Cette fiche de formation a pour sujet les implications pastorales des doctrines de la Réforme: sola Scriptura (la Bible seule), solus Christus (le Christ seul), sola gratia (par la grâce seule), sola fide (par la foi seule), soli Deo gloria (pour la seule gloire de Dieu).

Source: L'implication pastorale des doctrines. 14 pages.

L'implication pastorale des doctrines (4) - Application avec les cinq sola de la Réforme protestante

  1. Les cinq « sola » de la Réforme
  2. Sola Scriptura
    a. La doctrine
    b. Les implications pastorales
  3. Solus Christus
    a. La doctrine
    b. Les implications pastorales
  4. Soli Deo gloria
    a. La doctrine
    b. Les implications pastorales
  5. Sola gratia
    a. La doctrine
  6. Sola fide
    a. La doctrine

1. Les cinq « sola » de la Réforme🔗

On a souvent résumé la conviction des réformateurs protestants du 16siècle avec cinq formules significatives commençant par sola ou solus (seul ou seulement). Chacune de ces affirmations répond à une question fondamentale et pointe une ou des dérives possibles. Ces cinq principes ont donc, aujourd’hui encore, une valeur pédagogique certaine et sont porteurs d’implications pastorales.

  • Sola Scriptura - À qui dois-je obéir? À l’Écriture seule!
  • Solus Christus - En qui dois-je mettre ma confiance? En Christ seul!
  • Sola gratia - Que dois-je mériter? C’est seulement par grâce!
  • Sola fide - Que dois-je faire pour être sauvé? La foi seule!
  • Soli Deo gloria - Quel est le but? Pour la seule gloire de Dieu!

Dans le parcours qui suit, la doctrine est présentée d’abord. Quel est son sens1? Cela est important pour ne pas utiliser un principe de manière erronée et introduire ainsi des contresens ou un faux enseignement. Cela nécessite, dans tous les cas, une étude sérieuse, un certain nombre de vérifications. N’oublions pas qu’une hérésie comprend toujours une part de vérité; mais cette vérité est tronquée ou déviante.

Puis viennent un certain nombre d’implications pastorales suggérées. Lors du travail pastoral, il peut être préférable de partir d’un des points d’application pour rejoindre la personne, et de présenter l’élément doctrinal ensuite.

2. Sola Scriptura🔗

a. La doctrine🔗

À qui dois-je obéir? La réponse des réformateurs est : À l’Écriture seule2. Cette affirmation a bouleversé l’Église ainsi que l’histoire de l’Occident et du monde.

Le sola Scriptura ne nie pas que Jésus seul est la Parole éternelle de Dieu (Jn 1.14). Mais le sola Scriptura rappelle que la venue du Messie se situe dans le cadre d’une alliance garantie par des promesses qui ont le statut de serments (Hé 6.18; 7.21-28) et qui constituent le testament de cette alliance. C’est pourquoi il n’est pas permis d’y retrancher ou d’y ajouter. Dieu lui-même est lié par sa parole donnée. Le croyant peut donc s’en saisir et s’y attacher fermement. Ce que Dieu a promis s’accomplira de manière certaine, quand bien même toutes les apparences ou toutes les circonstances diraient le contraire. Nous ne confondons pas le Christ, Parole éternelle de Dieu, et l’Écriture, Parole écrite de Dieu. Mais nous ne les séparons pas non plus. L’un est l’autre constituent le fondement de notre foi (Ac 18.28; Ép 2.20).

Le sola Scriptura des réformateurs ne signifie pas que Dieu ne puisse pas aussi parler d’autres manières : la création parle de Dieu et de la part de Dieu (Ps 19; Rm 1.19-20). Dieu peut, s’il le désire, se révéler par des songes ou des signes divers, ou par la bouche d’envoyés (anges ou hommes), et l’oreille du croyant peut bien être ouverte « à ce que l’Esprit dit », d’une manière ou d’une autre. Ce qu’affirme le sola Scriptura, c’est que l’Écriture seule est infaillible et normative pour ce qui est de la foi et de la vie chrétiennes3.

Les articles 4 et 5 de la Confession de foi de La Rochelle (1559) le disent ainsi :

« Nous reconnaissons que ces livres [qui constituent la Bible] sont canoniques et la règle très certaine de notre foi, non pas tant par le commun accord et le consentement de l’Église que par le témoignage et la persuasion intérieure du Saint-Esprit qui nous les fait distinguer des autres livres ecclésiastiques sur lesquels, bien qu’ils soient utiles, on ne peut fonder aucun article de foi. »
« Nous croyons que la Parole contenue dans ces livres a Dieu pour origine, et qu’elle détient son autorité de Dieu seul et non des hommes. Cette Parole est la règle de toute vérité et contient tout ce qui est nécessaire au service de Dieu et à notre salut. Il en découle que ni l’ancienneté, ni les coutumes, ni le grand nombre, ni la sagesse humaine, ni les jugements, ni les arrêts, ni les lois, ni les décrets, ni les conciles, ni les visions, ni les miracles ne peuvent être opposés à cette Écriture sainte. »

