« Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses et recherche la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur. Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as prononcé cette belle confession en présence d’un grand nombre de témoins. Je te le recommande, devant Dieu qui donne la vie à tous les êtres, et devant le Christ-Jésus qui a rendu témoignage par sa belle confession devant Ponce-Pilate : garde le commandement sans tache, sans reproche, jusqu’à l’apparition de notre Seigneur Jésus-Christ, que manifestera en son temps le bienheureux et seul Souverain, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu, ni ne peut voir : à lui, honneur et puissance éternelle! Amen! »

1 Timothée 6.11-16

1. Introduction
2. Persévérer en considérant l’appel du croyant (v. 11-12)
3. Persévérer en considérant l’histoire du monde (v. 13-14)
4. Persévérer en considérant la suprématie de Dieu (v. 15-16)
5. Conclusion

1. Introduction⤒🔗

Si vous êtes un protestant qui croyez à l’infaillibilité de la Bible et que vous habitiez en France, cela veut dire (en 2011) que vous faites partie d’une toute petite minorité dans notre pays. Les gens comme vous représentent 0,6 % de la population. Cela veut dire que les athées sont à peu près 55 fois plus nombreux que vous. Les musulmans sont 10 fois plus nombreux que vous. Alors, le soir, vous allumez la télévision, vous regardez les informations, et l’actualité ne vous sera probablement pas présentée d’un point de vue biblique. Vous naviguez sur internet, et les sites tels que itele.fr, france-info.com, mediapart.fr, lexpress.fr, rue89.com, etc. ne vont pas refléter la vision biblique du monde. Vous allumez la radio dans la voiture, et c’est la même chose : RMC, RTL, Europe 1, Fun radio, Radio Scoop, etc., ne vont pas, en toute logique, être des chaînes de radio représentatives de 0,6 % de la population. C’est probablement la même chose sur votre lieu de travail, à l’université, à l’école, dans votre voisinage, peut-être même dans le cadre de votre propre famille. Croire à la Bible, en France, c’est donc se démarquer radicalement de 99,4 % des gens qui nous entourent. Si vous êtes chrétien et que vous croyez à l’infaillibilité de la Bible, cela veut dire que votre vie et vos croyances ne ressemblent pas à celles de la plupart des gens autour de vous.

La question que je vous pose est la suivante : est-ce que, parfois, vous vous demandez si ce ne sont pas eux qui ont raison? Est-ce que, parfois, ce ne serait pas plus facile d’aligner vos croyances ou votre conduite sur celles de la majorité plutôt que sur les enseignements de la Bible? Bien sûr que ce serait plus facile, et rassurez-vous, si vous vous êtes déjà posé ces questions, c’est normal! Même le pasteur Timothée, formé par l’apôtre Paul lui-même, a dû se poser les mêmes questions, et être tenté de s’écarter au moins un petit peu des enseignements bibliques qu’il avait reçus, pour que Paul lui adresse une exhortation aussi solennelle que celle que nous trouvons dans ce passage.

Rappelez-vous qu’un des problèmes auxquels Timothée devait faire face, c’était le problème des faux docteurs, c’est-à-dire de gens, autour de l’Église et dans l’Église, qui mettaient en avant des enseignements et des comportements étrangers à la Bible, et qui étaient la plupart du temps animés de motivations mauvaises (notamment pécuniaires). Timothée a dû se dire, parfois : « Mince alors, je serais sans doute un peu plus riche ou un peu plus populaire si je changeais tel ou tel point de ma doctrine! » Mais Paul, dans ce passage, adresse à Timothée un appel très solennel à rester fidèle à la foi biblique. Nous allons voir que, pour Paul, Timothée va en effet persévérer et rester fidèle, s’il maintient la bonne perspective sur sa vocation de pasteur et de chrétien. Alors, est-ce que vous aussi vous ressentez le besoin d’être rassuré et encouragé dans votre marche chrétienne? À travers ce texte, Dieu nous exhorte aussi très solennellement à lui demeurer fidèles, en doctrine et en conduite, et pour cela, Dieu nous invite à prendre du recul et à considérer trois choses : l’appel du croyant, l’histoire du monde et la suprématie de Dieu.

2. Persévérer en considérant l’appel du croyant (v. 11-12)←⤒🔗

a. Sois qui tu es, et prends ce qui t’appartient (v. 11-12)←↰⤒🔗

La première chose que Paul invite Timothée à considérer, donc, pour l’inciter à demeurer fidèle à Dieu et à la foi biblique en dépit de la pression extérieure, c’est son appel, qui est également l’appel de tous les croyants, à savoir l’appel à la vie éternelle. La pédagogie de Paul est très intéressante : il rappelle à Timothée qui il est, d’où il vient et où il va.

« Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses et recherche la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur. Combats le bon combat de la foi, saisis la vie éternelle, à laquelle tu as été appelé, et pour laquelle tu as prononcé cette belle confession en présence d’un grand nombre de témoins » (6.11-12).

Timothée est un « homme de Dieu », il s’est engagé avec le Seigneur par le moyen d’une profession de foi publique (baptême, consécration au ministère ou autre), et il est destiné à la vie éternelle grâce à Jésus qui est mort pour lui, pour le délivrer de ses péchés. Par conséquent, lui dit Paul, « sois qui tu es » et « saisis ce qui t’appartient ». « Fuis ces choses » qui ne te caractérisent pas, toi qui es un homme de Dieu, et recherche ces autres choses qui, quant à elles, caractérisent ton appel. Tu n’es pas un non-croyant, tu n’es pas un faux docteur, tu n’es pas spirituellement mort à cause de tes péchés; prends donc du recul et considère l’appel que Dieu t’a adressé et dont beaucoup de gens sont témoins; regarde qui tu es, et sois-le! Regarde ce qui t’appartient et saisis-le!

b. Blood Diamond (Le Diamant de sang)←↰⤒🔗

Dans le film « Le Diamant de sang », avec Leonardo DiCaprio, il y a une scène très touchante (un des tournants du film) où un père africain, en Sierra Leone, retrouve son jeune garçon qui a été embrigadé de force comme enfant-soldat par des forces rebelles. Ce garçon d’une dizaine d’années (qui s’appelle Dia) a été drogué, endoctriné et entraîné à commettre les pires atrocités, et le voilà plusieurs mois plus tard, face à son père, dans la jungle, pointant froidement sur lui un revolver. Et voici ce que lui dit son père :

« Dia, qu’est-ce que tu fais? Dia! Regarde-moi, regarde-moi. Qu’est-ce que tu fais? Tu es Dia Vendy, de la grande tribu des Mende. Tu es un bon garçon, qui aime le foot et l’école. Ta mère t’aime tellement. Elle t’attend près du feu où elle est en train de préparer des plantains et du ragoût à l’huile de palme, avec ta sœur N’Yanda et le nouveau bébé. Les vaches t’attendent. Et Babou, le chien sauvage qui n’écoute personne sauf toi. Je sais qu’ils t’ont fait faire le mal, mais tu n’es pas un mauvais garçon. Je suis ton père et je t’aime. Et tu vas rentrer à la maison avec moi et tu seras mon fils de nouveau. »

Dia finit par lâcher son revolver et, en pleurant à chaudes larmes, il se réfugie doucement dans les bras de son père.

c. Dieu a un discours similaire←↰⤒🔗

De la même façon, si vous êtes chrétien, Dieu vous adresse à chaque instant un discours similaire. « Qu’est-ce que tu fais, Alex? Tu es un chrétien. Tu as été appelé à la vie éternelle, et Jésus est mort pour toi, à ta place, pour te délivrer du mal, et il est ressuscité pour garantir que tout ce que j’ai promis de te donner, tu le recevras. Souviens-toi de ce qui nous unit et dont tu as souvent témoigné. Tu n’es pas un athée, un incrédule ou un rebelle. Je suis ton père et je t’aime. Et à la maison, il y a une place qui t’est réservée. Tu vas y venir un jour et tu seras mon enfant à jamais. » Vous voyez? Lorsque nous sommes tentés de laisser tomber tel ou tel point de notre doctrine ou de l’enseignement moral de la Bible, Dieu nous invite à prendre du recul et à considérer de nouveau quel est notre appel en tant que croyants. Qui es-tu, d’où viens-tu et où vas-tu? Ne sois pas ce que tu n’es pas et fuis ces choses qui ne t’appartiennent pas, mais sois qui tu es et saisis ce qui t’appartient.

Alors, bien sûr, j’ai une question à vous poser. Savez-vous qui vous êtes? Savez-vous où vous allez? Êtes-vous un homme ou une femme de Dieu, appelé(e) à la vie éternelle, et avez-vous déjà professé votre foi publiquement? Si oui, alors Dieu vous invite à vous souvenir de qui vous êtes en Jésus-Christ, à vous appuyer sur ce jour où vous avez manifesté publiquement votre foi au Seigneur et à incarner dès aujourd’hui la vie nouvelle et éternelle que Dieu vous a donnée. Si vous n’êtes pas croyant, alors Dieu vous adresse une invitation tout aussi solennelle; c’est l’invitation à accorder toute votre attention au message de l’Évangile (c’est-à-dire à la personne et à l’œuvre de Jésus, dont nous allons parler davantage dans un petit instant), et à vous positionner par rapport ce message, de toute urgence.

