Cette fiche de formation sur les questions 37 et 38 du Catéchisme de Heidelberg a pour sujet les souffrances de notre Sauveur Jésus qui a subi la colère de Dieu à notre place afin de nous sauver de la condamnation éternelle.

Source: Certitude et consolation - Vivre la foi avec le Catéchisme de Heidelberg. 3 pages.

Jésus-Christ, le Sauveur souffrant

TEXTES BIBLIQUES

Ésaïe 53 et Luc 23.

CATÉCHISME DE HEIDELBERG

Question 37 : « Qu’entends-tu par ces mots : il a souffert? »

« Que durant toute sa vie terrestre, mais tout particulièrement à la fin, il a porté en son corps et en son âme le poids de la colère de Dieu contre le péché de tout le genre humain, afin que par ses souffrances et son unique sacrifice expiatoire, il rachète notre corps et notre âme de la damnation éternelle et nous acquière la grâce de Dieu, la justice et la vie éternelle. »

Question 38 : « Pourquoi a-t-il souffert sous le juge Ponce Pilate? »

« Afin que lui, condamné bien qu’innocent par un jugement terrestre, nous libère par cela même du sévère jugement de Dieu qui devait s’abattre sur nous. »

NOTES EXPLICATIVES

1. Jésus a souffert sous la colère de Dieu

Jésus a souffert physiquement, moralement, spirituellement. D’après les prophéties, Jésus devait souffrir (Genèse 3.15; Psaume 22; Ésaïe 53). Ces prophéties se sont accomplies, car Jésus a souffert dans son corps et dans son âme. Il a connu la faim, la fatigue, la moquerie; il a été méprisé et abandonné. Il a souffert durant toute sa vie, mais tout spécialement lorsqu’il fut attaché à la croix. Sa souffrance spirituelle était terrible. Il n’avait pas trouvé d’accueil auprès de son peuple. Les gens se sont opposés à lui; il a été dans l’angoisse dans le jardin de Gethsémani. Il s’est senti abandonné par Dieu. Il a souffert en tant que le Christ humain. Mais il a été fortifié par sa nature divine.

La souffrance de Jésus avait un but. Il devait supporter la colère de Dieu. Le Sauveur devait subir la malédiction du péché. Le Christ la porta tout seul. Ayant subi la malédiction de Dieu, il a accompli ce qu’aucun homme ne pouvait faire. C’est là une œuvre suffisante pour tous les hommes, mais efficace pour les croyants seulement.

2. Jésus a souffert toute sa vie

La souffrance de Jésus a connu des étapes différentes : sa naissance, sa souffrance « sous Ponce Pilate », sa mort, son ensevelissement, sa descente aux enfers.

L’incarnation de Jésus fait partie de sa souffrance. Étant Fils unique de Dieu, il s’est humilié, il est né comme un petit enfant. Il quitta la gloire de son Père pour naître dans la condition des pauvres. Il devint sujet aux lois de la vie et à celles du peuple juif.

Ponce Pilate était le gouverneur romain de la Palestine. Il représentait l’empereur et il était chargé des impôts; il exerçait la fonction de juge. Il représentait la loi romaine sous laquelle Jésus a souffert. Mais Jésus avait souffert pendant toute sa vie, avant même d’être traduit devant Pilate. Il avait été tenté; il avait connu les besoins et les contraintes physiques, il avait souhaité l’amitié; il fut rejeté comme Roi et Prophète. Sous Pilate, lui l’innocent, il fut condamné par un juge humain, lié, battu, vêtu de pourpre, couronné d’épines; on se moqua de lui et on le persécuta. Il a ainsi souffert afin de nous libérer de la souffrance et de la condamnation éternelles. La crucifixion était la mort la plus honteuse et la plus douloureuse de toutes. Mais elle a été décidée par Dieu, afin que le Christ porte la malédiction divine. Il a été percé, abandonné de Dieu. Il a enduré cette souffrance pour notre salut. Nous ne pouvons pas le comprendre complètement. Seul le Fils unique de Dieu pouvait endurer une telle agonie. Ainsi il a souffert pour nous donner, par sa mort, la vie nouvelle.

3. Jésus a souffert pour le croyant

Si nous comprenons bien le but de la croix, alors nous saisirons le sens de la souffrance de Jésus. Il a été condamné pour nos péchés. À cause de la colère de Dieu sur nous, il prit sur lui le jugement de Dieu. Il nous a permis de passer de la mort à la vie.

La colère de Dieu atteint notre corps et notre âme. Jésus a souffert dans son corps et dans son âme afin de nous sauver de la condamnation éternelle. Le salut qu’il nous offre est complet et suffisant pour l’éternité. Par sa souffrance, il a gagné la faveur de Dieu pour nous. Il a obtenu la justice et la vie éternelle. La faveur de Dieu signifie sa bénédiction, sa grâce et son amour. Sa justice c’est sa sainteté, sa perfection et son innocence du péché. Vie éternelle signifie pour nous une vie heureuse ici-bas et, après la mort, dans la présence de Dieu. Ce sont là les bénéfices que nous obtenons de la souffrance du Christ, pendant son incarnation, durant toute sa vie et dans sa mort.

RÉVISION

  1. De quelle manière le Christ a-t-il souffert?
    Il a souffert dans sa nature humaine, dans son âme et son corps.
     
  2. Quelle est alors la part de sa nature divine?
    Sa nature divine a fortifié sa nature humaine dans sa souffrance.
     
  3. Quelles sont les cinq étapes de l’humiliation du Christ?
    Sa naissance, sa souffrance, sa mort, son ensevelissement, sa descente aux enfers.
     
  4. Pourquoi a-t-il souffert sous Ponce Pilate?
    Afin que lui, qui était innocent, soit condamné par un juge humain et afin de nous libérer du jugement de Dieu.
     
  5. Pourquoi la peine de la crucifixion?
    Celle-ci était la plus pénible et la plus honteuse de toutes les peines; elle était prévue dans l’Ancien Testament.

RÉFLEXION

  1. Résumer le chapitre 53 du prophète Ésaïe.
  2. Comment la souffrance de Jésus peut-elle devenir un exemple pour nous? Voir Hébreux 2.18; 12.2; 1 Pierre 2.21.
  3. Pourquoi Jésus est-il resté dans le silence et a-t-il accepté de souffrir?
  4. Pouvons-nous faire souffrir Jésus aujourd’hui?

LECTURES BIBLIQUES QUOTIDIENNES

  1. Jésus en agonie - Luc 22.39-46
  2. Arrêté comme un criminel - Jean 18.1-11
  3. Humilié par le reniement de Pierre - Jean 18.12-27
  4. Jésus ou Barabbas - Jean 18.28-40
  5. Jésus ou César - Jean 19.1-16
  6. Il nous a rachetés de nos péchés - 1 Pierre 1.18-20
  7. Il a souffert pour nos péchés - 1 Pierre 2.20-25