Cette fiche de formation a pour sujet le mariage selon la Bible: son fondement, son but, la raison d'être de la sexualité, l'amour, le choix d'un conjoint, la cérémonie du mariage, la cohabitation, le divorce, le célibat, les enfants.

18 pages.

Le mariage selon la Bible Quelle est la volonté de Dieu concernant le mariage et la vie conjugale?

  1. Un survol de quelques textes bibliques
  2. Éléments de synthèse
  3. Questions pour étude et réflexion

1. Un survol de quelques textes bibliques

Genèse 1.27-28 : Le mandat de procréer et de dominer la terre.
Ce mandat est donné à l’homme et à la femme, ensemble.

Genèse 2.24 : L’institution du mariage.
Afin d’accomplir ce mandat, Dieu a institué le mariage pour l’humanité.

  1. Quitter père et mère : Le mariage est la relation la plus importante, pour laquelle les liens familiaux seront en un sens brisés; la loyauté envers son époux/épouse devra surpasser celle envers ses parents; dimension sociale du mariage.
  2. S’attacher à sa femme (= coller) : Le mariage est une union profonde et permanente, dont l’homme est responsable; engagement de la volonté; relation d’amour et d’amitié.
  3. Devenir une seule chair : Le mariage constitue une unité, une communion intime (aussi bien physique, émotive, spirituelle…); un engagement réciproque, un don de soi complet l’un envers l’autre pour créer un seul être inséparable.

Genèse 3.7-13 : Premières conséquences du péché.
La communion brisée avec Dieu entraîne une communion brisée entre le mari et la femme : la honte devant Dieu et l’un devant l’autre, les accusations, l’irresponsabilité, la culpabilité.

Genèse 4.19-24 : Premier cas de polygamie.
Le péché vient rapidement défigurer le mariage selon Dieu. Lémek et ses deux femmes : 1er cas de polygamie, assorti d’un esprit de vengeance.

Genèse 12 à 50 : Histoire d’Abraham, Isaac et Jacob.
Dieu s’est servi de couples et de familles ordinaires (avec des problèmes et des péchés) pour accomplir son plan de rédemption et réaliser ses promesses, en vue du salut en Jésus-Christ.

Genèse 39.6-9 : Joseph résiste à l’adultère.
Satan a essayé de détourner les serviteurs de Dieu pour essayer d’empêcher le plan de Dieu de s’accomplir comme il avait promis, mais Dieu donne la force à ses enfants de résister.

Exode 20.14 et Deutéronome 5.18 : La protection du mariage : le 7commandement.
La loi de Dieu, exprimée négativement (« tu ne commettras pas d’adultère »), offre positivement une protection légale au mariage. (Les autres lois dans Exode, Lévitique et Deutéronome sur le mariage et les péchés d’ordre sexuels sont une expansion du 7commandement).

Lv 18.6-18,22-23; 19.29; 20.10-21; Dt 23.18-19; 27.20-23 : Limites des relations sexuelles permises.
Les lois de Dieu en Israël interdisaient les relations sexuelles avec un proche parent (inceste), l’adultère, la prostitution, les actes homosexuels et les actes sexuels avec un animal (bestialité).

Deutéronome 21.15-17 : Protection contre les abus de la polygamie.
Dans l’Ancien Testament, la polygamie était tolérée, bien que contraire au plan originel de Dieu (Gn 2). Les exemples de polygamie montrent bien les sérieux problèmes et les conséquences négatives qui en résultent : rivalités, jalousies, haine, divisions familiales… (Abraham : Gn 16.4-6; Jacob : Gn 29.15 à 30.24; Elkana : 1 S 1.6-8, etc.). Comment l’amour exclusif du mariage peut-il être divisé entre plusieurs partenaires?

Deutéronome 22.13-21 : La honte et la culpabilité de perdre sa virginité en dehors du mariage.
Ces lois attestent que Dieu interdisait les relations sexuelles avant le mariage, puisque perdre sa virginité était une honte entachant la réputation d’une Israélite et encourant la peine de mort.

Deutéronome 22.22-27 : Ceux qui ne respectent pas les promesses du mariage.
La sévérité de Dieu envers les adultères montre l’importance des promesses de fidélité. Que ce soit une femme mariée infidèle ou une fiancée infidèle, dans les deux cas, la punition était la même, car les deux sont adultères. Même si la fiancée n’avait pas encore eu de relations sexuelles avec son futur mari, elle était infidèle envers l’engagement pris avec lui. L’homme qui avait couché avec elle méritait la même punition. Le mariage commence donc par l’échange des promesses, et cet engagement est connu publiquement.

Ruth 4.7-15 : Un mariage heureux.
Après la chute, un mariage béni de Dieu peut encore vivre heureux et servir au plan de Dieu.

1 Samuel 1 : Difficultés dans le mariage.
Le péché entraîne des conséquences malheureuses et dramatiques dans la vie de couple (ici : bigamie, jalousie, infertilité), mais par la grâce de Dieu nous sommes invités à présenter librement nos peines au Seigneur qui nous procure consolation et peut même changer le mal en bien en vue de faire avancer son grand plan de rédemption à des couples en difficulté.

2 Samuel 11-12 : Infidélité dans le mariage.
David a commis l’adultère, le conduisant à commettre un meurtre, après quoi il s’est amèrement repenti. Après sa magnifique prière de confession (Ps 51), le Seigneur lui a pardonné. Pourtant, David a dû souffrir les conséquences dramatiques de son péché (problèmes familiaux, jalousies, règne menacé par des intrigues et des meurtres). Le pardon de Dieu est bien réel quand on se repent, pourtant il n’enlève pas les conséquences néfastes de nos fautes durant cette vie.

Néhémie 13.23-27 : Prendre des femmes étrangères en mariage.
Dieu interdit à son peuple de se marier avec des non-croyants, car ceux-ci les éloigneront de Dieu.

