Cet article sur Exode 12.26-27 a pour sujet l'enseignement à donner à nos enfants quand ils nous posent des questions sur notre foi et l'éducation chrétienne à leur donner chaque jour, en toute occasion.

3 pages. Traduit par Paulin Bédard

Exode 12 - Qu’est-ce que cela signifie pour vous?

La vie est pleine de moments propices à l’enseignement. Il y a presque toujours une leçon que nous pouvons tirer ou une observation qui vaut la peine d’être faite. C’est le travail de l’éducation, à la maison, dans les écoles confessionnelles et à l’Église.

Tout ce dont on a besoin, c’est d’un élève curieux, d’un sujet digne d’intérêt et de suffisamment de temps pour le faire.

Comme exemple de moment propice à l’apprentissage, pensons à ce qui est révélé dans Exode 12. C’est là que Dieu a donné des instructions pour le premier repas de la Pâque. Après avoir expliqué comment la Pâque devait être célébrée, Dieu s’est intéressé aux jeunes. En effet, des enfants et des jeunes étaient présents, observant la cérémonie et s’interrogeant sur tout cela.

Comme Dieu le dit dans les versets 26-27 :

« Et lorsque vos fils vous diront : Que signifie pour vous ce rite? vous répondrez : C’est le sacrifice de la Pâque en l’honneur de l’Éternel… »

Il ne devait pas s’agir d’une cérémonie obscure, d’un moment entouré de secret, car tout l’intérêt de la Pâque consistait à se souvenir. C’était un mémorial, quelque chose d’extérieur et de physique pour rappeler à Israël le miracle du salut accompli par Dieu. L’Éternel les avait délivrés de leur esclavage en Égypte, les mettant enfin en route vers Canaan et leur donnant accès à leur héritage.

Le peuple de Dieu devait se souvenir de cette rédemption, la retourner dans leur esprit, en discuter, la faire connaître et même en parler à leurs enfants! Car que se serait-il passé si les parents ne l’avaient pas raconté à leurs enfants? S’ils avaient réprimé leurs questions? L’histoire aurait rapidement été oubliée. Il n’aurait pas fallu longtemps pour qu’une génération grandisse sans jamais avoir entendu parler de l’Égypte ou des plaies, et sans savoir comment Israël en est venu à résider sur cette terre fertile. En bref, une génération aurait grandi sans connaître la grandeur de l’Éternel.

C’est pourquoi la Pâque devait être un événement familial. Dieu savait qu’au cours de la célébration, des questions seraient posées. Il savait que les enfants seraient remplis de curiosité devant ce qu’ils verraient : ce jeune agneau, égorgé au crépuscule; ce sang rouge vif, étalé sur les côtés et le dessus des cadres de porte; cette viande rôtie, mangée avec des herbes amères et du pain sans levure. Ce sont là des choses étranges à voir pour des enfants.

La question n’est donc pas surprenante : « Que signifie ce rite? » À bien y réfléchir, ce n’est qu’une variante de la question que les enfants posent encore aujourd’hui (parfois de manière incessante) : « Pourquoi, maman? Mais pourquoi, papa? »

La Pâque était une excellente occasion d’enseigner exactement cela. Dieu avait ordonné :

« Et lorsque vos fils vous diront : Que signifie pour vous ce rite? vous répondrez : C’est le sacrifice de la Pâque en l’honneur de l’Éternel, qui a passé par-dessus les maisons des Israélites en Égypte, lorsqu’il frappa les Égyptiens et qu’il préserva nos maisons » (Ex 12.26-27).

Les parents doivent raconter ce que Dieu a fait, la grande œuvre qu’il a accomplie en délivrant son peuple.

