Cette prédication sur Hébreux 10.5-7,10 a pour sujet la volonté que Jésus avait de venir sur la terre par son incarnation et sa naissance, connaissant d'avance sa mission et les souffrances à venir qu'il devait subir pour notre salut.

Source: La Parole faite chair - Prédications sur la naissance du Christ. 3 pages.

Hébreux 10 - Il a voulu naître pour notre salut

« C’est pourquoi, en entrant dans le monde, le Christ dit : Tu n’as voulu ni sacrifice ni offrande; mais tu m’as formé un corps. Tu n’as agréé ni holocaustes ni sacrifices pour le péché. Alors j’ai dit : Voici : je viens — Dans le rouleau du livre il est écrit à mon sujet — pour faire, ô Dieu, ta volonté. […] C’est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une foi pour toutes. »

Hébreux 10.5-7,10

Qui parmi nous a choisi de naître? Nos parents ne nous ont pas consultés avant de nous donner la vie. Nous n’avons pas eu un mot à dire sur notre naissance. Le don de la vie ne nous appartient pas. Il appartient à Dieu seul. Il y a des gens qui regrettent d’être nés. Quand les choses tournent mal, nous pouvons être tentés de faire comme Job : il a maudit le jour de sa naissance. Je n’ai pas demandé à naître!

Quel contraste entre Jésus-Christ et nous! Avant sa naissance, Jésus a dit à son Père : « Voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté » (Hé 10.7, citation du Ps 40.8-9). « Je viens! » C’était son choix. Imaginez : le Jésus de la crèche a choisi de naître! Bethléem, l’étable, Marie, la conception par le Saint-Esprit, les anges, les bergers : tout cela il l’a voulu, il l’a choisi. Tout était prémédité. Le message de Noël est absolument unique au monde : Jésus accepta librement de venir dans le monde. Le Fils éternel de Dieu est venu vivre comme un homme. Le Roi de gloire a daigné s’abaisser à porter notre misère. Il n’a pas été forcé de le faire. Il était libre. Nous n’avons pas un mot à dire sur notre naissance. Lui, par contre, il a dit : « Voici, je viens. »

Nous naissons et nous grandissons. Quand nous sommes jeunes, l’avenir est devant nous. Nous avons des projets. Nous acceptons les défis avec courage. Que nous réserve l’avenir? Nous ne savons pas. Cependant, Jésus, avant de naître, savait déjà tout ce qui l’attendait sur terre. Le péché des hommes, la perfection demandée par son Père, les épreuves, la haine contre lui, la solitude, les moqueries subies, l’humiliation extrême, l’agonie, la mort atroce sur la croix. Jésus connaissait d’avance tout cela. Les prophètes l’avaient annoncé. Son Père lui avait demandé ce travail. Et pourtant, il n’a pas hésité un seul instant : « Voici, je viens pour faire, ô Dieu, ta volonté. »

Soyons honnêtes! Qu’est-ce que nous aurions dit si nous avions été à sa place? « Non merci. Jamais je n’accepterais une telle souffrance. » Il nous arrive d’accepter un travail sans connaître tous les détails de nos obligations à venir. Puis arrivent des difficultés inattendues et nous regrettons : « Ah! dans quoi me suis-je engagé? Je ne pensais pas que ce serait si difficile. Désolé, j’abandonne. » Jésus n’a jamais réagi de cette manière. En fait, il savait exactement dans quel gouffre il allait devoir s’enfoncer. Il le savait depuis toujours. « Je viens » — à la crèche. « Et je vais jusqu’au bout » — à la croix. Il est venu sans hésiter, déterminé, en parfaite connaissance de cause. Lui, le Dieu de gloire, il savait qu’il venait marcher dans notre boue. Quelle preuve de son amour! Quel amour si grand! Qui pouvait imaginer un tel amour? Comment en apprécier toute la richesse?

Certains diront : bof! Jésus a accepté de venir sur terre. Et puis après? Quelle est, pour moi, l’utilité de connaître cette histoire? De moins en moins de gens comprennent le vrai sens de Noël. C’est bien triste! À quoi sert Noël? Noël nous donne le moyen de nous en sortir. Nous avons un immense problème. Il y a bien des problèmes sur terre. Il y en a un qu’on refuse d’admettre : le péché! Saviez-vous? Nous sommes en conflit avec Dieu. Le poing est levé vers le ciel, en révolte contre lui. Nous sommes par nature indifférents à son amour, incapables de vivre comme il nous demande. C’est notre problème le plus grave, le drame de l’humanité. Tous les autres problèmes viennent de là, du péché de l’homme contre son Créateur. Quand la source d’eau est mauvaise, tout ce qui en sort est mauvais. Jésus est venu précisément régler ce problème. Il est venu nous réconcilier avec Dieu. Des ennemis pourront devenir des amis. Noël devrait nous garder humbles. « Le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu », a dit le Seigneur Jésus (Lc 19.10). Tout un programme!

Par où commencer? Il y a tellement à faire. Eh bien, par le commencement. Où avez-vous commencé votre vie? Dans le ventre de votre maman. Lui aussi a choisi de commencer là, comme nous. Ça commence mal! Nous sommes pécheurs dès notre conception. Le péché est un problème héréditaire, de père en fils, de mère en fille. C’est terrible! Non, non, ne pensez pas que vous étiez purs et innocents quand vous étiez dans le berceau. Chaque foi qu’un bébé vient au monde, Dieu se dit : « Encore un qui est incapable de m’aimer. Encore un qui refusera de m’adorer. » Jésus a commencé là, lui aussi, à la même place que nous, sauf qu’à la différence de tous les autres, il a cassé la chaîne dès le début : il a été conçu du Saint-Esprit. Il est pur, saint, sans péché. L’ange a dit à Marie : « Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu » (Lc 1.35). Dieu s’est dit : « Enfin, en voici un qui me plaît! Enfin un capable de me servir. » Ça commence bien et ça va bien continuer!

Avant sa naissance, Jésus a dit : « Je viens pour faire ta volonté. » Dans le berceau, Dieu était content de lui. Sur la croix, un Agneau pur et sans défaut a été offert pour nos péchés. Du berceau au tombeau, une vie parfaite est venue accomplir notre rédemption. C’est pour cela qu’il restaure ma vie entière. Il me réconcilie complètement avec Dieu. Il ne reste plus aucun recoin de ma vie qui n’est pas touché. Mon péché est lavé complètement : de ma conception à ma mort. Mes fautes de jeunesse et mes fautes de vieillesse ont été expiées. Les fautes de mes enfants aussi. Soyez sûrs qu’il a tout pris sur lui. Toute ma misère, il l’a portée à la croix. Et là, il a payé, chèrement, ce que je méritais. Je méritais la colère de mon Créateur. Jésus l’a portée à ma place. J’étais condamné. Jésus a pris un corps humain pour être châtié à ma place. J’étais misérable. Il s’est fait misérable pour me rendre digne, par pure grâce, moi et mes enfants.

La crèche annonce la croix. « Je viens pour faire ta volonté », jusqu’au bout. Noël annonce un nouveau commencement. Quand la source d’eau est bonne, tout ce qui en sort est bon, et tout ce qu’elle touche devient propre. Une vie nouvelle a débuté. Ne la négligez pas. N’attendez pas à plus tard, quand vous serez vieux, quand vous aurez réussi ou échoué tous vos autres projets. Ce sera peut-être trop tard. Jésus-Christ est là, maintenant, pour les grands et les petits. Pour notre vie de tous les jours. Accueillez aujourd’hui l’enfant de la crèche. Croyez en lui et vous trouverez la vie éternelle.