Cette prédication sur 1 Thessaloniciens 1.5 a pour sujet la proclamation de l'Évangile qui produit des conversions et des vies nouvelles par la Parole de Dieu et par la puissance du Saint-Esprit.

Source: Le merveilleux don de l’Esprit. 7 pages.

1 Thessaloniciens 1 - L’Évangile annoncé avec puissance et avec l’Esprit Saint

« Paul, Silvain et Timothée, à l’Église des Thessaloniciens qui est en Dieu le Père et dans le Seigneur Jésus-Christ : Que la grâce et la paix vous soient données! Nous rendons continuellement grâces à Dieu pour vous tous, et faisons mention de vous dans nos prières. Nous nous souvenons sans cesse, devant Dieu notre Père, de l’œuvre de votre foi, du travail de votre amour, et de la fermeté de votre espérance en notre Seigneur Jésus-Christ. Nous savons, frères bien-aimés de Dieu, que vous avez été élus, car notre Évangile n’est pas venu jusqu’à vous en paroles seulement, mais aussi avec puissance, avec l’Esprit Saint et une pleine certitude. Vous savez, en effet, ce que, à cause de vous, nous avons été parmi vous. Vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur, en recevant la parole au milieu de beaucoup de tribulations, avec la joie de l’Esprit Saint. Ainsi vous êtes devenus un modèle pour tous les croyants en Macédoine et en Achaïe. Car la parole du Seigneur a retenti de chez vous, non seulement en Macédoine et en Achaïe, mais votre foi en Dieu s’est fait connaître en tout lieu, à tel point que nous n’avons pas besoin d’en parler. On raconte, à notre sujet, quel accès nous avons eu auprès de vous, et comment vous vous êtes convertis à Dieu, en vous détournant des idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils qu’il a ressuscité d’entre les morts, Jésus, qui nous délivre de la colère à venir. »

1 Thessaloniciens 1.1-10

Chers frères et sœurs en Jésus-Christ,

Quel est l’avenir de l’Évangile? Êtes-vous optimistes ou pessimistes concernant l’avenir de l’Évangile? Quelqu’un a déjà posé cette question à un missionnaire. Le missionnaire, très perspicace, a répondu :

« Je crois fermement que Jésus-Christ est ressuscité. Ce n’est pas à moi d’être optimiste ou pessimiste à ce sujet… Si l’Évangile était un programme, un plan d’action, on pourrait se demander : Va-t-il réussir ou non? Mais devant l’Évangile, la question à se poser est celle-ci : Est-ce que j’y crois ou non? »

Ce missionnaire avait bien raison.

Beaucoup de chrétiens aujourd’hui se demandent : « Quel est l’avenir de l’Église? » Certains sont pessimistes. C’est facile d’être tentés de voir le côté négatif. Dans notre province, dans notre pays, et à bien des endroits dans le monde, l’Église est en piteux état. Peu de gens s’intéressent à Dieu et à la Bible, plusieurs deviennent agressivement ennemis de la foi. On dirait que l’incrédulité gagne du terrain, la dégradation morale augmente de jour en jour. D’autres sont beaucoup plus optimistes. On se laisse emporter par un enthousiasme superficiel : « Si nous arrivons à trouver la bonne méthode, la bonne stratégie, là, vous allez voir des résultats formidables. » On se sent obligé de comptabiliser les « succès » par des statistiques, comme si l’on pouvait donner une note au Saint-Esprit. Pour que les gens acceptent Dieu plus facilement, certains chrétiens font tout ce qu’ils peuvent pour en diluer le contenu, en évitant de dire des choses qui pourraient « offenser ». On évite de parler du péché, de la repentance ou de l’enfer. D’autres projettent leur optimisme à long terme en s’imaginant que le christianisme finira par conquérir toute la planète, que l’immense majorité de ses habitants deviendront chrétiens et que le monde ira de mieux en mieux.

