Cet article sur Apocalypse 16 a pour sujet les signes des temps avant le retour du Christ, incluant la conspiration internationale qui se révolte contre Dieu, les jugements de Dieu sur le monde et l'annonce de bénédiction pour les croyants qui veillent.

Source: Les signes des temps. 3 pages.

Apocalypse 16 - Les signes des temps (5) - Malédictions et bénédictions avant la fin

Apocalypse 16

La lecture du chapitre 16 du livre de l’Apocalypse nous a fait voir à quel point les cœurs humains peuvent s’endurcir dans leur rébellion contre Dieu : quelle que soit la gravité des plaies qui les atteignent, et qui leur sont envoyées du ciel pour les amener à la repentance et à s’abaisser devant la majesté du Seigneur, leur réaction est de blasphémer toujours plus avant le nom de Dieu. Relisons ensemble les conséquences de la plaie après que le cinquième ange eut versé sa coupe sur le trône de la bête :

« De profondes ténèbres couvrirent tout son royaume, et les hommes se mordaient la langue de douleur. Sous le coup de leurs souffrances et de leurs ulcères, ils insultèrent le Dieu du ciel, et ils ne renoncèrent pas à leurs mauvaises actions » (Ap 16.10-11).

Il en va de même à la toute fin du chapitre, alors que le paroxysme de la colère divine est atteint :

« Alors Dieu se souvint de la grande Babylone pour lui donner à boire la coupe pleine de vin de son ardente colère. Toutes les îles s’enfuirent et les montagnes disparurent. Des grêlons énormes, pesant près d’un quintal, s’abattirent du ciel sur les hommes : et ceux-ci insultèrent Dieu à cause du fléau de la grêle, car il était absolument terrible » (Ap 16.19-21).

Cet endurcissement est une réminiscence très claire de l’attitude du pharaon au temps de la sortie d’Égypte par le peuple d’Israël et des dix plaies qui ont frappé son pays. Voilà qui demeure une constante parmi les humains corrompus : sans une conversion radicale qui ne peut être provoquée que par l’Esprit de Dieu, l’homme s’endurcit dans son péché et doit en supporter les conséquences dévastatrices; puis, comme si ça n’était pas suffisant, il accuse et blasphème Dieu à cause de tous ses malheurs. Un cercle vicieux qui démontre le pouvoir de Satan sur son esprit…

Satan utilise des faux prophètes et des esprits impurs pour perpétuer ce cercle vicieux. Ils égarent l’humanité en lui faisant croire que sa rébellion contre Dieu sera un jour victorieuse. C’est exactement ce que firent en leur temps les sorciers et les enchanteurs du pharaon, comme le relate le passage en question du livre de l’Exode. Ici, lisons-nous dans l’Apocalypse, ce sont des esprits démoniaques qui accomplissent des signes miraculeux; ils s’en vont trouver les rois du monde entier pour les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout-puissant. « Les esprits démoniaques rassemblèrent les rois dans le lieu appelé en hébreu Harmaguédon » (Ap 16.16). Donc, au moyen d’esprits impurs, Satan rassemble une coalition internationale qui tente d’éliminer tout ce qui se soumet à Dieu.

Le lieu de la bataille, Harmaguédon, réfère sans doute à la ville de Méguiddo, une localité bien connue de la vallée de Jizréel, au nord de la Palestine, qui servit régulièrement de terrain d’affrontement aux grandes puissances régionales en conflit. C’est entre autres là que le roi Josias perdit la vie au cours d’une bataille livrée contre le pharaon égyptien Néco, en l’an 609 avant Jésus-Christ. Au cours de la Première Guerre mondiale, cette localité vit aussi se dérouler une grande bataille entre les forces britanniques et l’armée turque. Mais plus qu’une référence à un événement historique précis, il est ici question d’une tendance généralisée, une rébellion contre Dieu qui caractérise l’humanité depuis la révolte humaine décrite au chapitre trois de la Genèse, lorsque l’homme crut au mensonge du tentateur qui lui susurrait à l’oreille : désobéissez, révoltez-vous, et vous serez comme des dieux…

Le Psaume 2, dans l’Ancien Testament, l’exprime de la manière suivante :

« Pourquoi tant d’effervescence parmi les nations? Et pourquoi donc trament-elles tous ces complots inutiles? Pourquoi les rois de la terre se sont-ils tous soulevés et les grands conspirent-ils contre Dieu et contre l’homme qui a reçu son onction? Ils s’écrient ensemble : Faisons sauter tous leurs liens et jetons au loin leurs chaînes! » (Ps 2.1-3).

