Cet article a pour sujet la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l'homme qui sont deux vérités non contradictoires des Écritures.

Source: Souveraineté de Dieu et responsabilité de l'homme. 9 pages.

Souveraineté de Dieu et responsabilité de l'homme - Résumé

  1. Les paradoxes de l’Écriture
  2. La souveraineté de Dieu
  3. La corruption de l’homme
  4. La grâce seule (Ép 2.5, 8-9)
  5. La souveraineté de Dieu (suite)
  6. La responsabilité de l’homme
  7. Comme un enfant, comme un adulte
  8. La souveraineté de Dieu et la prière
  9. La souveraineté de Dieu et l’évangélisation

1. Les paradoxes de l’Écriture🔗

a. Des contradictions?🔗

Une des affirmations fortes des réformateurs du 16e siècle, c’est l’unité profonde du message de la Bible; en fait, il y a un seul message, décliné de diverses manières selon les temps et les auteurs. Et leur recommandation formelle est justement de ne pas choisir dans la Bible ce qui nous convient. C’est le propre de l’hérésie.

b. La tentation de l’hérésie🔗

Le marcionisme, par exemple, au 2siècle, considérait que le message central de la Bible était l’amour de Dieu et qu’il fallait rejeter l’Ancien Testament. Remarquez combien cette attitude est fréquente aujourd’hui. Par contre, il y a dans la Bible des paradoxes, ou plus exactement des antinomies : deux aspects opposés d’une même réalité.

c. Quelques exemples🔗

Jésus demande aux disciples de devenir « comme de petits enfants » (Mt 18.3), mais aussi de « devenir des maîtres » ou « des hommes faits ». Dans un seul verset, Jésus dit : « Soyez prudents comme des serpents et simples comme des colombes » (Mt 10.16). Remarquer combien les deux affirmations sont également justifiées.

d. Le monde est bouleversé🔗

Une des raisons qui explique cela, c’est que le monde n’est pas tel que Dieu l’a créé : il est bouleversé par la corruption. Cependant, Dieu n’en est pas absent. En un sens, ce monde fonctionne sans Dieu, et cependant Dieu demeure souverain sur tout ce qui arrive.

e. L’intelligence selon Dieu🔗

Il y a donc une attitude empreinte d’humilité, de défiance par rapport à soi, de révérence vis-à-vis de Dieu, d’amour de la vérité, qui favorise ce que la Bible appelle l’intelligence, la compréhension des choses cachées.

f. Le bon usage de l’Écriture🔗

Il ressort de tout cela que nous devons veiller à faire un bon usage de l’Écriture. Ne concluons pas trop vite que la Bible se trompe!

2. La souveraineté de Dieu🔗

a. Le Credo🔗

La première affirmation du Symbole des apôtres (le Credo) le dit : « Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre. » Beaucoup de choses sont rappelées en une seule phrase.

b. La vision chrétienne du monde🔗

« Par la Parole [de Dieu], tout a été fait; rien de ce qui existe n’a été fait sans elle » (Jn 1.3). Les deux mots « tout » et « rien » imposent la notion de totalité, de globalité. Le Psaume 119 confirme cela : « Toutes choses subsistent par elle [la Parole de Dieu] » (Ps 119.90). Ainsi, tout est dépendant de Dieu, et rien ne peut prétendre à une quelconque autonomie.

c. La nécessaire humilité🔗

Cela définit la posture juste de l’homme devant Dieu, qui peut se dire en un mot : piété ou foi. Dieu demanda à Job : « Où étais-tu quand je fondais la terre? Dis-le, si tu as de l’intelligence » (Jb 38.4). « Éternel! je n’ai ni un cœur qui s’enfle, ni des regards hautains; je ne m’occupe pas de choses trop grandes et trop relevées pour moi » (Ps 131.1). Souvenons-nous du centenier de Luc 7.6-7.