Cet article dit qu’il peut y avoir l’ancienneté, les coutumes et le grand nombre, la sagesse humaine, les conciles et les visions, mais aucune de ces choses ne peut avoir une autorité égale ou supérieure à celle de la Bible : toutes doivent être examinées à sa lumière. Cet article suppose aussi que l’Écriture sainte soit correctement interprétée, selon le principe de l’analogie de la foi.

b. Les implications pastorales🔗

Autant que possible, c’est à la personne / à l’assemblée de découvrir ce que Dieu veut lui dire au travers de tel ou tel enseignement. C’est son intimité et si je m’avance trop, elle va se protéger et risque de ne pas recevoir ce que je pourrai dire. Je ne dois me substituer ni à la personne ni à Dieu. Cependant, la tâche pastorale ne peut se contenter d’enseigner : elle doit aussi accompagner dans les implications pratiques4.

Nous suivons les dix étapes formulées dans la leçon précédente intitulée De la doctrine au travail pastoral.

1) Demeurer, marcher🔗

Cette personne/assemblée est-elle consciente de la grâce que constitue la révélation écrite de Dieu? Que saurions-nous de Dieu, de son Fils Jésus-Christ, du Saint-Esprit, de l’espérance chrétienne sans cette Parole écrite? Comprend-elle que l’expression « demeurer dans ma Parole » implique tout à la fois « demeurer en Christ » et « garder ses commandements »? Cette personne a-t-elle déjà dit le oui de la foi? Ne devrait-elle pas le reformuler maintenant, comme un renouvellement d’alliance? Cette personne est-elle encline à discuter les affirmations de l’Écriture ou est-elle prête à « faire plier sa volonté aux paroles » qui s’y trouvent? (Jb 23.12; 1 Co 11.16). Voit-elle dans le Psaume 119 le témoignage de Jésus et celui du chrétien?

2) Enseigner, exhorter🔗

Cette personne/assemblée a-t-elle plutôt besoin d’un enseignement (Dieu a veillé à ce que son peuple ait toujours une Écriture à laquelle il puisse se référer comme à un écrit d’alliance)? Ou a-t-elle plutôt besoin d’une exhortation (mettre en pratique ce que Dieu lui a déjà montré — y compris dans l’acceptation du pardon, de la consolation…)? L’amour pour les commandements de Dieu est un des signes de la nouvelle naissance (Ps 119.13-14, 97, 103…), avec l’amour pour les frères et sœurs dans la foi (1 Jn 3.23; 4.21; 5.3).

3) La ou les doctrines concernées🔗

Cette personne/assemblée est-elle consciente du lien étroit entre la Parole écrite et la Parole incarnée, Jésus-Christ? Du lien étroit entre la Parole écrite et la personne du Saint-Esprit? Peut-elle lire un article sur la doctrine de l’inspiration des Écritures? Est-elle consciente du rapport que Jésus lui-même entretient avec la Parole écrite de Dieu? La doctrine de la corruption doit souvent être rappelée, car elle rend évidente notre dépendance vis-à-vis de la révélation écrite de Dieu (Ps 119.67, 71). Y a-t-il une doctrine « correctrice »5?

4) Une présentation adéquate🔗

Dans la situation présente, quel élément peut me permettre de me référer à cette doctrine pour la rendre secourable, désirable? Quelle est l’illustration qui aidera le mieux à la saisir? Utiliser des exemples anciens et actuels.

5) Protéger, soigner🔗

De quoi cette personne/assemblée doit-elle être protégée avec cette doctrine? De la passivité par rapport aux coutumes de sa famille, de son milieu? De l’émotion face au grand nombre? De la soumission aveugle par rapport aux serviteurs de Dieu? Des sentiments par rapport aux visions ou aux miracles ou par rapport à ce qu’elle voit ou ressent?

Peut-elle, comme le fait David au Psaume 103, reprendre son âme qui flanche et la fortifier sur la base de ce que Dieu a dit (Ps 103.1-2)?

De quoi cette personne/assemblée doit-elle être guérie? Laisser la personne s’exprimer suffisamment, sans l’interrompre, en l’interrogeant avec respect.

6) Le cœur, le couple, la communauté, la cité🔗

Le cœur. Quel sentiment cette personne/assemblée a-t-elle devant la Bible ouverte? Reçoit-elle ce qui y est écrit comme la Parole écrite de Dieu? Dit-elle chaque jour à Dieu son désir de marcher dans ses voies (Ps 119.11, 105)? Quel lien fait-elle entre l’Écriture et la prière? A-t-elle le réflexe des chrétiens de Bérée qui vérifiaient dans l’Écriture si ce qu’on leur disait était exact (Ac 17.11)?

