Cet article sur Josué 7 a pour sujet le péché d'Akân au sujet de l'interdit qui montre la sévérité de Dieu envers son peuple qu'il aime afin de l'amener à la repentance.

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Josué 7 - L'interdit

Josué 7

Le récit que nous avons en Josué 7 est saisissant : le peuple d’Israël connaît plusieurs défaites consécutives face à ses ennemis, car un de ses membres a dissimulé secrètement un objet qui aurait être dû détruit.

Les Brigadiers de la Drôme, lors du réveil de 1923-1933, ont prêché sur l’interdit. C’est un sujet délicat, car il est à même de troubler fortement les personnes sensibles; mais doit-il pour autant être évité? Est-il juste d’accréditer l’idée que le Dieu de la Nouvelle Alliance serait à ce point différent du Dieu de l’Ancienne Alliance que ce qui a eu de l’importance alors n’en aurait plus aujourd’hui? En d’autres termes, une situation semblable peut-elle exister aujourd’hui? À vrai dire, je ne vois pas ce qui pourrait autoriser à répondre non.

Le récit de Josué 7 confirme un principe qu’il n’est pas sage d’oublier : si Dieu aime son peuple d’un amour particulier et lui accorde de plus excellentes promesses, il le traite aussi plus sévèrement que les autres peuples. Si un païen cache un objet interdit sous le tapis de sa tente, ce n’est pas bien, mais ce n’est pas si grave. Si un membre du peuple de Dieu le fait, c’est très grave. « Lorsque le monde pèche, il agit selon sa nature. Lorsque l’Église pèche, elle agit contrairement à toute raison, faisant ce qui équivaut à un soufflet à la face de Dieu. » Ainsi, comme le dit Paul en 1 Corinthiens 5.9-13, nous devons nous-mêmes user de plus de sévérité envers « ceux qui se nomment frères », ce qui ne contredit pas la nécessité d’user de beaucoup d’égards envers eux, car ils sont membres de Christ (1 Co 6.1-11).

Il se peut que des interdits semblables à celui qui s’est trouvé en Israël au temps de Josué existent au sein de beaucoup de communautés chrétiennes. Ces communautés ne connaissent plus de victoire. En vain prient-elles et mettent-elles en œuvre des initiatives et des stratégies. Ce qu’il faudrait, c’est qu’elles ôtent l’interdit. Remarquons que c’était précisément l’objet de la prédication de Jean-Baptiste, de celle de Jésus et de celle des apôtres : la repentance, c’est précisément ôter ce qui irrite Dieu, ce qui fait obstacle.