Cet article sur Tite 2.3-4 a pour sujet le rôle des femmes chrétiennes plus âgées dans l'Église qui doivent enseigner les femmes plus jeunes à aimer leurs maris et leurs enfants et qui doivent être un modèle de sainteté en paroles et en actes.

7 pages. Traduit par RC

Tite 2 - Le rôle des femmes chrétiennes plus âgées

« Dis que les femmes plus âgées doivent aussi avoir l’extérieur qui convient à la sainteté, n’être ni médisantes, ni asservies aux excès de vin; qu’elles doivent donner de bonnes instructions, afin d’apprendre aux jeunes femmes à aimer leurs maris et leurs enfants… »

Tite 2.3-4

  1. Qui sont-elles?
  2. Des enseignantes
  3. Un temple
  4. À quoi ressemble ce mode de vie?
  5. Ne pas être médisantes
  6. Ne pas être asservies aux excès de vin
  7. Donner de bonnes instructions
  8. Une grande valeur
  9. Un encouragement

Notre Église compte un nombre important de femmes âgées. Pourquoi? Quel rôle le Seigneur confie-t-il à ces sœurs dans son Église? Tout comme les hommes plus âgés, les femmes plus âgées d’une Église locale sont un don de Dieu pour l’édification de l’Église. C’est ce que Paul évoque lorsqu’il donne ses directives à Tite dans le passage suivant :

« Dis que les femmes plus âgées doivent aussi avoir l’extérieur qui convient à la sainteté, n’être ni médisantes, ni asservies aux excès de vin; qu’elles doivent donner de bonnes instructions, afin d’apprendre aux jeunes femmes à aimer leurs maris et leurs enfants… » (Tt 2.3-4).

1. Qui sont-elles?🔗

Le terme « femmes plus âgées » oriente nos pensées vers nos sœurs parmi nous qui ont une longue feuille de route. Le long temps passé à l’école de Dieu leur a donné le vécu nécessaire pour être en mesure d’aider les autres de manière significative.

Nous ne savons pas si les « femmes plus âgées » de l’île de Crète dont Paul fait mention étaient mariées, célibataires ou veuves. Tout comme aujourd’hui, certaines étaient sans doute mariées alors que d’autres devaient être célibataires — que ce soit parce qu’elles n’avaient jamais été mariées ou parce qu’elles étaient devenues veuves. Quoi qu’il en soit, Paul ne parle pas ici du rôle des « femmes plus âgées » auprès de leur mari, mais plutôt de leur rôle en tant qu’« enseignantes ». C’est ce rôle que nous allons maintenant considérer.

2. Des enseignantes🔗

Au commencement, le Seigneur Dieu a créé deux êtres humains à son image — un homme et une femme — et leur a donné le commandement suivant : « Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Dominez sur [toutes les créatures] » (Gn 1.28). Dieu voulait que la terre soit remplie de personnes qui le reflètent dans leurs interactions mutuelles et dans leur façon de gérer sa création. Cependant, les enfants qui allaient naître d’eux ne sauraient pas d’instinct comment refléter l’image de Dieu; ils allaient devoir être enseignés. Cette tâche incombait, bien sûr, aux parents; Ève en tant que mère allait devoir jouer un rôle clé à cet égard. Plus elle passerait de temps à l’école de la vie, mieux elle en viendrait à connaître Dieu et mieux elle serait en mesure d’enseigner comment servir Dieu à ceux qui viendraient après elle.

Bien entendu, cette responsabilité ne serait pas confiée uniquement à Ève, mais également à ses filles, et ainsi de suite à travers toutes les générations. Les « femmes plus âgées », flétries par les années passées au service de Dieu, ont un rôle essentiel à jouer pour le bien de celles qui ont passé moins de temps à l’école de la vie. L’entrée du péché a profondément compliqué la tâche, mais n’a pas modifié la volonté de Dieu pour les « femmes plus âgées ».

Il n’est donc pas surprenant de voir Miryam enseigner les femmes d’Israël. Elle était la sœur aînée de Moïse (Ex 2.7) — et Moïse avait 80 ans quand le Seigneur l’a envoyé en Égypte pour délivrer son peuple (Ex 7.7). Après l’Exode, Miryam a conduit les femmes, avec leurs tambourins, dans des chants de louange et des danses pour le Seigneur, à cause de l’œuvre de rédemption accomplie par Dieu en faveur d’Israël (Ex 15.20-21). De même, la « femme de valeur » de Proverbes 31 « ouvre la bouche avec sagesse et un enseignement bienveillant est sur ​​sa langue » (Pr 31.26). À l’âge de 84 ans, Anne parlait volontiers du Sauveur nouveau-né « à tous ceux qui attendaient la rédemption de Jérusalem » (Lc 2.38).