Le Seigneur, par sa Parole, nous fait voir les choses autrement. Sa Parole nous dit : Jésus-Christ est mort pour nos péchés, il est ressuscité pour notre justification. Il est monté au ciel dans la gloire et il règne désormais, même si nous ne le voyons pas encore. Un jour, il reviendra juger les vivants et les morts pour établir un monde nouveau où enfin le péché, la souffrance et la mort seront abolis et où la justice et la paix régneront dans la nouvelle création. Aujourd’hui, Jésus-Christ envoie des ouvriers dans la moisson, des prédicateurs, des missionnaires et toute son Église pour briller comme des flambeaux dans le monde. C’est lui qui bâtit son Église de jour en jour. Voilà ce que nous confessons dans notre Catéchisme, à la question et réponse 54 :

« Parmi tout le genre humain, depuis le commencement du monde jusqu’à la fin, le Fils de Dieu assemble autour de lui une communauté élue pour la vie éternelle. Il la protège et il la maintient par son Esprit et sa Parole dans l’unité de la vraie foi. »

Remarquez les trois verbes d’action : il assemble, il protège, il maintient son Église. Et remarquez les deux moyens qu’il utilise : « par son Esprit et sa Parole ».

La question n’est pas de savoir : « Êtes-vous optimistes ou pessimistes? » La vraie question que Dieu nous pose, la voici : Croyons-nous en lui? Croyons-nous en son Évangile? Croyons-nous que l’évangélisation, c’est avant tout son affaire et que les fruits lui appartiennent? Lui, le Maître de la moisson, rassemble son Église selon son plan éternel et en vue de la vie éternelle de ses élus! Il veut se servir de nous pour accomplir sa mission, mais pour être une Église missionnaire, il faut croire que c’est lui qui est aux commandes, et pas nous.

Écoutons le verset 5 de notre texte : « Car notre Évangile n’est pas venu jusqu’à vous en paroles seulement, mais aussi avec puissance, avec l’Esprit Saint et une pleine certitude. » Voici la Bonne Nouvelle pour nous aujourd’hui : Jésus-Christ est puissamment en action dans l’évangélisation, par l’Évangile annoncé avec puissance et avec l’Esprit Saint.

1. Chaque conversion est l’œuvre de Dieu🔗

Comment les chrétiens de Thessalonique sont-ils venus à la foi? Le livre des Actes nous apprend qu’ils sont devenus chrétiens par le ministère de l’apôtre Paul. Leur conversion est le fruit de sa prédication. Paul est allé dans cette ville pendant son deuxième voyage missionnaire. Et là, il a prêché l’Évangile pendant trois sabbats consécutifs. Le livre des Actes nous présente les résultats :

« Quelques-uns d’entre les Juifs furent persuadés et se joignirent à Paul et à Silas, ainsi qu’une grande multitude de Grecs craignant Dieu, et plusieurs femmes parmi les plus notables » (Ac 17.4).

Trois semaines de prédication, et voyez les résultats! Paul aurait pu se vanter d’un tel succès. Il aurait pu dire : « J’ai trouvé la bonne recette. Je sais comment produire des conversions. » Pas du tout! Dieu a gardé son serviteur dans l’humilité, comme il fait avec nous encore aujourd’hui. La « recette » de l’apôtre ne « marchait » pas tout le temps. À Thessalonique, plusieurs ont rejeté l’Évangile, il devenait même dangereux pour Paul de rester dans cette ville devenue hostile aux serviteurs de Dieu. À tel point que Paul et Silas ont dû s’enfuir. Même le plus grand missionnaire de tous les temps a subi de durs revers.

Mais voyez comment Paul s’exprime dans sa lettre, quand il rappelle aux chrétiens de Thessalonique comment ils se sont convertis. « Nous rendons continuellement grâces à Dieu pour vous tous » (1 Th 1.2). Paul remercie Dieu pour ces chrétiens, pour leur foi, leur amour en action, leur espérance. Il savait que le « succès » missionnaire ne dépendait pas de lui. Il avait l’humilité de reconnaître que leur conversion était l’œuvre de Dieu, rendant ainsi gloire à Dieu pour cette action miraculeuse. Les rejets et les persécutions n’ont rien enlevé à la beauté de cette œuvre, exprimée dans une prière toute simple, mais tellement belle et profonde! « Nous rendons continuellement grâces à Dieu pour vous tous. »

Remercions Dieu, nous aussi, pour chaque conversion et pour chaque chrétien fidèle. Quand nous prêchons l’Évangile, tous ne deviennent pas chrétiens autour de nous, loin de là, mais au lieu de nous plaindre que les cœurs sont endurcis, au lieu de désespérer de l’état de la société, remercions Dieu pour chaque conversion et pour la belle œuvre qu’il fait dans la vie de nos frères et sœurs. Ce sera une excellente façon de reconnaître que c’est Jésus-Christ le grand Évangéliste. C’est son œuvre à lui.