Proverbes 5.15-23 : Éloge de la sexualité et perversions condamnées.
Un père à son fils : mise en garde contre la femme infidèle (Pr 5.3-4); invitation à se réjouir avec sa femme (Pr 5.15-23); exhortation à ne pas la laisser à d’autres, et à ne pas aller vers d’autres.

Proverbes 6.20 à 7.27 : Mise en garde contre la femme séductrice.
La femme séductrice est un piège trompeur qui mène à la mort.

Cantique des cantiques : Chant d’amour d’un mari et d’une femme.
Le plus beau poème d’amour célèbre la beauté de l’intimité et de la sexualité dans le mariage.

Malachie 2.10-16 : Le mariage est une alliance.
Dieu était en colère contre son peuple, entre autres parce que beaucoup d’hommes avaient divorcé de leurs femmes. Le mariage est une alliance, dont Dieu est témoin. Le mot « alliance » (« berith ») désigne une relation intime et sainte fondée sur des promesses solennelles (tout comme l’alliance de Dieu avec son peuple). Les promesses conjugales échangées sont scellées devant Dieu au ciel, d’où la gravité de trahir ses engagements envers sa femme.

Matthieu 1.18-21 : Le cas de Joseph et de Marie.
Ils étaient fiancés, mais pas encore mariés (selon Dt 22.23). Ils avaient échangé des promesses réciproques. Pour mettre fin à l’engagement, il était donc nécessaire de rompre ou de divorcer. Il est remarquable que notre Sauveur ait été conçu par le Saint-Esprit précisément au moment où Marie et Joseph étaient légalement promis en mariage, sans avoir encore eu de relations sexuelles.

Matthieu 5.27-33 : La cause profonde de l’adultère et de l’impureté.
L’adultère commence par la convoitise dans le cœur.

Matthieu 5.31-32; 19.1-12; Marc 10.1-12 : Le divorce est-il permis?
Pour répondre à cette question, Jésus fait un retour aux origines (argument tiré de Gn 2.24) : aucune séparation n’est permise (sauf pour cause « d’infidélité », Mt 19), car Dieu lui-même a uni l’homme et la femme mariés (« une seule chair » = « Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni. »). En cas de répudiation et de remariage, celui ou celle qui se marie commet un adultère envers sa première femme ou son premier mari. Car ce qui les unissait était autant un lien légal que physique. L’adultère brise les liens du mariage.

Jean 2.1-11 : Jésus-Christ bénit le mariage.
Aux noces de Cana, Jésus a confirmé qu’il bénissait le mariage en honorant les nouveaux mariés de son premier miracle (l’eau changée en vin).

1 Corinthiens 6.13-20 : Un appel à la chasteté et à fuir l’immoralité sexuelle.

  1. Le Seigneur ne donne pas des règles et des lois sans raison. Il nous explique pourquoi et nous donne ainsi la motivation à l’obéissance. Au moins quatre raisons nous sont ici données pour nous inciter à une vie sexuelle pure et agréable au Seigneur :
    Nous sommes unis à Jésus-Christ.
    Passé : Nous avons été rachetés à grand prix par le sacrifice de Jésus-Christ; nous ne nous appartenons donc pas; Jésus a un droit sur notre corps.
    Présent : Nous sommes le temple du Saint-Esprit, qui habite en nous.
    Avenir : Nous avons la promesse que notre corps va un jour ressusciter.
  2. Tout ceci montre la grande valeur de notre corps aux yeux de Dieu; la dimension physique et la dimension spirituelle ne sont pas du tout séparées (contrairement à la pensée des Grecs de Corinthe, qui étaient à la fois très « religieux » et très immoraux).
  3. L’union physique avec une prostituée ne produit pas le mariage et ne donne aucun droit légal.

1 Corinthiens 7 : Diverses recommandations sur le mariage et le célibat.
Ce chapitre, assez difficile, montre toutefois clairement qu’il n’existe que deux états : marié ou célibataire, et que les relations sexuelles sont légitimes uniquement dans le mariage.

2 Corinthiens 6.14-18 : La condamnation de mariages mixtes.
Puisque les chrétiens sont le temple du Saint-Esprit, ils n’ont pas le droit de s’associer avec des non-chrétiens; cette interdiction vise certainement le mariage qui est l’association la plus intime et la plus permanente qui soit.

Éphésiens 5.3-5 : Éviter l’impureté.
Il nous faut veiller non seulement sur nos actes, mais aussi sur nos paroles.

Éphésiens 5.22-33 : Le modèle du mariage.
La relation d’alliance entre Jésus-Christ et son Église offre le modèle parfait du mariage. Les rôles du mari et de la femme sont différents et devra suivre le modèle des rapports entre le Christ et son Église : soumission de l’épouse à son mari et don sacrificiel du mari par amour pour sa femme.

1 Thessaloniciens 4.3-8 : Appel à vivre la sanctification.
L’immoralité, l’impureté, la convoitise sont des péchés sexuels (aussi bien hors mariage que dans le mariage) que le Seigneur nous demande de rejeter. Recherchons plutôt l’honneur et la sainteté.

Hébreux 13.4 : Avoir le lit conjugal en haute estime.
Nous sommes appelés à préserver l’honneur et la dignité du mariage. Le lit conjugal est un lieu saint, pur devant Dieu. À l’inverse, les débauchés et les adultères seront jugés par Dieu. Le mariage et la sexualité sont étroitement liés et doivent être tenus en haute estime.

1 Pierre 3.1-7 : Privilèges et responsabilités des époux.
Maris et femmes croyants ont reçu le même privilège de la promesse du salut. Toutefois, leurs responsabilités particulières sont différentes (soumission de la femme, amour respectueux du mari). Pierre a noté la nature plus délicate de la femme (littéralement : « un vase plus fragile »).

