Cette prédication sur Matthieu 4.23-25 et Matthieu 9.35-38 a pour sujet la compassion de Jésus, le berger, à l'égard des brebis perdues, notre prière pour des ouvriers dans la moisson et notre compassion au service des autres.

 

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Matthieu 4 et 9 - La compassion de Jésus-Christ pour les multitudes

« Jésus parcourait toute la Galilée, il enseignait dans les synagogues, prêchait la bonne nouvelle du royaume, et guérissait toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie. On lui amenait tous ceux qui souffraient de maladies et de douleurs diverses, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques, et il les guérit. De grandes foules le suivirent, de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée et d’au-delà du Jourdain. »

Matthieu 4.23-25

« Jésus parcourait toutes les villes et les villages, il enseignait dans leurs synagogues, prêchait l’Évangile du royaume et guérissait toute maladie et toute infirmité. À la vue des foules, il en eut compassion, car elles étaient lassées et abattues comme des brebis qui n’ont pas de bergers. Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le Seigneur de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. »

Matthieu 9.35-38

Lorsque le Fils de Dieu est descendu sur la terre, il a apporté le ciel avec lui. Les nombreux miracles qui ont accompagné sa venue ont donné aux habitants de la Galilée un goût de ciel sans précédent. Pendant trois ans, Jésus a comme éliminé du pays les maladies, les infirmités, les douleurs diverses, les démoniaques, les lunatiques, les paralytiques. Les deux lectures que nous venons de faire disent clairement que Jésus « guérissait toute maladie et toute infirmité ». Un goût du ciel qui a fait dire aux foules en admiration : « Jamais rien de semblable ne s’est vu en Israël »; c’est écrit en Matthieu 9.33. « Jamais rien de semblable ne s’est vu en Israël. »

Mais le Fils de Dieu ne faisait pas que guérir; il enseignait aussi. Nous l’avons lu en Matthieu 4.23 : « Jésus parcourait toute la Galilée, il enseignait dans les synagogues et prêchait la bonne nouvelle du royaume. » Les chapitres 5 à 7 de l’Évangile de Matthieu nous donnent un spécimen de son enseignement : c’est le sermon sur la montagne. Les gens qui l’entendaient enseigner étaient frappés par son enseignement (Mt 7.28) et disaient : « Jamais homme n’a parlé comme cet homme » (Jn 7.46).

1. La compassion du Berger pour des brebis perdues🔗

Jésus faisait donc deux choses : il prêchait la bonne nouvelle du Royaume et il guérissait. Si les chapitres 5 à 7 de l’Évangile de Matthieu nous donnent un spécimen de son enseignement; les chapitres 8 et 9 nous donnent un spécimen de la manière dont il guérissait. Il prêchait et il guérissait. Ses guérisons étaient les compagnes de sa grande proclamation de la bonne nouvelle. Ses guérisons attestaient sa nature divine. Ses guérisons révélaient et manifestaient de façon saisissante son œuvre de salut. Ses guérisons plaçaient les foules devant le puissant Sauveur qui est capable de vaincre tous les ennemis qui nous tourmentent.

Nous apprenons aussi par les deux lectures que nous avons faites que « de grandes foules » suivaient Jésus. Quand nous arrivons au verset 35 du chapitre 9, nous voyons que Jésus a parcouru toutes les villes et tous les villages de la Galilée; il a fini sa grande tournée. Selon l’historien juif Josèphe, il y avait 200 villes et villages en Galilée. La plus petite de ces villes de Galilée avait 15 000 habitants. L’historien Josèphe dit qu’il y avait en tout environ trois millions de personnes en Galilée à cette époque. Cela veut dire que lorsque nous lisons que « de grandes foules » suivaient Jésus, il s’agit réellement de grandes foules.

