Cette méditation sur Romains 5.12 a pour sujet la méchanceté de l'homme qui vient de sa chute historique, car à l'origine Dieu l'avait créé bon, mais il est devenu mauvais par sa désobéissance.

Source: Aujourd'hui devant Dieu. 2 pages.

Romains 5 - La chute de l'homme

28jour du 4mois

« C’est pourquoi, de même que par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort a passé sur tous les hommes, parce que tous ont péché. »

Romains 5.12
Lecture : Romains 5.12-21

La réponse chrétienne à la question de la méchanceté de l’homme est contenue dans la doctrine de la chute. D’après cette doctrine, l’homme est actuellement un objet d’horreur à Dieu et à lui-même, et une créature mal adaptée à l’univers, non parce que Dieu l’a fait tel, mais parce qu’il s’est rendu tel en abusant de sa volonté libre. À mon avis, c’est là l’unique fonction de cette doctrine. Elle existe pour nous protéger contre deux théories sous-chrétiennes concernant l’origine du mal : le monisme, d’après lequel Dieu lui-même, étant « au-dessus du bien et du mal », produit indifféremment des effets auxquels nous donnons ces deux noms, et le dualisme, d’après lequel Dieu produit le bien, tandis qu’une Puissance, égale à lui et indépendante de lui, produit le mal. Contre ces deux opinions, le christianisme affirme que Dieu est bon, qu’il a fait toutes choses bonnes, et en vue de leur bonté, que l’une des choses bonnes qu’il a faites, la volonté libre de créatures raisonnables, par sa nature même, impliquait la possibilité du mal; et que les créatures usant de cette possibilité sont devenues mauvaises.

D’après la doctrine, au stade actuel de son développement, l’homme, tel que Dieu le fit, était parfaitement bon et parfaitement heureux, mais il désobéit à Dieu et devint ce que nous voyons aujourd’hui. Beaucoup de gens pensent que cette proposition a été infirmée par la science moderne. « Nous savons maintenant » dit-on, « que loin d’avoir déchu d’un état primitif de vertu et de bonheur, l’homme s’est élevé lentement au-dessus de la brutalité et de la sauvagerie. » Il me semble voir là une confusion absolue. Brute et sauvage appartiennent tous deux à cette catégorie infortunée de mots qui sont parfois employés rhétoriquement, comme termes de reproche, et d’autres fois scientifiquement, comme termes de description; et l’argument pseudoscientifique contre la chute repose sur une confusion entre les deux acceptions.

Prière

Notre Père…