Cet article a pour sujet Noël qui célèbre l'incarnation du Fils de Dieu et la réalité de la Trinité, et qui n'a rien de comparable avec l'islam, le judaïsme, l'animisme, l'hindouisme ou le monisme des religions orientales.

3 pages. Traduit par RC

Noël est spécifiquement chrétien

  1. L’islam
  2. Le judaïsme rabbinique
  3. Les religions païennes monistes

Cette année, ma femme et moi passerons Noël avec notre fille et notre beau-fils et leurs cinq enfants qui vivent à Berlin. Ils sont impliqués dans l’implantation d’une Église et travaillent à faire connaître l’Évangile à des musulmans immigrés. Le premier Noël était une affaire de famille, même si l’essentiel de cette fête concernait le bébé! Nous allons certainement profiter de notre famille, mais Noël célèbre le caractère unique de Jésus, une réalité qu’aucune autre religion ne peut connaître.

1. L’islam🔗

Les deux fêtes principales de l’islam, l’Aïd al-Fitr (la fin du Ramadan) et l’Aïd al-Adha (le début du Hadj) incluent la célébration de la famille, mais n’incluent pas la célébration de la venue du Christ. L’islam n’a donc aucune place pour Noël. Aucune des deux figures principales de l’islam (Allah et Mahomet) ne correspond de quelque manière que ce soit au récit de Noël.

Allah est complètement transcendant et existe seul pour toujours, il est un être totalement impersonnel. Sam Salomon, l’érudit islamique chrétien, dit ceci :

« L’inconnaissabilité d’Allah est au centre de la doctrine islamique d’Allah. Le Coran déclare qu’“il n’y a rien qui ressemble à lui (c’est-à-dire Allah)” (sourate 42.11). Allah est inconnaissable, car absolument transcendant. Cela signifie qu’Allah n’a aucune “ressemblance”, aucune “image”, aucun “partenaire”, ni aucune forme de révélation directe.1 »

Dans l’islam, les êtres humains ne partagent aucune dignité porteuse de l’image de Dieu. Nous ne reflétons pas la beauté de notre Créateur. Bien que la transcendance de Dieu soit maintenue, Allah est une « singularité », existant dans une unité indifférenciée. Ultimement, cette notion est dépourvue de sens, car il doit y avoir des distinctions pour que nous puissions avoir une perception de Dieu. Tout pouvoir dont Allah dispose doit provenir du pouvoir ou de la force de la nature, donc du matérialisme impersonnel et indifférencié. En effet, l’islam considère les mots « Père » et « Fils » comme des notions indignes d’être attribuées à Dieu. L’islam nie la notion même de la Trinité, qui, comme nous le verrons, est l’essence de Noël. Un Allah impersonnel et un fondateur imparfait, Mahomet (qui a été cruel envers ses ennemis et qui a consommé un mariage avec une fille de neuf ans) n’a rien à voir avec la nature de la fête de Noël! En effet, pour les musulmans, Noël est une hérésie innommable.

2. Le judaïsme rabbinique🔗

Bien que Dieu se soit révélé d’abord aux juifs et qu’il leur ait donné de nombreuses prophéties sur sa venue du ciel en tant qu’homme, la plupart des juifs d’aujourd’hui ne célèbrent pas Noël. Les juifs de l’époque de Jésus n’ont pas réalisé que sa présence à la fête de la Dédicace (Hanoukka) démontrait son unité avec le Père et avec l’Esprit, soulignant la Trinité et non une singularité. Les juifs ne souhaitaient trouver qu’un « messie » politique militant capable de vaincre les Romains, comme les Maccabées avaient vaincu les Grecs. Pour les juifs qui ont rejeté le Messie, il n’y a pas de place pour le Christ dans l’histoire. Le judaïsme rabbinique, comme l’islam, rejette la Trinité et ne peut donc permettre que Dieu se sacrifie pour son peuple.