Apocalypse 19.7-9; 21.2,9 : Les noces de l’Agneau.
L’histoire de la Bible commence par le mariage d’un homme et d’une femme (Gn 2.21-25) et se termine par la célébration du mariage du Christ avec son Épouse, l’Église. De la Genèse à l’Apocalypse, ces deux mariages s’entrecoupent et s’éclairement mutuellement.

Le réalisme biblique

La Bible est un livre très honnête qui nous présente un récit réaliste de la vie d’hommes et de femmes pécheurs avec qui Dieu entretient des rapports privilégiés et qui sont aux prises avec des luttes et des difficultés quotidiennes. La Parole de Dieu contient différents exemples de couples ayant plus ou moins réussi ou échoué leur mariage. Par exemple :

  • Adam et Ève Gn 1-5
  • Lémek, Ada et Silla Gn 4.19-24
  • Abraham, Sara et Agar Gn 12.11-20; 16; 18; 20-21
  • Isaac et Rébecca Gn 24; 26-27
  • Jacob, Léa, Rachel et les deux servantes Gn 29-33, 35
  • Sichem et Dina Gn 34
  • Juda, sa femme cananéenne et sa belle-fille Tamar Gn 38
  • Joseph et l’Égyptienne Asénat Gn 41.45
  • Les Israélites et les femmes moabites Nb 25
  • Samson, la Philistine et Dalila Jg 14-16
  • Boaz et Ruth Ruth
  • Elkana, Anne et Pennina 1 S 1
  • David et Mikal 2 S 6.12-23
  • David et Bathchéba, la femme d’Urie 2 S 11
  • Amnon et sa demi-sœur Tamar 2 S 13
  • Absalom et les femmes de David 2 S 16.20-22
  • Salomon et ses nombreuses femmes 1 R 3.1; 11; Né 13.26
  • Achab et la Sidonienne Jézabel 1 R 16.29-33; 18.16-19; 21

2. Éléments de synthèse

1. Le mariage est un don magnifique de Dieu🔗

  1. Le mariage est bon et d’une grande beauté (1 Tm 4.4).

  2. Le mariage a été institué par Dieu dès après la création du monde (Gn 2); Jésus et les apôtres ont confirmé que, pour connaître la volonté de Dieu au sujet du mariage, il fallait revenir à ce que Dieu avait institué « au commencement » (Gn 2; Mt 19; Ép 5; 1 Tm 2).

  3. Dieu est lui-même à l’œuvre pour créer un mariage et unir un homme et une femme : « Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni » (Mt 19.6). Par conséquent :

  • La cérémonie du mariage est un événement solennel (Dieu crée alors un seul être).
  • La relation du mariage doit être exclusive et permanente.
  1. Comme tout don, le mariage comporte des privilèges et des responsabilités, ce qui devrait susciter en nous la reconnaissance et l’obéissance. Puisque le mariage n’est pas un contrat humain ou une invention humaine, mais une institution divine, on ne peut pas en faire ce qu’on veut.

  2. Le mariage, ainsi que la famille, est la cellule de base et la pierre angulaire de toute société. La destruction du mariage et de la famille conduit nécessairement à la destruction de la société.

  3. Le péché a dramatiquement brisé le mariage et la sexualité. Autant l’œuvre créée par Dieu est belle et bonne, autant le péché et ses conséquences peuvent défigurer et détruire ce que Dieu a fait.

  4. Tout au long de l’histoire de son peuple, dans l’Ancien Testament, le Seigneur s’est servi de couples et de familles très imparfaits pour se révéler à eux, se former un peuple qui lui appartienne et qui soit saint, et préparer la venue de son Fils pour accomplir son plan de rédemption. Par la grâce de Dieu, le mariage et la famille progressivement restaurés sont un élément clé dans la construction de l’Église et l’accomplissement du plan de Dieu.

  5. Le pardon en Jésus-Christ et la vie nouvelle par l’action de l’Esprit Saint permettent progressivement la restauration de la vie conjugale et familiale selon Dieu.

  6. Le mariage n’est pas une institution éternelle; dans le royaume à venir, hommes et femmes ne se marieront plus, à l’instar des anges de Dieu (Mt 22.30).

2. Le mariage est une alliance entre un homme et une femme🔗

  1. Cette alliance comporte des promesses et des obligations, des privilèges et des responsabilités. Nous promettons et jurons solennellement devant Dieu et devant témoins d’être fidèles l’un à l’autre, de nous aimer et de construire notre relation sur cette base.

  2. Ces promesses publiques (les vœux solennels) constituent un mariage et donnent le droit de vivre ensemble et d’avoir des relations sexuelles. Vivre ensemble ou avoir des relations sexuelles ne constitue pas un mariage.

  3. Le serment (ou échange de promesses) est essentiel pour fonder un mariage; ce qui entoure la cérémonie (musique, vêtements, fleurs, repas de noces, etc.) est accessoire.

  4. Ces promesses solennelles sont un serment public devant Dieu et devant d’autres personnes (l’Église, des témoins, un représentant de l’État). Dieu, l’Église et l’État sont témoins des promesses, car ils sont tous intéressés et concernés par l’institution du mariage.

  5. Dieu étant témoin, son jugement tombera sur nous si nous sommes infidèles. L’Église a reçu la responsabilité d’administrer son jugement en son nom au moyen de la discipline (Mt 18.15-18; 1 Co 5). De même, Dieu a confié à l’État la responsabilité d’exercer la justice, de punir ceux qui font le mal et d’approuver ceux qui font le bien (Rm 13.1-7; 1 Pi 2.13-17).

3. L’alliance conjugale est illustrée par l’alliance entre Dieu et son peuple🔗

(Voir Os 1.2 à 3.1; És 50.1; És 54.4-10; Jr 3.1,20; Jr 31.1-4; Éz 16; Ml 2.10-16; Mt 22.1-14; 25.1-13; Jn 3.29; 2 Co 11.2; Ép 5.21-33; Ap 19.9; 21.2,9). Implications :

  1. Cela nous révèle la grandeur de l’amour de Dieu pour son peuple et la proximité que Dieu veut vivre avec son peuple (comme l’amour d’un homme et d’une femme).

