Cet article sur Luc 19.10 a pour sujet Jésus-Christ qui est le Sauveur des perdus, car il est le Fils de Dieu venu nous par son incarnation et son sacrifice à la croix nous délivrer de nos péchés et de notre misère profonde.

Source: Jésus-Christ lumière du monde. 4 pages.

Luc 19 - Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur

« Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver celui qui était perdu. »

Luc 19.10

L’histoire authentique que je vous raconterai m’a été rapportée fidèlement par l’un des téléspectateurs qui l’entendit un jour sur le petit écran.

C’est le témoignage d’un homme d’âge adulte, qui fit l’expérience incroyable d’une rencontre véritablement exceptionnelle avec Jésus-Christ, Fils de Dieu et Sauveur des hommes. Écoutez-la.

« Je suis né et j’ai grandi dans une famille d’alcooliques invétérés et, dès mon enfance, j’ai dû parcourir des nuits entières, en compagnie d’ivrognes, les grandes artères mal famées de notre cité. À l’âge de sept ans, je travaillais déjà comme garçon de courses dans une maison de tolérance et ce fut là que j’y appris ce que les adultes appelaient l’amour; il fallait le payer pour l’obtenir, un point c’est tout. Mais ce fut aussi dans cette maison de débauche que je reçus le premier véritable signe d’affection humaine. Ce fut une grosse femme qui, un jour, me souleva, me prit dans ses bras, me serra fort et m’embrassa. Même ma mère ne m’avait jamais témoigné la moindre tendresse. Je n’oublierai pas ce geste. Et puis, la grosse femme, une prostituée, me regardant dans les yeux me dit : “Dis-toi, petit, t’es un bon gars, ne reste pas ici, file, file de cette baraque maudite.” Je n’avais alors que sept ou huit ans. »

Le garçonnet devenu adulte glissa de la dégringolade morale vers les précipices du crime, son avilissement croissait à vue d’œil, et l’alcool et les armes à feu constituaient ses seuls loisirs.

« J’étais, dit-il, devenu un animal vicieux. Alors un jour, au fin fond du gouffre, j’ai tenté de mettre fin à mes jours. Je me suis tailladé les veines et enfoncé dans la poitrine un long couteau de 20 centimètres. Dieu m’a épargné et je me suis retrouvé à l’hôpital durant des jours et des nuits, suspendu entre la vie et la mort. Et c’est là que j’ai fait l’extraordinaire expérience de connaître Jésus-Christ le Sauveur, celui qui a changé de fond en comble ma vie en loques. »

En concluant sa biographie, l’homme s’adressa alors directement à ses auditeurs pour leur parler d’eux-mêmes :

« Vous maintenant, dit-il, qui, assis dans vos foyers entendez mon histoire, peut-être n’avez-vous nulle part où aller, ni personne à qui vous confier; peut-être ne savez-vous pas où trouver du secours? Je vous assure que le même Jésus-Christ qui m’a rencontré et m’a retiré de l’abîme peut vous rencontrer; lui, qui descendit si bas pour me chercher, est le même qui descendra dans vos gouffres moraux et spirituels pour vous en sortir. Il peut vous chercher et vous sauver. Il peut vous élever et vous rendre plus purs encore que la neige. Il guérira les blessures que vous vous êtes infligées. Il vous attend. Si vous le désirez, il viendra à votre secours. Ne placez donc pas d’entraves entre lui et vous-mêmes. Car d’une façon ou d’une autre, vous me ressemblez. Sans doute, j’étais une boule d’argile crasseuse, vulgaire, vile, bonne à rien. Mais il a pris cette argile entre ses mains, et il fit un miracle. Il le fera encore avec sa tendre délicatesse, avec toute sa douceur. Lui seul en possède le secret. Par moments, il vous placera sur l’étagère et vous dira : attends-moi ici, je reviendrai, je m’occuperai encore de toi; je te donnerai la forme, l’éclat et la couleur que j’ai choisis pour toi. Je ne cherche pas à te briser, à te perdre, à te jeter dans les débris, mais je veux te changer, te refaire, t’améliorer. Car, poursuivit l’homme, il a agi exactement de cette façon dans ma vie. Je sais qu’un jour il achèvera son œuvre; il me transformera, chose incroyable, en une poterie belle, reluisante, toute neuve! N’attendez pas, comme moi, des années avant de lui laisser entreprendre son œuvre de réfection, d’architecture, d’embellissement, de recréation. Demandez-lui tout de suite. Demandez qu’il vous façonne profondément comme il m’a façonné par son pouvoir et son savoir. C’est tout à fait bouleversant, miraculeux, n’est-il pas vrai? Et puis-je vous assurer dans tous ces détails, il n’y a absolument rien d’exagéré. »