2. Le Seigneur utilise la proclamation de sa Parole🔗

Oui, chaque fois qu’un pécheur se détourne de ses péchés pour se tourner vers le Dieu vivant et vrai, c’est Dieu qui produit ce résultat. Pour y arriver, Dieu a bien voulu, dans sa sagesse, se servir de moyens humains. Son moyen privilégié, c’est la proclamation de sa Parole, par des bouches humaines, faibles et imparfaites. Paul était conscient d’être un instrument entre les mains du Seigneur. Écoutez ce qu’il dit par la suite : « Car notre Évangile n’est pas venu jusqu’à vous en paroles seulement… » (1 Th 1.5). « Notre Évangile », c’est l’Évangile de Jésus-Christ prêché par l’apôtre partout dans l’Empire romain. Cet Évangile est venu aux oreilles des Thessaloniciens sous forme de paroles, quand Paul a ouvert la bouche pour leur expliquer le salut en Jésus-Christ. L’Évangile n’est pas venu chez eux en paroles seulement, dit-il, ça prenait plus que des paroles, mais ça prenait au moins des paroles. Il faut la proclamation de l’Évangile. Elle est nécessaire. Dans le livre des Actes, Luc nous résume ce que Paul leur a dit :

« Il eut avec eux des entretiens, d’après les Écritures; il expliquait et exposait que le Christ devait souffrir et ressusciter d’entre les morts. Et Jésus que je vous annonce, disait-il, c’est lui qui est le Christ » (Ac 17.3).

Le Seigneur Jésus n’agit pas seulement par nos paroles; cependant, nos paroles sont nécessaires. Il est important, bien sûr, de démontrer un bon comportement chrétien qui s’accorde avec nos paroles. Nous sommes appelés à laisser briller la lumière du Christ par notre comportement, notre attitude, notre intégrité, notre bon voisinage. Un bon témoignage sans paroles donne de la crédibilité à nos paroles. Mais un bon comportement sans jamais prononcer de paroles n’est pas suffisant. Il faut ouvrir la bouche pour parler de notre Sauveur, sinon l’Évangile ne sera jamais annoncé. L’Évangile est venu jusqu’à nous en paroles, c’est par ce moyen que nous sommes devenus chrétiens. L’Évangile doit aller jusqu’aux autres en paroles, si nous voulons voir d’autres conversions. Les gens ne peuvent pas deviner la vérité ni découvrir la grâce de Dieu par eux-mêmes. Paul le dit clairement dans sa lettre aux Romains :

« Comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler? Et comment entendront-ils parler de lui sans prédicateurs? […] La foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la Parole du Christ » (Rm 10.14,17).

N’est-ce pas remarquable? Ce ne sont pas des anges que Dieu a choisis pour faire connaître la Bonne Nouvelle aux hommes. Pourtant, les anges auraient sûrement été très efficaces. Ils sont puissants, rapides, impressionnants, toujours obéissants, ils ne sont pas restreints par un budget limité, ils n’ont pas besoin d’étudier pendant des années pour apprendre une langue locale et devenir missionnaires dans un pays étranger. Imaginez les succès fulgurants que nous aurions si des anges étaient à la tête de notre équipe missionnaire! Et pourtant, Dieu a préféré faire de nous ses ambassadeurs. Il a préféré se servir de pécheurs pardonnés, qui ont eux-mêmes besoin de la grâce de Dieu en Jésus-Christ, pour faire connaître le message de la grâce à d’autres pécheurs semblables à nous.

Prions le Maître de la moisson pour qu’il envoie plus d’ouvriers dans la moisson. Des évangélistes, des pasteurs, des missionnaires. Prions pour que Dieu nous utilise, chacun de nous, là où il nous a placés. Continuons de prier pour que Dieu se serve de notre témoignage autour de nous pour continuer de rassembler son Église. « Car notre Évangile n’est pas venu jusqu’à vous en paroles seulement… » Pas seulement en paroles, mais certainement en paroles. Ouvrons-nous la bouche en son nom? Sommes-nous capables de présenter clairement les grandes vérités de l’Évangile? Avons-nous assez de courage et de compassion pour inviter les gens au Seigneur Jésus-Christ?

