Cet article sur Galates 6.1-2 a pour sujet l'appel à porter les fardeaux les uns les autres. Dans la communion des saints, nous sommes appelés à relever notre frère quand il pèche et à nous soutenir les uns les autres dans nos difficultés.

5 pages. Traduit par RC

Galates 6 - Porter les fardeaux les uns les autres

« Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que toi aussi, tu ne sois tenté. Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi du Christ. »

Galates 6.1-2

  1. Nous aider les uns les autres à nous relever
  2. Nous soutenir les uns les autres

Vivre les uns pour les autres est un élément essentiel à la santé de toute Église locale de Jésus-Christ. C’est la raison pour laquelle la plupart des lettres envoyées aux Églises du Nouveau Testament développent ce point. Dieu a voulu que son peuple vive dans la communion, que nous vivions les uns pour les autres. Il nous enseigne à nous aimer les uns les autres et à exercer l’hospitalité les uns envers les autres.

Remplis du Saint-Esprit, nous sommes appelés à nous exhorter par des psaumes, des hymnes, des cantiques spirituels, à nous accueillir les uns les autres, à nous faire plaisir mutuellement et à vivre ensemble en harmonie, de manière à ce qu’ensemble nous puissions d’une seule voix glorifier le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ (Rm 15.5-6). Nous avons la responsabilité de maintenir la communion des saints par des actions concrètes pour le bien des autres croyants. Ce que nous faisons pour le plus petit des frères du Seigneur, c’est pour lui que nous le faisons.

1. Nous aider les uns les autres à nous relever🔗

En Galates 6, l’apôtre Paul conclut sa lettre par des exhortations et rappelle certains éléments importants qu’il a mentionnés précédemment. Paul traite surtout de l’attitude que nous devrions avoir les uns envers les autres. Il termine en prononçant une bénédiction sur ceux qui marchent dans cette voie. Il écrit : « Sur tous ceux qui suivront cette règle, paix et miséricorde, ainsi que sur l’Israël de Dieu » (Ga 6.16).

En tant qu’ambassadeur de Christ, Paul se devait d’exhorter les Galates à porter mutuellement leurs fardeaux, étant donné qu’il y avait de la vanité, des provocations et de la jalousie parmi eux. Leurs conflits et leurs désaccords sur certains points de doctrine avaient eu des effets sur leur façon de vivre les uns avec les autres. L’apôtre en parle en Galates 5.14, où il écrit : « Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, celle-ci : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Il y revient en Galates 5.25-26 : « Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit. Ne devenons pas vaniteux en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres. »

Ceux qui sont vraiment spirituels vivent par l’Esprit et portent le fruit de l’Esprit. Plus notre vie sera dirigée par l’Esprit, plus nous comprendrons notre responsabilité de vivre les uns pour les autres et plus nous serons prêts à nous abaisser pour aider un frère ou une sœur à porter ses fardeaux.

En Galates 6.1, Paul nous donne un exemple précis de la manière de porter mutuellement nos fardeaux : « Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que toi aussi, tu ne sois tenté. » L’idée principale de ce verset est la suivante : Que faire si nous savons qu’un frère ou une sœur a fait quelque chose de mal ou qui ne convient pas? Quelle ligne de conduite adopterons-nous? Irons-nous voir un autre membre pour lui dire : « Je ne sais pas si je devrais te le dire, mais… » Allons-nous prendre nos distances par rapport à la personne et lui laisser sentir notre mécontentement ou notre déception? Ou bien allons-nous simplement la laisser se complaire dans son péché et sa culpabilité?

De telles réactions ne sont pas du tout spirituelles. Elles détruisent la communion. Vous qui êtes spirituels, vous avez l’obligation de confronter ceux qui sont surpris en quelque faute et vous devez les exhorter à cause de leur péché. Il ne faut toutefois pas en rester là. Nous devons aider le frère ou la sœur qui est tombé à se relever et nous devons nous assurer que sa vie revient sur la bonne voie.

Quand Paul parle de quelqu’un qui « vient à être surpris en quelque faute », il ne parle pas d’une personne qui viole la loi du Seigneur de façon flagrante et qui s’endurcit dans le péché. Il parle d’un croyant qui ne vit pas comme il devrait vivre. Même si la personne déteste le péché et cherche à s’en éloigner, elle s’est fait prendre par la tentation et elle est allée au-delà des limites de la loi de Dieu. La personne a transgressé un des commandements. Elle doit être réprimandée pour son erreur et restaurée par un autre qui est spirituel.

