Cet article sur Genèse 11, Genèse 12, Genèse 15 et Genèse 17 a pour sujet l'alliance de Dieu avec Abraham, conclue après la tour de Babel. Elle vient de la grâce souveraine de Dieu, en vue de bénir tous les peuples de la terre sur le fondement de l'expiation des péchés, promesse confirmée par le signe de la circoncision.

Source: L’alliance d’amour. 12 pages.

10. L’alliance avec Abraham

  1. Babel contre Jérusalem
  2. « Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi »
  3. La puissance de la grâce souveraine
  4. Pourquoi dans l’isolement?
  5. Abraham justifié par la foi
  6. La foi d’Abraham mise à l’épreuve
  7. L’ancienne alliance : une relation spirituelle
  8. L’expiation : le fondement de l’alliance
  9. Le caractère spirituel du sacrifice
  10. La circoncision : le signe de l’ancienne alliance
  11. Une alliance éternelle
  12. Continuité et perpétuité

Nul besoin de nous attarder sur les événements qui suivirent immédiatement le déluge. Dieu continue de bénir ses enfants, comme il le promit, et nous lisons dans Genèse 10 que le genre humain se multiplia et se répandit sur la terre. Nous découvrons aussi que l’humanité est toujours pécheresse et que la rébellion contre Dieu continue, malgré le sévère avertissement que constitua le jugement du déluge.

À cette époque-là, « Toute la terre avait une seule langue et les mêmes mots » (Gn 11.1). Dans ces circonstances, il n’est pas difficile pour l’humanité de faire alliance contre Dieu. Alors que le peuple s’installe dans la plaine de Schinear, l’idée de construire une puissante ville avec une tour touchant au ciel prend forme.

Non seulement cette tour sera l’expression des prouesses humaines, mais aussi un point de ralliement pour tous les hommes. La ville de l’homme sera le « centre » de la terre. Le fait que la tour doive toucher au ciel indique que dans ces efforts réside la volonté de se protéger contre d’autres jugements de Dieu. Les hommes ne veulent pas vivre selon les promesses de Dieu, mais selon leurs propres forces. Ils proclament par ailleurs, « faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés sur la face de toute la terre » (Gn 11.4). L’idée est de devenir invincibles par la force du nombre et un objectif commun.

La NIV le note correctement :

« Si la race humaine dans sa totalité demeurait unie dans sa fière tentative de prendre son destin en main et, par ses efforts centrés sur l’homme, de saisir les rênes de l’histoire, il n’y aurait aucune limite à sa rébellion débridée contre Dieu. Le royaume de l’homme remplacerait et éliminerait le royaume de Dieu. »

Le déluge a peut-être changé beaucoup de choses dans le monde, mais le caractère pécheur de la nature humaine n’a pas changé. L’alliance d’amour de Dieu est de nouveau reléguée au second plan; l’homme recherche sa force dans une alliance humaine. Le fait qu’il doive y avoir inimitié avec Satan et sa descendance est oublié.

Dieu descend voir ce qui se passe. Il constate l’éventuel danger (« … rien ne les empêcherait de faire tout ce qu’ils auraient projeté », Gn 11.6) et brise l’unité du genre humain en confondant leur langage. Incapables de se comprendre, les hommes commencent à s’éloigner de la ville qu’ils avaient commencé à bâtir. Dieu disperse ainsi l’humanité sur la face de toute la terre.

1. Babel contre Jérusalem🔗

Cette intervention de Dieu constitua une méthode efficace pour disperser les êtres humains et rompre leurs efforts communs. Nous avons désormais de nombreux peuples séparés, ayant chacun leur propre langue, territoire et culture. La ville que les hommes construisaient et qui était censée démontrer leur unité s’appelle Babel, et en hébreu il y a un jeu de mots : Babel, qui devait être un symbole d’unité, est proche du mot hébreu pour « confusion ». L’effort communautaire s’achève dans le chaos; l’alliance de l’homme se délite. Le monde a beau vouloir être un, la tentative mène à la confusion et au chaos.

Il est important de noter que Babel, ou Babylone, devient le grand ennemi du peuple de Dieu. Plus tard, le roi de Babylone assiège Jérusalem, la cité de Dieu, et Babylone devient la destination du grand exil du peuple de Dieu. Babylone, dénommée « le joyau des royaumes » (És 13.19; BDS), symbolise les pouvoirs que l’homme met en place contre le peuple de Dieu.