Alors, Jésus a complété sa grande tournée de la Galilée. Quelle est son évaluation de ce qu’il a vu? Si on l’interviewait, que nous dirait-il? Nous en avons une bonne idée quand nous regardons le verset 36 de Matthieu 9, que je relis maintenant : « À la vue des foules, il en eut compassion, car elles étaient lassées et abattues comme des brebis qui n’ont pas de bergers. »

Ce qui frappe le Fils de Dieu, c’est que les foules sont comme des brebis qui n’ont pas de bergers. Qu’est-ce que ça fait, des brebis qui n’ont pas de bergers? Des brebis qui n’ont pas de bergers, ça erre dans toutes les directions (És 53.6), ça court partout, ça se met dans des situations dangereuses et, tôt ou tard, ça finit par être la proie des loups.

Les brebis ont impérativement besoin de bergers, mais Jésus dit qu’ils n’en ont pas. Comment ça? Qui était appelé à jouer ce rôle de bergers? C’étaient les chefs religieux en Israël, les scribes et les pharisiens. Les scribes et les pharisiens avaient la responsabilité de paître les brebis d’Israël pour qu’elles vivent dans la foi et l’espérance en attendant le Messie annoncé. Toutefois, les scribes et les pharisiens ne cessaient d’écraser et de fatiguer les brebis avec des fardeaux de toutes sortes. Jésus décrit ces chefs religieux de la façon suivante : « Ils attachent de lourds fardeaux, difficiles à porter, et les mettent sur les épaules des hommes; mais eux-mêmes refusent de bouger un doigt pour les aider à remuer ces fardeaux » (Mt 23.4). Jésus leur dira également : « Malheur à vous, scribes et pharisiens, parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux » (Mt 23.13). C’est grave : « Vous fermez aux hommes le royaume des cieux »!

Dans l’Ancien Testament, le prophète Ézéchiel, inspiré de Dieu, avait parlé très sévèrement contre les mauvais bergers du peuple de Dieu. Écoutez bien un petit extrait :

« Malheur aux bergers d’Israël qui se repaissent eux-mêmes! […] Vous ne faites pas paître les brebis. Vous n’avez pas fortifié celles qui étaient faibles, soigné celle qui était malade, pansé celle qui était blessée; vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché celle qui était perdue; mais vous les avez dominées avec force et avec rigueur. Elles ont été disséminées par manque de berger; elles sont devenues la proie de tous les animaux de la campagne. […] Nul ne prend soin de mes brebis, nul ne les cherche » (Éz 34.2-6).

On dirait une description parfaite des scribes et des pharisiens!

Les chefs religieux ne faisaient pas reposer les brebis dans de verts pâturages; ils ne dirigeaient pas les brebis près des eaux paisibles; ils ne restauraient pas leurs âmes. Ils les brutalisaient spirituellement par manque d’amour et de soins. Ils ajoutaient des fardeaux plutôt que d’en enlever. Au lieu d’avoir de la compassion pour les brebis, ils les dédaignaient. En Jean 7.49, on les retrouve en train de dire, en parlant des brebis : « Cette foule, ce sont des maudits! » Loin d’être compatissants, ils étaient tout le contraire, c’est-à-dire durs, insensibles, rudes, cruels.

Jésus-Christ, le Messie tant attendu, est arrivé en Israël; les chefs religieux auraient dû amener les foules à se réjouir à l’extrême de l’arrivée du Messie; mais voyez ce que ces chefs religieux disent de Jésus : « Mais les pharisiens disaient : C’est par le prince des démons qu’il chasse les démons » (Mt 9.34). Autrement dit, ils associaient le Messie au diable! Ils faisaient tout pour détourner les foules de Jésus. À partir de Matthieu 11, l’opposition contre le Fils de Dieu ira toujours en s’intensifiant.

Jésus constate donc que les foules sont « lassées et abattues comme des brebis qui n’ont pas de bergers ». « Lassées et abattues. » Le mot traduit ici par « lassé » signifie fatigué, épuisé, en détresse. Le mot traduit ici par « abattu » signifie désespéré parce que sans aide, sans défense.