3. Le Seigneur utilise la puissance de son Esprit🔗

Oui, l’Évangile est venu en paroles chez les Thessanoliciens, à travers l’enseignement de l’apôtre, par ses explications et ses arguments, pour tâcher de convaincre et de les gagner à Jésus-Christ. Il a fallu toutefois plus que des paroles pour qu’ils se convertissent. Pendant que la bouche de Paul annonçait la vérité, la puissance de Dieu était en action dans les cœurs de plusieurs personnes, des Juifs, des Grecs, des hommes, des femmes, des gens simples et des notables, qui occupaient des positions importantes. Paul rappelle à ces chrétiens ce qui s’est produit : « Car notre Évangile n’est pas venu jusqu’à vous en paroles seulement, mais aussi avec puissance, avec l’Esprit Saint et avec une pleine certitude » (1 Th 1.5). La puissance de Dieu accompagnait sa prédication, et cette puissance, c’était celle du Saint-Esprit. La Parole de Dieu et l’Esprit de Dieu agissent ensemble pour convaincre les élus de leurs péchés, pour faire naître la repentance et la foi dans leurs cœurs, pour produire en eux une pleine certitude du pardon de leurs péchés et leur communiquer la vie éternelle grâce à Jésus-Christ.

Voyez l’effet de cette puissance.

« L’œuvre de votre foi, le travail de votre amour, la fermeté de votre espérance » (verset 3).
« Vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur » (verset 6).
« Vous êtes devenus un modèle… » (verset 7).
« Votre foi en Dieu s’est fait connaître en tout lieu… » (verset 8).
« Vous vous êtes convertis à Dieu, en vous détournant des idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils » (versets 9-10).

Quel beau témoignage de la grâce! Quel changement en profondeur! Nous voulons entendre encore et encore des histoires de ce genre!

Oui, la Parole de Dieu est puissante. Elle libère une énergie inimaginable. Comme au commencement, quand Dieu a dit : « Que la lumière soit. » Et la lumière fut! Comme lorsque Jésus a dit : « Lazare, sors! » (Jn 11.43). Et Lazare est sorti du tombeau, ressuscité des morts! Comme lorsque Paul prêchait : « Je n’ai pas honte de l’Évangile, car c’est une puissance de Dieu [une dynamite de Dieu] pour le salut de quiconque croit » (Rm 1.16). Voilà la seule puissance au monde capable de renverser les forteresses de l’incrédulité, capable de transformer les cœurs les plus endurcis.

Notre mission consiste à annoncer Jésus-Christ crucifié. Ça peut paraître fou. Quelle puissance y a-t-il dans un tel message? En fait, c’est une véritable puissance de vie nouvelle qui s’y dégage! Paul dit aux Corinthiens : « La parole de la croix est folie pour ceux qui périssent, mais pour nous qui sommes sauvés, elle est puissance de Dieu » (1 Co 1.18). « Pour nous qui sommes sauvés », littéralement : « pour nous qui sommes en train d’être sauvés ». Souvent, on entend des chrétiens dire : « J’ai été sauvé. » Et c’est vrai. Il faut toutefois ajouter : « Je suis en train d’être sauvé, je suis dans un processus qui n’est pas terminé. » Dieu n’a pas fini de nous transformer par sa Parole et par son Esprit. Espérons-nous encore des transformations dans nos vies? Espérons-nous des transformations dans la vie de nos frères et sœurs? Les progrès peuvent paraître lents, mais la Parole de Dieu combinée à l’Esprit de Dieu sont une grande puissance en action dans nos vies, dans la vie de nos enfants, et dans la vie de ceux qui sont au loin et que Dieu appelle à lui. Lisons cette Parole, méditons-la, prenons plaisir à l’écouter et à en parler, c’est de la dynamite capable de convertir, transformer, purifier, restaurer.