Ce symbolisme se poursuit dans le Nouveau Testament. Babylone y est la puissance anti-chrétienne suprême, la grande prostituée, ivre du sang des saints (Ap 17.6), l’humanité au sommet de sa puissance. Mais l’Ancien tout comme le Nouveau Testament parlent de la chute de Babylone!

Il y a un élément important : Babylone n’atteindra pas toute sa splendeur avant que Jérusalem ne soit entièrement établie, c’est-à-dire avant que l’Église ne soit complètement rassemblée. Dieu maintiendra le monde divisé pour rassembler le peuple de son alliance. Le jugement dernier n’aura lieu qu’une fois que tous les enfants de Dieu seront venus au Christ (2 Pi 3.9-10). Satan sera lié (Ap 20) et l’anarchie restreinte (2 Th 2.7), afin que l’Évangile puisse être proclamé jusqu’aux extrémités de la terre.

La gloire de Jérusalem, où Dieu demeure au milieu de son peuple, éclipsera toujours la splendeur décadente de Babylone. La cité de l’homme pâlira dans la lumière de la cité de Dieu. À la fin, Babylone chutera, alors que la nouvelle Jérusalem, la cité de la paix de l’alliance de Dieu, descendra des cieux par la victoire du Christ, notre Seigneur (comparer Ap 18 et Ap 21).

2. « Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi »🔗

Avec l’appel d’Abraham, consigné dans Genèse 12, le point focal de la Bible semble se déplacer de l’humanité en général pour se fixer sur un peuple. Dieu établit son alliance avec Abraham et sa descendance (Israël) et on dirait presque qu’il ignore le reste du monde. De nombreux biblistes sont soulagés lorsque, dans le Nouveau Testament, Dieu s’approche de nouveau du monde entier, et ils ne voient dans l’épisode d’Israël qu’un interlude nécessaire qui introduit le Messie promis, mais sans autre signification. L’époque de l’ancienne alliance est heureusement loin derrière nous.

Je me pencherai plus en détail ultérieurement sur le lien entre l’ancienne et la nouvelle alliance. Il est maintenant important de noter que l’appel d’Abraham est décrit sur fond de dispersion de peuples errant à la recherche d’une terre, tentant de créer une nation. Ils tentent désormais de « se faire un nom » en dehors de Babel. Tout le monde cherche à établir son propre royaume. Pendant ce temps, Dieu est en train d’établir le royaume des cieux.

Dieu agit à travers Abraham pour construire sa nation. Alors que d’autres peuples cherchent à atteindre le statut de nation par leur propre force, Dieu réalisera cet objectif dans le cas d’Israël par sa grâce souveraine. Dieu dit à Abraham : « Je ferai de toi une grande nation. » Les peuples cherchent à se faire un nom grand pour eux-mêmes, mais Dieu dit à Abraham : « Je rendrai ton nom grand. » Et alors que les nations du monde n’arriveront à leurs fins qu’aux dépens des autres, Dieu dit à Abraham : « Tu seras une source de bénédiction. » Dieu dit en effet à Abraham : « Tous les peuples de la terre seront bénis à travers toi » (Gn 12.1-3; BDS).

En appelant Abraham et en se concentrant sur lui et sa descendance, Dieu n’a pas abandonné le monde. Au contraire, il a en tête son salut et sa bénédiction. Dans son alliance d’amour, Dieu continue d’œuvrer en vue de la venue du Sauveur du monde. Cela, il le fait en appelant Abraham et en établissant son alliance, avec Israël particulièrement. D’Israël sortira le Sauveur du monde.

3. La puissance de la grâce souveraine🔗

J’ai mentionné plus haut que dans l’histoire de son alliance, Dieu choisit les candidats les plus improbables. Abraham ne semble pas vraiment qualifié pour devenir le père d’une grande nation. C’est un vieil homme avec une femme stérile. D’un point de vue humain, il est certain que rien de bon ne peut émerger de ce choix.

L’ordre que reçoit Abraham est aussi incroyable : « Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai » (Gn 12.1). Tout abandonner? Abraham doit se couper de tout ce qu’il connaît et qu’il aime et partir pour une destination (alors) inconnue. D’un point de vue humain, cette entreprise est imprudente et suicidaire. Sans le soutien de son peuple et de sa famille, un homme n’était rien.