La véritable misère de toutes ces foules, c’est quoi? Leur plus grand problème, c’est quoi? La misère qui est à la racine de toutes les autres misères, c’est le péché. Le vrai mal, c’est le péché. La « maladie » première et principale, c’est le péché. Jésus voit très bien que ces gens ne connaissent pas le chemin du salut. Il perçoit très bien les désordres de toutes sortes qui empoisonnent leur existence parce qu’ils sont toujours prisonniers et esclaves de leurs cœurs tortueux et mauvais. Ils sont fatigués et avides de paix.

Que produit chez le Fils de Dieu cette détresse profonde qu’il voit partout? Se met-il en colère? Jésus dit-il : « Ce sont tous des maudits »? Non! Pas du tout! Le verset 36 nous dit au contraire : « À la vue des foules, il en eut compassion. » C’est la première vérité clé que je veux que vous reteniez ce matin : à la vue des foules, Jésus en a compassion. Littéralement, le texte dit : « Il fut pris aux entrailles. » L’expression « être pris aux entrailles » signifie qu’un très vif sentiment de compassion remplit Jésus à la vue du triste état des foules. Ça le bouleverse. Nous avons ici une merveilleuse révélation du cœur compatissant du Fils de Dieu.

Dans toutes ces villes et dans tous ces villages de la Galilée, combien de nombreux visages désespérés Jésus a vus! Cette misère l’a profondément ému. Je ne sais pas s’il vous arrive de regarder une foule et d’en être émus. Il y a quelque chose de très triste pour un chrétien de regarder une foule. Se retrouver dans une rue bondée de monde dans une grande ville et voir ce courant d’êtres humains qui sont en route pour le châtiment éternel : quelle tristesse monte alors en nous! Sans Dieu, ces personnes sont sur la voie de la perdition (Mt 7.13-14).

Devant les foules, le Fils de Dieu n’est ni indifférent, ni apathique, ni en colère; il est plein de compassion. Les yeux d’amour de Jésus voient très clairement les effets du péché, l’aveuglement spirituel et les terribles conséquences qui en découlent dans tous les domaines de l’existence. Jésus voit ces foules intérieurement dévastées par leur condition pécheresse, sans espérance tant qu’elles ne saisissent pas le remède de Dieu.

C’est ce qui amènera Jésus à lancer sa grande invitation en Matthieu 11 dans les mots suivants : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes » (Mt 11.28-29). Invitation qui s’adresse encore aujourd’hui à quiconque écoute cette prédication ici maintenant, et qui est lassé et abattu, chargé et fatigué : le Fils de Dieu vous dit personnellement à vous : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes. »

Qui que vous soyez, le Fils de Dieu connaît votre histoire, il connaît votre cœur, il connaît vos pensées. Il connaît chaque péché que vous avez commis, chaque mauvais désir qui règne dans votre cœur. Il voit votre détresse. Qu’est-ce que Jésus ressent quand il vous regarde en ce moment? Est-ce de la colère, de la vengeance? Mais non! Qu’est-ce que la Bible dit? La Bible dit que Jésus ressent de la compassion. De la compassion! Il a pitié. Il ne veut pas que vous périssiez. Oh la tendre compassion du Fils de Dieu pour vous! « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé », dit la Bible (Ac 16.31).

Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et pour l’éternité (Hé 13.8). Aujourd’hui encore, il voit très bien et parcourt du regard nos villes et villages. Tout comme son cœur a été bouleversé de compassion sur la Galilée, de même son cœur est encore ému de compassion de voir comment beaucoup gens aujourd’hui sont lassés et abattus, fatigués, épuisés, en détresse, désespérés.

