Les enfants peuvent procurer une grande joie à leurs parents. Lorsqu’ils font preuve de courage dans l’adversité, lorsqu’ils travaillent dur à l’école ou lorsqu’ils font preuve d’un caractère selon Dieu, les enfants font la joie de leurs parents. Par une croissance assurée et constante dans le Seigneur, un enfant donne à ses parents de nombreuses occasions de remercier Dieu.

Il en était ainsi pour les Corinthiens et l’apôtre Paul. L’apôtre se considérait comme leur père spirituel. C’est un motif que l’on retrouve dans les deux lettres qu’il leur a adressées. Il écrit par exemple : « En effet, quand vous auriez dix mille précepteurs en Christ, vous n’avez cependant pas plusieurs pères, puisque c’est moi qui vous ai engendrés en Christ-Jésus par l’Évangile » (1 Co 4.15). Dieu s’était servi de Paul pour les amener à la foi, et Paul devait donc aussi les élever, comme un père et une mère élèvent leurs enfants avec amour.

Pensez à la façon dont Paul dit quelque chose de similaire aux Thessaloniciens :

« Vous savez aussi que nous avons été pour chacun de vous ce qu’un père est pour ses enfants; nous vous avons exhortés, consolés, adjurés de marcher d’une manière digne de Dieu qui vous appelle à son royaume et à sa gloire » (1 Th 2.11-12).

Et comme un parent se réjouit des progrès de son enfant, Paul se réjouit de ce qu’il voit chez les Corinthiens.

Cette joie est frappante parce que leurs relations étaient auparavant très tendues. Par leurs critiques injustes et leurs attitudes mondaines, ils ont causé beaucoup de regrets au pasteur Paul. Il n’est pas exagéré de dire qu’il connaissait la douleur parentale d’avoir un enfant égaré. En 2 Corinthiens 6.13, il les avait suppliés d’être plus ouverts :

Pour un échange équitable — je parle à mes enfants — ouvrez grand vos cœurs.

Pourtant, après des événements plus récents, il peut dire : « Je me réjouis à cette heure, non pas de ce que vous avez été attristés, mais de ce que votre tristesse vous a portés à la repentance » (2 Co 7.9).

Il est comme un parent dont les enfants lui procurent de la joie en raison de l’évolution de leur caractère. Paul se réjouit de la foi de ses convertis, et il est sûr que les Corinthiens lui procureront encore plus de joie : « Je me réjouis d’avoir en toutes choses confiance en vous » (2 Co 7.16).

Paul souhaite que les Corinthiens eux-mêmes fassent l’expérience d’un plaisir renouvelé dans l’Évangile : « Nous voulons collaborer à votre joie » (2 Co 1.24). Grâce à une relation restaurée avec Dieu, les Corinthiens auront toutes les raisons de se réjouir dans le Seigneur. Cette joie mutuelle illustre la nature du lien étroit qui unit Paul à son Église.

En même temps, la joie de Paul propose une leçon sur la tâche pastorale aujourd’hui. Par la grâce de Dieu, il y a beaucoup de choses qui peuvent procurer de la joie aux pasteurs. Lorsqu’un pasteur voit l’œuvre de Dieu dans son Église, il peut éprouver un réel bonheur. Il se réjouit de la croissance des croyants dans la foi et célèbre leur dévouement au service chrétien. En particulier lorsque quelqu’un a vécu dans le péché, le pasteur peut éprouver une grande joie lorsqu’une personne se repent et prend la résolution de suivre à nouveau le Christ. Les anges se réjouissent, et nous devrions en faire autant!

Dans le ministère de tout pasteur, il y aura probablement des moments de découragement. Il peut y avoir des périodes de temps sans joie à cause des effets du stress, du péché ou des querelles.

Un pasteur découragé devrait toutefois se rappeler de se réjouir des œuvres de Dieu. Comme Paul, il doit apprendre à remarquer les nombreuses façons dont le Seigneur agit dans son Église.

Chaque dimanche, sur chaque banc, il y a des raisons de se réjouir en tant que pasteur. Voyez les enfants sérieux, les jeunes engagés, les visiteurs curieux, les maris et les femmes consacrés, les toxicomanes en voie de guérison, les personnes âgées inébranlables, et bien d’autres encore.

À l’extérieur, ces personnes semblent être des gens tout à fait normaux, mais ce sont les résultats miraculeux de la présence sanctifiante du Saint-Esprit, qui fait passer les pécheurs de la mort à la vie. Quelle raison de se réjouir!

En semaine aussi, le pasteur a régulièrement l’occasion de s’informer sur la fidélité discrète de l’Église. Il entend parler de ceux qui trouvent des moyens de bénir les nécessiteux, qui visitent activement les personnes seules et qui essaient de partager l’Évangile avec leurs voisins.

Encore et encore, le pasteur peut se réjouir de ces preuves de l’œuvre puissante de l’Esprit.

Car le Père nourrit et conduit avec amour ses enfants vers la maturité. Il nous aide à grandir dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur.

Nous pouvons nous réjouir de cette œuvre, tout comme Dieu se réjouit!