Cette note sur le Psaume 78 a pour sujet les leçons tirées de l'histoire d'Israël, en particulier leurs révoltes que Dieu a punies par ses jugements, et la préparation d'un reste fidèle en Juda, au moyen de la lignée de David.

Source: Notes sur les Psaumes. 3 pages.

Psaume 78 - Les leçons tirées de l'expérience d'Israël et de Juda

Psaume 78

Ce Psaume, quoiqu’attribué à Asaph, suscite des commentaires. Plusieurs le placent à une date plus tardive (surtout parmi les adeptes de la haute critique). Nous pouvons dire que les arguments avancés en faveur d’une date tardive ne sont pas insurmontables. Ce Psaume est historique (voir Ps. 89, 105, 106 et 135). Nous avons dans celui-ci un résumé des grandes leçons qui ressortent de l’expérience d’Israël et de ses relations avec l’Éternel.

1. Introduction (78.1-4)🔗

Dans l’introduction déjà, l’auteur fait de la morale. Il emploie la terminologie orientale pour préparer son message. S’il est assez verbeux, sa longue introduction veut simplement dire ce que l’apôtre Paul dit souvent dans le Nouveau Testament : « Je ne veux pas que vous soyez ignorants. »

2. Obligation et but de l’auteur (78.5-8)🔗

Cette section présente un enseignement de la loi et du témoignage. Dès les temps anciens, le message divin s’est toujours composé de deux parties : la loi écrite et le témoignage (ou les signes et les miracles que Dieu opère pour appuyer sa parole). Ces deux parties du message divin sont reconnaissables non seulement dans ce paragraphe (verset 7), mais aussi dans les suivants (versets 10 et 11). C’est par l’enseignement vivant de ce message oral que les enfants seront protégés d’un cœur rebelle, semblable à celui de leur père.

3. Le message (78.9-16)🔗

La méthode divine est d’accorder une révélation, puis de l’appuyer par des signes et des miracles concordant avec l’expérience de ses enfants (Rm 5.4; Mc 16.20). Mais Israël est tout de même devenu rebelle, surtout ses chefs (voir Éphraïm mentionné dans le verset 9). Dieu leur avait accordé la délivrance (verset 12), la direction (verset 14), sa provision (verset 15), et tout cela d’une façon miraculeuse.

4. Le cœur de l’homme incrédule et rebelle (78.17-20)🔗

Même avec toutes ces instructions et ces manifestations de l’amour et de la puissance de Dieu, le cœur des Israélites ne change pas. C’est la défaillance, la révolte et la moquerie sur toute la ligne. Ils recherchent leur propre volonté en parlant contre Dieu et en mettant en question sa puissance souveraine.

5. La réaction divine (78.21-31)🔗

En face de leur attitude, Dieu leur accorde leurs désirs et exauce leurs prières. En même temps, il organise minutieusement leur châtiment à venir (verset 29 à 31).

6. L’homme n’apprend pas par l’expérience (78.32-39)🔗

Malgré l’exaucement de leurs prières, Israël, exemple de la race entière, continue à pécher jusqu’à ce qu’il soit frappé par la souffrance et la mort. Pour le moment, il se tourne vers Dieu, mais le cœur n’est pas changé (verset 37). Dieu exerce sa miséricorde envers son peuple et ne le punit pas selon ses mérites. Il a donc pitié de lui.

7. Le peuple de Dieu s’est si souvent révolté (78.40-58)🔗

Les déclarations du psalmiste sont appuyées par la répétition. Ce passage se compose de cas précis relevés de la vie d’Israël et montre que les accusations de Dieu sont basées sur des faits précis et répétés.

8. Le péché continu amène un jugement définitif (78.59-64)🔗

L’Éternel ne va pas au-delà d’un certain point dans la manifestation de sa miséricorde. C’est pour le bien de ses enfants. Il les abandonne donc à un moment précis. La prière et la repentance qui pourraient alors se manifester ne changent en rien son plan. Hébreux 10 semble indiquer que cette attitude stigmatise ses relations avec l’homme dans cette époque actuelle de la grâce.

9. Accomplissement final de la volonté de Dieu par un reste méprisé (78.65-72)🔗

Si l’Éternel permet un jugement définitif, ce n’est pas pour dire que son but final peut être frustré. Une fois la génération rebelle jugée, il recommence avec l’élément le plus méprisé du peuple. Sa volonté doit s’accomplir en Israël. Ruben, premier-né, Joseph, fils favori et Benjamin le plus jeune, tous sont laissés de côté. Dieu choisit de préférence la tribu de Juda et une famille presque inconnue. C’est le plus jeune fils qui est enfin choisi.

Il renonce à Sion comme capitale et choisit Jérusalem, ville imprenable des Jébusiens, dans la tribu de Juda. David démontre ainsi l’intégrité de son cœur et l’intelligence de ses actions (verset 72).