Cette puissance est déployée par le Saint-Esprit. Pour avoir des conversions et pour avoir des vies progressivement transformées, il faut l’action du Saint-Esprit. L’annonce de la Parole toute seule ne suffit pas. Même quand on explique l’Évangile le mieux possible avec les arguments les plus convaincants, si l’Esprit n’agit pas, c’est peine perdue, personne ne va se convertir, car tous sont morts spirituellement dans leurs offenses et dans leurs péchés. La Bible nous dit : « Nul n’est intelligent, nul ne cherche Dieu » (Rm 3.11). « Ils ont la pensée obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux et de l’endurcissement de leur cœur » (Ép 4.18). Cette description correspond très bien à l’état des Thessaloniciens avant d’avoir été visités par la puissance d’en haut. Par nature, nous aussi nous étions révoltés contre Dieu, nous ne voulions pas l’écouter. Les gens ne veulent pas entendre parler du péché et de la repentance. Par nous-mêmes, nous sommes incapables de croire en Jésus-Christ. Qui peut alors ramener les égarés? Le Saint-Esprit. Qui régénère et produit la foi dans les cœurs? Le Saint-Esprit. Qui corrige notre nature méchante et qui nous fait produire de bons fruits? Le Saint-Esprit, lui seul.

Pour faire passer quelqu’un de la mort spirituelle à la vie nouvelle, le Saint-Esprit utilise la Parole de Dieu et agit avec puissance dans le cœur de la personne. « Car notre Évangile n’est pas venu jusqu’à vous en paroles seulement, mais aussi avec puissance, avec l’Esprit Saint et avec une pleine certitude. » C’est ce qui est arrivé aux Thessaloniciens, c’est ce qui nous est arrivé, et c’est ce qui doit arriver à d’autres encore pour que nous puissions voir de nouvelles conversions. « Le vent souffle où il veut », a dit Jésus. « Il en est ainsi de quiconque est né de l’Esprit » (Jn 3.8). L’Esprit agit où il veut. Quand nous ouvrons la bouche pour parler de l’Évangile, l’Esprit n’est pas obligé d’agir. Il est libre, il est souverain, il agit quand il veut, dans le cœur de qui il veut, chez ceux qu’il a choisis depuis toute éternité. Son œuvre puissante dans la vie des chrétiens de Thessalonique était la preuve qu’ils faisaient partie des élus, nous dit Paul. Nous dépendons entièrement du Saint-Esprit. Prions pour qu’il fasse son œuvre dans le cœur de beaucoup de gens encore aujourd’hui.

Ce ne sont pas des techniques ou des méthodes particulières qui peuvent rendre l’Évangile efficace. Ce n’est pas non plus en essayant de forcer les gens à se convertir que nous arriverons à de bons résultats. Malheureusement, certains utilisent des techniques de manipulation fort regrettables qui produisent de fausses conversions ou causent des blessures intérieures profondes. Le Saint-Esprit est bon, il ne manipule pas et n’inflige pas de blessures aux gens. Il change des cœurs de pierre en cœurs de chair. Il renverse les raisonnements les plus tordus avec une douce persuasion pour nous donner une intelligence nouvelle. Il incline les volontés les plus rebelles pour nous rendre disposés à l’aimer, à le suivre et à le servir. Mais jamais en détruisant quelqu’un, toujours en nous restaurant à son image.

Qu’est-ce que Dieu nous demande? Simplement d’être fidèles à faire connaître l’Évangile. Invitons les gens, soyons disponibles et prêts à rendre compte de notre espérance si quelqu’un a des questions. Expliquons-leur la Bible avec amour, présentons-leur des arguments solides, cherchons à les convaincre avec douceur et patience, et laissons les résultats entre les mains de Dieu. C’est Jésus-Christ le grand Évangéliste, le Maître de la moisson. Il utilise la proclamation de sa Parole et la puissance de son Saint-Esprit.

Alors, quel est l’avenir de l’Évangile? Sommes-nous optimistes ou pessimistes? Là n’est pas la question. La vraie question est celle-ci : Croyons-nous en l’Évangile? Sommes-nous convaincus de sa puissance? Comptons-nous sur l’action souveraine de l’Esprit Saint? Ce sera pour nous la seule façon d’être une Église missionnaire à la gloire de Dieu et utile à son œuvre. Le Seigneur nous demande d’être ses ambassadeurs qui n’ont pas honte d’ouvrir la bouche pour faire connaître sa Parole. Pour le reste, les résultats lui appartiennent. Et voici sa promesse : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28.20). Comptons sur sa promesse! Amen.