Cet article sur Matthieu 4.1-11 et Luc 4.1-13 a pour sujet la tentation de Jésus au désert devant Satan qui voulait faire échouer le plan de rédemption, mais Jésus a remporté la victoire pour notre salut.

Source: La vie de Jésus. 6 pages.

Matthieu 4 - Luc 4 - La tentation de Jésus

« Alors Jésus fut emmené par l’Esprit dans le désert, pour être tenté par le diable. Il jeûna quarante jours et quarante nuits, puis il eut faim. Le tentateur s’approcha et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, ordonne que ces pierres deviennent des pains. Jésus répondit : Il est écrit : L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Le diable le transporta dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas, car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet; et ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Jésus lui dit : D’autre part il est écrit : Tu ne tenteras pas le Seigneur, ton Dieu. Le diable le transporta encore sur une montagne très haute, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai tout cela, si tu te prosternes et m’adores. Jésus lui dit : Retire-toi Satan! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et à lui seul, tu rendras un culte. Alors le diable le laissa. Et voici que des anges s’approchèrent de Jésus pour le servir. »

Matthieu 4.1-11
voir Luc 4.1-13

  1. La première tentation
  2. La deuxième tentation
  3. La troisième tentation

Le récit de la tentation de Jésus dans le désert, conservé par les trois Évangiles synoptiques, doit son origine à Jésus en personne. Nul témoin n’assistait à cet affrontement gigantesque entre le prince de ce monde et le Fils incarné de Dieu. Un jour, Jésus, prenant sans doute à part le groupe des douze intimes, leur fit part de sa lutte dramatique et leur expliqua comment « quoique Fils [de Dieu], il dut souffrir pour apprendre l’obéissance » (Hé 5.8). Lui aussi, il a été tenté en toutes choses, hormis le péché, afin que son expérience puisse servir aux fidèles ayant emprunté la même voie que lui, et, surtout, afin que ces derniers se mettent au bénéfice de la victoire qu’il avait acquise, lui le Maître, sur les forces du démon.

Jésus a parlé de sa tentation comme d’un fait unique de sa carrière, comme l’un des sommets du ministère qu’il allait inaugurer. Cet incident nous donne le vertige, sachant qu’il est un engagement, un corps à corps mortel entre deux titans. Pendant les quarante journées passées sous le soleil brûlant d’un désert inhospitalier, durant ces nuits interminables où le silence n’était déchiré que par les sinistres hurlements des chacals, tourmenté par la faim, au milieu de cette solitude totale, Jésus sent le tentateur rôder autour de lui comme un fauve rôde autour de sa proie. Il s’approchera de lui pour murmurer à son oreille des paroles de séduction et de blasphème. Il profitera de sa situation pour déployer une stratégie tous azimuts, afin de faire échouer le plan de la rédemption.

Le diable, cette puissance qui s’élève contre la volonté de Dieu, est un mystère pour notre raison. Dans un monde où domine le dessein de Dieu, qu’une force opposée à lui puisse être à l’œuvre est un fait qui nous dépasse, nous choque et nous terrifie. Ne cherchons pas à adoucir ou à lever cette contradiction. Comme Jésus, comme les hommes de la Bible, n’oublions pas la réalité du Malin, sans toutefois passer notre temps à réfléchir à son origine sous un angle philosophique. Une chose est claire : cette puissance n’a que peu de temps.

Non seulement la victoire appartient à Dieu, mais en fait, il l’a déjà en main, au point que le royaume du Malin, dressé contre sa volonté, doit dès maintenant servir involontairement son plan et ses desseins. Il est le Seigneur de grâce, dont « les démons eux-mêmes doivent exécuter les saintes décisions, alors même qu’ils agissent selon leurs désirs » (Helmut Golwitzer).

L’essentiel de ce récit est de nous montrer le Malin rassemblant ici toute sa puissance et toute sa ruse. La tentation de Jésus fut une tentation réelle, terriblement réelle. Jésus, Fils de Dieu, n’en fut pas exempté. Il fallut qu’il subisse l’épreuve, qu’il traverse l’épreuve de la foi afin de prouver sa fidélité. Il a vécu, comme tout homme devrait vivre, par la foi en Dieu. Souvenons-nous que la tentation survint aussitôt après son baptême qui signifiait, entre autres choses, sa consécration, l’onction dont il était à présent officiellement revêtu et le sacrifice de sa personne.