Le couple. Cette personne/assemblée reçoit-elle et met-elle en pratique l’enseignement de Dieu concernant son couple? Que dirait son conjoint?

La communauté. Cette personne/assemblée a-t-elle la bonne attitude par rapport aux ministères de la Parole dans l’assemblée? Reçoit-elle ce dont elle a besoin dans cette assemblée?

La cité. Cette personne est-elle soumise aux autorités civiles? Est-elle en mesure de dire, si cela est nécessaire, qu’il faut « obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes »? (Ac 4.19; 5.29).

7) Nourrir en vue de grandir et de servir🔗

Quel enseignement fortifiera la confiance de cette personne/assemblée dans la Parole écrite de Dieu, dans le désir de bien la comprendre en vue d’affermir sa foi, son engagement, sa persévérance? Comment peut-elle bénéficier des ministères de l’Église pour grandir dans sa connaissance des Écritures (quelles réunions)? Comment l’aider à avancer toute seule (quelles lectures)? Qui dans l’assemblée pourrait l’aider? Cette personne nourrit-elle des doutes quant au statut de l’Écriture?

8) La grâce et la responsabilité🔗

Je dois veiller à ne pas mettre cette personne/assemblée sous une loi qui la culpabiliserait. C’est par amour que Dieu se révèle par sa Parole écrite; c’est par amour que nous devons désirer l’écouter (Ps 119.72). La négligence est souvent au rendez-vous, sous couvert de manque de temps. Comment mettre cette personne en repos de telle sorte que son zèle soit pur et nourri de la grâce? Quelle discipline de lecture conviendrait à cette personne, qui ne soit pas au-dessus de sa portée?

9) Transmettre à son tour🔗

Cette personne/assemblée est-elle en mesure de témoigner de la valeur incomparable de la Parole écrite de Dieu et de l’importance de tout examiner à sa lumière, dans tous les domaines de la vie? Cette personne est-elle ou sera-t-elle en mesure d’aider quelqu’un qui souhaiterait découvrir la Bible

10) Le prochain pas🔗

Quel engagement pourrait être pris, maintenant? Peut-on se revoir dans 8 ou 10 jours pour en reparler? Y a-t-il un point sur lequel cette personne devrait s’humilier? Est-elle en mesure de prendre maintenant un nouvel engagement? Pour quel sujet la personne aimerait-elle qu’on prie ensemble, maintenant?

3. Solus Christus🔗

a. La doctrine🔗

En qui dois-je mettre ma confiance? La réponse est : En Christ seul6! Encore une affirmation qui a révolutionné la vie de l’Église au 16siècle.

Aussi précieuse et fondamentale que soit la révélation biblique, elle ne peut, à elle seule, répondre à la situation de l’homme corrompu. Bien plutôt elle désigne, aboutit et s’accomplit dans la venue et par l’œuvre de Jésus-Christ (Jn 15.39-40).

Le titre « Christ » correspond au Messie de l’Ancien Testament et signifie « Oint ». L’onction qui repose sur le Messie est unique, car elle est prophétique (1 R 19.16; Hé 1.1-4), sacerdotale (liée à la prêtrise, Lv 8.12; Hé 4.14) et royale (1 S 10.1; Mt 2.2; Ph 2.9-11). Voilà ce que nous devons avoir constamment sous les yeux7.

Jésus-Christ est prophète et plus qu’un prophète : il transmet parfaitement les paroles de Dieu, mais il est lui-même la Parole de Dieu.

Jésus-Christ est prêtre (médiateur sacrificiel), mais plus qu’un prêtre, car étant sans péché, il n’a pas besoin d’offrir d’abord un sacrifice pour lui-même. Il est également l’Agneau sans défaut qui offre son sang pour l’expiation. Il intercède pour les siens.

Jésus-Christ est roi, élevé au-dessus de toute autorité sur la terre et dans le ciel : il est le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs.

La formule « solus Christus » signifie que Jésus a tout accompli, de sorte qu’aucun mérite de la part de l’homme (ou des « saints »), aucune œuvre que nous aurions accomplie, ne peut suffire ou ajouter quoi que ce soit à cette œuvre salvatrice unique et parfaite.