d. Le modernisme🔗

Cette idée d’humiliation et de dépendance de l’homme est assez radicalement opposée à l’idéal de l’homme moderne, prétendument autonome. Mais avec de tels présupposés, la « foi » n’est plus qu’un pari sur l’avenir, et l’espérance un rêve nourri d’utopies…

e. La providence🔗

Les réformateurs ont souvent parlé de la providence de Dieu : il s’agit de l’intervention de Dieu dans ce monde, en vue de l’accomplissement de son dessein. Elle s’exerce au bénéfice de tous les hommes (Mt 5.45), mais de manière particulière envers le peuple de Dieu (Rm 8.28). Toutes choses? Oui. Y compris le mal? Oui (Gn 50.20; Lm 3.37-38). Dans quel but s’exerce la providence de Dieu? Pour le bien de son peuple et pour manifester sa gloire (Ép 1.11-12).

3. La corruption de l’homme🔗

a. Le monde corrompu🔗

La réalité actuelle n’est pas telle que Dieu l’a créée. Dire cela ne contredit pas le principe de la souveraineté de Dieu. Jésus n’est pas venu quand il a pu, mais « au temps marqué » (Rm 5.6). Il arrive aux hommes conformément à leurs choix; cependant, Dieu demeure souverain sur toutes choses!

b. L’homme : libre ou esclave?🔗

Pour Érasme (1469-1536), il demeure en l’homme une certaine capacité à faire le bien qui peut être développée par l’étude et la religion. Pour Luther (1483-1546), la conséquence du péché n’est pas une maladie, mais une mort; de cette mort, rien de bon ne peut venir si Dieu ne le suscite par sa grâce. Est-ce un détail? La piété qui est nourrie par cette pensée n’est plus tournée vers l’homme et ses efforts, mais vers Dieu et sa gloire (Rm 11.36).

c. Que dit la Bible?🔗

« Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés. Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous a rendu la vie avec Christ! Il nous a ressuscités ensemble » (Ép 2.1, 4-5).

d. Est-ce que la Bible exagère?🔗

Elle est comme un miroir dans lequel l’homme découvre ce qu’il est réellement (Jc 1.22-24). Je cite l’apôtre Paul :

« Il n’y a pas de juste, pas même un seul. Nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu. Tous sont égarés, tous sont pervertis. Il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul » (Rm 3.11-12).

e. Est-ce morbide?🔗

Plus l’homme (se) sera humilié devant Dieu, c’est-à-dire dépossédé de toute illusion, de toute prétention, plus il pourra être enrichi par Dieu sans que cela soit pour sa perte… C’est bien ce que montre l’Écriture tout au long. « L’humilité précède la gloire » (Pr 15.33; 1 Pi 5.6).

4. La grâce seule (Ép 2.5, 8-9)🔗

a. Le secours vient de l’Éternel (Ps 121.2)🔗

Le principe de la grâce tel qu’il est souvent entendu aujourd’hui fait entendre que l’homme seul ne peut pas parvenir au salut si Dieu ne l’aide. À l’homme de saisir cette chance. Le sola gratia de la Réforme dit que l’homme déchu n’est pas en mesure d’accomplir la plus petite part de son salut, y compris dans ses élans les plus élevés ou ses réalisations les plus grandes (1 Co 13.1-5) : le salut est à 100 % l’œuvre de Dieu.

b. Et la foi?🔗

La foi est aussi un don de Dieu. Sinon, d’où viendrait-elle? L’œuvre de Dieu est première : la foi est déjà le fruit de la grâce, la conséquence d’une œuvre de Dieu dans le cœur. D’abord a lieu la régénération; ensuite la foi qui en est le fruit.

c. Tout vient de Dieu🔗

Le professeur Paul Wells écrit : « Lorsque le Seigneur nous convertit, c’est comme si on changeait une pierre en chair. » Le prophète Ézéchiel le disait déjà :

« Je vous donnerai un cœur nouveau; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai mon Esprit en vous et je ferai que vous suiviez mes prescriptions » (Éz 36.26-27).

Et Calvin : « Tout ce qui est bon dans le cœur humain est une œuvre de pure grâce. »

d. Y a-t-il là une exagération?🔗

Écoutons l’apôtre Paul :

« Ce n’est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu. Il nous a aussi rendus capables… » (2 Co 3.5-6).

