Cette méditation sur le Psaume 122 a pour sujet la prière pour la paix de Jérusalem, c'est-à-dire pour la paix de l'Église, où l'Évangile de Jésus-Christ est proclamé au monde.

Source: Les Psaumes du Christ - Nos Psaumes. 2 pages. Traduit par Beth Pham-Ngoc

Psaume 122 - Demandez la paix

« Jérusalem, toi qui es bâtie comme une ville qui forme un ensemble bien uni. C’est là que montent les tribus, les tribus de l’Éternel, comme témoignage pour Israël, afin de célébrer le nom de l’Éternel. Car là sont installés les trônes pour le jugement, les trônes pour la maison de David. Demandez la paix de Jérusalem! Qu’ils vivent tranquilles ceux qui t’aiment! Que la paix soit dans tes remparts et la tranquillité dans tes donjons! À cause de mes frères et de mes amis, je dirai donc : Que la paix soit en toi! À cause de la maison de l’Éternel, notre Dieu, je recherche ton bonheur. »

Psaume 122.3-9

Cette prière semble si restreinte : « Demandez la paix de Jérusalem » (v. 6). Nous savons très bien que cette ancienne cité au cœur du Moyen-Orient actuel est une zone sensible, remplie d’hostilité. Nous savons également que la ville de Damas, ou la bande de Gaza et, en effet, d’innombrables endroits autour du monde ont tout autant besoin de paix. Pourquoi ne prier que pour Jérusalem?

Ce psaume ne renvoie évidemment pas à la Jérusalem actuelle, mais à son homonyme de l’époque de David. À ce moment-là, le temple se dressait à Jérusalem. Dans ce temple, les pèlerins pouvaient s’approcher du Dieu saint et profiter d’une bonne nouvelle : ils avaient le droit d’être en sa présence. Nous avons ce privilège dans l’Église aujourd’hui.

Le fait d’être dans la présence du Seigneur est, bien sûr, une merveille surprenante. Après le péché et la chute, ce même Dieu avait chassé les pécheurs hors d’Éden et loin de lui (Gn 3.24). Les pécheurs qui vivent loin de la présence de Dieu vivent immanquablement dans un contexte de conflits, comme l’illustrent les tensions entre Caïn et Abel. Puisque les populations du Moyen-Orient actuel (et en fait du monde entier) vivent hors du paradis, les tensions dans cette région du monde ne sont vraiment pas surprenantes.

La solution à ces tensions consiste-t-elle à déployer plus de puissance militaire, ou peut-être à exercer plus de diplomatie, ou alors à apporter davantage d’éducation? Tout cela peut jouer un rôle. Mais, fondamentalement, notre monde a besoin d’être réconcilié avec le Dieu qui fut offensé au paradis. Cela ne peut arriver qu’au moyen de la bonne nouvelle du temple de l’Ancien Testament, qui fut par la suite accomplie en Jésus-Christ; cette bonne nouvelle doit aujourd’hui être proclamée haut et fort par l’Église. Par son sacrifice sur la croix, les pécheurs sont réconciliés avec Dieu et donc les uns avec les autres. On ne peut imposer cet Évangile à quiconque, pas plus qu’on ne peut l’imposer au Moyen-Orient actuel. Pourtant, le seul moyen d’aboutir à une véritable paix consiste à saisir cette bonne nouvelle.

Donc nous prions. Avec le psalmiste, nous prions pour que la paix, la sécurité et la bonté de Dieu soient répandues sur l’Église et qu’ainsi l’Église puisse répandre au loin les bienfaits produits par l’œuvre de Jésus sur la croix, que ce soit à Jérusalem, Damas, Calcutta ou New York. Nous faisons cette prière avec audace. Le Christ qui a triomphé au Calvaire règne sur le monde actuel, au bout du compte, c’est lui qui fera triompher une paix réelle sur cette planète.