  2. Nous comprenons mieux la signification du mariage humain qui est une alliance.

  3. La célébration du mariage est un événement solennel (cérémonie, fête, annonce publique…; voir les cérémonies d’inauguration, de renouvellement ou de célébration de l’alliance de Dieu avec son peuple).

  4. La norme du mariage se trouve dans la relation entre Jésus-Christ et son Église : soumission, amour, service sacrificiel, fidélité, permanence, communion, etc. (Ép 5.22-31); nous sommes appelés à la pureté et à la virginité avant le mariage, tout comme nous serons un jour présentés au Christ, notre Époux, « comme une vierge pure » (2 Co 11.2).

  5. La source où trouver la force et l’inspiration pour vivre un mariage selon Dieu se trouve dans notre relation avec Jésus-Christ, par son Esprit Saint (voir le fruit de l’Esprit en Ga 5.22), et aussi avec l’aide et l’encouragement des frères et sœurs dans l’Église.

  6. La distinction des rôles est clairement établie et non interchangeable (Ép 5.22-31 : la femme est appelée à se soumettre à son mari, comme l’Église est appelée à se soumettre à Jésus-Christ; le mari est appelé à aimer sa femme sacrificiellement et à être la tête, comme le Christ aime son Église et s’est sacrifié pour elle et comme il en est la Tête).

4. Le mariage a pour but :🔗

  1. la gloire de Dieu;

  2. la communion et le soutien mutuel des époux;

  3. la protection et l’épanouissement de la famille;

  4. la cohésion de la société;

  5. la construction de l’Église.

5. La raison d’être des relations sexuelles dans le cadre du mariage🔗

  1. La raison d’être des relations sexuelles est de :

  • Glorifier Dieu par notre corps et nous réjouir de ses dons avec reconnaissance (Pr 5.18-19; Ct; És 62.5; 1 Co 6.20; 7.5).
  • Célébrer, exprimer et approfondir la communion des époux.
  • Assurer la procréation dans un contexte favorable aux enfants.
  • Éviter le désordre et l’immoralité (1 Co 7.2,9).
  1. La beauté, le plaisir et l’exclusivité de la sexualité vont ensemble (Pr 5). Pour comprendre et accepter les interdictions bibliques, il importe de comprendre la place et la signification de la sexualité, sa beauté, sa grandeur, dans le plan de Dieu.

  2. Nous devrions nous encourager à ne pas salir la sexualité, que Dieu a créée belle et bonne. Il l’a donnée pour qu’elle soit employée uniquement dans le mariage. Nos corps ne nous appartiennent pas, ils sont au Seigneur qui nous a rachetés (1 Co 6.13,15).

6. L’amour et la justice s’embrassent🔗

  1. Dans la Bible, il n’y a pas d’opposition entre l’amour et la justice, entre la tendresse et l’aspect légal d’une relation. L’alliance de Dieu avec son peuple comporte un aspect juridique; les deux parties ont des obligations mutuelles. Le Seigneur établit son alliance par pure grâce, mais par cette alliance Dieu crée un statut légal. Dieu a des droits sur nous, nous lui appartenons; il peut entrer en procès contre son peuple infidèle (Mi 6.1-5; Os 2; Jr 2.4-13; 1 S 12.7-12). En retour, à cause de son fidèle amour, nous avons des droits : la fermeté de ses promesses faites avec serment fonde notre confiance de pouvoir aller au trône de sa grâce lui demander secours (Hé 4.16; 6.17-18). L’amour de Dieu n’a-t-il pas été démontré dans le fait qu’il nous a pardonné nos péchés et déclarés justes devant lui (amour, expiation légale, justification)? « Je te fiancerai à moi pour toujours. Je te fiancerai à moi avec justice et droit, loyauté et compassion. Je te fiancerai à moi avec fidélité, et tu reconnaîtras l’Éternel » (Os 2.21-22).

  2. De même, dans l’alliance conjugale, l’amour et l’intimité sont vécus dans un contexte légal. Le mari a des droits sur sa femme, et vice versa (1 Co 7.4; Mt 19.9-10; Rm 7.2-3; Ép 5.22-31), mais ces droits ne prennent leur sens que dans l’amour et le service.

  3. Il est dangereux de séparer l’amour et la justice. Aujourd’hui, on met facilement de côté le mariage comme institution légale; cela semble attrayant et donne l’impression de mettre en valeur l’aspect intime et personnel de la relation; mais en réalité, dans une cohabitation sans mariage, il n’existe plus de sécurité pour aucun des deux partenaires (sans parler des enfants); cela entraîne inévitablement la destruction de la société. D’un autre côté, limiter le mariage à la formalité d’un contrat, c’est oublier le cœur. Un mariage peut être « en règle » aux yeux de la loi, et pourtant être vide et mort à l’intérieur.

