Cet article sur le Psaume 78.3-8 a pour sujet la responsabilité des parents de transmettre à leurs enfants les promesses et les commandements de Dieu, qui rassemble son Église d'une génération à l'autre selon son alliance.

3 pages. Traduit par RC

Psaume 78 - La course de relais

« Ce que nous avons entendu, ce que nous connaissons, ce que nos pères nous ont redit, nous ne le dissimulerons pas à leurs fils, redisant à la génération future les louanges de l’Éternel, et sa puissance, et les miracles qu’il a opérés. Il a dressé un témoignage en Jacob, il a mis une loi en Israël, qu’il a ordonné à nos pères de faire connaître à leurs fils, pour que la connaissent ceux de la génération future : des fils naîtront, ils se dresseront et la rediront à leurs fils. Ils mettront leur assurance en Dieu. Ils n’oublieront pas les actes de Dieu, ils observeront ses commandements, ils ne seront pas comme leurs pères, une génération indocile et rebelle, une génération dont le cœur n’est pas ferme, et dont l’esprit n’est pas fidèle à Dieu. »

Psaume 78.3-8

  1. L’analogie de la course de relais
  2. Ce que les parents doivent transmettre
  3. La responsabilité d’assurer le relais
  4. Les enfants ont besoin de comprendre
  5. Nous sommes tous engagés dans cette course

1. L’analogie de la course de relais🔗

Nous connaissons tous les courses de relais. Peut-être avons-nous même participé à l’une de ces courses et nous souvenons-nous du sentiment d’excitation, et même de peur, qui nous envahit quand le coureur qui nous suit s’approche de nous. Pendant ce genre de course, notre cœur commence à battre plus rapidement à mesure qu’approche notre tour de prendre le bâton et de courir pour le remettre au coureur suivant. Si l’un des coureurs laisse tomber le bâton, toute l’équipe perd la course.

La Bible nous enseigne que la façon dont Dieu rassemble son Église peut être comparée à une course de relais. Les coureurs sont les parents. Le bâton est la Parole de Dieu, qui contient les promesses et les obligations rattachées à l’alliance de Dieu. Lors de chaque baptême, l’on nous rappelle que Dieu a établi son alliance avec Abraham et ses descendants (Gn 17.7), une promesse qui a été répétée lors de la « naissance » de l’Église du Nouveau Testament (Ac 2.39).

L’obligation de passer le bâton apparaît clairement en Deutéronome 6.6-7, un passage qui nous rapporte ce que Moïse a commandé aux parents : « Et ces paroles que je te donne aujourd’hui seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes fils et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. »

2. Ce que les parents doivent transmettre🔗

Le Psaume 78.3-8 constitue une description poétique de cette course de relais. Les paroles de ce psaume nous rappellent ce que les parents sont appelés à transmettre. Ce sont les actions glorieuses de Dieu qui doivent tout d’abord être transmises. Il est important de le souligner : les actions glorieuses de Dieu viennent en premier! À cause de la nature pécheresse des enfants, les parents passent naturellement beaucoup de temps à donner des ordres à leurs enfants. Toutefois, la première chose à transmettre n’est pas ce que Dieu demande, mais ce qu’il a fait.

Lorsqu’Asaph écrit, au Psaume 78, au sujet des actions glorieuses et de la puissance du Seigneur, il se reporte en particulier à la façon dont le Seigneur a délivré Israël de l’Égypte et donné la Terre promise à son peuple. Pour nous qui sommes des croyants de l’ère du Nouveau Testament, ces actions glorieuses ne se limitent pas à la délivrance de l’Égypte, mais elles se rapportent d’abord et avant tout à la façon dont Dieu nous a délivrés de l’esclavage à Satan et au péché à travers l’œuvre de Jésus-Christ. Ces deux grandes délivrances ne sont pas sans lien l’une avec l’autre. En fait, la première est incluse dans la seconde et la préfigure.

Les commandements que le Seigneur a donnés sont étroitement rattachés au récit de ces actions glorieuses. Les parents chrétiens ont le devoir extrêmement important d’enseigner à leurs enfants comment marcher dans l’alliance dans les voies de l’obéissance. Cet enseignement ne portera des fruits que s’il est enraciné dans l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Notez la raison pour laquelle Asaph donne cette instruction : « ils ne seront pas comme leurs pères »! Le reste du Psaume 78 donne une description des « pères » et de leur infidélité. La génération suivante doit être préparée à servir le Seigneur à travers un enseignement approfondi des œuvres puissantes du Seigneur, de ses promesses et de ses commandements. Une fois le bâton soigneusement passé à la génération suivante, c’est au tour de cette nouvelle génération de le passer à ses enfants.