Jean Calvin l’exprime ainsi :

« Puisque nous voyons que toute la somme et toutes les parties de notre salut sont comprises en Jésus-Christ, il nous faut garder d’en chercher ailleurs la plus petite part qu’on saurait dire. […] En somme, puisque les trésors de tous biens sont en lui, il nous faut les puiser là pour être rassasiés, et non d’ailleurs. Car ceux qui, non contents de lui, vacillent çà et là en diverses espérances, même quand ils auraient leur principal égard en lui, ne se tiennent pas à la droite voie, d’autant qu’ils détournent une partie de leurs pensées ailleurs.8 »

La Déclaration de Cambridge (1996) dit :

« Nous réaffirmons que notre salut est accompli par l’œuvre médiatrice du Christ historique seul. Sa vie sans péché et son œuvre expiatoire seules suffisent pour notre justification et notre réconciliation avec le Père. »

b. Les implications pastorales🔗

1) Demeurer, marcher🔗

Cette personne/assemblée comprend-elle le sens de l’expression demeurer en Christ? Comprend-elle que c’est le point de départ de la sanctification autant que son but? Comprend-elle ce que signifie notre union avec Christ dans sa mort et sa résurrection (Rm 6)? Comprend-elle la parabole du cep et des sarments (Jn 15)? Comprend-elle que la foi se démontre par la vie autant et même plus que par les paroles? Comprend-elle le lien avec le sens de la sainte Cène?

2) Enseigner, exhorter🔗

Cette personne a-t-elle une compréhension suffisante de la personne de Christ et de ce qu’il a accompli? Peut-elle adhérer à cette affirmation : « Sans Christ, je n’ai rien; avec lui, il ne me manque rien »? Comprend-elle que notre communion avec Christ est tout à la fois scellée et fragile? Se rend-elle compte si elle s’éloigne de son Sauveur? Si c’est le cas, est-elle désireuse d’y revenir promptement? Cette personne est-elle tentée de faire dépendre son salut d’autre chose que de Christ seul? Comprend-elle ce que signifie que Christ soit Sauveur et Seigneur?

3) Les autres doctrines concernées🔗

Celle du Dieu Créateur et saint, car Christ est aussi Seigneur de la création (Jn 1.3); celle de l’homme, créé, pécheur, séparé de Dieu, incapable par lui-même de satisfaire la justice de Dieu; et la nécessité d’un médiateur. Un seul médiateur! Celle de la prédestination qui nous attache à Christ « avant la création du monde ». Celle de la victoire accomplie à la croix : il n’y a rien à ajouter. Le diable est toujours agissant, mais déjà vaincu. Y a-t-il une doctrine « correctrice »? Celle de la Trinité, par exemple, qui n’est pas contredite par le solus Christus.

4) Une présentation adéquate🔗

Est-il plus utile de rappeler ce que les textes bibliques disent sur Jésus, ou d’évoquer telle ou telle rencontre rapportée dans les Évangiles? La rencontre avec Saul de Tarse (Ac 9), démontre que Jésus doit être révélé et accueilli comme Sauveur et Seigneur. On fera remarquer que cet épisode se situe dans le même temps que le nôtre (Jésus déjà élevé à la droite de Dieu). On veillera à ce que Jésus ne soit pas perçu principalement sur un mode affectif. On rappellera que le Seigneur Jésus ne peut partager sa prééminence avec qui que ce soit d’autre.

5) Protéger, soigner🔗

Ces deux mots correspondent à des réalités et à des besoins très concrets. Les oublier, c’est condamner la personne/l’assemblée à divers maux dont les conséquences peuvent être désastreuses. Tout danger, toute carence sur cette terre peut et doit trouver son apaisement dans l’intimité de la relation avec le Seigneur Jésus, que l’on soit un homme ou une femme, jeune ou vieux, maître ou serviteur… « Ta houlette et ton bâton me rassurent » (Ps 23). Le Seigneur agit aussi par le moyen d’autres personnes qui sont alors utilisées et agissent de sa part. Aucune situation n’est trop grave pour être hors d’atteinte des soins du Seigneur. « Que nul ne se prive de la grâce » (Hé 12.15).

6) Le cœur, le couple, la communauté🔗

Le cœur. Jésus est certes Seigneur du ciel et de la terre, mais il vise le cœur de ses enfants. C’est là le lieu purifié qui doit devenir « une habitation de Dieu en Esprit » (Ép 2.22). C’est là que le règne de Dieu doit prendre place et grandir premièrement. Jésus est-il Seigneur dans ton cœur9?

Le couple. Le couple chrétien constitue une représentation de la relation du Seigneur Jésus avec son Église. L’enseignement de Paul en Éphésiens 5 permet d’aborder cela directement. Cette réalité ne contredit pas le principe de réciprocité mentionné en d’autres passages (1 Co 7.2-4; 11.11-12). Le jeûne de relations conjugales mentionné par Paul (1 Co 7.5) rappelle que la relation de chacun avec Christ doit demeurer première. Pierre rappelle le lien entre la paix conjugale et la prière (1 Pi 3.7).

La communauté. L’assemblée des chrétiens ne peut être dissociée de la personne de Jésus. En un sens, c’est un tout (Ac 9.5; 1 Co 12.12). Il n’y a pas de foi sans relation fraternelle. Cependant, le Seigneur est premier (Co 1.18). La règle du corps est impérative. Si un membre souffre, tous souffrent avec lui (1 Co 12.25-26), et ce que l’on fait « au plus petit des frères » de Jésus, c’est à lui qu’on le fait (Mt 25.40; Ac 9.5). Le repas du Seigneur rappelle la place centrale du Seigneur dans la vie du croyant et dans celle de la communauté. En un sens, tout est manifesté là, avec de nombreuses implications (la diaconie, l’édification mutuelle, l’unité spirituelle, etc.). Il n’y a pas de communion en dehors de l’appartenance au Seigneur Jésus.