7. La célébration du mariage dans la Bible🔗

  1. En plus de la ratification par serment (Pr 2.17; Éz 16.8; Ml 2.14), on observe dans la Bible tout un rituel accompagnant la célébration du mariage. Ainsi, avant le mariage :

  • La fiancée se parait de vêtements ornés de précieuses broderies (Ap 19.8; Ps 45.13-15).
  • La fiancée se couvrait de bijoux (És 61.10; Ap 21.2).
  • La fiancée mettait autour de sa taille la ceinture nuptiale (És 3.24; 49.18; Jr 2.32).
  • La fiancée se voilait (Gn 24.65-66).
  • Le fiancé endossait ses plus beaux vêtements, la tête parée d’un diadème et d’une guirlande (« … avec la couronne dont sa mère l’a couronné le jour de ses noces, le jour de la joie de son cœur », Ct 3.11; És 61.10).
  • Le fiancé sortait de chez lui avec ses amis (Jg 14.11; Mt 9.15).
  • Le fiancé, au son de la musique et des chants, se rendait à la maison des parents de l’épousée; si c’était un cortège nocturne, il était accompagné de porteurs de flambeaux (Mt 25.6-7; Jr 7.34).
  • Les parents de la mariée la confiaient toute voilée au jeune homme avec leurs bénédictions. Les amis présentaient des vœux (Gn 24.60; Rt 4.11).
  • Le marié amenait tout le monde dans sa maison ou dans celle de son père, au milieu des chants, de la musique et des danses (Ps 45.16; Ct 3.6-11).
  • De jeunes gens les accompagnaient (Mt 25.6).
  • Un banquet était servi dans la maison de l’époux ou de ses parents ou chez ceux de la jeune femme, si le jeune homme habitait loin (Mt 22.1-10; Jn 2.1,9).
  • L’époux ou les parents de la mariée en faisaient les frais (Gn 29.22; Jg 14.10).
  • La mariée paraissait pour la première fois aux côtés de l’époux (Jn 3.29).
  • Le soir, les parents escortaient leur fille jusqu’à la chambre nuptiale. L’époux était accompagné de ses amis ou des parents de sa femme. Puis, les festivités recommençaient le lendemain pour une ou deux semaines.
  1. Le mariage biblique était donc célébré en public, confirmé par des témoins, scellé par des engagements solennels (alliance) et au milieu de festivités (cérémonie). C’est ce type de mariage qui est utilisé par Jésus-Christ pour symboliser sa relation avec son Église, son épouse. Dans cette relation, il ne doit pas y avoir concubinage de la part de l’homme recréé, mais engagement public et total envers son Sauveur.

8. Cohabiter sans se marier?🔗

  1. Dans la Bible, le concubinage est clairement différencié du mariage (Gn 22.24; 25.6; 36.12 2 S 5.13; 1 R 11.3). Agar, par exemple, était une concubine et n’avait pas la situation sociale de Sara. De plus, les enfants des concubins, quoique pleinement reconnus, n’avaient pas le même droit à l’héritage que les fils de la vraie épouse. C’est Isaac, fils de Sara, qui était l’enfant promis et l’héritier, et non pas Ismaël, fils d’Agar. Par ailleurs, Jésus lui-même dénonce le concubinage de la Samaritaine en disant : « Tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari » (Jn 4.18). On peut en conclure que le concubinage ne date pas de ce siècle et que la Bible fait ressortir clairement son caractère distinct par rapport au mariage réel.

  2. Les arguments modernes en faveur de la cohabitation libre sont irréconciliables avec ce que la Bible demande de ceux qui veulent partager leur vie ensemble corps et âme :

  • Selon les lois de l’Ancien Testament, seules les relations sexuelles dans le contexte du mariage sont appropriées. S’il devenait évident, durant la nuit de noces, qu’une femme n’était pas vierge, elle devait être mise à mort (Dt 22.13-21). Si un homme avait des relations sexuelles avec une fille qui n’était pas fiancée, il pouvait être obligé de la marier (Ex 22.16-17). Noter aussi que Marie fiancée à Joseph n’avait eu aucune relation sexuelle avant de se marier (Lc 1.34). Le Nouveau Testament nous confirme que les relations sexuelles sont interdites en dehors du mariage (1 Co 6.12-20; 7.9). Paul dit que quiconque ne peut pas pratiquer l’abstinence sexuelle doit se marier.
  • Selon la Bible, vivre ensemble comme homme et femme a toujours une incidence sur la communauté plus large — ce qui est vrai autant de la cohabitation que du mariage. Prendre femme ou mari implique des promesses et des responsabilités envers Dieu et envers les hommes; celles-ci doivent être sanctionnées avant l’union sexuelle. La communauté du village était témoin du mariage de Boaz et de Ruth (Rt 4.7-15). Jésus donne sa bénédiction sur les festivités des noces de Cana (Jn 2.1-11). Un homme et une femme qui veulent unir leur vie devraient rechercher l’approbation ou la collaboration de la famille, de l’Église et de la société. Former une nouvelle unité sociale fait partie de la construction de la vie en société; la communauté peut être appelée à servir de témoin lorsque les promesses et les obligations ne sont pas remplies.
  • Selon la Bible, vivre ensemble comme mari et femme est un lien exclusif pour la vie. Peu importe la profondeur de leur amour, des couples qui cohabitent sans être mariés n’ont jamais promis devant Dieu et devant les autres de rester ensemble pour la vie, « jusqu’à ce que la mort nous sépare ». Pourquoi ne veulent-ils pas se marier? Souvent parce qu’ils ne sont pas prêts à s’engager ou ne veulent pas prendre cette responsabilité pour la vie, ce qui simplifie les choses le jour où ils voudront se quitter. Ou bien ils ont commencé avec la conviction qu’ils resteraient ensemble. Puis arrivent des conflits ou des événements qui les amènent à penser qu’il vaudrait mieux se quitter. Leur union libre n’offre alors aucune contrainte à se séparer. Comment cohabiter sans se marier peut-il s’harmoniser avec Genèse 2 (l’institution du mariage) ou avec Éphésiens 5 (le mariage illustrant le lien perpétuel entre le Christ et son Église)?

9. Dieu déteste tout ce qui détruit un mariage (Lv 18.24-30)🔗

  1. La Bible mentionne plusieurs sortes de péchés sexuels qui offensent Dieu, qui caricaturent la saine sexualité voulue par notre Créateur et qui détruisent l’alliance conjugale :

L’adultère Ex 20.14; Lv 20.10; Dt 22.20-25; Mt 5.27-32; 15.19; 19.9,18; Mc 10.11-12; Jn 8.3; 1 Co 6.9-11; Hé 13.4. L’adultère brise un mariage. L’adultère est une attaque contre ce que Dieu a créé, donc contre Dieu lui-même. Dans l’Ancien Testament, la punition en cas d’adultère était la peine de mort, et dans le Nouveau Testament, c’est l’excommunication (la mort spirituelle) s’il n’y a pas repentance.