Une des caractéristiques de ceux qui sont spirituels, c’est leur profond souci pour le bien-être et le salut de tous les membres de l’Église. Ils n’ont pas une attitude individualiste comme celle de Caïn, lui qui a dit : « Suis-je le gardien de mon frère? » Ceux qui sont spirituels aident ceux qui sont tombés à se relever, ils les restaurent dans un esprit de douceur.

Restaurer, c’est ramener à une condition précédente. Le même mot est employé pour la réparation des filets, la remise en place des os disloqués, la réconciliation de personnes qui sont en brouille. D’anciennes voitures sont restaurées pour retrouver leur apparence initiale au moment de l’achat. Une personne qui est restaurée est ramenée à son comportement précédent. C’était une personne spirituelle, mais elle s’est laissée entraîner par le péché. Elle doit être ramenée à la raison en matière spirituelle.

Ceux qui connaissent le Seigneur Jésus-Christ ne devraient pas répondre par le mal, chercher à se venger ou tenter de détruire la réputation d’un frère ou d’une sœur. Nous devons avoir pour but la restauration, l’édification et l’encouragement. Nous devons restaurer dans un esprit de douceur et d’humilité celui qui est entraîné dans le péché.

Ceux qui sont spirituels doivent avoir la pensée du Christ. Notre Seigneur n’a pas pris ses distances par rapport à ceux qui ont été entraînés dans le péché. Il leur a dit au contraire : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes » (Mt 11.28-29).

On trouve un bon exemple de ce principe de restauration dans l’histoire de cette femme qui a été amenée à Jésus après avoir été prise en flagrant délit d’adultère. Jean 8 nous raconte cette histoire. Les scribes et les pharisiens avaient amené la femme à Jésus pour voir ce qu’il ferait. Ces hommes ne souhaitaient pas du tout la restaurer avec douceur; ils se sont plutôt servis de son péché pour mettre Jésus à l’épreuve et pour l’accuser. Leur attitude épouvantable les amenait à porter des jugements catégoriques, mais Jésus n’est pas tombé dans leur piège. Il a répondu : « Que celui de vous qui est sans péché lui jette le premier la pierre. » L’œuvre de Jésus ne s’est pas arrêtée là. Jésus recherche la restauration des pécheurs perdus. C’est pourquoi il a dit à la femme : « Femme, où sont-ils? Personne ne t’a condamnée? » Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus je ne te condamne pas; va et désormais ne pèche plus. » Jésus recherche la restauration des pécheurs avec douceur et humilité de cœur. Il les attire à lui.

L’apôtre veut graver cette vérité dans nos cœurs : « Cherchez ceux qui sont perdus et restaurez ceux qui sont tombés dans le péché. Tenez-vous à leur côté, entourez-les d’amour. Ne vous trompez pas vous-mêmes et ne vous bercez pas d’illusions en vous imaginant que vous ne serez jamais entraînés dans le péché. Tant que vous vivrez, vous aurez tendance à succomber à la tentation, vous aussi. »

2. Nous soutenir les uns les autres🔗

Il n’est pas seulement important d’aider nos frères ou nos sœurs à se relever, nous devons aussi les soutenir. C’est ce que nous lisons en Galates 6.2 : « Portez les fardeaux les uns des autres et vous accomplirez ainsi la loi du Christ. » Qu’est-ce qu’un fardeau? Un fardeau, c’est tout ce qui opprime un croyant spirituellement; tout ce qui peut l’amener à pécher. Paul dit : « Portez le fardeau de votre frère. Soutenez-le quand la tentation est trop lourde à porter. »

Quand nous portons les fardeaux les uns des autres, nous cherchons des façons d’alléger la charge. Quelques bonnes paroles peuvent faire toute la différence entre abandonner et persévérer. Le fardeau ne disparaît pas, mais il paraît beaucoup moins lourd lorsque nous sommes capables de nous encourager les uns les autres, de nous réconforter mutuellement et de nous tourner ensemble vers les riches promesses que nous avons en Jésus-Christ.

Voyez-vous toute la beauté qu’il y a à être un membre de l’Église? Nous aidons le pécheur qui est tombé à se relever et ensuite nous prenons tout ce qui peut être un fardeau pour ce frère ou cette sœur et nous le portons avec lui ou avec elle. C’est ça être un membre vivant de l’Église! Dans l’Église, nous ne sommes pas des spectateurs qui restent assis à observer, qui applaudissent ceux qui font bien et qui lancent des tomates à ceux qui vivent des combats! Le Seigneur nous a mis ensemble, les uns à côté des autres pour une raison précise. Nous avons besoin de porter mutuellement nos fardeaux, car personne ne peut rester debout par lui-même. « Si quelqu’un pense être quelque chose, alors qu’il n’est rien, il s’illusionne lui-même » (Ga 6.3). Nous ne devrions pas être présomptueux et penser que nous pouvons nous occuper nous-mêmes de nos propres fardeaux, tout comme nous ne devrions pas non plus avoir peur de faire connaître nos luttes et nos difficultés aux autres.