Des textes de ce genre, tirés surtout de l’Ancien Testament, sont à la base des instructions que Paul donne à Tite concernant ce qui doit être fait pour bâtir la vie de l’Église en Crète. Tite devait veiller à ce que les femmes plus âgées donnent « de bonnes instructions », un enseignement pleinement conforme à la révélation de Dieu. Pour que leur enseignement porte des fruits, ces sœurs devaient toutefois avoir affiché un certain comportement : elles devaient être elles-mêmes passées à l’action en marchant fidèlement avec Dieu pour que leur enseignement puisse être crédible. C’est la raison pour laquelle Paul dit à Tite que les femmes plus âgées doivent « avoir l’extérieur qui convient à la sainteté, n’être ni médisantes ni asservies aux excès de vin ».

3. Un temple🔗

Le terme traduit par « l’extérieur qui convient à la sainteté » se lit littéralement « le comportement digne d’un temple ». C’est une formulation riche de la signification de l’Évangile, d’où cette obligation de vivre avec reconnaissance dans la sainteté.

Au mont Sinaï, le Seigneur Dieu avait ordonné à son peuple de lui construire une maison afin qu’il puisse demeurer au milieu d’eux. Le Saint des saints se trouvait au fond du tabernacle construit par Israël. Le peuple se tenait à l’extérieur du tabernacle et l’autel des sacrifices était situé entre les deux. L’autel était une image de l’œuvre que Jésus-Christ viendrait accomplir. Il allait venir s’offrir lui-même en sacrifice sur la croix pour expier nos péchés, afin que les pécheurs puissent être réconciliés avec Dieu.

Bien des années plus tard, Jésus est effectivement venu payer pour nos péchés, et il a triomphé. Le rideau bloquant l’accès à la présence de Dieu dans le Saint des saints s’est déchiré au moment même où il est mort (Mt 27.51). Après son ascension au ciel, le Christ a déversé son Esprit Saint pour qu’en lui Dieu puisse habiter dans le cœur des pécheurs. C’est pourquoi Paul a pu dire que les croyants sont le temple du Saint-Esprit (1 Co 3.16; 6.19). Cette vérité s’appliquait également aux saints de l’île de Crète, y compris les « femmes plus âgées ». C’est le puissant message que nous trouvons en Tite 2.11 : « La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. »

Il est bien évident que, si nous sommes un temple, nous nous devons de vivre une vie digne de ce statut. C’est ce que Paul voulait que Tite fasse comprendre aux « femmes plus âgées »; leur comportement devait refléter cette réalité. Bien sûr, le comportement de tous dans l’Église devrait refléter cette réalité, mais Paul se soucie ici plus spécifiquement de ce qu’il en soit ainsi pour les femmes plus âgées, à cause du rôle d’enseignement que Dieu leur confie.

4. À quoi ressemble ce mode de vie?🔗

À quoi peut ressembler un mode de vie « digne d’un temple »? Je dois ici me reporter à Lévitique 10. Comme vous pourrez le constater dans ce qui suit, les thèmes de Lévitique 10 reviennent à plusieurs reprises dans les directives de Paul en Tite 2.3.

Le livre du Lévitique présuppose l’achèvement du tabernacle que Dieu voulait qu’Israël construise. Les sept premiers chapitres expliquent en détail la façon dont les sacrifices présentés sur l’autel, situé entre Dieu et son peuple, devaient être offerts, tandis que Lévitique 8 explique qui devait effectuer les sacrifices sur cet autel. Le chapitre 9 décrit l’ordination d’Aaron et de ses fils en tant que sacrificateurs, puis se termine par la bénédiction des Israélites par Aaron et la gloire du Seigneur apparaissant au peuple. Quelle journée extraordinaire! Dieu et les pécheurs vivant ensemble dans l’harmonie! Une partie du paradis restaurée!