Cette histoire est extraordinaire, et comment ne le serait-elle pas, puisqu’un homme en pleine déchéance se trouva entre les mains du Jésus-Christ le Sauveur, le seul qui peut accomplir de tels miracles? Je sais, comme le héros de cette histoire vraie et comme tant et tant d’autres chrétiens, que de tous les êtres que nous avons rencontrés, Jésus-Christ est celui dont l’amour est le plus profond et le plus fiable, et le seul qui ait pu transfigurer miraculeusement ce bandit de grand chemin. Sans doute en avez-vous entendu parler. Ne serait-ce que lors de ces lointaines leçons de catéchisme de votre enfance. Ou, à défaut, lors de ces journées enfiévrées d’affairisme mercantile, de brouhaha vulgaire où des monceaux de marchandises inutiles encombrent la date et la célébration de Noël. Mais que reste-t-il après le passage de cette saison qu’on appelle « les fêtes de fin d’année » suivie des jours de solde et de liquidation générale? Je répète : Que reste-t-il du souvenir de ce Jésus dont l’amour bouleversant prend la vulgaire argile que nous sommes et décide d’en faire un chef-d’œuvre?

Voulez-vous le découvrir tel qu’il est d’après l’histoire la plus extraordinaire de toute l’histoire des hommes, celle qui porte le nom d’Évangile? C’est sur l’une des pages des quatre Évangiles qu’il prononça un jour cette parole qui reste gravée au fond de l’âme de chaque fidèle chrétien et de tout pécheur repenti : « Le fils de l’homme — c’est-à-dire lui-même en personne — est venu chercher et sauver celui qui était perdu » (Lc 19.10).

Il se présente comme le Sauveur. C’est d’ailleurs ce que signifie Joshua, le prénom juif qui fut annoncé à Marie, la jeune vierge, avant la naissance de l’enfant. L’ange qui annonçait à Marie l’événement extraordinaire précisait ainsi la nature et l’intention de cette naissance miraculeuse. Jésus, l’enfant de Marie, naîtrait en vue de la Rédemption des hommes. Et il ajouta qu’il serait aussi le Fils du Dieu Très-Haut.

Où chercher le secret de la tendresse de Jésus, la source de sa puissance, lorsqu’il nous prend entre ses mains pour nous transformer, si ce n’est que dans cette nature exceptionnelle, divine et humaine, du Christ? Jésus-Christ est Fils de Dieu, et cela explique sa puissance. À travers les siècles, il n’a cessé de subjuguer des hommes et des femmes; de réhabiliter des petits malfrats ou de grands criminels et de gracier — lorsqu’il se repent — chacun des pécheurs que nous sommes. L’homme dont nous parlions il y a un instant précise que sa première rencontre avec lui eut lieu dans la salle de l’hôpital, dans une solitude atroce, et il lui sembla visualiser, voir avec les yeux de l’esprit, un Jésus-Christ attaché à la croix. Et là, dit-il, j’ai imploré son assistance, je l’ai appelé à mon secours. Ce fut le premier pas vers sa guérison. Et après ce premier pas se succédèrent tant d’autres événements, qu’il ne peut y avoir aucun doute sur le fait que Jésus avait réellement répondu à l’invocation de cet homme arrivé au fond du gouffre.

Cet homme n’est pas le seul de son espèce. Des milliers et des millions de chrétiens pourraient témoigner de la façon extraordinaire, inattendue, dont ils furent, un jour ou l’autre, parfois presque à leur insu, les bénéficiaires du même Sauveur. Son pouvoir est tel qu’à son contact les pires parmi nous — et chacun d’entre nous devrait se reconnaître parmi eux — peuvent faire l’expérience de la transformation. C’est ainsi parce que Jésus-Christ est le Fils de Dieu.