La cité. La cité aime peut-être Jésus, mais elle ne reconnaît pas le Christ (Jn 15.18-20). Nous devons tous apprendre à en reconnaître les conséquences. Pas du monde, mais dans le monde… « Se conduire avec sagesse envers ceux du dehors » (Col 4.5; 1 Th 4.12).

7) Nourrir en vue de grandir et servir🔗

« Celui qui dit qu’il demeure en lui doit aussi marcher comme lui-même a marché » (1 Jn 2.6). L’amour pour Christ consiste à garder ses commandements; la foi conduit à pratiquer les œuvres préparées d’avance (Ép 2.10; voir Mt 6.24). La maturité va se démontrer par la fidélité dans les petites choses. D’abord à la maison. Aider la personne à trouver son lieu de service, le don spécifique que Dieu lui a confié pour l’utilité commune (1 Co 12.7, 11; 1 Pi 4.10). Que rien — pas même l’Église — ne prenne la place de Jésus-Christ. Comprend-elle ce que signifie « être la bonne odeur de Christ » (2 Co 2.15)?

8) Repentance et consécration🔗

Jésus a-t-il la première place dans ce cœur? Est-il partiellement occupé par autre chose? Certaines des œuvres pratiquées le sont-elles avec un réflexe de marchandage, un calcul de mérites? Est-il possible de renouveler le désir ardent de tout soumettre à la volonté du Seigneur, de s’offrir à lui entièrement?

9) Transmettre à son tour🔗

Celui qui aime Christ est porteur, même sans le savoir, de sa lumière et de sa « bonne odeur ». Il n’a pas « besoin » d’en parler sans cesse. Cependant, il est prêt à le faire à tout instant, si l’occasion se présente (1 Pi 3.15). Il le fait avec douceur; il est prêt aussi à subir l’opprobre pour le nom de Christ.

10) Le prochain pas🔗

Quel engagement pourrait être pris, maintenant? Pour quel sujet la personne aimerait-elle qu’on prie ensemble? Peut-on se revoir dans 8, 10 ou 15 jours pour en reparler?

4. Soli Deo gloria🔗

a. La doctrine🔗

Quel est le but? La réponse est : La seule gloire de Dieu! (Ép 1.6, 12 et 14)

Le Petit Catéchisme de Westminster (1643) pose en première question : « Quel est le but principal de la vie de l’homme? » La réponse est : « Le but principal de la vie de l’homme est de glorifier Dieu et de trouver en lui son bonheur éternel. » Il n’est pas banal que ces deux objectifs soient ainsi associés10.

La prière que Jésus a donnée pour modèle à ses disciples (Mt 6.9-13) le montre : le commencement et la finalité, ce n’est pas l’homme, c’est Dieu. Aussi important que soit le salut accompli et offert, il n’est pas en lui-même la fin de toute chose : la finalité, c’est la gloire de Dieu. Cela n’est pas contre l’homme, c’est pour lui!

La gloire de Dieu, c’est le rayonnement qui se dégage de sa personne, l’éclat insoutenable de toutes ses perfections. La Bible compare cette gloire à un feu dévorant qui éblouit, aveugle, et inspire la crainte, le respect, l’adoration. L’homme ne peut la voir entièrement et vivre. Pourtant, ceux qui ont vécu une rencontre avec le Seigneur en perçoivent quelque chose (És 6.1-5). Un des fruits, c’est la haine du mal.

La gloire divine est révélée dans la création et particulièrement dans l’homme formé à l’image de Dieu. Elle se manifeste au moyen des jugements. Elle éclate surtout dans la rédemption accomplie. Cette vision de Dieu change-t-elle notre vision du monde et de la vie?

Cette gloire inaccessible du Dieu d’Israël s’est approchée de nous : en Christ, nous avons pu la contempler et l’aimer sans être consumés par elle. Jésus l’a montrée par ses miracles, par sa sainteté parfaite, lors de sa transfiguration, de sa résurrection et de son ascension. Bientôt, le Seigneur de gloire reviendra dans tout l’éclat de sa majesté pour juger et pour régner.

Glorifier Dieu est un des objectifs majeurs du culte communautaire. Cela devrait d’abord être l’objectif premier de chaque chrétien dans toutes ses activités (1 Co 10.31) : que son nom soit sanctifié. Rendre gloire à Dieu, ou donner gloire à Dieu, c’est le louer, lui rendre honneur, exalter et célébrer ses perfections. Glorifier Dieu, c’est donc lui rendre hommage, le reconnaître comme le seul souverain et la source de tout bien.