Selon la tradition, il fut emporté dans la région du Jourdain, sur un sommet où jadis, des siècles avant lui, le prophète Élie s’était trouvé également dans la solitude et l’abandon. C’est là que le prophète, fuyant ses persécuteurs, avait été nourri et miraculeusement maintenu en vie pendant quarante jours. Comme Élie, Jésus était conscient de sa mission. Il était venu déclarer que Dieu avait le droit exclusif sur tout homme et sur toutes les nations. Mis en présence de droits rivaux et contradictoires, il allait proclamer le droit absolu de Dieu sur la terre tout entière : que le Seigneur Dieu, l’Éternel, était le seul Roi, que son autorité devrait être universellement reconnue.

1. La première tentation🔗

Mais voilà que la suggestion satanique, dans la première tentation, venait précisément s’appuyer sur l’idée qu’il fallait établir, coûte que coûte, le Royaume de Dieu. Il s’agirait non seulement de le proclamer verbalement, mais de l’établir, de l’organiser matériellement. À quoi bon, suggérait le Malin, perdre ces quarante journées dans le désert aride, en y mourant torturé par la faim et par la soif? Jésus risquait de compromettre sa mission, de mettre en péril le salut même des hommes. Il lui aurait suffi de transformer les cailloux, qui pointent si nombreux sur le sol rocailleux, en pain, rassasiant ainsi la multitude des affamés, la horde des miséreux en quête d’un quignon de pain, même rassis, permettant aux foules sans berger de vivre à l’abri du besoin…

Il n’allait tout de même pas secourir ces hommes et ces femmes de manière épisodique, prendre des mesures à court terme, parer au plus pressé. Il lui fallait dresser un plan, organiser le salut, afin de pouvoir gouverner; créer l’abondance, gérer la prospérité et entraîner à sa suite des rangs d’hommes enthousiastes, des zélateurs enfiévrés devenus soudain des miliciens d’un ordre nouveau, de son ordre. Le tentateur savait sournoisement jouer des cordes sensibles des sentiments de Jésus. « Au nom de la miséricorde divine, fais que ces pierres se transforment en pain. » Subtil, diaboliquement subtil! Supposons, juste l’espace d’un instant, que Jésus ait succombé à cette tentation. Ayant mangé et repris des forces, tournant le dos au désert, il se rend dans la plaine, emprunte le chemin des villes et y parcourt les rues en philanthrope reconnu, en triomphateur acclamé.

Où en serions-nous, alors, nous-mêmes? Nous n’aurions plus en lui ni le frère « semblable à nous-mêmes hormis le péché » ni le Sauveur compatissant pouvant secourir nos faiblesses. Mais il a rejeté la tentation offerte sous les traits d’une infernale fraternité égalitaire, afin de rester le Sauveur universel. Il était venu parmi les hommes non pour les séduire ni pour les subjuguer, mais afin de les gagner. Il ne restera jamais indifférent à leur misère ni sourd à leurs cris de détresse. Il n’oublie jamais que le droit et la justice devraient se répandre comme un torrent et qu’une vie décente, la paix entre les nations, la société transformée, le pain suffisant, forment une partie de l’ordre harmonieux souhaité et voulu par Dieu. Ces changements ne devaient pourtant pas se produire grâce à la magie et en muselant la Parole de Dieu. Car l’homme en vit, et plus même que de pain. Le Christ, Fils de Dieu, qui nous a créés, sait que nous avons besoin aussi de pain, et nous apprend même à demander « notre pain quotidien ». Mais l’homme se rappellera en toute circonstance qu’il vit de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu. Il fut, lui, cette Parole, pain descendu du ciel pour rassasier nos cœurs, l’eau vive qui désaltère l’âme du pécheur. Chercherions-nous, nous autres disciples du Christ, à renverser l’ordre des choses?

Dans son commentaire, Calvin voit deux motifs au retrait du Christ dans le désert. Le premier viserait à ce qu’après ce jeûne de quarante jours, il puisse, tel un homme nouveau, céleste, progresser dans sa mission; et le second, à ce qu’après avoir été tenté, après ce premier entraînement, équipé parfaitement en vue de sa mission, il puisse l’achever, ceci afin que nous connaissions que le Christ, sous la direction de l’Esprit, se tient à l’écart des chemins des hommes et qu’il apparaît tel le Docteur suprême de l’Église et comme l’Ambassadeur de Dieu. Calvin le compare alors à Moïse, et à cause de son ascension sur la montagne et sa mise à l’écart durant quarante jours, dans une sorte de sanctuaire céleste.

Il convenait que le Christ puisse briller de marques non moins brillantes de la grâce divine et de sa puissance que Moïse, afin que la majesté de l’Évangile ne soit en rien inférieure à celle de la loi. Si le Seigneur a accordé un honneur plus rare à la doctrine qui administrait la mort (la loi), combien plus grand ne devrait être l’honneur accordé à la doctrine administrant la vie (l’Évangile)? Si l’expression « ombre obscure » était tellement lumineuse, combien plus lumineuse devrait être la pleine illumination rayonnant de la lampe que nous voyons en l’Évangile. Pour le jeûne, dit Calvin, nous en apprenons non pas la tempérance, mais que le Christ séparé des hommes ordinaires a jeûné afin qu’il progresse, comme un ange du ciel, et non comme un homme terrestre.