En tant que nation, en tant qu’Église, c’était leur histoire. Les parents pouvaient dire à leurs enfants : « Peu importe que l’Exode ait eu lieu il y a longtemps, ou que vous n’ayez pas été là quand il s’est produit, car ces événements anciens ont tout à voir avec aujourd’hui. C’est de là que nous venons et c’est ce qui a fait de nous ce que nous sommes, le peuple saint qui appartient à Dieu. »

Et aujourd’hui? La Pâque nous fait penser à la sainte Cène, et il est probable que nos jeunes enfants se posent eux aussi des questions sur ce dont ils sont témoins quand le sacrement est célébré. Il y a ce pain que l’on rompt et ces petits cubes de pain que l’on fait circuler sur des plateaux d’argent. Il y a le vin rouge versé dans une coupe d’argent, et les coupes qui circulent. Il y le pasteur qui prononce ces paroles solennelles, et tous ceux qui sont assis très sérieusement à la table.

Tout cela peut sembler si mystérieux. Sur le chemin du retour, la question vient de l’arrière de la voiture : « Maman, papa, c’est quoi ces petits bouts de pain? Pourquoi avez-vous bu dans ce verre? Qu’est-ce que tout cela signifie? » Ces questions sont bonnes. Ces questions appellent des réponses.

Nous devons donc enseigner. Nous parlons de Dieu, tout-puissant et plein de grâce, qui a vaincu tous ses ennemis et les nôtres. Nous racontons comment l’Éternel, dans sa miséricorde, nous a épargné, à nous pécheurs, le jugement que nous méritions. Nous parlons de Jésus, l’Agneau de la Pâque, qui a été mis à mort à notre place, afin que nous puissions être libres et vivre éternellement.

Et ce n’est qu’un bref moment d’instruction. Dieu ne veut pas que nous parlions du salut ou que nous expliquions la Bible uniquement lorsque nos enfants posent des questions à ce sujet. C’est ce que Dieu ordonne dans Deutéronome 6 :

« Et ces paroles que je te donne aujourd’hui seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes fils et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras » (Dt 6.6-7).

L’enseignement doit être continu et cohérent : il doit être dispensé tout au long de la journée, tout au long de la semaine et tout au long de l’année.

Qui est Dieu? Quelles sont les grandes choses qu’il a faites quand il a créé, quand il a sauvé et quand il renouvelle? Qu’a fait Jésus sur la croix et pourquoi l’a-t-il fait? Comment Dieu veut-il que son peuple racheté vive? Comment prions-nous? Pourquoi lisons-nous la Bible? Quel est notre but ici sur terre?

Parce que Dieu et sa Parole ont tout à voir avec cette vie, les moments propices à l’enseignement sont nombreux. Pensez-y : chaque partie de notre existence appartient au Seigneur et est abordée par l’Écriture. Chaque jour, il y a toujours plus de nouvelles occasions d’avoir ces conversations en famille et de continuer d’inculquer sa Parole à travers de bons enseignements.

Que Dieu nous aide à considérer ces moments, non pas comme des désagréments ou des interruptions, mais comme d’humbles occasions d’enseigner — même s’il ne s’agit parfois que de quelques mots, à l’heure du coucher, dans la voiture, à table ou lors d’une promenade à l’extérieur.

N’oubliez pas d’enseigner ces leçons. Ne trouvez pas des prétextes de ne pas le faire, du fait que vos enfants sont trop occupés devant un écran, ou que vous êtes trop occupé devant un écran. Ne pensez pas qu’ils apprendront en s’imprégnant simplement de l’atmosphère de votre maison. Car si les parents ne l’enseignent pas à leurs enfants, qui le fera? Comment connaîtront-ils les grandes œuvres de l’Éternel? En commençant par des termes simples et en partant de là, dites à vos enfants qui ils sont devenus en Christ, qui vous êtes devenus en Christ. Dites-leur ce que cela signifie pour vous.

C’est une question qui nous concerne tous : Que signifie l’Évangile pour vous? Est-ce quelque chose que vous chérissez? Cherchez-vous à connaître le Christ et à être rempli de son Esprit Saint? Voulez-vous célébrer les merveilles du Seigneur votre Dieu?

Alors continuez à grandir dans la grâce et la connaissance de votre Sauveur Jésus-Christ!