Cette méditation a pour sujet l'acceptation des épreuves et des difficultés de la vie dans la confiance en Dieu, à l'exemple du Christ qui nous appelle à sa suite à porter notre croix.

Source: Aujourd'hui devant Dieu. 2 pages.

S'en remettre à Dieu et porter sa croix

28jour du 9mois

Lecture : Philippiens 4.4

Bref, quelque chose qu’il advienne, sachant que tout procède de la main du Seigneur, il le recevra d’un cœur paisible et non ingrat afin de ne résister au commandement de celui auquel il s’est une fois permis. Principalement, que cette folle et misérable consolation des païens soit loin du cœur chrétien, c’est d’imputer à fortune les adversités pour les porter plus patiemment. Car les philosophes usent de cette raison que ce serait folie de se courroucer contre fortune, laquelle est téméraire et aveugle et jette ses dards à la volée pour navrer les bons et les mauvais sans discrétion. Au contraire, c’est la règle de piété, que la seule main de Dieu conduit et gouverne bonne fortune et adverse laquelle ne va point d’une impétuosité inconsidérée, mais dispense, par une justice bien ordonnée, tant le bien que le mal.

Encore faut-il que l’affection de l’homme fidèle monte plus haut, à savoir où Christ appelle tous les siens. C’est qu’un chacun porte sa croix (Mt 16.24). Car tous ceux que le Seigneur a adoptés et reçus en la compagnie de ses enfants se doivent préparer à une vie dure, laborieuse, pleine de travail et d’infinis genres de maux. C’est le bon plaisir du Père céleste d’exercer ainsi ses serviteurs afin de les expérimenter [de les mettre à l’épreuve].

Il a commencé cet ordre en Christ, son Fils premier-né, et le poursuit envers tous les autres. Car comme ainsi soit que Christ fut son Fils bien-aimé auquel il a toujours pris son bon plaisir (Mt 3.17; 17.5), nous voyons toutefois qu’il n’a point été traité mollement et délicatement en ce monde. Tellement que l’on peut dire que non seulement il a été en assiduelle affliction, mais que toute sa vie n’a été qu’une espèce de croix perpétuelle. L’Apôtre assigne la cause, qu’il a fallu qu’il fût instruit à l’obéissance par ce qu’il a souffert (Hé 5.8). Comment donc nous exempterons-nous de la condition à laquelle il a fallu que Christ, notre chef, se soit soumis? Vu même qu’il s’y est soumis à cause de nous afin de nous donner exemple de patience. Pourtant l’Apôtre dénonce que Dieu a destiné cette fin à tous ses enfants de les faire conformes à son Christ (Rm 8.29). De là nous revient une singulière consolation, c’est que, en endurant toute misère qu’on appelle choses adverses et mauvaises, nous communiquons à la croix de Christ.

Prière

Mais si l’orage gronde, si tout m’est pris,
Si la mer est profonde et le ciel gris,
Que ta voix me soutienne, même en ce lieu,
Que ma main dans la tienne
Reste, ô mon Dieu!