La finalité du culte et de la vie chrétienne n’est pas le bien-être personnel11. Celui qui se glorifie lui-même commet la faute grave de voler à Dieu l’honneur qui est dû à lui seul. « Qui lui a donné le premier, pour qu’il ait à recevoir en retour? Tout est de lui, par lui et pour lui! À lui la gloire dans tous les siècles. Amen! » (Rm 11.35-36; voir 1 Co 8.6; Ép 4.4,6; Col 1.16).

b. Les implications pastorales🔗

1) Demeurer, marcher🔗

La position du chrétien est différente de celle des autres hommes, même si sa condition est encore semblable à la leur à bien des égards. À cette position correspond une manière de marcher, tous les jours, dont le cœur est le désir de sanctifier le nom de Dieu, d’accomplir sa volonté, de favoriser la venue de son règne (Mt 6.10). Cette personne/assemblée est-elle consciente d’avoir été brisée et relevée par Dieu? A-t-elle une espérance certaine, une assurance suffisante? Cela éclaire-t-il sa manière de vivre dans tous les domaines de la vie?

2) Enseigner, exhorter🔗

Que Dieu cherche sa propre gloire est une affirmation parfois mal comprise. Les a priori derrière cette incompréhension frôlent le sacrilège en ce qu’ils rabaissent Dieu du point de vue de l’homme pécheur, égocentrique. Dieu désire la louange, car il est digne d’être loué. Nulle ténèbre ne se trouve en lui (1 Jn 1.5). Le Petit Catéchisme de Westminster montre que servir la gloire de Dieu ne s’oppose pas au bonheur de l’homme. Au contraire! Glorifier Dieu est un acte désirable autant que juste. La manière de vivre de cette personne / de cette assemblée est-elle conforme à ce qui est exprimé pendant le temps de culte (personnel, communautaire)?

3) Les autres doctrines concernées🔗

La doctrine de la création et celle de la rédemption sont évidemment concernées : le Dieu qui sauve est le Dieu Céateur du ciel et de la terre (És 17.7; Mt 28.18). Vivre pour la gloire de Dieu ne signifie pas tourner le dos aux choses du temps présent. Cela implique de se préserver des souillures de ce monde (ce qui est différent) et de l’idolâtrie sous toutes ses formes. L’idolâtrie touche autant le monde religieux que le monde profane. Tout ce qui prend la place de Dieu devient une idole, même si c’est une chose bonne. L’assurance du salut est certainement une doctrine qui permet à l’homme et à la femme rachetés de vivre pour la gloire de Dieu. Y a-t-il une doctrine « correctrice »? Peut-être celle de l’amour de Dieu (Mt 6.31-32; 10.31; Rm 5.6; 8.16).

4) Une présentation adéquate🔗

Cet enseignement aura assez peu de chance de parler au cœur d’une personne irrégénérée. Le Dieu dont le règne est attendu est celui qui est appelé Père (Mt 6.10). Cette doctrine peut toutefois être présentée à des non-chrétiens ou à des chrétiens rétrogrades pour faire apparaître la différence entre leurs motivations et celles que Dieu a inscrites dans notre vocation d’hommes et de femmes créés à son image. Parler de la gloire de Dieu remet l’homme à sa juste place, mais ne conduit pas à parler contre lui, à le mépriser.

5) Protéger, soigner🔗

Le Décalogue qui commence par le rappel de la prééminence de Dieu (Ex 20.1-8) se situe dans une perspective de libération et veille sur le repos de son peuple : il s’agit de ne plus se rendre captif de quoi que ce soit. En ce sens, la loi est une grâce! « C’est une joie pour le juste de pratiquer la justice » (Pr 21.15).

Le Notre Père rappelle que le Dieu qui réclame la gloire qui lui revient est celui qui donne le pain quotidien. « Votre Père sait ce dont vous avez besoin » (Mt 6.32; 10.28-31). On mentionnera la souveraineté de Dieu sur toutes choses, y compris sur le mal.

Comment mieux nourrir le croyant qu’en l’invitant à lire la Parole de Dieu? La piété du chrétien/de l’assemblée doit être réellement théocentrique, théocentrée.

6) Le cœur, le couple, la communauté🔗

Le cœur. La bouche est reliée au cœur. Est-ce le cas quand je loue le Seigneur? C’est du cœur que monte l’adoration pour Dieu. Mais c’est aussi dans le cœur que naissent les mauvaises pensées (Mc 7.21). Nous devons centrer notre adoration sur Dieu lui-même et pour lui-même, plutôt que sur la satisfaction de nos besoins personnels. Notre préoccupation première devrait concerner le royaume de Dieu et non pas notre propre sphère, notre popularité, notre succès. « Que ta volonté soit faite et non la mienne » est probablement la prière qui exprime le mieux le désir de celui qui vit pour le Seigneur (Ps 37.4).