Et Jésus : « Ne murmurez pas entre vous. Nul ne peut venir à moi si le Père qui m’a envoyé ne l’attire » (Jn 6.43-44).

e. Garder les deux!🔗

Charles Spurgeon écrit : « Celui qui périt a choisi de périr; mais celui qui est sauvé l’est parce que Dieu a choisi de le sauver. » Cette phrase, impossible à recevoir en dehors de la foi, reflète l’enseignement de l’Écriture. L’apôtre Paul confirme : « Cela ne dépend donc pas de la volonté ni des efforts de l’homme, mais de Dieu qui fait miséricorde » (Rm 9.16).

f. Dieu est-il injuste?🔗

L’apôtre Paul, devançant ses contradicteurs, demande : « Y a-t-il en Dieu de l’injustice? » Il répond : « Loin de là! » (Rm 9.14). Dieu en effet serait juste s’il ne faisait grâce à personne. Ainsi, il est tout aussi juste en révélant sa colère envers ceux qui ne croient pas et en accordant sa grâce à ceux qu’il a destinés à servir sa gloire.

5. La souveraineté de Dieu (suite)🔗

a. L ’élection🔗

Ce que nous avons rappelé va nous aider à parler de l’élection, ce qui n’est pas facile pour des personnes soucieuses de logique ou de rationalité. Souvenons-nous de ces quelques mots du début de l’Évangile de Marc : « Jésus appela ceux qu’il voulut » (Mc 3.13). Ailleurs, Jésus confirme : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais moi, je vous ai choisis » (Jn 15.16).

b. Ceux que le Père donne à son Fils🔗

« Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi » (Jn 6.37). Sinon, dit Jésus, « personne ne peut venir à moi » (Jn 6.44). Pensons à la conversion de Lydie : « Lydie était une femme craignant Dieu et elle écoutait. Le Seigneur lui ouvrit le cœur pour qu’elle fût attentive à ce que disait Paul » (Ac 16.14).

c. La prière sacerdotale🔗

« J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, tu me les as donnés; ils ont gardé ta parole. Maintenant, ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi. […] Ils les ont reçues [ces paroles] et ils ont cru que tu m’as envoyé » (Jn 17.6-9).

Remarquer l’ordre des verbes : la foi vient en dernier, comme un fruit.

d. Recevoir et croire🔗

Le propre d’une révélation, ce n’est pas d’être expliquée, c’est d’être reçue, connue et crue. Charles Spurgeon écrit : « Vous devez d’abord nier l’authenticité et la pleine inspiration de l’Écriture sainte avant de pouvoir légitimement et véritablement nier l’élection. »

e. Avant ma naissance🔗

Songeons à la vocation de Jérémie :

« La parole de l’Éternel me fut adressée, en ces mots : Avant que je t’eusse formé dans le ventre de ta mère, je te connaissais, et avant que tu fusses sorti de son sein, je t’avais consacré, je t’avais établi prophète des nations » (Jr 1.4-5).

Et Paul : « Lorsqu’il plut à celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère… » (Ga 1.15).

f. Avant la création du monde🔗

« Ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils » (Rm 8.29). On connaît le sens fort du verbe « connaître » : c’est plus que « savoir ». Cela est également dit au début de la lettre aux Éphésiens (Ép 1.4-5).

6. La responsabilité de l’homme🔗

a. Dans le jardin d’Éden🔗

Dans le jardin d’Éden, l’homme et la femme n’étaient pas obligés de transgresser le commandement de Dieu. Mais ils se sont laissés séduire; ils ont volontairement transgressé le commandement de Dieu. Leur responsabilité est entière. Ils avaient la possibilité de dire non.

b. L’exemple de pharaon🔗

Neuf fois, il est écrit que Dieu endurcit le cœur de pharaon, et neuf fois que pharaon endurcit son propre cœur. Pharaon est-il la pauvre victime du dessein de Dieu? Il est impossible de dire cela. Pharaon est orgueilleux et n’entend se soumettre à personne (Ex 5.2-9).

