieu et envers le prochain? Si sa science et son savoir se sont accrus prodigieusement, qu’en est-il de sa vie intérieure? Notre culture particulière est brillante et enviable, et sa capitale s’appelle Ville Lumière… Mais les esprits qui la peuplent sont plongés dans les plus épaisses des ténèbres spirituelles. Alors, au lieu d’occulter nos fautes nationales, quel que soit le peuple auquel nous appartenons, confessons-les et repentons-nous. Les malheurs survenus dans le passé pourraient nous devenir bénéfiques s’ils pouvaient nous aider à prendre conscience des dangers qui nous guettent. L’épreuve peut nous inciter au repentir et ainsi tourner à notre avantage moral.

Aucune nation ne mourra si elle maintient vivant l’esprit de ses héros chrétiens du passé, si elle conserve la foi de ses pères. Alors nul ennemi ne pourrait nous vaincre. Un peuple qui aime la vérité ne sera pas détruit, une race de justes ne connaîtra pas la ruine, l’échec et la défaite. Un peuple qui vit intensément sa piété, exerce sa foi dans le Dieu Sauveur de la Bible, place son espérance en lui, est assuré de la survie.