La promesse faite à un homme comme Abraham qu’il deviendrait une grande nation est irréaliste. L’ordre de quitter sa famille semble contre-productif. Obéir à cet ordre n’est possible que si l’on croit que Dieu est capable de donner ce qu’il promet. Mais n’est-ce pas toujours le cas dans l’alliance? La puissance de la grâce de Dieu devient évidente dans la faiblesse humaine. Les patriarches et les apôtres l’ont vécue : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Co 12.9). Déjà dans l’ancienne alliance, cela devient évident : on ne se glorifie que dans le Seigneur.

4. Pourquoi dans l’isolement?🔗

Qu’est-ce que Dieu voulait accomplir en séparant Abraham de son pays et de sa famille? Pourquoi cet isolement forcé? Il ne faut pas y voir une façon de préserver Abraham du péché. Après tout, nous réalisons que le péché n’est pas présent qu’autour de nous, mais aussi en nous. Peu importe où nous allons, nous ne pouvons échapper à son influence.

Rappelez-vous la déclaration de Dieu dans le paradis après la chute : Je mettrai inimitié. Constamment, il semble que lorsque les enfants de Dieu vivent parmi ce monde, ils en deviennent facilement partie intégrante. Les alliances terrestres commencent à prendre le pas sur l’alliance avec l’Éternel. Abraham est appelé à quitter famille et pays pour de bonnes raisons. Premièrement, Dieu désire s’assurer qu’il ne se reposera que sur l’Éternel, en ayant confiance en ses promesses. Seul Dieu rendra Abraham riche, comme ce dernier le rappela plus tard au roi de Sodome après avoir secouru Lot (Gn 14.23). Deuxièmement, il faut que cela devienne évident dans la vie d’Abraham et de sa descendance qu’il ne peut y avoir d’amitié entre les enfants de Dieu et les fils de l’homme.

L’inimitié implique une antithèse que l’Éternel exige désormais plus que jamais. Car d’Abraham sortira le Messie, le Sauveur promis, et les forces du mal feront tout pour empêcher sa venue dans le monde. Par conséquent, Dieu met à part et sanctifie Abraham pour une tâche particulière.

L’isolement d’Abraham revêt plusieurs dimensions physiques. Il implique de vivre en terre étrangère, d’avoir une identité nationale distincte et de demeurer séparé des autres peuples. Ces choses ne sont plus exigées de nous aujourd’hui, bien que l’alliance avec Dieu possède aujourd’hui aussi ces aspects physiques. De même, l’isolement d’Abraham connaît des dimensions spirituelles encore pleinement en vigueur aujourd’hui. Nous nous attarderons sur ces éléments lorsque nous nous pencherons sur la signification de la nouvelle alliance. Pour le moment, je veux souligner le fait que, comme le montrera la section suivante, l’alliance avec Abraham fut aussi, et avant tout, une relation spirituelle.

5. Abraham justifié par la foi🔗

Abraham obéit à l’ordre de l’Éternel. Nous ne voyons nulle part une quelconque hésitation de sa part à se soumettre à la demande expresse de Dieu. Abraham part, tout simplement. « Abram partit, comme l’Éternel le lui avait dit… » (Gn 12.4). Nous lisons que le neveu d’Abraham, Lot, part avec lui, ce qui put apporter une certaine sécurité, mais plus tard Abraham et Lot se séparent, sur proposition d’Abraham.

Pourquoi Abraham obéit-il à l’instruction de Dieu lui demandant de partir? Ce n’est que par la puissance et l’activité de la foi. Abraham ne considéra pas que ce voyage loin de sa famille et vers une terre inconnue et peut-être inhospitalière fût trop risqué, parce qu’il croyait en la parole de l’Éternel. « C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu’il devait recevoir en héritage, et qu’il partit sans savoir où il allait » (Hé 11.8).

Comment Abraham put-il continuer de croire que le pays de Canaan lui appartiendrait entièrement, à lui et à ses descendants? « C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse » (Hé 11.9). Abraham ne regarda pas vers le passé, en se tracassant pour ce qu’il avait perdu, mais il regarda vers l’avenir, en se réjouissant à l’avance de ce qu’il recevrait. Abraham savait qu’un jour Dieu exécuterait ce qu’il avait promis. « Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur » (Hé 11.10).