Puisque nous pouvons déposer nos soucis aux pieds du Seigneur, nous pourrions croire que nous n’avons pas besoin de confier nos fardeaux à d’autres. Le Psaume 55.23 ne dit-il pas : « Remets ton sort à l’Éternel et il te soutiendra »? Mais sommes-nous conscients que c’est à travers l’assemblée des croyants que le Seigneur porte plusieurs de nos fardeaux? Nous nous trompons nous-mêmes si nous pensons être assez forts pour rester debout par nous-mêmes. De plus, nous ratons alors des occasions de servir les autres.

Paul donne un exemple d’un fardeau qui peut écraser un croyant : la lutte contre un péché. Cependant, ses paroles ne se limitent pas à une situation précise. Il parle des fardeaux au pluriel. Les enfants de Dieu peuvent être courbés sous le fardeau du péché et aussi sous celui des conséquences du péché. Ils peuvent porter le fardeau de l’anxiété, du chagrin, du doute, de la solitude, du fait d’être sans enfants, de l’épuisement spirituel, des problèmes de santé, des soucis financiers, des problèmes dans l’éducation des enfants, etc.

L’apôtre lui-même savait ce que c’était que de porter des fardeaux. Il était souvent écrasé par le découragement. Mais de quelle manière le Seigneur l’a-t-il déchargé de ses fardeaux? En envoyant vers lui des hommes comme Tite, Timothée et Épaphrodite qui venaient l’aider. Des hommes et des femmes ont encouragé l’apôtre à ne pas abandonner et à continuer à prêcher. Ils ont cherché à l’aider de toutes sortes de façons pour s’assurer que le ministère de Jésus-Christ continue à progresser. Nous pouvons déposer nos fardeaux aux pieds du Seigneur, mais il peut envoyer quelqu’un pour nous aider à les porter.

Porter les fardeaux les uns des autres ne veut pas dire que nous devons tout savoir au sujet de tout le monde ou que nous développerons nécessairement un lien intime avec tout le monde. Seulement, nous devons être disponibles pour ceux qui ont besoin de nous et qui viennent vers nous pour trouver de l’aide! Soyons à l’écoute! Écoutons attentivement! Soyons des amis loyaux et vrais. Car « l’ami aime en tout temps et un frère est là pour aider dans la détresse » (Pr 17.17). En devenant plus proches de quelqu’un, nous découvrirons peut-être quelque chose à son sujet qui nous décevra, mais si nous faisons face à cette situation de la manière dont le Seigneur le désire, notre relation deviendra plus solide.

Il faut préciser que le fait de porter les fardeaux les uns des autres n’enlève rien à la responsabilité personnelle. C’est pourquoi Paul dit au verset 5 : « Car chacun portera sa propre charge. » Une personne ne peut se décharger de son fardeau sur quelqu’un d’autre en lui en laissant la pleine responsabilité. Nous devons rechercher le soutien des autres pour qu’ils nous aident à porter la charge. Le Seigneur appelle les croyants à porter le fardeau des autres avec eux et non à leur place.

Quand nous portons mutuellement nos fardeaux, nous accomplissons la loi du Christ. La loi du Christ est résumée dans le commandement nouveau : aimons-nous les uns les autres. Notre Seigneur Jésus nous a donné un exemple parfait de la manière dont nous devrions porter les fardeaux les uns des autres. Il savait que nous allions le décevoir de nombreuses fois, mais il ne s’est pas détourné de nous pour nous laisser croupir dans la misère. Il a porté le fardeau de nos péchés qui pesait sur nos épaules. Notre Sauveur a fait ce qu’aucun autre être humain n’a jamais pu faire. Il a porté le lourd fardeau de la colère de Dieu contre le péché; il l’a fait tout seul, par lui-même, pour les siens. Jésus est venu dans le monde pour notre salut et pour notre bien éternel.

Ce que Jésus, la Tête, a fait pour son corps qui est l’Église, nous devons aussi le faire aux autres en tant que membres de son corps. Nous devons tous porter les fardeaux des autres, même si nous estimons que la personne qui a besoin d’aide ne le mérite pas du tout. Soyons toujours prêts à nous abaisser et à être le moindre d’entre tous. Aidons nos frères et nos sœurs à porter leurs fardeaux. Quand nous faisons cela, nous accomplissons la loi du Christ. Dans l’Église, quand les membres portent mutuellement leurs fardeaux et se soutiennent les uns les autres, le nom de Dieu est loué et son œuvre de rédemption devient évidente aux yeux de tous.