Les fils d’Aaron se sont laissé prendre par l’excitation du moment, nous dit Lévitique 10, et, dans leur enthousiasme, ont voulu offrir un sacrifice sur l’autel. « Alors le feu sortit de devant l’Éternel et les consuma : ils moururent devant l’Éternel » (Lv 10.2). Quelle tragédie… et une leçon si évidente : Dieu est saint! D’une manière ou d’une autre, le sacrifice spontané était un comportement qui n’était pas « digne du temple ».

Maintenant que le Saint-Esprit a été répandu à la Pentecôte, cette réalité est d’autant plus vraie pour les temples du Nouveau Testament. Les « femmes plus âgées », qui sont des enseignantes (et donc des modèles), doivent adopter un comportement « digne d’un temple ». Autrement dit, elles doivent, dans leur service envers Dieu, faire preuve de prudence et porter une attention encore plus particulière à ce qu’elles font que le faisaient les sacrificateurs de Lévitique 10 (et donc que ce que l’Ancien Testament exigeait). Car Dieu demeure Dieu!

C’est pourquoi Paul peut expliquer en Tite 2.11-12 ce que signifie cette manière de vivre. « La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété, aux désirs de ce monde » — y compris notre désir de servir Dieu de la façon qui nous plaît. Paul continue en nous expliquant que notre identité en tant que « temples » nous enseigne « à vivre dans le siècle présent d’une manière sensée, juste et pieuse ».

Cet « enseignement » se fait à travers l’exemple donné par les « femmes plus âgées » — et Paul prend soin d’en expliquer la signification plus en détail.

5. Ne pas être médisantes🔗

Après avoir demandé que les femmes plus âgées se comportent d’une manière « digne d’un temple », Paul ajoute qu’elles ne doivent « pas être médisantes ». Le mot traduit ici par « médisantes » est en fait le mot « diabolos », qui apparaît à plusieurs reprises dans la Bible pour désigner le nom du diable et qui contient l’idée de semer la confusion. C’est exactement ce que fait la médisance à l’égard de la réputation de quelqu’un; c’est donc mal et contraire à la volonté de Dieu. Les « femmes plus âgées » des Églises où Tite œuvrait devaient éviter la médisance.

On peut cependant se demander pourquoi Paul a ressenti le besoin de dire à Tite d’enseigner aux femmes à ne pas médire. Les dames crétoises étaient-elles excessivement coupables de ce mal? Le fait que « les Crétois sont toujours menteurs, méchantes bêtes, ventres paresseux » (comme Paul l’affirme en Tt 1.12) pourrait permettre une telle compréhension. Je pense toutefois qu’il y a là davantage.

Quand les fils d’Aaron ont voulu adorer à leur façon, sans tenir compte des prescriptions divines, le Seigneur Dieu a répondu par le feu venu du ciel et par la mort. On peut facilement imaginer qu’Aaron a pu avoir été tenté de répondre à cet acte de Dieu en critiquant sérieusement les très hautes exigences de Dieu. Moïse a cependant rappelé à Aaron que Dieu est saint, avec pour résultat que « Aaron garda le silence » (Lv 10.3). En dépit de l’angoisse qui a sans doute envahi son cœur à la mort de ses fils, il n’a pas médit du bon nom de Dieu et n’a pas non plus semé la confusion parmi le peuple en critiquant leur Dieu. Puisque Dieu était venu vivre au milieu du peuple dans le tabernacle, le peuple devait se comporter comme des gens « dignes du temple ». En restant silencieux, sans médire, Aaron a donné un exemple précis de ce que signifie cette manière de se comporter.

Les « femmes plus âgées » de Crète se devaient maintenant d’adopter un comportement digne d’un temple. Ne pas calomnier le bon nom de Dieu — par leur propre faute ou en donnant à quelqu’un d’autre l’occasion de penser ou de dire du mal de Dieu — faisait partie intégrante de ce comportement. En fait, leurs paroles devaient toujours être une source d’inspiration pour les autres, les encourageant à tenir Dieu en très haute estime et à apprécier grandement tout ce qu’il fait chaque jour dans nos vies, et les incitant, par le fait même, à louer Dieu.

