Cet article a pour sujet les visites aux malades hospitalisés. Elles procurent des bienfaits aux malades (présence, réconfort, amour de Dieu en action), pourvu que nous respections l'étiquette de l'hôpital et les besoins du patient.

4 pages. Traduit par RC

Les visites à l'hôpital

  1. L’hospitalisation
  2. Notre appel
  3. Le rétablissement
  4. Allez-y!
  5. L’étiquette
  6. L’amour de Christ

1. L’hospitalisation🔗

Il semble que la durée des séjours à l’hôpital soit nettement plus courte depuis les dernières années. Une mère donnant naissance à son enfant passe souvent moins de vingt-quatre heures à l’hôpital. Des gens devant subir des interventions que je qualifierais pourtant de majeures n’y passent qu’une seule nuit. Dans de tels cas, le patient recevra probablement uniquement la visite de sa famille immédiate et d’amis très proches. Pour vous dire franchement, je ne crois pas qu’une jeune maman apprécierait ma visite en tant que pasteur alors qu’elle se repose, prend soin du bébé et se prépare à retourner à la maison. Cependant, il y a des patients qui doivent rester à l’hôpital pendant plusieurs jours ou plusieurs semaines.

Un long séjour à l’hôpital peut s’avérer difficile sur le plan émotionnel. Le patient et sa famille peuvent éprouver de l’anxiété par rapport à son rétablissement et sa santé. Il est possible que la personne s’ennuie. Un autre facteur peut être le sentiment de ne plus être en lien avec la famille et la communauté. Les autres sont tous occupés par leur famille, leur travail, leurs loisirs, leurs vacances et leurs projets. Pendant ce temps-là, la vie du patient est suspendue et coupée du reste de la communauté. La vie à l’hôpital est un autre monde en soi. Une personne qui est à l’hôpital depuis un certain temps aspire au retour à la normale et à la simple reprise de ses occupations quotidiennes.

Quelle bénédiction de recevoir des visiteurs qui viennent nous encourager et nous tenir compagnie! Quelle bénédiction de se sentir en contact avec la communauté à l’extérieur de l’hôpital!

2. Notre appel🔗

En tant que chrétiens, nous sommes appelés à faire preuve de compassion envers les personnes malades ou troublées et, par conséquent, à les visiter lorsqu’elles sont à l’hôpital. Évidemment, ça inclut les personnes qui doivent demeurer dans d’autres types d’institutions ainsi que celles qui sont confinées à la maison. On retrouve dans l’Ancien Testament des conseils et des directives remarquables sur la façon de prendre soin des malades et des personnes troublées. Notre Seigneur Jésus-Christ nous a donné un exemple puissant de la façon de prendre soin des malades, des handicapés ou de toute personne souffrant de problèmes physiques ou émotionnels. Rappelons-nous ce qu’il a dit en Matthieu 25 : « J’étais malade et vous m’avez visité, j’étais en prison et vous êtes venus vers moi » (v. 36). Il leur a ensuite expliqué ce qu’il voulait dire par là : « En vérité, je vous le dis, dans la mesure où vous avez fait cela à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (v. 40).

Nous pouvons lire aussi dans une liturgie d’ordination des diacres :

« Le Seigneur nous appelle également aujourd’hui à exercer l’hospitalité, ainsi qu’à faire preuve de générosité et de miséricorde afin que le faible et celui qui est dans le besoin puissent participer abondamment à la joie du peuple de Dieu. Personne dans l’Église du Christ ne devrait vivre sans recevoir de réconfort lorsqu’il fait face à la maladie, à la solitude ou à la pauvreté. […] Les diacres devront encourager, en paroles et en actions, l’unité et la communion fraternelle dans l’Esprit Saint dont jouit l’Église à la table du Seigneur. De cette façon, les enfants de Dieu grandiront en amour les uns pour les autres ainsi que pour tous les hommes. »

Ayant eu la joie de goûter à la grâce de Dieu et à la profondeur de son amour, dont il a fait preuve en nous donnant son Fils Jésus-Christ, nous sommes maintenant appelés à nous aimer les uns les autres, pas seulement en paroles, mais aussi en actions. Il est évident que ces actions devraient inclure les visites aux personnes hospitalisées.

3. Le rétablissement🔗

Les hôpitaux reconnaissent la valeur des visites. Elles améliorent le taux de rétablissement des patients. J’ai vu de mes propres yeux des médecins ébahis devant la façon dont s’était rétabli un patient qui avait reçu le soutien de la communion des saints. Une personne qui souffrait de dépression et qui était suicidaire s’est rétablie tellement vite et tellement bien que le médecin a dit au patient : « C’est le soutien des gens de votre Église qui vous a permis de vous rétablir comme cela. » Même si les visites n’amélioraient pas la vitesse de rétablissement, le simple fait d’avoir le soutien rempli d’amour de la famille, des amis et des gens de l’Église apporte beaucoup à la personne durant cette période.