Et en ce qui a trait à la promesse d’un fils dans sa vieillesse, Abraham accepta aussi la parole de Dieu. « Par la foi, Abraham fut rendu capable d’être père, alors qu’il avait passé l’âge de l’être et que Sara elle-même était stérile. Il eut la certitude que Dieu tiendrait sa promesse » (Hé 11.11; BFC). La puissance de la foi est vraiment grande : « C’est pourquoi d’un seul homme, déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu’on ne peut compter » (Hé 11.12).

La Bible parle de cette foi simplement. Elle ne nous dit pas quand et comment Abraham fut régénéré, passant de la mort à la vie, mais nous savons que c’est par la puissance du Saint-Esprit. La foi lui est donnée à travers le Médiateur, Jésus-Christ, qui dit d’Abraham : « Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour : il l’a vu, et il s’est réjoui » (Jn 8.56). Abraham vit le jour du Christ tout spécialement lorsqu’Isaac naquit et que Dieu ouvrit les portes de l’avenir par le moyen du fils de la promesse.

L’Ancien tout comme le Nouveau Testament attestent qu’Abraham fut justifié par la foi seule, indépendamment des œuvres (Gn 15.6; Rm 4.3). Cela est important, car il s’ensuit : « pour que ce [le salut] soit par grâce » (Rm 4.16). La foi se manifeste dans les œuvres, mais la justification d’Abraham n’est pas le fruit de ses œuvres. Elle fut accordée par grâce au moyen de la foi. Toute pensée alliancielle se résume à cela.

En conséquence, Abraham peut aussi être nommé, dans le Nouveau Testament, « notre père à tous » (Rm 4.16), c’est-à-dire le père des chrétiens descendants des Juifs et des non-Juifs, tous justifiés par la foi seule. Cela signifie qu’il existe un lien fondamental entre Abraham et nous aujourd’hui, une communion que nous avons dans l’unique alliance d’amour de Dieu. Abraham et Israël dans le passé ne pouvaient être justifiés que par la foi en Christ. Il en est de même pour nous aujourd’hui.

6. La foi d’Abraham mise à l’épreuve🔗

Nous voyons Abraham, par la foi, partir vers la terre que Dieu lui indiquera. Cette foi est cependant rudement mise à l’épreuve, de plusieurs manières, afin qu’Abraham apprenne de plus en plus à placer sa confiance en l’Éternel. La première épreuve se présente lorsqu’Abraham, arrivé en Canaan et ayant parcouru le pays, se repose à proximité de Sichem, près du chêne de Moré, cœur de l’empire cananéen et centre de ses pratiques idolâtres. L’Éternel lui apparaît et dit : « Je donnerai ce pays à ta postérité » (Gn 12.7). La Bible mentionne explicitement que « les Cananéens étaient alors dans le pays » (Gn 12.6). Cela signifie que les Cananéens étaient les maîtres. Que peut faire un étranger solitaire contre ce peuple? Les Cananéens ne céderaient pas le pays de bonne grâce.

Abraham apprend aussi qu’il ne sera pas lui-même témoin de l’accomplissement de cette promesse. Le pays sera pour sa descendance. Abraham aurait-il pu penser que Dieu l’aurait en quelque sorte trompé ou ne lui aurait pas donné toutes les informations lorsqu’il était encore à Charan? L’apparition de l’Éternel à Sichem ne rend pas forcément les choses plus faciles à Abraham.

La deuxième épreuve survient pendant le séjour en Égypte. Une famine sévissant en Canaan le force à partir vers ce pays. En raison de la beauté de Sarah, qui serait très probablement emmenée dans le harem de Pharaon, Abraham craint pour sa vie. Par conséquent, il lui donne l’ordre de déclarer qu’elle est sa sœur, afin que sa vie soit épargnée et qu’il soit bien traité. L’Éternel indique clairement dans ce qui suit qu’Abraham peut placer sa confiance en l’Éternel pour que ce dernier les protège, lui et sa femme. Quelle leçon!

