Cette méditation a pour sujet les lacunes de la science développée par des hommes doués d'intelligence pour explorer et connaître le monde, mais trop remplis d'orgueil pour aller vers Dieu et lui rendre gloire.

Source: Aujourd'hui devant Dieu. 2 pages.

Lacunes de la science humaine

2jour du 8mois

Lecture : Job 37

Ayant lu un bon nombre de philosophes et retenu leurs doctrines, j’en comparais certaines données avec ces interminables fictions des manichéens et je trouvais plus de probabilité aux sentiments de ceux qui se sont montrés capables de « pénétrer dans l’économie de monde », quoiqu’ils « n’en aient nullement trouvé le Maître ». « Car vous êtes grand, Seigneur, vous regardez ce qui s’abaisse et vous ne voulez connaître que de loin ce qui s’élève »; vous ne vous approchez que des cœurs « contrits », et vous êtes inaccessible aux superbes, leur curieuse habileté sut-elle d’ailleurs le compte des étoiles et des grains de sable, eût-elle mesuré les régions célestes et exploré la route des astres.

C’est avec leur intelligence, c’est par le génie que vous leur avez donné, qu’ils cherchent ces secrets; ils en ont beaucoup découvert, ils annoncent plusieurs années d’avance les éclipses de soleil et de lune, et le jour, et l’heure, et le degré; et leurs calculs ne les trompent pas, et leurs prédictions se réalisent. Ils ont consigné par écrit les lois qu’ils ont découvertes; on les lit encore aujourd’hui et elles servent à déterminer d’avance en quelle année, en quel mois de l’année, à quel jour du mois, à quelle heure du jour, en quel point de son disque, la lune ou le soleil doit subir une éclipse, et il arrivera comme il est prédit. De là l’étonnement, la stupeur de ceux qui ignorent ces questions, l’exultation et l’orgueil de ceux qui les ont pénétrées.

Leur superbe impie les écarte de votre immense lumière; ils prévoient d’avance l’éclipse du soleil, mais en attendant ils ne se rendent pas compte de celle qu’ils subissent eux-mêmes. C’est qu’ils ne cherchent pas dans un esprit de piété de qui ils tiennent le génie qui leur permet de telles recherches. Et même s’ils se rendent compte que c’est vous qui les avez créés, ils ne se donnent pas d’eux-mêmes à vous, pour que vous conserviez ce que vous avez créé; ils ne se sacrifient pas à vous comme s’ils s’étaient faits eux-mêmes; ils n’immolent pas « tels les oiseaux » leurs envolées orgueilleuses, ni « tels les poissons de la mer » ces curiosités qui leur font « parcourir les sentiers secrets de l’abîme », ni « tels les troupeaux de la plaine », leurs luxures, afin que vous, ô Dieu, vous consumiez, feu dévorant, leurs passions mortes, en les recréant eux-mêmes pour l’immortalité!

Prière

Notre Père…