3. La responsabilité d’assurer le relais🔗

Nous voyons donc l’énorme responsabilité qui nous incombe d’assurer le relais d’une génération à l’autre. Cela requiert beaucoup d’enseignement. La connaissance des promesses du Seigneur et de ses exigences n’est pas transmise génétiquement. Il n’existe pas de gène ou de chromosome chrétien. Nos enfants sont conçus et naissent dans le péché. Le Saint-Esprit promet d’œuvrer en eux, mais il le fait au moyen de l’enseignement. Tout cela fait partie de son œuvre régénératrice à travers la Parole, seule semence capable de produire la régénération.

De temps à autre, nous devons nous rappeler cette course de relais dans laquelle Dieu nous a placés. Cette image renforce la grande responsabilité qui revient aux parents en train d’élever des enfants. Les parents sont des coureurs qui courent en vue de passer le bâton. Il ne faudrait pas être surpris de remarquer une tension, et même une certaine peur, dans le cœur des parents qui sont dans le processus du passage de bâton. Ils ont besoin de prières quotidiennes pour avoir la force de courir fidèlement.

4. Les enfants ont besoin de comprendre🔗

Cette course de relais devrait rendre chaque génération très consciente du fait qu’ils ne peuvent pas simplement présumer que leurs enfants savent et comprennent pourquoi ils devraient faire certaines choses. Aux yeux de la génération suivante, plusieurs choses peuvent sembler n’être que des coutumes et des traditions qu’ils ne comprennent pas et qu’ils font donc à contrecœur. Les enfants peuvent se demander : Pourquoi faisons-nous partie d’une Église réformée? Pourquoi recevons-nous une éducation chrétienne? Pourquoi notre Église baptise-t-elle les enfants et est-ce que c’est important? Pourquoi certains passe-temps ne sont-ils pas estimés acceptables? Pourquoi les parents considèrent-ils certains genres de musique inappropriés? Ces questions ne constituent évidemment que quelques exemples des nombreuses questions doctrinales et pratiques que la génération plus jeune peut se poser.

Bien que cela puisse parfois donner des maux de tête aux parents, les enfants ont pleinement le droit de poser toutes sortes de questions à leurs parents : Pourquoi devrions-nous croire de telle façon? Pourquoi devrions-nous faire telle chose? Pourquoi ne devons-nous pas faire telle autre chose? De telles questions ne sont pas nécessairement un signe de rébellion; elles sont un signe que certaines choses ne leur ont peut-être pas été expliquées de manière suffisamment claire. Il peut donc arriver que la génération suivante fasse les bonnes choses, mais seulement par coutume. Lorsqu’on leur demande de nous dire pourquoi ils les font, ils n’en connaissent pas vraiment la raison. Lorsqu’arrivera le temps d’enseigner leurs enfants, ils essaieront peut-être de passer le bâton, mais le processus sera incomplet, ce qui rendra la génération suivante encore plus vulnérable.

5. Nous sommes tous engagés dans cette course🔗

Nous sommes tous engagés dans cette course de relais dans l’alliance. Il est bien entendu possible qu’une génération grandisse dans la connaissance des promesses et des exigences de Dieu, mais qu’elle les rejette délibérément. Une telle situation ne relève alors plus de la responsabilité de la génération des parents qui ont éduqué ces enfants. Mais pour l’instant, il incombe à la génération de parents qui sont actuellement au cœur de l’action, qui courent pour passer le bâton, de transmettre à la génération suivante les promesses et les exigences du Seigneur, et d’expliquer, expliquer et expliquer encore.

Bien des choses ont pu devenir une seconde nature pour les parents parce qu’ils ont appris à travers leurs luttes et leurs conflits personnels ce qui est correct et ce qui ne l’est pas en matière de doctrine et ce qui est bien et ce qui est mal dans la vie pratique de tous les jours. Il n’est toutefois pas suffisant de pousser des soupirs en disant à nos enfants : « Tu ne sais pas ça? N’as-tu rien appris du passé? » Les enfants ne naissent pas remplis de connaissances. C’est la responsabilité des parents de les remplir de la connaissance des voies du Seigneur.

Encourageons-nous les uns les autres à bien courir et à bien passer le bâton, afin que la génération suivante puisse connaître les actions glorieuses du Seigneur. Que le bâton leur soit passé fermement de manière à ce qu’ils puissent le saisir solidement entre leurs mains et, à leur tour, le passer à leurs enfants.