Cette méditation sur Matthieu 6.10 a pour sujet la première demande du Notre Père pour la sanctification de son nom, qui implique la reconnaissance de sa sainteté et notre besoin de sanctification à laquelle Dieu nous appelle par sa grâce.

Source: Par l’Esprit et en vérité. 2 pages.

Matthieu 6 - Que ton nom soit sanctifié

« Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié. »

Matthieu 6.9-10

Voilà le début de la prière que Jésus-Christ a enseignée à ses disciples. Nommer Dieu notre Père, s’adresser à lui dans une relation filiale restaurée, recréée, est le plus grand privilège qu’il nous soit donné de vivre. Cette relation n’implique toutefois pas une familiarité qui oublierait à qui nous nous adressons : au Dieu tout-puissant, éternel, sans tache ni défaut, aux pensées parfaites. Certes, en cela nous ne lui ressemblons pas, et nous devons en être profondément conscients.

S’adresser à Dieu comme Père doit être une chose naturelle, comme un petit enfant a la liberté et la spontanéité de s’adresser à son papa, d’aller chercher refuge, réconfort, instruction et amour dans ses bras. En même temps, nous ne pouvons pas oublier que le Père auquel nous nous adressons est totalement élevé au-dessus de toutes choses, il ne peut être comparé à aucun objet, à aucune créature, même s’il se fait tout proche de nous. Il est justement notre Père qui es aux cieux.

Quand je me trouve dans la cuisine ou dans mon bureau, mes enfants s’adressent à moi en sachant que je suis ici ou là, et pas partout la fois. Ils savent bien aussi que je ne suis pas parfait, loin de là! Dieu, pour sa part, qui est au-dessus de toutes choses, entend les prières de tous ceux qui s’adressent par la foi qu’ils ont en Jésus, car celui-ci, son Fils éternel, est devenu notre frère justement pour que nous puissions appeler Dieu notre Père.

Sanctifier le nom de Dieu, c’est reconnaître de bouche et de cœur la divinité de notre Père céleste, ses perfections, sa sainteté totale, c’est donc vraiment le reconnaître comme étant le seul vrai Dieu. Autrement, ce n’est vraiment pas la peine de faire appel à lui, d’invoquer son nom en espérant recevoir une réponse à notre prière. En même temps, sanctifier le nom de Dieu nous rappelle que notre vie doit être sanctifiée, elle aussi, elle doit tendre vers cette perfection à laquelle Dieu nous appelle. C’est un processus qui dure durant toute la vie du croyant.

On lit dans l’Ancien Testament cette parole adressée au peuple de Dieu : « Vous serez saints, car je suis saint, moi, l’Éternel votre Dieu » (Lv 19.2). Mais comment cela peut-il devenir possible? N’est-ce pas une œuvre surhumaine? Cette œuvre-là, l’Esprit de Dieu l’accomplit jour après jour dans la vie de ceux qui se mettent au bénéfice de la mort et de la résurrection du Christ. L’Esprit Saint leur applique progressivement l’œuvre de purification, de grand nettoyage, que Jésus a accomplie pour eux en sacrifiant sa propre vie sur la croix de Golgotha.

Or, Dieu tient compte de l’œuvre accomplie par son Fils et il regarde ses enfants, dont il a voulu devenir le Père, en les contemplant et les acceptant à travers l’œuvre parfaite du Christ. La sanctification des croyants est donc progressive, mais d’ores et déjà notre Père qui est aux cieux nous impute la perfection vécue par son Fils unique et obtenue par lui à notre profit. C’est dans cette assurance confiante en notre Père céleste que nous devons et pouvons travailler à notre propre sanctification, qui nous rapproche de lui tous les jours davantage.

En voyant le genre de vie que nous menons, d’autres, qui ne sont pas encore parvenus à la connaissance de Jésus-Christ, sont attirés vers lui et se mettent eux aussi à chercher à le connaître.