La convoitise Ex 20.17; Mt 5.27-30; 15.19.

La fornication Ex 22.15-16 (rapports sexuels avant le mariage).

L’inceste Lv 20.11-12,14,17.

La polygamie Gn 2.24; 4.19; 1 Tm 3.2,12.

L’homosexualité Gn 19.1-11 (Jude 1.7); Lv 18.22; 20.13; Jg 19.22-25; Rm 1.25-27; 1 Co 6.9-11; 1 Tm 1.9-10.

Le viol Dt 22.25,28-29; Jg 19.22-30.

La prostitution Lv 19.29; 21.9; Dt 23.18; 1 Co 6.15-16

La bestialité Ex 22.18; Lv 18.23; 20.15-16.

  1. Plus nous prendrons la sainteté du mariage en haute estime, plus nous verrons la gravité de tout ce qui peut détruire le mariage, et plus nous serons convaincus chaque jour de notre grand péché concernant notre mariage ou notre sexualité. Cela nous amènera à confesser notre péché, à nous repentir, à cherche refuge et pardon auprès de Jésus-Christ et à avoir pour but de nous efforcer à nous conformer à la volonté du Seigneur.

10. Dieu interdit tout désir, acte et geste impur🔗

  1. La convoitise des yeux est condamnée par Jésus comme un adultère commis dans notre cœur (Mt 5.27-28). Il est donc nécessaire de garder nos pensées et nos cœurs purs.

  2. Notre corps est appelé le Temple du Saint-Esprit (1 Co 6.15-20). La pornographie (revues, films, vidéos, internet), les paroles et gestes indécents ne devraient pas faire partie de la vie des chrétiens. Le Seigneur nous demande de nous habiller de façon modeste et décente (1 Tm 2.9-10; 1 Pi 3.3-5), sans attirer indûment l’attention ni stimuler de convoitise. Attention au danger des contacts physiques, qui peuvent mener à un péché sexuel.

  3. Comment garder nos corps et nos cœurs purs? Pas par notre propre force, mais par la puissance du Saint-Esprit. Nous devons donc lire la Bible et prier le Seigneur de tout notre cœur afin qu’il nous préserve de la tentation et que nous prenions des moyens pour que nous évitions la tentation.

11. Le divorce et le remariage🔗

  1. De façon générale, le divorce est interdit dans la Bible, puisqu’il détruit le mariage (Mt 5.31-32; Mt 19.1-9; Mc 10.1-12). Briser les liens du mariage est contraire à la volonté du Créateur.

  2. Toutefois, la Bible est réaliste et nous rappelle que nous vivons dans un monde corrompu. Le Seigneur nous rappelle que le divorce était parfois permis dans l’Ancien Testament parce que nous avons le cœur dur (Mt 19.8). Le Nouveau Testament mentionne deux cas particuliers où le divorce est légitime quoique non souhaitable :

  • Le cas d’infidélité conjugale et d’adultère (Mt 5.31-32; 19.9).
  • Le cas d’abandon par un non-croyant (1 Co 7.15).
  1. Dans l’une ou l’autre situation, le Seigneur permet le divorce. Le conjoint trompé ou abandonné devient libre par rapport à son engagement et peut par conséquent se remarier légitimement.

  2. À noter : Le fait que l’un des deux époux ne soit pas chrétien n’est pas une raison valable pour divorcer (1 Co 7.12-14; contrairement à l’Ancien Testament : Esd 9).

12. Mariage et célibat🔗

  1. Le célibat volontaire peut être bon, bien que le don du célibat ne soit pas nécessairement pour toute la vie (Mt 19.12; 1 Co 7.7-8).

  2. Le célibat involontaire ne doit pas être méprisé; nous devrions à la fois encourager et soutenir nos frères et sœurs célibataires et mettre en valeur le rôle important qu’ils ont dans l’Église.

  3. Le célibat forcé est contraire à la volonté de Dieu (1 Tm 4.1-4); il a entraîné dans l’histoire abus et débauches de toutes sortes. Dans l’Ancien Testament, les prêtres et les lévites étaient mariés, de même que les apôtres dans le Nouveau Testament (Paul, célibataire, avait le droit de se marier, 1 Co 9.5).

  4. Une personne peut se marier pour de mauvaises raisons (vouloir une famille, se sentir plus important…). Une personne peut aussi rester célibataire pour de mauvaises raisons (ne pas vouloir prendre d’engagement, rechercher le plaisir…). Il est important d’examiner nos motifs dans la prière.

13. Un chrétien peut-il marier une non-chrétienne? (et vice versa)🔗

  1. Le Seigneur honore ceux qui cherchent sa volonté concernant le mariage. Seulement, est-il nécessaire ou même approprié de lui demander si l’on peut ou non marier un non-chrétien? Il nous a déjà révélé sa volonté à ce sujet et nous en a donné les raisons! Plusieurs textes nous indiquent clairement de ne pas conclure d’alliance avec des gens qui ne font pas partie de son peuple (Ex 34.12-16; Dt 7.1-6; Jos 23.11-13; Jg 3.4-7; Esd 9 et 10; Né 13.23-27; Ml 2.10-16; 1 Co 7.39; 2 Co 6.14 à 7.1).

  2. Comment un chrétien peut-il se mettre sous le même joug qu’un incroyant? (2 Co 6.14 à 7.1). Si quelqu’un est déjà marié à un incroyant, la situation est différente (1 Co 7.12-16). Mais celui ou celle qui a l’intention de se marier, que ce soit « dans le Seigneur » et pour la gloire de Dieu (1 Co 6.13-20; 7.39; 10.31; Col 3.17).