3. Les religions païennes monistes🔗

Les religions païennes, telles que l’animisme indigène et l’hindouisme oriental, n’ont aucune place pour Noël. Dans une extravagance commerciale comparable à la période de Noël occidentale, quantité de bijoux en or, de vêtements raffinés, de friandises et d’articles ménagers s’envolent des étagères des marchés indiens pour célébrer Divali, la fête des lumières, célébrant l’apparition de la connaissance spirituelle. Cependant, dans un système moniste d’unité ultime, il ne peut y avoir de moment ou d’événement vraiment spécial. Il n’y a pas de venue spéciale du Christ, l’unique Sauveur, car nous sommes tous des « christs ». Nous nous sauvons nous-mêmes, comme le dit le célèbre texte hindou :

« En vérité, c’est le Soi que nous devons réaliser, c’est lui dont devons écouter parler, c’est sur lui que nous devons réfléchir et méditer. Car, par la réalisation du Soi grâce à l’écoute, la réflexion et la méditation, tout devient connaissance.2 »

Les partisans des relations interreligieuses veulent utiliser Noël pour célébrer un méli-mélo de grands sages : Jésus, Socrate, les prophètes hébreux, des maîtres asiatiques et de célèbres gourous ou chamans issus des traditions maya, sikhe et rastafari. Cependant, unir toutes les religions et amalgamer leurs fêtes élimine toute notion de fête spéciale pour un Sauveur tout à fait unique et incomparable.

Noël est propre au christianisme parce que seul le christianisme connaît un Dieu dualiste qui peut être à la fois transcendant et véritablement personnel. La condescendance de Dieu qui s’abaisse au niveau de ses créatures pour leur démontrer son amour constitue un véritable modèle d’amour humain désintéressé. Tout cela dépend de la notion de Dieu comprise comme une Trinité.

La doctrine du Dieu trinitaire enseigne que les relations personnelles n’ont pas commencé à exister lorsque Dieu a créé le monde. La « personnalité » de Dieu ne dépend pas de nous. Dieu lui-même est éternellement en relation de la manière la plus sublime qui soi, d’une manière qui transcende infiniment les relations entre les êtres humains, qui sont les êtres les plus hautement organisés et les plus étroitement en relation sur la terre. La création d’un monde rempli de relations n’est que le reflet de la nature essentiellement relationnelle de Dieu lui-même en tant que Trinité. La vie en relation est au cœur même de Dieu. Il en va de même pour les émotions. Ainsi, la conscience, le cœur et les besoins moraux des êtres humains aspirent profondément à connaître un Dieu qui ne se tient pas froidement à l’écart, mais qui se penche vers nous avec émotion.

Le cadeau de Noël ultime se trouve dans le fait inimaginable que Dieu se donne lui-même. Paul, presque à court de mots, dit : « Que dirons-nous à ce sujet? » Mais l’apôtre inspiré sait quoi dire. « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? » Il sait qu’il s’agit du cadeau le plus incroyable que l’on puisse imaginer. Nous pouvons imaginer la main tremblante de l’apôtre lorsqu’il écrivait ceci : « Celui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi tout avec lui, par grâce? » (Rm 8.31-32).

Non seulement Dieu a gracieusement créé le monde, mais il a noué une relation avec lui et plus particulièrement avec les êtres humains qui sont créés à son image. Il s’est rendu accessible à eux en venant comme un bébé humain, grandissant dans une famille, exprimant des réactions, des émotions et des pensées compréhensibles dans une langue humaine. Il s’est donné dans l’humilité et l’amour, il est mort afin de payer pour notre péché et il est ressuscité pour montrer sa puissance sur la mort, tout cela pour que nous puissions découvrir la relation renouvelée qu’il avait prévu d’avoir avec nous. Tout cela n’est pas une nouveauté, puisqu’en faisant cela, Dieu exprimait simplement sa nature dans le temps, comme il l’a toujours éternellement exprimée dans son être trinitaire.

Cette relation d’amour avec la création est au cœur même de l’Évangile, tel que manifesté en particulier lors de l’incarnation, lorsque Dieu est venu en chair pour nous sauver et nous renouveler. Voilà le cadeau de Noël qu’il continue de donner. Il n’est pas étonnant que les musulmans, à Berlin et dans de nombreux autres endroits, se tournent vers le Christ par milliers!

Notes

1. Entrevue avec Christian Concern, Royaume-Uni (29/07/16).

2. Brihadaranyaka Upanishad 2.4.5.