3. Persévérer en considérant l’histoire du monde (v. 13-14)←⤒🔗

a. Une vision biblique du monde et de l’histoire (v. 13-14)←↰⤒🔗

La deuxième chose que Paul invite Timothée à considérer, pour l’inciter à demeurer fidèle à Dieu et à la foi biblique en dépit de la pression extérieure, c’est l’histoire du monde.

« Je te le recommande, devant Dieu qui donne la vie à tous les êtres, et devant le Christ-Jésus qui a rendu témoignage par sa belle confession devant Ponce-Pilate : garde le commandement sans tache, sans reproche, jusqu’à l’apparition de notre Seigneur Jésus-Christ » (6.13-14).

Ici aussi, la pédagogie de Paul est très intéressante. Quand Paul dit : « Je te recommande de garder le commandement sans tache et sans reproche », tout ce qu’il fait, c’est de répéter son idée principale, qui au fond est l’idée principale de toute l’épître. Timothée doit rester fidèle à l’enseignement biblique, en matière de doctrine et de conduite. Mais tandis que, dans les deux premiers versets, Paul a rappelé à Timothée qui il était, d’où il venait et où il allait, ici Paul lui rappelle ce qu’est le monde, ce qui s’est passé dans le monde et ce qui va se passer dans le monde.

Le Maître du monde et de l’histoire, c’est Dieu. Et dans ce monde, Jésus est venu et il a été fidèle à la volonté de Dieu jusqu’à la mort, la mort sur la croix sous Ponce Pilate. Un jour, Jésus reviendra conformément au plan de Dieu, en tant que Prince du monde, et il mettra un terme à l’histoire et jugera les hommes. Bref, en évoquant ces choses, Paul veut que Timothée reconnaisse en quel terrain il se trouve. Le monde n’est pas un lieu banal et l’histoire n’avance pas au hasard. On n’attend pas de savoir dans quel sens la roue va tourner! Le monde a déjà un Maître suprême : Dieu le Père, son Créateur. Le monde a déjà un Sauveur et un Juge : Jésus-Christ le Fils de Dieu, qui est mort, ressuscité, exalté, et dont l’avènement glorieux approche de jour en jour. Notre comportement doit refléter cette vision biblique du monde.

b. L’île déserte et son propriétaire←↰⤒🔗

J’ai déjà utilisé une illustration similaire dans le passé, mais imaginez que vous découvriez une île déserte dans le Pacifique et que vous décidiez de la coloniser. Vous y construisez votre maison, vous y plantez quelques champs de céréales, vous y élevez du bétail et vous y installez votre famille ainsi que tous vos amis. Tout se passe bien jusqu’au jour où vous recevez une lettre de l’Élysée, vous informant que l’île est en réalité un territoire français depuis belle lurette, et non seulement cela, mais il y a longtemps que le gouvernement a décidé d’y construire une immense base de lancement de fusées spatiales (à l’emplacement précis de votre maison), et non seulement cela, mais un porte-avions de l’armée française, à renforts d’hélicoptères et de sous-marins, est en route pour vous faire évacuer! Ça vous fait changer un peu de perspective sur votre situation, n’est-ce pas?

c. Avoir la bonne perspective sur notre situation←↰⤒🔗

De la même façon, dans le texte, Paul veut que Timothée ait la bonne perspective sur sa situation, et Dieu veut que nous ayons aussi la bonne perspective sur notre situation, c’est-à-dire sur notre existence sur terre et dans l’histoire. Vous voyez, lorsque nous sommes tentés de renoncer à telle ou telle doctrine, pourtant clairement enseignée dans la Bible, Dieu nous invite à prendre encore du recul et à considérer l’histoire du monde. Nous vivons dans un monde dont Dieu est le régisseur et le propriétaire. Nous avons été infidèles à Dieu, mais Jésus est venu, dans l’histoire, pour être fidèle à notre place et pour expier nos péchés à notre place. Pour cela, toujours dans l’histoire, il a été crucifié, il a été enseveli et il est ressuscité le troisième jour. Pour reprendre les paroles du Symbole des apôtres (du Credo) : « Il est monté au ciel, il siège à la droite de Dieu, le Père tout-puissant, et il viendra de là pour juger les vivants et les morts. »