Il est cependant de la plus haute importance de bien saisir que cette coalition, cette conspiration, ne se forme pas en dehors du contrôle divin, mais bien dans le cadre d’un plan plus large qu’il a établi, justement au moment où son jugement tombe sur une humanité corrompue. Le champ de bataille a été préparé par lui-même pour l’anéantissement de ses ennemis! Et c’est certainement là où réside le seul espoir des croyants. Car être les spectateurs du jugement divin sur les nations, aujourd’hui comme hier, tout au début de l’ère chrétienne, n’est pas une mince affaire ni un spectacle réjouissant. Les croyants, ceux qui sont ancrés dans la Parole de Dieu, entendent chaque jour les mensonges du faux prophète et des trois esprits impurs dont nous parle le chapitre 16 de l’Apocalypse. On les entend tous les jours dans les médias, qui reflètent et propagent l’esprit du temps et ses mensonges.

Les croyants sont eux aussi, à leur manière, exposés à la conspiration internationale des rois de la terre dans leur révolte insensée contre Dieu. Ils voient bien comment l’humanité est atteinte par des maux douloureux et des affections de toutes sortes. Ils observent comment la terre est brûlée par une chaleur croissante, comment les eaux deviennent de plus en plus polluées et comment la vie y devient tout à fait impossible; y aura-t-il même suffisamment d’eau à boire pour les générations à venir sur la planète terre? Ils entendent les blasphèmes prononcés quotidiennement contre Dieu ici ou là. Qu’il est pénible pour les croyants de vivre au milieu d’une humanité soumise au jugement divin. Parfois, on se demande même si tel ou tel de nos amis ou tel membre de notre famille échappera à ce jugement, car il ou elle n’est pas ancré en Jésus-Christ. On commence même à se demander si l’on y échappera soi-même, car on ressent dans sa propre vie les effets de toutes ces plaies. Nous ne vivons pas isolés du monde qui nous entoure, n’est-ce pas?

Mais c’est au milieu de la tempête et pour fortifier notre foi chancelante que l’Esprit de Dieu prononce une béatitude, une bénédiction entre la sixième et la septième coupe : juste avant que les éléments du cosmos soient complètement ébranlés, nous entendons la voix du Seigneur Jésus-Christ :

« Voici, je viens comme un voleur! Heureux celui qui se tient éveillé et qui garde ses vêtements, afin de ne pas aller nu, en laissant apparaître sa honte aux yeux de tous! » (Ap 16.15).

Le jugement divin annonce la venue du Roi de la terre envoyé par Dieu et établi par lui. Et c’est là que réside notre espérance…

Mais Christ reviendra de manière inattendue, comme un voleur. Il l’a dit sans ambages à ses disciples, par exemple au chapitre 12 de l’Évangile selon Luc :

« Restez en tenue de travail. Gardez vos lampes allumées. Soyez comme des serviteurs qui attendent le retour de leur maître parti pour une noce. Dès qu’il arrive et qu’il frappe à la porte, ils lui ouvrent. Heureux ces serviteurs que leur maître, en arrivant, trouvera en train de veiller! » (Lc 12.35-37).

Vraiment, je vous l’assure, c’est lui qui se mettra en tenue de travail, les fera asseoir à table et passera de l’un à l’autre pour les servir. Peu importe qu’il rentre à minuit ou vers trois heures du matin : heureux ces serviteurs qu’il trouvera ainsi vigilants! Vous le savez bien : si le maître de maison savait à quel moment le voleur va venir, il ne laisserait pas pénétrer dans sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts, car c’est à un moment que vous n’aurez pas imaginé que le Fils de l’homme viendra.

L’apôtre Paul reflète ces paroles de Jésus dans sa première lettre aux chrétiens de Thessalonique :

« Mais vous, mes frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres pour que le jour du Seigneur vous surprenne comme un voleur. Car vous êtes tous enfants de la lumière, enfants du jour. Nous n’appartenons ni à la nuit ni aux ténèbres. Ne dormons donc pas comme le reste des hommes, mais restons vigilants et sobres » (1 Th 5.4-6).

Voilà pourquoi la bénédiction prononcée par Jésus-Christ : « Heureux celui qui se tient éveillé et qui garde ses vêtements », est aussi un avertissement nous incitant à rester éveillés. Nous reviendrons sur cet aspect de la promesse divine dans notre prochain et dernier article sur le chapitre 16 de l’Apocalypse.