Cette méditation sur le Psaume 129 a pour sujet la justice de Dieu qui délivre les croyants de leurs oppresseurs et persécuteurs à travers l'Évangile de la grâce.

Source: Les Psaumes du Christ - Nos Psaumes. 2 pages. Traduit par Beth Pham-Ngoc

Psaume 129 - L’Éternel est juste

« Cantique des montées. Souvent, ils m’ont attaqué dès ma jeunesse, — qu’Israël le dise! — souvent ils m’ont attaqué dès ma jeunesse, mais ils ne l’ont pas emporté sur moi. Des laboureurs ont labouré mon dos, ils y ont tracé de longs sillons. L’Éternel est juste : il a détaché les cordes des méchants. Qu’ils soient honteux et qu’ils reculent, tous ceux qui ont de la haine pour Sion! Qu’ils soient comme l’herbe des toits, qui sèche avant qu’on l’arrache! Le moissonneur n’en remplit pas sa main, ni le lieur de gerbes sa poche, et les passants ne disent pas : Que la bénédiction de l’Éternel soit sur vous! Nous vous bénissons au nom de l’Éternel! »

Psaume 129

Nous pouvons presque ressentir la douleur accablante à laquelle le psalmiste fait allusion. Pouvez-vous imaginer être allongé sur le sol comme si vous étiez de la terre et qu’un persécuteur amène son taureau pour labourer votre dos? Ce serait affreux et horriblement douloureux.

Bien sûr, nous savons que cette image est une métaphore, mais le sentiment d’agonie était certainement réel. Les fidèles en Israël avaient voyagé à Jérusalem pour être encouragés par l’Évangile de la rédemption; ils étaient allés (comme nous le dirions) à l’Église pour entendre l’Évangile de la grâce. Cependant, au lieu de recevoir le réconfort de l’Évangile de Dieu, les croyants avaient reçu des messages humains. Pire que cela, chaque fois que les adorateurs de Dieu avaient insisté pour entendre l’Évangile de la grâce, ils n’avaient reçu que mépris et dérision. Ce mépris les avait blessés si profondément qu’ils se sentaient battus et piétinés comme s’ils étaient des victimes impuissantes tombées à terre.

C’est à ce moment-là que le pèlerin chante les paroles de notre texte : « L’Éternel est juste! » Le Seigneur, reconnaît-il, a fait ce qui est bien, ce qui est cohérent avec la promesse de son alliance avec des pécheurs. « Il a détaché les cordes des méchants » (v. 4). La corde étant coupée, le taureau ne peut plus tirer la charrue et cet instrument reste là, inutile. Les méchants laboureurs ne peuvent plus creuser des sillons sur le dos de quiconque. Voilà une aide qui apporte un réel soulagement.

Mais comment le pèlerin peut-il être sûr que le Seigneur a coupé les cordes des méchants? Il le voit dans les sacrifices au temple. Si l’Éternel est allé jusqu’à délivrer des pécheurs de la mort éternelle qu’ils méritent (car l’agneau sacrifié dans le temple est mort à leur place), comment ne donnera-t-il pas aussi généreusement au pèlerin toutes les choses nécessaires pour vivre? Puisque le prix du péché est réglé, quelle emprise les méchants peuvent-ils avoir sur les justes en fin de compte?

Alors que Jésus-Christ était sur le point d’aller à la croix, son dos fut cruellement labouré par les fouets de ses bourreaux (Jn 19.1). Dieu, cependant, n’a pas coupé ces cordes, mais il a laissé Jésus souffrir une agonie épouvantable jusqu’à ce qu’il expie complètement nos péchés, il fut alors reçu dans le temple céleste de Dieu. En raison de ses souffrances, nous aussi sommes les bienvenus dans la présence de Dieu, et aucun persécuteur ne pourra jamais nous retirer cet Évangile.

Nous pouvons parfois être opprimés. Néanmoins, nous pouvons être assurés que l’Éternel Dieu a fait ce qui est bien en notre faveur dans son alliance. En vérité, nous sommes libérés de nos oppresseurs!