  3. Comment un mariage entre un chrétien et une non-chrétienne (ou vice versa) pourrait-il refléter la relation entre Jésus-Christ et son Église? (Ép 5.22-31).

  4. La Bible nous avertit que marier une non-croyante amènera le croyant à abandonner son Dieu et à adorer les idoles des païens avec qui il s’associe (Ex 34.15-16; Dt 7.3-4; 1 R 11.1-11). Un tel mariage ne peut pas nous aider à mieux servir le Seigneur. Notre première responsabilité est de servir le Seigneur par toute notre vie. Dieu a donné le mariage afin qu’un homme et une femme puissent s’aider et s’encourager à servir le Seigneur. Pour cette raison, se marier avec un incroyant est contraire à la volonté de Dieu. Le mariage est un engagement qui requiert une même foi et un engagement commun en Église, car le Seigneur veut que l’homme et la femme soient unis non seulement émotivement et physiquement, mais aussi spirituellement.

  5. Obéir ou désobéir à la volonté de Dieu aura de graves répercussions. Il faut s’attendre non seulement à de fâcheux conflits dans notre vie conjugale, mais aussi à de grands dangers pour notre foi et pour l’éducation chrétienne de nos enfants. C’est un des moyens choisis par le diable pour nous détourner du Seigneur, nous et nos enfants (voir les textes cités au parag. a).

14. Le choix d’un partenaire de vie et la préparation au mariage🔗

  1. Nous devons rechercher la volonté de Dieu dans sa Parole et par la prière. Trois éléments importants :

  • L’instruction (connaître, lire, écouter).
  • L’appropriation (avoir la motivation et l’attitude, estimer le mariage et la sexualité).
  • L’action (la reconnaissance, l’obéissance, le comportement).

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de toute ta pensée, de tout ton cœur, de toute ta force. »

  1. Dieu nous appelle à être patients. Dans le cas d’Adam, Dieu avait commencé par lui montrer sa solitude et son besoin (le défilé des animaux par couple, alors que le pauvre Adam était seul!), avant de lui présenter sa future épouse. Il nous faut grandir en maturité (physiquement et spirituellement), soupirer et devenir conscients de notre solitude après nos années d’enfance et de jeunesse : voilà des étapes importantes qui vont nous préparer à nous attacher solidement à celui ou à celle que le Seigneur va nous donner.

  2. « Celui qui a trouvé une femme a trouvé le bonheur » (Pr 22.18). Il arrive toutefois que le choix d’un époux ou d’une épouse ne soit pas toujours le plus heureux. Certains maris feraient « mieux de vivre dans le coin d’un toit que de partager la demeure d’une femme querelleuse » (Pr 21.9). De même, certaines femmes subissent des abus ou doivent souffrir d’avoir un mari rébarbatif (Abigaïl, 1 S 25.3). Le choix d’un mari ou d’une femme est sérieux et important : c’est pour la vie!

  3. Nous devrions rechercher le conseil de nos parents, frères chrétiens, amis sages, pasteurs et anciens.

  4. Il faut se rappeler qu’un chrétien ne peut pas marier un incroyant, mais que ce soit « dans le Seigneur » et pour la gloire de Dieu. Un chrétien qui espère se marier avec une personne non croyante ne doit pas s’illusionner à penser que son ami non croyant pourrait se convertir; c’est possible, mais non garanti, alors que l’attachement affectif, lui, est plutôt prévisible.

  5. Il est souvent conseillé de ne pas chercher à sortir avec quelqu’un qui a un écart d’âge, de culture ou d’éducation trop important.

  6. Il est sage de prendre le temps nécessaire pour se connaître afin que le mariage soit un choix éclairé et responsable. Il est important d’apprendre que l’amour n’est pas seulement basé sur les émotions, mais qu’il implique le don de soi, le service mutuel et la maîtrise de soi. La période de fréquentation ne devrait toutefois pas être indûment longue, étant donné les grandes tentations qui se présentent dans notre société actuelle.

15. La place des enfants dans le mariage🔗

  1. À l’origine (Gn 1.27-28), Dieu a donné au premier couple humain le mandat de se multiplier (famille), de dominer la terre (travail) et d’adorer le Seigneur (obéissance et jour du repos). Ce triple mandat est toujours en vigueur aujourd’hui.

  2. Les enfants sont une grande bénédiction du Seigneur (Ps 127 et 128).

  3. Les enfants des croyants font partie de l’alliance de Dieu et ont reçu, avec leurs parents, de magnifiques promesses de grâce du Seigneur (Gn 17.1-14; Ps 103.17; Ps 112.1-2; Ac 2.38-39).

  4. Dans son alliance, le Seigneur a donné des responsabilités aussi bien aux parents qu’aux enfants (Ex 20.12; Ép 6.1-4; Pr 6.20; 10.1, etc.). Quand nous envisageons de nous marier, nous devrions non seulement désirer fonder une famille et être disposés à accueillir avec reconnaissance les enfants que le Seigneur nous donnera, mais aussi être préparés à les éduquer fidèlement dans la foi.

  5. Refuser volontairement d’avoir des enfants entre en conflit avec la volonté explicite de Dieu et avec l’une des raisons pour lesquelles il nous a fait don de la sexualité (procréation, don de soi, sacrifice vs égoïsme, liberté individuelle, indépendance).

  6. Un mariage sans enfant peut quand même être une bénédiction (voir les buts du mariage : la communion peut être réalisée sans la procréation). Il est pourtant normal que la stérilité cause de la peine aux conjoints même dans un mariage heureux.

  7. Dans certains cas particuliers, il peut être irresponsable, pour des raisons médicales ou autres, d’avoir un ou plusieurs enfants. Dans ce contexte, l’usage de moyens contraceptifs peut être légitime (pourvu qu’ils ne soient pas abortifs).

« Quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1 Co 10.31).