Le couple. Beaucoup de chrétiens peinent à associer cette doctrine avec la vie du couple et de la maison. C’est donc un domaine qu’il ne faudra pas éviter. L’apôtre Paul parle de glorifier Dieu dans tout ce qu’on est amené à faire (1 Co 10.31). Il y a un lien direct entre la vie du couple et la prière (1 Pi 3.7). Y a-t-il un domaine de ma vie où Dieu n’a pas un libre accès?

La communauté. Partout où, dans l’Église, l’autorité biblique a été perdue, le Christ déplacé, l’Évangile biaisé ou la foi pervertie, cela a toujours été pour une seule raison : nos intérêts ont remplacé ceux de Dieu et nous appliquons nos méthodes à l’accomplissement de son œuvre. Que Dieu ne soit plus au centre de la vie de l’Église aujourd’hui est un fait répandu et lamentable. C’est cette perte qui nous permet de transformer l’adoration en divertissement, la prédication de l’Évangile en marketing, la foi en une technique, l’éthique en appréciation agréable de nous-mêmes, et la fidélité en une quête du succès.

La cité. Dieu et César ne sont ni confondus ni séparés. Dieu est plus grand que César. Nous devons avoir un bon témoignage devant les païens, « afin de briller comme des flambeaux dans le monde » (Ph 2.15), « afin qu’ils glorifient Dieu le jour où il les visitera » (1 Pi 2.12). Nous devons nous réjouir si nous souffrons « pour la justice » (1 Pi 3.14, 17; 4.12; voir 2 Tm 3.12).

7) Nourrir en vue de grandir et servir🔗

Demeurer un enfant dans la foi ne glorifie pas le Seigneur. La haine du mal se développera en même temps que la maturité (Pr 8.13). L’intelligence grandira d’autant plus que Dieu deviendra la mesure de toute chose.

L’homme est-il sans gloire? Sa gloire est de servir le Dieu de gloire (Lc 22.26; Rm 14.18) et ses frères et sœurs dans la foi (1 Pi 4.10). Nous sommes acteurs, mais nous sommes aussi témoins en ceci : Dieu agit en nous, c’est sa vie. Cela est vrai du point de vue personnel (2 Co 3.3; 1 Pi 2.12) et du point de vue communautaire, notamment par les manifestations de l’amour fraternel (Jn 13.34-35).

8) Repentance et consécration🔗

La grâce consiste en ce que Dieu produit en nous les fruits qui le glorifient. Notre part n’est donc pas premièrement de faire, mais de demeurer (Jn 15). Nous ne sommes pas comptables des fruits que nous portons, mais chacun devrait connaître ce qui l’empêche d’appartenir au Seigneur entièrement et de vivre pour sa gloire. La consécration peut et doit s’exprimer (Rm 1.16; 2 Tm 1.7). Elle doit surtout se concrétiser dans les faits. Elle est premièrement vécue dans l’intimité avec le Seigneur. Elle doit se renouveler sans cesse.

9) Transmettre à son tour🔗

Le chrétien est tellement convaincu et pénétré de cette pensée qu’elle émane de sa personne, qu’il en parle ou pas. Il en parlera quand l’occasion se présentera, dans sa maison, dans l’Église; certaines fois dans le monde aussi, comme d’une vérité éternelle.

10) Le prochain pas🔗

Quel engagement pourrait être pris, maintenant? Peut-on se revoir dans 8, 10 ou 15 jours pour en reparler? Pour quel sujet la personne aimerait-elle qu’on prie ensemble, maintenant?

5. Sola gratia🔗

a. La doctrine🔗

Que puis-je mériter? La réponse est : C’est seulement par grâce!

La notion de mérite est fortement ancrée dans l’âme humaine. Elle fait du salut le résultat hasardeux d’un marchandage. Les notions de grâce et de mérites s’excluent mutuellement.

En soulignant la profondeur de la corruption de l’homme, la Bible dénonce toute capacité humaine à pratiquer le bien en vue du salut. « Maudit soit l’homme qui se confie en l’homme. […] Béni soit l’homme qui se confie en l’Éternel » (Jr 17.5, 7).

Au contraire, la grâce de Dieu en Christ est l’unique et indispensable cause efficace du salut, car l’être humain, né spirituellement mort, est incapable de collaborer à la grâce qui régénère (Ép 2.8).

La régénération ou nouvelle naissance n’est pas le fruit de la foi, mais le fruit de la grâce de Dieu opérante par le Saint-Esprit. C’est là la puissance de l’Évangile (Rm 1.16) qui tout à la fois brise le cœur de l’homme repentant et le remplit de l’amour de Dieu. La foi rend cette opération possible; elle est elle-même un don de Dieu.