c. La responsabilité des incroyants🔗

La responsabilité des incroyants est nettement soulignée au début de la lettre aux Romains : « ils sont inexcusables », car « ce qu’on peut connaître de Dieu est visible dans sa création ». Mais « ayant connu Dieu, ils ne l’ont pas glorifié comme Dieu et, se vantant d’être sages, ils sont devenus fous » (Rm 1.18-32). C’est respecter la dignité de chaque homme que de le regarder comme responsable de ses actes (sans nier les circonstances de sa vie pour autant).

d. La responsabilité des croyants🔗

Il sera demandé plus à ceux qui ont beaucoup reçu. Ainsi, la même faute commise par un chrétien est plus grave, car elle attriste le Saint-Esprit (Ép 4.30) et nuit au corps de Christ (1 Co 6.4-8; 8.11). Pour le croyant, l’enjeu n’est pas le salut; c’est l’édification de l’Église et le témoignage rendu à Dieu (Jn 15.8). La Bible contient un très grand nombre de commandements ou d’exhortations qui tous rappellent et soulignent la responsabilité des chrétiens.

e. La Bible démontre cette double réalité🔗

Le comportement de l’homme est déterminant : « Si mon peuple s’humilie… » (2 Ch 7.14). Mais jamais la souveraineté de Dieu n’est niée. « Le Fils de l’homme s’en va selon ce qui est écrit, mais malheur à l’homme par qui il est livré » (Mt 26.24). La trahison de Judas était prophétisée. Et cependant, c’était son choix. « Demeurer en Christ » (Jn 15.4-8), c’est ce qui concilie la souveraineté de Dieu et la responsabilité du croyant, dans la foi.

7. Comme un enfant, comme un adulte🔗

a. Que constate-t-on aujourd’hui?🔗

Les hommes parlent de liberté, d’autonomie, d’émancipation. Mais ils ont une forte tendance à se considérer comme victimes, comme devant être pris en charge, assistés, etc. Le Nouveau Testament montre qu’un disciple, à bien des égards, est semblable à un enfant. Cela abolit-il le principe de responsabilité? Non. Tout enfant est appelé à grandir.

b. Quels sont les caractères propres à l’enfant?🔗

Il se sait fragile et accepte d’être dépendant. Il connaît ses limites et sait demander de l’aide. Il apprend! Il accepte de ne pas tout comprendre. Nous reconnaissons là les caractéristiques d’un disciple. Jésus invite Nicodème à repasser par la case « enfant » pour recommencer à apprendre et à franchir les étapes vers la maturité.

c. Comme un enfant, pour grandir!🔗

Tout au long de sa vie, le disciple devra retrouver périodiquement la position de l’enfant. Pourquoi? En vue de grandir. « Quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le Royaume des cieux » (Mt 18.1-4). Retenons l’expression « se rendre humble ».

d. La maturité🔗

La maturité d’un chrétien apparaît quand il ne fait pas de son salut une finalité. On est sauvé en vue d’autre chose, notamment en vue du règne de Dieu, en vue de glorifier Dieu comme Roi!

e. La pédagogie de l’échec🔗

« Sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15.5). Paul l’a appris et en rend témoignage à maintes reprises : « Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Co 12.10). Le mot faible traduit le grec asthenos et signifie : qui ne peut pas tenir debout. Qui ne tient pas debout tout seul; qu’on doit tenir par la main. C’est la position du disciple.