 

3. Questions pour étude et réflexion

  1. Quand Dieu a-t-il institué le mariage? (Gn 1.28; 2.18-24)

Comment l’a-t-il institué?
Pourquoi l’a-t-il institué?

  1. Qu’est-ce qui montre très clairement que Dieu tient le mariage en très haute estime? (Ép 5.21-33)

  2. Indiquez de « bons » mariages qui sont mentionnés dans la Bible.

Nommez des gens qui ont été infidèles dans leur mariage.

  1. Le mariage est-il pour tous? (1 Co 7.7-8)

Nommez des gens dans la Bible qui n’étaient pas mariés.

  1. L’apôtre Paul dit que notre corps est « le Temple du Saint-Esprit ».

Où dans la Bible dit-il cela?
Que veut-il dire par cela?
Comment cette vérité devrait-elle influencer nos pensées, nos paroles et nos actions?

  1. Quelles normes devrions-nous employer pour déterminer si telle activité ou tel loisir est agréable au Seigneur? (Ph 4.8)

  2. Quelles qualités devriez-vous rechercher dans le choix d’un compagnon ou d’une compagne de vie?

Classez les qualités suivantes par ordre d’importance : 1,2,3,4, etc.

  • Une belle apparence
  • Une personnalité agréable
  • La propreté et l’habillement convenables
  • Un croyant, membre de l’Église
  • Les mêmes goûts et intérêts
  • L’opinion des parents et des amis
  • Un certain magnétisme

     8. Qu’est-ce qu’une « souillure » ou une impureté?

Est-ce différent de l’adultère? Si oui, en quoi?

  1. Quelles sont les conséquences de l’impureté? (Pr 2.16-19; Pr 6.24-25)

  2. Que veut dire le Seigneur dans Matthieu 5.28?

  3. « Ce n’est pas grave d’avoir des relations sexuelles avant le mariage. Tout le monde le fait. Et puis, ça nous aide à savoir si nous sommes vraiment compatibles. »

Que pensez-vous de cette affirmation?

  1. De quoi traite Proverbes 7? (v. 5, 10)

De quelle façon cette femme parvient-elle à séduire? (v. 5,10,13,21)
Qu’arrive-t-il à ceux qui se laissent entraîner par elle? (v. 26-27)

  1. « Je peux faire tout ce que je veux avec mon corps. »

Un chrétien peut-il dire cela? (1 Co 6.19-20)
Donnez des raisons à votre réponse.

  1. La plupart des émissions de télévision encouragent-elles la chasteté ou l’impureté?

Quelle influence cela a-t-il?

15. Lire 1 Jean 2.15-17.

  1. Que devons-nous ne pas aimer? (v. 15) Pourquoi? (v. 15-16)

  2. Que signifie « la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie »? (v. 16)

  3. Qu’arrive-t-il à ceux qui s’abandonnent à la convoitise? (v. 17)

  4. Qu’arrive-t-il à ceux qui se gardent purs? (v. 17)

16. En quoi le mariage mixte d’Achab fut-il un désastre? (1 R 16.29-33)

17. Quelles furent les conséquences des nombreux mariages mixtes de Salomon?

  1. Pour lui-même? (1 R 11.4)

  2. Pour son royaume? (v. 11)

  3. Pour son fils? (v. 13)

18. « Je l’aime et il (elle) m’aime. Je sais qu’une fois que nous serons mariés, il (elle) deviendra chrétien(ne). »

Que pensez-vous de cette affirmation à la lumière de 2 Corinthiens 6.14-18?

19. David a péché contre le 7commandement (2 S 11.1 à 12.23).

  1. Avec qui? (11.3-4)

  2. Qu’est-il arrivé? (11.5)

  3. À quel autre péché cela a-t-il mené? (11.15)

  4. Quelles furent les conséquences? (12.10,14)

  5. Quel est le Psaume qui exprime le mieux la réaction de David?

20. Lire Matthieu 19.1-12.

  1. Qu’est-ce que les pharisiens ont demandé? (v. 3)

  2. À quoi Jésus s’est-il référé? (v. 4-6)

  3. Pourquoi Moïse a-t-il permis de donner des attestations de divorce? (v. 8)

  4. Selon notre Seigneur, dans quel cas le divorce est-il permis? (v. 9)

21. Lire 1 Corinthiens 7.

  1. Quel conseil Paul donne-t-il à un frère ou à une sœur qui a une femme ou un mari non croyant? (v. 12-13)

  2. Pourquoi? (v. 14)

  3. Qu’est-ce que cela veut dire?

  4. Quel conseil donne-t-il si un(e) incroyant(e) se sépare d’une femme ou d’un mari croyant? (v. 15)

  5. Quelle est la conséquence d’une telle action pour le croyant? (v. 15b)

22. Quand des membres de l’Église veulent se marier, il est normal que le conseil des anciens demande qu’ils soient des membres communiants de l’Église. Pourquoi?

23. Votre pasteur a-t-il l’autorisation d’officier à tout mariage?

24. Certains prétendent que ce serait chrétien d’accepter la pratique de l’homosexualité.

Que dit l’apôtre Paul à ce sujet? (Rm 1.26-27)

  1. La Bible accepte que des gens non mariés aient des relations sexuelles. Vrai Faux

  • Une vie chaste signifie une vie moralement pure. V F
  • Pourvu que l’on s’aime, c’est correct d’avoir des relations sexuelles. V F
  • L’adultère s’applique seulement dans le cas de gens mariés. V F
  • La fornication peut s’appliquer à des gens mariés ou non mariés. V F
  • On devrait éviter les blagues sales et les gestes indécents. V F
  • Les parents devraient éduquer leurs enfants sur la sexualité. V F
  • La plupart des émissions de télévision donnent des exemples de vie pure. V F
  • Ceux qui restent célibataires sont étranges. V F
  • L’homosexualité est un péché. V F