Si Abraham est mis à l’épreuve en ce qui a trait à la promesse au sujet du pays, l’épreuve est encore plus grande dans le cas de la promesse au sujet d’un fils. Il lui faut attendre longtemps avant que son fils ne naisse. Il commence à perdre patience et Sarah persuade Abraham d’avoir un enfant en recourant à sa servante Agar. Cette expérience se retourne cependant contre eux. Ismaël n’est pas un héritier fidèle, mais un dangereux concurrent. L’Éternel réitère la promesse et assure Abraham qu’il recevra un fils par Sarah. Nous lisons dans Genèse 17 qu’Abraham tombe sur la face et rit lorsque l’Éternel l’assure que Sarah sera la mère de nations et de rois. L’idée d’une vieille femme portant un enfant paraît absurde.

Nous voyons la foi d’Abraham rudement mise à l’épreuve. On se demande presque si l’apôtre Paul a raison lorsqu’il écrit d’Abraham :

« Et, sans faiblir dans la foi, il [Abraham] ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu’il avait près de cent ans, et que Sara n’était plus en état d’avoir des enfants. Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu’il promet il peut aussi l’accomplir » (Rm 4.19-21).

Paul ne suggère pas qu’Abraham ne passa pas par des périodes difficiles et des moments d’anxiété. La vie de foi n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Ce qu’il faut retenir c’est qu’Abraham grandit de façon continue dans la foi, apprenant de plus en plus à croire les promesses de Dieu, et lorsqu’il s’agit des questions fondamentales, il n’y avait aucun doute dans l’esprit et le cœur d’Abraham que Dieu ferait exactement ce qu’il avait promis.

La plus grande épreuve pour la foi d’Abraham intervient lorsqu’il est appelé à offrir Isaac en sacrifice à l’Éternel (Gn 22). Cela dut être extrêmement difficile. Abraham avait attendu ce fils tellement longtemps; il le reçut finalement et l’aima profondément, et il est désormais sur le point de le perdre. Nous voyons cependant Abraham partir immédiatement et faire tout ce que Dieu avait ordonné, sachant que d’une manière ou d’une autre l’Éternel pourvoirait. Comment Abraham put-il accomplir cela? « Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi, il retrouva son fils, ce qui est une préfiguration » (Hé 11.19). Nous voyons ici la complète victoire de la foi donnée par Dieu.

7. L’ancienne alliance : une relation spirituelle🔗

J’ai lu plus d’une fois l’idée selon laquelle l’ancienne alliance était une relation physique et qu’une personne appartenait à Israël du simple fait de sa naissance, alors que la nouvelle alliance est purement spirituelle. L’ancienne alliance ne devient pas, par conséquent, la nouvelle alliance; elle est complètement terminée. Toutefois, il devient évident dans la vie du patriarche Abraham que la relation avec Dieu dans son alliance d’amour est gouvernée par la foi, et la foi est entièrement spirituelle, c’est-à-dire qu’elle est opérée par le Saint-Esprit, qui seul donne la foi. Isaac et Jacob aussi apprirent à marcher par la foi seule. Dans ce sens, l’ancienne alliance n’est pas différente de la nouvelle.

La même foi que celle de personnes comme Seth et Noé, qui firent confiance en Dieu et crurent en ses promesses, est évidente dans la vie d’Abraham. Il est l’ami de Dieu, un homme qui marcha avec Dieu avec une foi en perpétuel approfondissement. Abraham savait que Dieu prendrait soin de lui selon ses promesses, et par amour il obéit à l’ordre de Dieu de tout son cœur. L’alliance a toujours été une relation spirituelle, déterminée par la foi, gouvernée par l’amour, visible dans le dévouement et l’obéissance.

La nature spirituelle de l’ancienne alliance devient encore plus claire lorsque nous examinons la façon dont elle insista sur le besoin de l’expiation et de la réconciliation.

8. L’expiation : le fondement de l’alliance🔗

Il nous faut faire face à la question : comment Dieu put-il avoir un lien aussi étroit, dans le cadre d’une alliance d’amour, avec l’homme pécheur? Comment le Dieu saint peut-il s’associer à des créatures impies? Cette question ne surgit pas qu’en lien avec Abraham; elle peut déjà se poser immédiatement après la chute. Puisqu’Abraham est appelé « l’ami de Dieu » (És 41.8; Jc 2.23; S21), la question mérite certainement notre attention maintenant. Dieu a-t-il ouvert la voie à la réconciliation afin de pouvoir traiter les pécheurs en amis?