2. La prière pour des ouvriers dans la moisson🔗

Avant de quitter la terre, Jésus-Christ, le Chef de l’Église, a dit à son Église : « Allez dans le monde entier et prêchez la bonne nouvelle à toute la création » (Mc 16.16). Jésus savait très bien que c’était une tâche gigantesque et colossale. C’est pourquoi il dit aux versets 37 et 38 ces paroles qui sont la deuxième vérité clé que je veux que vous reteniez ce matin : le Rédempteur plein de compassion ordonne à son Église de prier sans cesse pour que le Seigneur de la moisson envoie des ouvriers dans sa moisson.

Je relis maintenant les versets 37 et 38 : « Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez donc le Seigneur de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. » On passe de l’image du berger et des brebis à l’image de la moisson et des ouvriers.

Jésus voit dans l’état moral lamentable des hommes de son temps des indices d’une grande moisson d’âmes, prêtes à être recueillies dans le Royaume de Dieu. L’homme sent sa misère et en souffre; il faut que quelqu’un le conduise dans les bras du Sauveur. Pour cela, il faut des ouvriers; pour conduire les âmes à la source de la vie, il faut des serviteurs de Dieu qui la leur montrent avec amour. Mais il y en a si peu! Si peu! Le Sauveur demande de prier pour que le nombre en soit accru.

Jésus voit les villes de la Galilée comme on regarde à une grande récolte : champ après champ sont prêts pour la moisson. Mais il n’y a qu’une poignée de moissonneurs! Ce n’est pas suffisant pour rentrer la moisson. On a besoin d’ouvriers. Que faire? Prier! D’où l’appel de Jésus : « Priez donc le Seigneur de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. »

La prière demandée signifie que ce seront des ouvriers appelés et envoyés par Dieu, qui aiment Dieu et les âmes. Cette prière est toujours appropriée, toujours d’actualité. Elle n’est jamais périmée. Tant que toutes les brebis ne seront pas entrées dans la bergerie, cette prière est pertinente. « Seigneur de la moisson, envoie des ouvriers dans ta moisson! »

Notre première responsabilité et notre plus grande contribution à la moisson est la prière au Seigneur pour qu’il envoie des ouvriers dans sa moisson.

3. Notre compassion au service des autres🔗

Mais attention ici! Voici la troisième vérité clé que je veux que vous reteniez ce matin : la prière au Seigneur de la moisson n’est pas la seule et unique responsabilité que nous avons : Dieu appelle chacun de ses enfants à se revêtir de compassion et à servir le Seigneur avec les dons qu’il leur confie.

Quelle joie de contribuer activement à porter l’Évangile à un monde perdu! Mais pour nous orienter dans cette direction, il faut avoir de la compassion. Et souvent, nous en manquons! Nous ressemblons tellement peu au Fils de Dieu plein de compassion! Comparés à lui, nous sommes frigorifiés spirituellement! Nous regardons parfois les gens qui nous entourent d’une façon très froide et indifférente. Nous voyons bien que, par le style de vie, ils sont très loin du salut. Mais peut-on dire honnêtement que nous sommes pris aux entrailles de les voir perdus?

Avouons que nous avons laissé nos cœurs s’endurcir, et nous avons peu de compassion pour les foules qui se perdent. Combien nous différons de Jésus-Christ! La Bible dit : « Ayez en vous la pensée qui était en Christ-Jésus » (Ph 2.5). Elle dit aussi : « Revêtez-vous d’ardente compassion » (Col 3.12). Non seulement de compassion, mais d’ardente compassion!

Cessons d’être contents d’être chrétiens pour nous-mêmes, point. Cessons de garder l’Évangile pour nous, le festin pour nous seuls. De toutes les personnes que vous voyez ou côtoyez là où le Seigneur vous place, combien ont la vie éternelle? Combien iront au châtiment éternel? S’il n’y avait qu’une seule personne dans notre entourage qui se perdait, ne serait-ce pas assez pour nous rendre tristes? Pour nous prendre aux entrailles? Pour produire en nous de la compassion pour cette personne? Pour nous faire agir en sa faveur?