2. La deuxième tentation🔗

La deuxième tentation offre l’illusion du spectaculaire. La première victoire n’aura donc pas suffi. Il lui faudra subir une épreuve supplémentaire. D’autres épreuves ne lui seront d’ailleurs pas épargnées par la suite. Même l’un de ses intimes, Pierre, cherchera un jour à le détourner de sa voie : « Que cela ne t’advienne, Seigneur, tu ne dois pas souffrir, ni mourir » (Mt 16.22). Mais le disciple le plus proche aura entendu l’une des répliques les plus dures qu’un homme sur terre ait jamais entendues : « Arrière de moi, Satan! Tu es pour moi un scandale, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes » (Mt 16.23).

Lorsque, à l’heure de l’agonie finale, il sera confronté à la plus inhumaine des tentations : « Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix et sauve-toi » (Mt 27.40), Jésus repoussera le dernier sifflement du Malin par le mot : « Tout est accompli Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Jn 19.30; Lc 23.46). Nous comprendrons mieux la deuxième tentation si nous nous rappelons que, durant quarante jours, il a médité sur sa mission. Venu comme le Libérateur pour le salut des hommes, allait-il se contenter de prêcher? N’y avait-il pas un accès plus aisé vers la popularité, une route plus large pour être reconnu des masses, bref la voie incontestée du meneur d’hommes? Il pourrait accomplir des exploits qui saisiraient l’imagination des hommes et enflammeraient leurs esprits. Il moissonnerait des milliers d’adhésions, qui feraient triompher sa carrière ainsi inaugurée. Ne pouvait-il pas se jeter du haut du Pinacle du Temple pour que les armées célestes se précipitent à son secours et le protègent?

Quel concours inespéré! Satan prenait à la lettre chacun des mots de la vieille Bible, que Jésus connaissait si bien. Qu’il y puise donc un nouvel enseignement et rafraîchisse sa mémoire sur les interventions miraculeuses de Dieu, jadis, au cours de l’histoire de tous ses serviteurs, pour s’appuyer sur les prodiges autrefois accomplis. À nouveau, Dieu pourrait, après des siècles de silence et… d’inactivité, se faire désigner comme Roi. Ce serait également l’occasion inespérée d’expulser le Romain. Déjà, les patriotes regroupés et armés, les zélotes, avaient pris le maquis.

Pour eux, comme pour tout juif patriote, un bon Romain était un Romain mort. La Palestine arrachée au joug du dominateur détesté, les zélotes enrôlés dans son armée et placés sous ses ordres, une théocratie enfin restaurée par les moyens forts, voilà une stratégie messianique intelligente. Allait-il avoir recours aux moyens sataniques, la violence, la ruse, l’illusion et la démagogie pour enrayer les maux de son peuple? Non, car pour lui, Satan ne sera jamais exorcisé par Satan. Dieu ne cherche pas à annihiler, mais à ressusciter. Il ne veut point détruire, mais pardonner et réconcilier. Son régime est celui de l’amour, non celui de la violence cruelle. Son envoyé sera le Prince de la paix, non l’émissaire des révolutionnaires. Le Christ n’était pas venu pour réclamer le feu qui dévore et qui réduit les hommes en cendres, pour changer la face de la nature par la force ou pour arrêter la course des étoiles. Il devait vivre par la foi et offrir sa personne comme le prix de la rédemption.

3. La troisième tentation🔗

La troisième tentation, aussi subtile que les deux premières, nous semble à nous, hommes pécheurs, la plus séduisante et la moins dangereuse. Considérons-la encore : Jésus se trouve au sommet d’une montagne. Devant son regard s’étend une immense plaine à l’horizon sans fin, et devant lui s’étalent toutes les richesses d’un royaume totalitaire, celui du tentateur. Il lui aurait suffi d’accepter une compromission, de donner son allégeance en pliant quelque peu les genoux… Il aurait alors gagné le monde pour Dieu, en partie en pactisant ne serait-ce qu’un peu, pour la forme, avec le diable.