Il existe un moyen d’expiation. Bien que nous ne sachions pas grand-chose des pratiques sacrificielles du peuple ancien, ni de l’origine des sacrifices, il est clair que, dès le commencement, un quelconque sacrifice expiatoire était apporté à l’Éternel.

Caïn et Abel, comme nous l’avons vu plus haut, firent une offrande, et ils avaient très probablement appris cela de leur père (Gn 4.3-4). La première action de Noé, après être sorti de l’arche, fut de construire un autel et d’offrir des holocaustes dessus (Gn 8.20). Abraham construisit des autels à Sichem et à Béthel (Gn 12.7-8).

Le sacrifice est fait en reconnaissance de la sainteté et de la gloire de Dieu, tout comme de la nature pécheresse de l’homme, et a lieu dans le cadre de l’adoration. Il signifie l’expiation du péché et exprime la gratitude pour la grâce de Dieu. Le sacrifice devient en conséquence un élément essentiel pour le fonctionnement de l’alliance de l’amour de Dieu.

Cela devient évident dans Genèse 15, qui nous apprend de quelle manière Dieu scelle officiellement son alliance avec Abraham. L’Éternel promet à Abraham qu’il aura un fils, et même une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel, qui recevra Canaan comme possession. Abraham est dépassé par tout cela et demande : « Seigneur Éternel, à quoi connaîtrai-je que je le posséderai? » (Gn 15.8). L’Éternel donne alors l’ordre à Abraham d’apporter une génisse, une chèvre et un bélier, une tourterelle, ainsi qu’une jeune colombe. Ces animaux sont tués et les morceaux disposés les uns en face des autres (sauf dans le cas des oiseaux). C’est ainsi qu’apparaît une « rue de sang1 ». Abraham doit ensuite attendre pour voir ce qui va se passer. Dieu acceptera-t-il son sacrifice?

Ce qui est remarquable, c’est que seul Dieu passe dans cette rue de sang (« … et voici, ce fut une fournaise fumante, et des flammes passèrent entre les animaux partagés », Gn 15.17). Nous voyons de nouveau ici que l’alliance n’est pas un arrangement entre deux parties égales entrant volontairement en relation, mais qu’elle existe par la volonté de Dieu seul, au moyen de sa grâce souveraine. Lui seul expie les péchés de son peuple. Cela devient on ne peut plus clair à Golgotha : l’alliance existe par le sacrifice unique du Christ sur la croix! Cela est préfiguré dans Genèse 15.

Il ne peut y avoir d’alliance sans expiation. Dieu montre son amour en procurant l’autel et le sacrifice. Il pose donc lui-même les bases de l’alliance d’amour et assure sa continuation.

9. Le caractère spirituel du sacrifice🔗

Puisque dans l’Ancien Testament des sacrifices d’animaux étaient offerts, nous pourrions risquer de n’y voir que l’aspect extérieur, physique de la cérémonie. Il existe, dans tout rituel religieux, un danger de formalisme se contentant d’une succession de gestes. Israël n’a pas toujours échappé à ce danger.

Tout au long de l’Ancien Testament, nous voyons que Dieu ne veut pas de sacrifices lorsqu’ils sont apportés de manière automatique. Si le cœur est loin de Dieu, et que les sacrifices sont offerts sans foi animée par le Saint-Esprit, ces offrandes ne plaisent pas à l’Éternel. Nous sommes dans l’alliance non pas pour donner des choses, mais pour nous offrir nous-mêmes par amour comme sacrifices vivants de reconnaissance envers Dieu.

Samuel expliqua au roi Saül que « l’obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l’observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers » (1 S 15.22). David savait que « les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c’est un esprit brisé : Ô Dieu! tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit » (Ps 51.19). Dieu n’a aucun intérêt pour la chair des taureaux et des boucs (Ps 50), mais demande de réels sacrifices d’actions de grâces.

Les prophètes se plaignirent amèrement de la manière superficielle dont Israël servait l’Éternel. « Le Seigneur dit : quand ce peuple s’approche de moi, il m’honore de la bouche et des lèvres; mais son cœur est éloigné de moi » (És 29.13). Le Seigneur Jésus-Christ cita ces mots mêmes d’Ésaïe pour démasquer l’hypocrisie des dirigeants juifs de son temps, forts sur la tradition humaine, mais faibles sur le réel service de Dieu (Mt 15.7-8).

