Cette méditation a pour sujet la Parole éternelle de Dieu qui est vérité et qui procure sagesse, mais les hommes, par nature, refusent d'honorer Dieu et transforment la vérité en mensonge.

Source: Aujourd'hui devant Dieu. 2 pages.

Sagesse ou folie

3jour du 8mois

Lecture : Job 38

C’est ainsi que vous nous appelez à comprendre le Verbe, qui est « Dieu auprès de vous qui êtes Dieu aussi », qui est prononcé éternellement et en qui tout est prononcé éternellement. Ce n’est pas une suite de paroles où, l’une achevée, l’autre lui succède, de façon qu’à la fin tout puisse être exprimé, mais tout est exprimé en même temps et éternellement. Autrement, ce serait le temps et le changement, et non point la véritable éternité ni la véritable immortalité.

Cela je le sais, mon Dieu, et je vous en rends grâces. Je le sais, je vous le confesse, Seigneur; et il sait avec moi et vous bénit, quiconque n’est pas ingrat pour l’indubitable vérité. Nous savons, Seigneur, nous savons que ne plus être après avoir été ou être quand on n’était pas c’est mourir et naître. Mais votre Verbe étant vraiment immortel et éternel, il n’y a en lui ni passage ni succession. Aussi est-ce par votre Verbe qui vous est coéternel que vous dites éternellement tout ce que vous dites et qu’existe tout ce à quoi vous dites d’exister. Ce n’est pas autrement que par votre parole que vous créez : toutefois, elles n’arrivent pas à l’existence toutes en même temps ni de toute éternité, les choses que vous créez par votre parole.

Mais ils ne connaissent pas la « voie », votre Verbe, par qui vous avez créé les choses qu’ils dénombrent, et le sens par lequel ils voient ce qu’ils dénombrent, et la raison grâce à laquelle ils les dénombrent. « Votre sagesse, elle, ne se dénombre pas. » Votre Fils unique « s’est fait lui-même notre sagesse, notre justice, notre sanctification »; il a été recensé parmi nous et il a payé le tribut à César. Ils ne connaissent pas cette « voie », par où ils descendraient de soi à lui, pour monter par lui à lui. Ils ne connaissent pas cette voie. Ils se croient aussi élevés, aussi brillants que les étoiles, et voici qu’ils ont été précipités à terre, et que « leur cœur insensé est obscurci ». Ils disent beaucoup de choses justes sur la création, mais ils ne cherchent pas avec piété la vérité, ouvrière des choses créées, et c’est pourquoi ils ne la trouvent pas; ou, s’ils la trouvent, tout en connaissant Dieu, ils ne l’honorent pas « comme un Dieu », ils ne lui rendent pas grâce; ils se dissipent « dans la vanité de leurs pensées », « ils se déclarent sages » en s’attribuant ce qui vous appartient, et cela les amène à essayer, dans la perversité de leur aveuglement, de vous attribuer ce qui leur appartient : ils vous chargent de leurs mensonges, vous qui êtes la vérité; « ils transforment la gloire du Dieu incorruptible à la ressemblance et à l’image de l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, des serpents », et « ils changent votre vérité en mensonge », ils honorent et servent « la créature de préférence au Créateur ».

Ô Seigneur, Dieu de vérité, est-ce qu’il suffit de savoir ces choses-là pour vous plaire? Malheureux celui qui, les connût-il toutes, ne vous connaît pas; mais heureux celui qui vous connaît, même s’il les ignore! Quant à celui qui vous connaît et les connaît aussi, ce n’est pas par elles qu’il est plus heureux; tout son bonheur, c’est à vous qu’il le doit, si « vous connaissant, il vous glorifie pour ce que vous êtes, vous rend grâces et ne se dissipe pas dans la vanité de ses pensées ».

Prière

Notre Père…