Un vaste champ d’action pourrait soudain lui appartenir et devenir bientôt le Royaume du Christ; des possibilités inespérées s’offraient à son esprit. Une fois de plus, Satan l’assaille dans le cadre de sa vocation messianique. C’est en vue du salut du monde qu’il ouvre les portes, pour que celui-ci devienne la propriété du Christ. Ainsi sera levée toute opposition contre lui. Jésus peut donc faire l’économie d’un sacrifice incommensurable et d’oppositions haineuses, mortelles. Il peut s’épargner, comme il peut aussi épargner les siens, accomplir sa mission sans peine superflue, soumettre le monde à la royauté de Dieu. Il suffit d’accepter l’offre. Satan veut ici, en parfait usurpateur, passer pour celui qui décide si Dieu peut ou ne peut pas régner. Mais là où le Royaume est édifié dans le respect, même infime, de la puissance de l’adversaire, on peut être sûr de ne jamais apercevoir la moindre trace de l’autorité divine.

Aussi Jésus refusera une telle reconnaissance. Il proclamera que Dieu est aussi le Seigneur de Satan. Lui seul peut disposer de la puissance et de la domination. Dans l’ensemble, l’Église a suivi cette même voie. L’Église primitive refusa toute compromission avec les pouvoirs de l’époque. Contre le cri des foules acclamant César comme leur seigneur, les chrétiens ont sereinement, mais résolument, déclaré leur foi souvent au prix de leur martyre : « Jésus est Seigneur. »

Tandis que la Rome impériale accueillait à bras ouverts les religions d’Osiris et de Cybèle, elle se mit très vite à persécuter les chrétiens. Elle sentait la menace de cette foi exclusive, absolue, au Seigneur exclusif. La croix du Calvaire fut la première qui en inaugure tant d’autres, dressées un peu partout sous le vaste ciel de l’Empire romain, pour « crime de christianisme ». C’est à ce prix-là et grâce à cette fidélité indéfectible que les croyants savent que le Christ en eux reste « l’espérance de la gloire ». La proclamation et l’inauguration du Royaume en une telle période et dans de telles circonstances furent les plus grandes antithèses de l’histoire. Depuis le chemin conduisant Jésus-Christ au Jourdain, et des rives du fleuve vers le désert peuplé de bêtes sauvages, depuis la reconnaissance émouvante de sa filiation divine et de sa mission messianique, la consécration dans la prière, la descente de l’Esprit, le témoignage audible, l’abandon complet, les besoins du corps, la faiblesse de la chair, l’assaut diabolique, il ne peut exister de plus grand contraste. Que le Roi, le Représentant, le Fondateur puisse rencontrer et surmonter le prince de ce monde, voilà ce qui est le contraste absolu, l’antithèse la plus totalement irréconciliable. Mais le ministère de Jésus devait commencer par la tentation.

Le judaïsme ne connaissait pas cette idée, même si certains récits, à vrai dire légendaires, rapportent la tentation des anciens, des patriarches par exemple. Mais ces récits n’ont rien de commun avec l’histoire des synoptiques. Un certain parallèle peut se trouver dans le ministère de Moïse ou la carrière d’Élie. Ce sont à vrai dire trois étapes dans l’histoire de la rédemption. Le premier est donateur, le second, restaurateur, et le troisième est le Messie, le Rénovateur de l’Alliance. Pourtant, ni le premier ni le second ne furent assaillis par le diable. Moïse a jeûné au milieu de sa carrière, Élie vers la fin. Jésus commence la sienne par le jeûne. Le premier se trouve en présence de Dieu, le second dans la solitude. Jésus seul affrontera l’adversaire. Moïse échouera après les quarante jours, en brisant dans son indignation les tables de la loi; Élie, avant même les quarante jours. Jésus seul a pu les endurer et les surmonter. Moïse s’emportera dans sa colère, Élie aura désespéré, mais Jésus surmontera aussi bien son peuple que son adversaire principal.

Jésus a été réellement tenté, lui, l’homme sans péché, le Fils de Dieu. La tentation sans la possibilité de pécher semble une chose irréelle. Ce serait l’envisager sous les traits d’une sorte de docétisme. Pourtant, le passage de la lettre aux Hébreux qui le place en position d’égalité avec nous, insiste sur le fait qu’il était impossible qu’il péchât. Non seulement parce que notre concupiscence n’a pas de place dans sa pensée, mais aussi parce que la notion même de péché était totalement exclue de cette tentation. Le Christ était réel, avec une nature humaine réelle, bien que non déchue. Sa nature humaine demeurait inséparable de sa nature divine. Mystère certes, mais mystère accueilli dans la reconnaissance de notre foi, qui sait qu’il a aussi été tenté comme nous en toutes choses, hormis le péché, afin de « compatir à nos faiblesses », « en vue d’un secours opportun » (Hé 4.15-16). Ce mystère de l’Évangile est celui de notre rédemption réelle, totale. Même s’il reste incroyable, nous ne vivons que grâce à lui. Notre foi s’en contente et s’en nourrit.