Alors, j’ai encore une question à vous poser. Qu’est-ce que cette perspective sur le monde (ou cette vision du monde, cette « cosmodoxie ») doit entraîner dans votre vie? Si vous avez déjà plié le genou devant Jésus-Christ, c’est-à-dire que vous lui avez remis votre vie, sachant qu’il est un Roi non seulement victorieux, mais également bienveillant, et qu’il vous aime infiniment et éternellement, le fait de prendre du recul et de considérer l’histoire du monde doit vous remplir de joie, de confiance et de zèle. Comment votre loyauté à Jésus pourrait-elle faiblir, quand vous savez que vous êtes dans le camp du vainqueur? Mais peut-être que vous n’avez jamais plié le genou devant Jésus-Christ. Peut-être que vous ne lui avez jamais remis votre vie. Dans ce cas, le fait de prendre du recul et de considérer l’histoire du monde devrait, si vous êtes lucide, vous remplir de crainte. Si vous n’êtes pas dans le camp du vainqueur, dans quel camp êtes-vous? Quand Jésus paraîtra, sera-t-il votre ami ou votre juge? Sachez qu’il n’est pas trop tard, aujourd’hui, pour saisir sa main et pour vous réfugier auprès de lui. Il suffit de placer votre confiance en lui. « Il est compatissant et il fait grâce, il est lent à la colère et riche en bienveillance » (Ps 103.8).

4. Persévérer en considérant la suprématie de Dieu (v. 15-16)←⤒🔗

a. Paul remet les hommes à leur place (v. 15-16)←↰⤒🔗

Nous avons vu que Paul, pour inciter Timothée à demeurer fidèle à Dieu et à la foi biblique en dépit de la pression extérieure, a invité Timothée, premièrement, à considérer son appel en tant que croyant (c’est-à-dire la vie éternelle qu’il a reçue par la foi en Jésus). Deuxièmement, il l’a invité à considérer l’histoire du monde (c’est-à-dire que le monde a un Créateur, un Sauveur et un Juge). Troisièmement et dernièrement, Paul invite Timothée à considérer la suprématie de Dieu. Il le fait sous la forme d’une doxologie (une parole de louange destinée à magnifier la gloire de Dieu) liée à ce qu’il vient de mentionner, à savoir le retour glorieux de Jésus. Ce retour « que manifestera en son temps le bienheureux et seul Souverain, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu, ni ne peut voir : à lui, honneur et puissance éternelle! Amen! » (6.15-16).

Il est possible que ces deux versets consistent en une citation d’un cantique de l’époque, ou en tout cas d’une formule liturgique que Timothée et les membres de son Église auraient reconnue. L’intention de Paul, en tout cas, est de souligner la suprématie de Dieu par rapport aux hommes, y compris par rapport aux hommes les plus puissants et les plus influents. En exaltant la suprématie de Dieu, Paul est en train de remettre en même temps les hommes à leur place, et même toute la société à sa place. La question qui est sous-entendue, et qui est adressée à Timothée, qui a besoin d’être rassuré et encouragé, est la suivante : « Timothée, réfléchis un peu. Qui vas-tu suivre dans ta vie? À qui vas-tu faire confiance? Au roi, ou au Roi des rois? Au seigneur, ou au Seigneur des seigneurs? À celui qui se prétend souverain, ou au seul Souverain? » C’est un peu la même pédagogie que celle que Jésus a employée avec ses disciples : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme, craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne » (Mt 10.28).

b. Marseille ou Toulouse?←↰⤒🔗

Imaginez que vous soyez un fanatique de rugby alors que tout le reste de votre famille, ce sont des fanatiques de foot. Vous êtes des habitants de Marseille depuis des générations, et le dieu de la maison dans laquelle vous habitez, c’est l’Olympique de Marseille. Mais pas pour vous. Vous, vous pratiquez le rugby à un niveau professionnel, et d’ailleurs vous avez atteint un si bon niveau qu’un jour vous recevez un appel téléphonique, et c’est un recruteur qui vous propose un poste dans le club local : le Stade phocéen Marseille-Vitrolles, qui évolue en Fédérale 1, c’est-à-dire l’équivalent de la troisième division. Eh bien, ça vous fait plaisir, et votre famille est contente, parce que même si ce n’est pas du foot, au moins vous continuerez à arborer les couleurs de leur ville adorée.