6. Ne pas être asservies aux excès de vin🔗

Le vin (de même que toutes les autres boissons alcoolisées) est un don de Dieu. Dieu a dit à Adam et Ève le jour de leur création : « Je vous donne toute herbe porteuse de semence et qui est à la surface de toute la terre » (Gn 1.29). Dieu leur a aussi dit de « dominer » sur toute la création (Gn 1.28). De toute évidence, cela signifie qu’ils devaient veiller à ce qu’aucune chose créée ne domine sur eux. Par conséquent, être asservi à l’alcool est un péché. C’est vrai en ce qui concerne les problèmes de dépendance, mais c’est aussi vrai lorsque l’on est « sous l’influence » de l’alcool. D’où l’instruction répétée de la Bible d’utiliser le vin avec modération (Pr 23.19-21; 1 Tm 5.23). Les femmes plus âgées de Crète se devaient de prendre à cœur cette directive biblique.

Ici aussi, cependant, on peut se demander pourquoi Paul fait mention de ce sujet à Tite. Les femmes plus âgées de Crète avaient-elles des problèmes d’alcool? Le fait que les Crétois étaient des « ventres paresseux » (Tt 1.12) pourrait le suggérer. Mais encore une fois, Lévitique 10 jette un autre éclairage sur la question. Car après que les corps des deux fils d’Aaron décédés ont été emportés hors du tabernacle, « l’Éternel parla à Aaron et dit : Tu ne boiras ni vin ni liqueur, toi et tes fils avec toi, lorsque vous entrerez dans la tente de la rencontre » (Lv 10.8-9). Quand les sacrificateurs étaient en fonction à l’autel, dans la présence de Dieu, ils se devaient d’être lucides et en pleine possession de leurs facultés; après tout, Dieu est saint. Comme les « femmes plus âgées » de Crète — qui avaient le rôle d’enseigner — devaient se comporter d’une manière digne d’un temple, il s’ensuit que rien ne devait obscurcir leur jugement; elles se devaient de toujours être lucides.

7. Donner de bonnes instructions🔗

Il est bien sûr nécessaire d’avoir un bon jugement lorsque l’on doit « donner de bonnes instructions, afin d’apprendre aux jeunes femmes à aimer leurs maris et leurs enfants » (Tt 2.3-4). Nous avons déjà mentionné précédemment que le Seigneur a attribué aux femmes un rôle d’enseignement, en particulier en vue des générations à venir. Il est cependant frappant de constater qu’il s’agit une fois encore d’une directive faisant écho à Lévitique 10. En effet, après que le Seigneur a interdit à Aaron et à ses fils de boire du vin lorsqu’ils devaient entrer dans la tente de la rencontre, le Seigneur a ajouté : « afin que vous puissiez distinguer ce qui est saint de ce qui est profane, ce qui est impur de ce qui est pur, et enseigner aux Israélites toutes les prescriptions que l’Éternel leur a données par l’intermédiaire de Moïse » (Lv 10.10-11).

Dans les chapitres 11 à 15, le Seigneur ajoute des prescriptions au sujet des choses pures et impures dans diverses catégories : aliments, animaux, poissons, vêtements, maisons, etc. Cette directive avait pour but que les membres du peuple d’Israël sachent qu’ils étaient saints et donc différents des autres nations; ils ne devaient tolérer aucun péché dans leur vie. C’est un concept qui nécessitait de l’enseignement. Cette tâche incombait aux sacrificateurs en fonction dans le tabernacle — et, pour pouvoir enseigner clairement, ils se devaient de ne pas consommer d’alcool. Ici aussi, les sacrificateurs se devaient d’enseigner aux Israélites « toutes les prescriptions » que l’Éternel leur avait données. Ils devaient donc enseigner tous les points principaux de doctrine, conformément à ce que le Seigneur avait enseigné à travers les diverses lois qu’il avait données.

Cette fonction d’enseignement appartenait au sacrificateur. En Tite 2, Paul renvoie à Lévitique 10 pour étayer la façon dont les « femmes plus âgées » devaient enseigner. En tant que chrétiennes, elles étaient le temple du Saint-Esprit et leur conduite devait être en harmonie avec cette identité. Elles se devaient de ne pas médire des œuvres et des paroles de Dieu et elles se devaient de toujours être lucides, afin de pouvoir seconder Tite dans l’enseignement des implications de la foi aux jeunes femmes.