La mission a comme moteur un cœur compatissant. Jésus nous montre qu’il y a un lien entre la compassion et la mission. C’est sa compassion qui motivait l’action de Jésus tout au long de sa vie. La compassion se manifeste dans cet appel à prier pour davantage d’ouvriers. Mais la compassion ne finit pas là; elle nous pousse à demander : Comment puis-je contribuer activement avec mes dons à porter l’Évangile à un monde perdu?

Le Royaume de Dieu a besoin de toutes sortes de personnes pour rentrer la moisson. Chacun de nous est appelé à participer d’une manière ou d’une autre. Comme dit l’apôtre Paul : « J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître » (1 Co 3.6). Nous ne sommes pas les seigneurs de la moisson; nous sommes les ouvriers. Alors, œuvrons. Et Dieu sauvera ceux qu’il appelle. Mais œuvrons. Si nous avons assez de compassion pour prier, nous en aurons assez pour œuvrer.

À quand remonte la dernière fois que vous avez parlé du Seigneur Jésus à quelqu’un? Vous pouvez vous y remettre en regardant les gens comme le Fils de Dieu les regardait, c’est-à-dire avec compassion. Par le regard de Jésus, apprenons à voir le monde en besoin, et contribuons à répondre à ce besoin en témoignant du Sauveur.

Tout ceci me fait penser à un homme qui s’appelait Thomas Johann Bach; non, il n’a rien à voir avec le musicien Jean-Sébastien Bach.

Thomas Johann Bach a été converti par Dieu alors qu’il étudiait à Copenhague, au Danemark. Voici les circonstances de sa conversion. Se promenant par un beau dimanche après-midi, un jeune homme qu’il ne connaissait pas est venu à sa rencontre pour lui remettre un traité qui expliquait brièvement la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ seul.

Thomas Bach a déchiré le traité et l’a mis dans sa poche, en murmurant que les gens devraient se mêler de leurs propres affaires. Ce n’était pas la première fois qu’une telle réaction se produisait à l’annonce de l’Évangile ni la dernière fois non plus. Le jeune homme qui avait donné le traité n’a pas insisté, mais des larmes ont commencé à couler sur ses joues et Bach a cru voir qu’en s’éloignant, le jeune homme priait pour lui.

Il s’est dit en lui-même : « Ce jeune homme a donné de son argent pour acheter ce traité. Il a donné de son temps pour le distribuer. Il a donné de son cœur afin de prier pour moi. » La compassion du jeune homme à l’égard du comportement grossier de Bach a produit une profonde conviction chez lui. Une demi-heure plus tard, dans sa chambre, Bach était en train de recoller le traité qu’il avait déchiré pour pouvoir le lire. Avant qu’il ait fini de le lire, il était à genoux et demandait pardon à Dieu pour ses péchés.

Dans les années qui ont suivi, Thomas Bach est devenu missionnaire au Vénézuela et en Colombie où il a œuvré pendant 22 ans à répandre la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ seul (1881-1963). Dieu seul sait où un geste de compassion peut conduire.

Je résume ce que nous avons vu ce matin et je conclus.

En passant trois ans à parcourir la Galilée, prêchant et guérissant, le Fils de Dieu notre Sauveur a été pris aux entrailles, ému de compassion de voir que les foules étaient lassées et abattues comme des brebis qui n’ont pas de bergers. Ce Rédempteur plein de compassion a ordonné à son Église de prier sans cesse pour que le Seigneur de la moisson envoie des ouvriers dans sa moisson. Cette prière doit être adressée sans relâche au Seigneur de la moisson tant que la dernière brebis ne sera pas entrée dans la bergerie. Mais la prière au Seigneur de la moisson n’est pas la seule et unique responsabilité que nous avons : Dieu appelle chacun de ses enfants à se revêtir de compassion et à servir le Seigneur avec les dons qu’il leur confie.

Quel privilège, quel honneur, quelle joie de témoigner du Seigneur plein de compassion qui est venu nous chercher et nous sauver alors que nous étions perdus! Amen!