J’avoue qu’il y a dans cette conviction, que je partage avec tous les chrétiens fidèles, des points et des aspects que mon intelligence limitée et parfois obscurcie ne saisit pas clairement. Mais dans la même communion de foi et d’adoration reconnaissante de l’Église universelle, je le confesse comme Fils de Dieu et comme mon Sauveur, la deuxième personne de la sainte Trinité, le Dieu unique de la révélation biblique. Il est de la même nature et de la même essence que Dieu, et si je puis employer un terme technique, j’ajouterai qu’il est ontologiquement Dieu, sans que cette unité avec Dieu soit morale ou simplement psychologique. Il est Fils de Dieu depuis toute l’éternité.

C’est cette vérité que l’historien Luc énonçait sur la première page de son Évangile en rapportant l’annonce faite à Marie. Un autre Évangile, celui de Jean, la formule dans les termes suivants :

« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Tout a été fait par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle » (Jn 1.1-3).

Et l’évangéliste ajoute encore :

« La Parole a été faite chair [s’est incarnée] et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité. Et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle du Fils unique venu du Père » (Jn 1.14).

Jésus-Christ est cette Parole incarnée de Dieu, son Fils unique qui, pour nous hommes et pour notre salut, vint sur terre, selon la formule du Credo dit de Nicée-Constantinople. Tel est le mystère de sa personne et de sa puissance. Mais je m’empresse de vous rassurer. Aucun des mystères de la révélation n’a été annoncé comme une énigme insoluble pour jeter dans l’embarras nos pauvres intelligences. Bien au contraire, ce mystère, comme tous les autres, découvre au grand jour les desseins d’amour de Dieu et l’infinie tendresse de son Fils unique. Nous sommes ici loin d’une aride spéculation théologique, mais en plein cœur de notre rédemption. Le Fils de Dieu a voulu devenir le Sauveur des hommes.

Ce serait vraiment dommage que tant de discours, de gestes ou de réminiscences religieuses nous cachent cette vérité essentielle. Une vérité qui sauve, qui nous sauve. Lui, « Dieu de vrai Dieu, lumière de vraie lumière, engendré et non créé », prit l’image de l’homme, revêtit notre chair et assuma notre nature pour devenir le Rédempteur qui cherche, qui trouve et qui sauve.

Dans une émouvante déclaration de reconnaissance, saint Paul écrivait dans l’une de ses lettres : « Le Fils de Dieu m’a aimé, et s’est livré lui-même pour moi » (Ga 2.20). Peu de choses réussissent vraiment au cours de notre brève existence. Parfois, ayant presque atteint le but désiré, nous nous voyons brutalement précipités dans des gouffres sans fond. Le néant nous guette, et, si j’ose m’exprimer ainsi, il est là tout près de nous, prompt à nous entourer et à nous enserrer pendant que nous donnons l’apparence de la réussite ou du bonheur. Même là où on nous gâte par des cadeaux, pour notre fête, ou durant les fêtes, peut-être une blessure béante nous tenaille l’âme et nous arrache des soupirs et des gémissements secrets. Nous avons tous connu ce qu’est véritablement la nudité de notre condition humaine. Il n’est nul besoin d’être un grand criminel pour ressentir douloureusement ce qu’est la panique. N’attendez pas davantage avec nostalgie d’un autre Noël et d’autres cadeaux une plénitude qui n’aurait de plénitude que le nom pour vous redonner le courage de poursuivre la course.

Mais à Noël, comme chaque jour depuis votre dernier Noël, le Sauveur, qui est aussi le Fils de Dieu, vient vous chercher et vous sauver de vos néants, de vos égarements, de vos désillusions ou de la morsure du remords, et, tendrement, il veut vous prendre dans ses mains d’artiste pour faire de votre vie un joyau qu’il admirera et qu’il comblera d’honneurs. Le témoignage rapporté au début de notre article en était une illustration; mais je vous conseille vivement de lire directement dans les pages de la Bible au sujet de Jésus-Christ, le seul à pouvoir déclarer : « Le Fils de l’homme est venu pour chercher et pour sauver celui qui était perdu. »