4. Allez-y!🔗

Lorsqu’elles sont hospitalisées, certaines personnes découvrent que des gens qu’ils considéraient comme des amis ou des gens qui leur avaient promis de les visiter ne viennent pas les voir. Certaines personnes qui négligent ces visites font preuve d’un manque d’amour inadmissible. Elles sont trop centrées sur leurs propres intérêts pour prendre la peine de faire une visite à l’hôpital. Honte à elles! Il y a également ceux qui ont peur d’y aller. Il y a des gens, semble-t-il, qui craignent autant de faire une visite à l’hôpital que de parler en public. Ils craignent de ne pas avoir les bonnes paroles ou de ne pas faire les bons gestes. Ils se disent : « Que pourrais-je bien dire qui fera vraiment une différence dans la vie de cette personne et qui l’aidera à passer à travers sa maladie ou sa période de rétablissement? »

Évidemment, nous pouvons avoir des raisons légitimes de ne pas faire de visite. Vous ne devriez pas y aller si vous vous sentez vous-mêmes malades. Parfois, seule la famille proche a la permission de visiter le malade. Cependant, avoir peur et ne pas savoir quoi dire ne sont pas de bonnes excuses. En fait, les experts nous disent — et mon expérience personnelle le confirme — que la chose la plus importante lors d’une visite, c’est simplement d’être là. Il a déjà été mentionné plus haut que les patients hospitalisés se sentent coupés de leur monde habituel. Lorsque vous venez les voir en tant qu’ami ou en tant que membre de l’Église, vous rétablissez leur lien avec ce monde. Vous normalisez une situation qui n’est pas normale. Vous démontrez de l’amitié, de l’amour à la personne dans le besoin; vous faites preuve de compassion et lui apportez du soutien. Un visiteur n’a pas besoin de parler beaucoup ou d’apporter des réponses à des questions théologiques profondes telles que : « Pourquoi Dieu permet-il que de telles choses arrivent? » Souvent, c’est simplement le fait d’écouter et de démontrer de l’empathie qui apporte un grand réconfort au patient.

5. L’étiquette🔗

Les visites aux personnes hospitalisées sont très importantes, mais il est également important de respecter les règles de l’étiquette qui prévalent dans les hôpitaux. Un expert dans le domaine des visites à l’hôpital a dit que si quelqu’un n’est pas prêt à se conformer à ces règles, il vaudrait mieux qu’il ne vienne pas. Il est important de prendre en considération les besoins personnels du patient. Par exemple, si la personne souffre beaucoup ou est sévèrement handicapée, il pourrait être sage de contacter la famille pour demander si une visite serait appropriée ou non. Tenez compte des heures de visite des hôpitaux et essayez de ne jamais nuire au personnel. Un repos adéquat et des soins médicaux appropriés sont très importants.

Lorsque vous entrez dans une chambre où les rideaux sont tirés, annoncez votre présence d’une voix calme et demandez si vous pouvez vous avancer davantage. Ayez beaucoup de respect pour l’espace personnel du patient et pour sa dignité. Par exemple, ne vous installez pas sur leur lit et ne touchez pas à leur plateau de nourriture; ne fouillez pas dans leurs cartes ou leurs objets personnels; ne les prenez pas par le bras ou ne les serrez pas fortement dans vos bras, à moins d’avoir une relation suffisamment intime avec eux pour qu’ils soient à l’aise avec ces gestes.

La chose peut-être la plus importante à se rappeler, c’est que cette visite ne devrait pas être centrée sur vous ou sur votre désir de vous rendre utile. Faites attention de ne pas exprimer toutes sortes d’opinions sur la condition médicale du patient ou de raconter l’histoire d’autres personnes ayant vécu des expériences similaires à la leur. Ça n’aide pas. Montrez-leur que vous vous souciez d’eux et concentrez-vous sur la personne qui est couchée ou assise là, qui souffre et qui vit des problèmes. Laissez-les parler et orienter la discussion. Ce n’est pas grave s’il y a des moments de silence; ça peut même être bon. Lorsqu’un patient s’ouvre et commence à parler de ses souffrances ou de son anxiété, parfois la meilleure chose est simplement de leur montrer que vous vous souciez d’eux, d’exprimer votre sympathie et de leur promettre de penser à eux et de prier pour eux. Une personne qui souffre recherche votre soutien; elle désire communiquer avec vous et sentir que vous vous souciez d’elle.

Faites une visite courte si le patient est souffrant ou fatigué. Demandez-lui s’il préfère que vous partiez et ne promettez pas de revenir à moins d’en avoir vraiment l’intention. Vous pouvez demander au patient s’il aimerait que vous lisiez un passage de la Bible ou que vous priiez.

6. L’amour de Christ🔗

Nous lisons en 1 Jean 4.12 : « Personne n’a jamais vu Dieu. Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. » L’amour de Dieu est rendu parfait ou complet en nous lorsque son amour nous amène à aimer notre frère ou notre sœur qui est dans le besoin. Visiter les personnes qui sont à l’hôpital, les personnes qui souffrent de solitude, celles qui sont enfermées ou toute autre personne dans le besoin est une démonstration de l’amour de Dieu. C’est une façon merveilleuse et puissante d’amener notre frère ou notre sœur à la conclusion suivante : Comme il est beau et bon pour des frères et sœurs de vivre dans la douceur de la communion fraternelle!