Que personne ne se méprenne. Paul ne dit pas — et moi non plus — que les « femmes plus âgées » doivent exercer un rôle de direction dans l’Église. Le Saint-Esprit a également conduit l’apôtre à écrire ceci : « Je ne permets pas à la femme d’enseigner ni de prendre autorité sur l’homme, mais qu’elle demeure dans le silence » (1 Tm 2.12). Paul ne voulait toutefois pas tasser les femmes dans un coin, comme si elles n’avaient aucun rôle à jouer dans l’Église! C’est de manière très délibérée que Paul utilise en Tite 2.3 une formulation empruntée à Lévitique 10 sur le rôle d’enseignant des sacrificateurs et qu’il applique cette directive aux « femmes plus âgées ». Cherchant à édifier la vie de l’Église en Crète, Paul voulait que les femmes plus âgées y contribuent en jouant un rôle vital! Toutefois, ce rôle vital ne devait pas être exercé auprès de l’Église dans son ensemble, mais plutôt spécifiquement auprès des « jeunes femmes » du troupeau. Ces « jeunes femmes » avaient aussi un rôle essentiel à jouer, mais Tite ne pouvait pas les rejoindre aussi facilement. C’étaient donc les femmes plus âgées qui étaient en position d’enseigner ces jeunes femmes — faisant clairement écho à la volonté de Dieu exprimée en Genèse 1.

8. Une grande valeur🔗

Paul ne voulait pas que les femmes plus âgées de Crète — ni celles d’aujourd’hui — demeurent cantonnées dans un club de personnes âgées ou soient toujours parties au loin en croisière. Il voyait que les femmes plus âgées avaient un rôle vital à jouer dans la croissance de l’Église. Ces sœurs, qui avaient passé des années à l’école de la vie avec Dieu, étaient une ressource précieuse dans l’Église de Crète pour l’édification de leur Église locale.

Il en est de même encore aujourd’hui. Le Seigneur Dieu a placé dans son Église un bon nombre de femmes plus âgées. Pourquoi? Parce qu’il dit que nous avons besoin d’elles! Il y a tellement de jeunes femmes dans l’Église, des mères de familles nombreuses, des mères de plus petites familles de même que des sœurs sans enfant ou sans mari. Ces jeunes femmes sont, par l’ordonnance de Dieu, les aides futures (et actuelles) des anciens, des diacres, des travailleurs, des hommes d’affaires et des pères d’aujourd’hui et de demain; elles sont également les mères de la prochaine génération de dirigeants de l’Église. De toute évidence, ces jeunes femmes jouent un rôle essentiel dans la vie de l’Église. C’est pourquoi elles ont besoin de tous les conseils, de tous les encouragements et de toute l’aide qu’elles peuvent obtenir. Par l’ordonnance de Dieu, c’est le rôle des « femmes plus âgées » de leur apporter cette aide. Les femmes plus âgées ont l’obligation venant de Dieu de parler à leurs filles, à leurs belles-filles, aux amies de leurs enfants et à d’autres « jeunes » sœurs de l’Église.

De telles conversations peuvent sans doute avoir lieu lors des rencontres en Église ou des études bibliques, mais, soyons honnêtes : quand les femmes plus âgées étaient plus jeunes — il y a plusieurs années —, elles ne s’ouvraient pas souvent pour parler ​​de leurs vrais fardeaux à une étrangère, encore moins lors de rencontres publiques. Il faut un contexte d’intimité et une connaissance mutuelle pour pouvoir s’ouvrir. Autrement dit, il est important que les sœurs plus âgées entrent dans les maisons des plus jeunes. Pourquoi ne pas prendre un bon café ensemble? Au lieu de vous plaindre de la façon dont les jeunes mères ont du mal à garder leurs enfants en contrôle, invitez-les plutôt chez vous (et pourquoi pas leurs maris aussi…) et profitez de l’occasion pour partager avec elles quelques-unes des choses que vous avez apprises au fil des ans sur l’éducation des enfants.

9. Un encouragement🔗

Chères sœurs plus âgées, le Seigneur Dieu ne vous a pas mises à la retraite! Au contraire, vous avez reçu une pleine mesure de l’Esprit Saint. La Pentecôte est une réalité : « Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit, et ils prophétiseront » (Ac 2.18). Ayez confiance que lorsque le Seigneur nous confie une tâche, il nous fournit les outils pour la réaliser. Cherchez donc sans crainte des moyens d’aider les plus jeunes femmes de l’Église. Ainsi, vous pourrez encore être fécondes dans la vieillesse pour annoncer que l’Éternel est droit, qu’il est notre rocher (voir Ps 92.14).