La Déclaration de Cambridge dit :

« Nous réaffirmons que par le salut nous sommes délivrés de la colère de Dieu, et cela par sa grâce seule. C’est l’œuvre surnaturelle du Saint-Esprit que de nous conduire au Christ en nous libérant de notre esclavage au péché, et en nous ressuscitant de la mort spirituelle à la vie spirituelle. […] Nous déclarons que le salut n’est en aucun sens une œuvre humaine. Les méthodes, techniques et stratégies humaines ne peuvent par elles-mêmes accomplir cette transformation. La foi ne peut être produite par notre nature humaine non régénérée. »

6. Sola fide🔗

a. La doctrine🔗

Que dois-je faire pour être sauvé? La réponse est : La foi seule!

La question posée est-elle dépassée? Nullement. L’homme ne peut pas connaître le repos tant qu’il n’est pas réconcilié avec son Créateur.

La réponse dit-elle que c’est « la foi qui sauve »? Nullement, cela ferait de la foi une œuvre. C’est la grâce de Dieu! « La foi ne peut être produite par notre nature humaine non régénérée », dit le Synode de Dordrecht. Mais la foi démontre que la grâce a été reçue et qu’elle a opéré son œuvre.

La Déclaration de Cambridge le dit ainsi : « Nous réaffirmons que la justification est par la grâce seule, au travers de la foi seule, grâce au Christ seul. »

Cela revient-il à dire qu’il n’est pas utile d’annoncer la nécessité de se repentir, de revenir à Dieu et de croire? Nullement. Ces appels sont nécessaires puisque Jésus dit : « Je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi » (Jn 6.37). Mais il ajoute : « Nul ne vient à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire » (Jn 6.44). Affirmer cela nous prémunit de tout risque d’imiter la foi par des moyens tout humains (intellectuels, émotionnels…) malheureusement très nombreux.

La Déclaration de Cambridge (1996) le dit ainsi : « Là où l’œuvre du Christ comme substitut n’est pas déclarée, et où la foi en Christ et son œuvre n’est pas sollicitée, nous nions que l’Évangile ait été prêché. »

Le partage du « repas du Seigneur » (le pain et le vin de la cène) exprime précisément cela : une compréhension suffisante de ce que Dieu a accompli pour assurer mon salut, l’appropriation personnelle de cette œuvre de manière explicite (aux yeux de tous), une totale dépendance et une totale consécration (Jésus comme Sauveur et Seigneur), une ferme assurance pour la marche de chaque jour dans l’espérance du Royaume de Dieu qui vient.

Il y a à cela une dimension personnelle et une dimension communautaire.

Le Catéchisme de Heidelberg (1563), à la question et réponse 21, le dit ainsi :

« Qu’est-ce que la vraie foi? Ce n’est pas seulement une connaissance certaine par laquelle je tiens pour vrai tout ce que Dieu nous a révélé dans sa Parole; mais c’est aussi une confiance du cœur que l’Esprit saint produit en moi par l’Évangile et qui m’assure que ce n’est pas seulement aux autres, mais aussi à moi que Dieu accorde la rémission des péchés, la justice et le bonheur éternels, et cela par pure grâce et par le seule mérite de Jésus-Christ. »

Notes

1. La définition du sens exact est importante, car le risque est grand d’utiliser des mots ou des formules derrière lesquels on ne met pas le même sens. On se contente de s’accorder sur les mots... Cette dérive peut être appelée nominalisme.

2. Devant l’empereur Charles Quint et les légats de l’Église de Rome qui le sommaient de se rétracter, Martin Luther a répondu : « Non possumus! Je ne puis autrement! Ma conscience est liée par la Parole de Dieu, et il n’est pas bon d’aller contre sa conscience. »

3. Nous n’opposons pas le ministère de l’Écriture à celui de l’Esprit Saint. Ils sont d’accord! (2 Pi 1.20-21). Mais l’Écriture est la norme de notre discernement. Remarquer le mot « exact » en Ac 17.11. Voir aussi 1 Co 14.29.

4. Ne pas aller trop loin; ne pas s’arrêter trop tôt. C’est le souci constant du ministère des pasteurs et des anciens.

5. C’est-à-dire une doctrine biblique qui corrigerait une mauvaise utilisation de la doctrine de l’inspiration de l’Écriture, par exemple, comme le littéralisme.

6. Voir l’article de Jean Calvin intitulé Christ est notre seul trésor.

7. La lettre aux Hébreux en est le développement.

8. J. Calvin, Institution chrétienne, II.16.19.

9. Je pense à cette citation d’un auteur ancien : « Jésus pourrait naître mille fois en la crèche, tu seras éternellement perdu s’il ne naît aussi dans ton cœur. »

10. Voir le livre de John Piper, Trouver son plaisir en Dieu. La Clairière, 1995.

11« Ne priez pas pour que j’aille mieux, priez pour que je sois fidèle! », a demandé un chrétien âgé que je visitais.