Mais vous n’êtes pas sûr : vous prenez donc quelques jours pour réfléchir avant de donner une réponse définitive, et il se trouve que deux jours plus tard, vous recevez un autre coup de fil. Encore un recruteur, mais cette fois c’est un représentant du club de Toulouse, troisième de Top 14 (première division), qui veut vous embaucher. Cette fois, il n’y a plus aucune hésitation à avoir et vous acceptez avec beaucoup d’enthousiasme! Mais votre famille, quant à elle, n’est pas contente, mais alors pas du tout. Quelle trahison! Vous quittez les terres du football pour vous exiler dans le Sud-Ouest, la terre du rugby, loin de Marseille, loin de votre entourage, loin des valeurs ancestrales de votre famille. Oui, mais voilà : vous, vous êtes rugbyman, et entre le Stade toulousain et le Stade phocéen Marseille-Vitrolles, il n’y a pas seulement deux divisions d’écart, mais un véritable monde d’écart! Toulouse, c’est 18 titres de champion de France, et quatre titres de champion d’Europe, c’est le club des clubs, le champion des champions!

c. Considérer le palmarès de Dieu←↰⤒🔗

Bon, ce n’est pas la meilleure illustration, mais il en est un peu de même de notre situation en tant que croyants. Nous sommes entourés de gens qui ne partagent pas nos croyances ou nos valeurs. Nous sommes régulièrement sollicités par les médias, par les politiques, par les amis et parfois par la famille, qui nous invitent à revoir nos convictions à la baisse (à jouer en troisième division). Et ce n’est pas facile de résister à la pression! Mais en même temps, il y a quelqu’un d’autre qui nous sollicite : c’est Dieu. Et lui, il ne joue pas dans la même division! En fait, il est tellement plus fort, plus sage, plus puissant, plus juste, plus saint, plus généreux, plus digne de confiance que n’importe qui ou quoi d’autre, qu’en fait, il n’y a personne qui lui ressemble. Il est tout seul dans sa catégorie.

Quand nous sommes impressionnés par des gens qui ont l’air de savoir ce qu’ils disent à la télévision, ou par des professeurs d’université qui ont deux ou trois doctorats, ou par le discours des vedettes que tout le monde aime et qui ont quelques millions d’euros dans leur compte en banque, n’oublions pas d’être impressionnés par Dieu et de considérer son palmarès à lui, « le bienheureux et seul Souverain, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, qui seul possède l’immortalité, qui habite une lumière inaccessible, que nul homme n’a vu, ni ne peut voir : à lui, honneur et puissance éternelle! Amen! » Alors, à qui voulez-vous faire confiance? Avec qui voulez-vous vous engager?

5. Conclusion←⤒🔗

Pour conclure, vous avez vu que Paul, dans ce passage, adressait à Timothée un appel très solennel à rester fidèle à la foi biblique, et vous avez vu que, pour Paul, Timothée allait en effet persévérer et rester fidèle, s’il maintenait la bonne perspective sur sa vocation de pasteur et de chrétien. Est-ce que vous aussi, vous ressentez le besoin d’être rassuré et encouragé dans votre marche chrétienne? À travers ce texte, Dieu nous a exhortés aussi très solennellement à lui demeurer fidèles, en doctrine et en conduite, et pour cela, Dieu nous a invités à prendre du recul (à faire un zoom arrière sur notre situation, parfois difficile à assumer) et à considérer ces trois choses : l’appel du croyant, l’histoire du monde et la suprématie de Dieu.

Vous avez probablement déjà vu ces petits films éducatifs qui commencent avec l’image d’une fleur ou d’un objet quelconque sur terre, et où la caméra décolle et fait un zoom arrière, depuis ce petit détail de la nature jusqu’au ciel, jusqu’à l’espace, jusqu’au système solaire, jusqu’à la Voie lactée, etc. Dans le texte que nous avons vu, Paul approche de la fin de son épître à Timothée et il lui adresse comme une ultime exhortation pour l’encourager à persévérer. C’est ce genre de recul qu’il l’invite (et qu’il nous invite) à prendre. En France, en 2011, si l’on est croyant, on se démarque de 99,4 % de la population. Dur, dur d’être un chrétien. Mais qu’en est-il à l’échelle de la vie éternelle à laquelle vous êtes appelés, et à l’échelle du cosmos dont Dieu est Créateur, Sauveur et Juge, et à l’échelle de Dieu lui-même, qui est infiniment supérieur à tout ce que nous pouvons voir ou imaginer?