1. Approches exégétiques
2. Le contexte
3. Impasses et ponts

La prédication christocentrique correctement comprise ne cherche pas à découvrir où le Christ est mentionné dans le texte, mais comment le texte se rapporte au Christ. C’est ce que Jésus lui-même a fait : « Alors, commençant par les livres de Moïse et parcourant tous ceux des prophètes, Jésus leur expliqua ce qui se rapportait à lui dans toutes les Écritures » (Lc 24.27).

1. Approches exégétiques⤒🔗

Comment faire pour donner à sa prédication une orientation rédemptrice qui soit conforme au texte?

Le texte peut faire directement référence au Christ ou à un aspect de son œuvre messianique. Il suffit alors d’expliquer cet aspect de l’œuvre rédemptrice.

La typologie. La typologie est l’étude des correspondances qui existent entre des personnages, des événements et des institutions de l’Ancien Testament et les vérités néotestamentaires qu’ils anticipent ou préparent. Certaines de ces correspondances sont clairement établies dans le Nouveau Testament. En matière de typologie, il faut veiller à ne pas faire preuve de trop d’imagination.

2. Le contexte←⤒🔗

Lorsque ni le texte ni les données typologiques ne dévoilent l’œuvre du Sauveur, le prédicateur doit s’appuyer sur le contexte pour donner à son message une orientation rédemptrice. Il doit se demander dans quelle mesure le texte (a) prépare, (b) reflète ou (c) résulte de l’œuvre du Christ.

a. Certains textes ont pour but de préparer le peuple de Dieu à comprendre certains aspects de la personne ou de l’œuvre du Christ. Le but de la loi mosaïque, par exemple, était de conduire le peuple de Dieu vers le Christ.

b. Le prédicateur peut aussi se contenter de montrer en quoi le texte reflète des éléments clés du message de la rédemption. Il est tout à fait légitime de se poser les questions suivantes : Que révèle ce texte de la nature de Dieu qui puisse contribuer à la rédemption? Que reflète ce texte de la nature humaine qui puisse nécessiter la rédemption?

c. Toute réconciliation, toute louange, toute espérance résulte de l’œuvre de Christ, dès l’Ancien Testament. C’est en lui, sans le connaître pleinement encore, que les croyants de l’Ancienne Alliance ont cru, c’est par lui qu’ils ont été justifiés et se sont réjouis (Jn 8).

3. Impasses et ponts←⤒🔗

Certains textes de l’Ancien Testament révèlent des impasses (patriarches, loi, juges, rois) afin de nous faire prendre conscience de l’insuffisance des solutions humaines et de la nécessité d’une solution divine. Le déclin spirituel du peuple à la mort des juges montre la nécessité d’un juge immortel. Les échecs des meilleurs rois humains rendent nécessaire la venue d’un roi parfait.

Certains textes proposent des ponts (la Pâque, le passage de la mer Rouge, les prophéties messianiques…).