8. La souveraineté de Dieu et la prière🔗

a. Dieu connaît nos besoins🔗

« Votre Père sait de quoi vous avez besoin avant que vous le lui demandiez » (Mt 6.8). Cependant, Jésus donne le modèle d’une prière (Mt 6.9-13) dont le début et la fin affirment la souveraineté de Dieu!

b. Le Psaume 139🔗

Le premier verset dit : « Éternel! tu me sondes et tu me connais » (Ps 139.1). C’est une affirmation. Le dernier verset dit : « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur! » (Ps 139.23). C’est une demande. Que remarquons-nous? La demande correspond à l’affirmation. C’est un des secrets de la prière : elle doit demander ce que Dieu veut. C’est la prière de la foi.

c. Être accordé avec Dieu🔗

Si nous disons « amen » à notre prière, c’est que nous avons prié de manière sincère, mais aussi de manière juste, de sorte que Dieu puisse également dire « amen » à cette prière! Alors, cette prière sera exaucée. Écoutons aussi ce qu’écrit Salomon : « Si quelqu’un détourne l’oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière même est une abomination » (Pr 28.9).

d. La prière qui écoute🔗

Il découle de cela que prier signifie autant écouter que parler. « Nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse », dit l’apôtre Paul (Rm 8.26). La prière que Dieu exauce, c’est celle qu’il inspire!

e. La prière écoutée🔗

« Si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée » (1 Jn 5.14-15).

La foi, c’est moins être sûr de soi qu’être accordé à ce que Dieu veut.

f. L’exaucement conditionné🔗

Les promesses d’exaucement ne sont jamais méritées; elles sont cependant conditionnées. « Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez », dit Jésus (Jn 15.7). Deux signes en témoignent, qui accompagnent la foi : garder les commandements et aimer les frères dans la foi (1 Jn 3.22-24).

g. La prière du paresseux🔗

La prière du paresseux demande à Dieu d’accomplir ce que Dieu nous a lui-même confié. On ne dit pas : Seigneur donne à manger à mon frère qui a faim, ou : Seigneur, éduque mon enfant!

h. L’intercession🔗

L’intercession fait partie du combat spirituel. Nous avons peu de chance d’y entrer utilement si Dieu n’en guide la motivation, l’orientation.

9. La souveraineté de Dieu et l’évangélisation🔗

a. Pourquoi évangéliser?🔗

La réponse rejoint ce que nous avons dit sur la prière. Comme la prière, l’évangélisation ne nie pas la souveraineté de Dieu; elle doit au contraire s’y inscrire!

b. Le maître d’œuvre🔗

Nous l’avons vu : le Père donne des hommes et des femmes à son fils, puis il les attire jusqu’à lui.

« J’ai encore d’autres brebis, dit Jésus, qui ne sont pas de cette bergerie; celles-là, il faut que je les amène; elles entendront ma voix et il y aura un seul troupeau, un seul berger » (Jn 10.16).

Noter que Jésus ne dit pas : J’aurai, mais : J’ai encore d’autres brebis!

c. Chercher celle qui manque🔗

C’est la parabole de la brebis perdue (Lc 15) : il ne s’agit pas d’un berger qui cherche à augmenter le nombre de ses brebis; il s’agit d’un berger qui connaît combien il a de brebis et qui cherche celle(s) qui manque(nt)! « Tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle crurent » (Ac 13.48-49). Cela n’empêche pas l’évangélisation!

d. Les œuvres préparées d’avance🔗

La foi qui donne à Dieu sa place, c’est la foi qui entre dans « les œuvres préparées d’avance afin que nous les pratiquions » (Ép 2.10). N’est-ce pas ce que dit Jésus : « Je bâtirai mon Église » (Mt 16.18); et encore : « Vous serez mes témoins » (Ac 1.8). Nul besoin d’artifices, de musique langoureuse, de promesses excessives, pour attirer le plus de personnes possible à Jésus!

e. L’évangélisation🔗

L’évangélisation suppose : avoir un bon témoignage vécu (1 Pi 2.12); être prêts à répondre aux questions (1 Pi 3.15); savoir attendre (1 Pi 3.1); savoir saisir les occasions (Ép 5.16); user de mesure (2 Tm 4.5; 1 Pi 4.7); ne pas se fier aux apparences (Jc 2.1-5); ne pas user de pressions ou d’artifices humains (Jn 1.12). Se souvenir que c’est avant tout l’œuvre de Dieu, ce qui rend le chrétien plus humble, mais aussi plus fort, plus déterminé!