L’alliance de Dieu ne doit jamais devenir un arrangement externe, formel et traditionnel, mais doit toujours être vue comme une relation vivante au sein de laquelle nous nous dévouons entièrement au Seigneur dans un esprit de gratitude. Cela nous est enseigné dans l’Ancien et le Nouveau Testament. Paul peut ainsi écrire aux Romains : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable » (Rm 12.1). Dieu veut que nous nous dévouions à lui, corps, âme et esprit.

Nous apprenons déjà d’Abraham que l’alliance est une relation pleinement spirituelle, fondée sur la foi dans le sacrifice expiatoire de Jésus-Christ.

10. La circoncision : le signe de l’ancienne alliance🔗

Nous lisons dans Genèse 15 de quelle manière Dieu scelle officiellement son alliance avec Abraham. Dans Genèse 17, Dieu apparaît de nouveau à Abraham, cette fois pour confirmer l’alliance établie. Cette confirmation était nécessaire, à la lumière de l’épisode d’Agar et d’Ismaël. L’Éternel annonce aussi maintenant le moment de la naissance du fils de Sarah.

Il est important de noter comment l’Éternel se présente à Abraham : « Je suis le Dieu tout-puissant [El Shaddaï]. Marche devant ma face, et sois intègre » (Gn 17.1). De nombreuses années se sont écoulées depuis que Dieu a appelé Abraham pour la première fois. Par ailleurs, treize ans ont passé depuis la naissance d’Ismaël (voir 17.25). Abraham et Sarah ont encore vieilli et la possibilité d’avoir un enfant est encore plus faible. Par conséquent, L’Éternel rappelle à Abraham qu’il est le Tout-Puissant à qui tout est possible.

Il y a aussi l’appel : marche devant ma face, et sois intègre. Il s’agit de l’exigence fondamentale de l’alliance, qui est toujours valable. Nous devons vivre dans une communion étroite et consciente avec Dieu et obéir à ses commandements. Genèse 5.23 et 6.9 attestent qu’Hénoc et Noé marchèrent avec Dieu; cette exigence s’applique aussi à Abraham. L’alliance de Dieu demeure toujours la même. Elle est, comme ce chapitre la nomme, une alliance éternelle.

Puis un nouvel élément arrive à la suite, à savoir l’institution de la circoncision comme signe de l’alliance. La circoncision signifie couper (tout) autour, et désigne l’ablation du prépuce de l’organe reproducteur mâle. La pratique de la circoncision ne se limitait pas à Israël. Ce ne fut qu’en Israël, cependant, qu’elle revêtit une signification particulière, religieuse. Dans les autres cas, il s’agissait en général d’un rite préparant les hommes au mariage, communément appliqué aux jeunes adultes de sexe masculin. Certains pensent que cette pratique put aussi avoir un lien avec les rituels de fertilité qui avaient cours chez les peuples voisins d’Israël, mais cette hypothèse n’est pas communément admise.

Il est clair que dans les cas d’Abraham et d’Israël, la circoncision revêt une fonction différente. Elle signifie qu’une personne appartient au peuple de l’alliance de Dieu. « Ce sera un signe d’alliance entre moi et vous » (Gn 17.11). Par conséquent, elle doit être administrée aux nourrissons, pour signifier que dès le moment de la naissance les enfants appartiennent au peuple de l’alliance de l’Éternel. Puisque la circoncision est un acte chirurgical pouvant provoquer une infection et ayant besoin d’anticorps pour cicatriser, elle ne devait pas être administrée immédiatement à la naissance, mais le huitième jour, lorsque l’apport sanguin du nourrisson est suffisamment stabilisé.

Même si la circoncision est un signe extérieur, physique, elle représente néanmoins une vérité spirituelle beaucoup plus profonde : ce qui doit être retranché c’est le péché, et ce qu’il faut, c’est un cœur nouveau au service de l’Éternel. Israël doit être consacré à l’Éternel. Tout ce qui est « incirconcis » ne fonctionne pas correctement. C’est aussi vrai pour le cœur : les nations voisines d’Israël connaissent aussi la circoncision, dit l’Éternel, mais elle n’a aucune signification. « Car toutes les nations sont incirconcises, et toute la maison d’Israël a le cœur incirconcis » (Jr 9.26). Une oreille incirconcise est fermée et ne peut entendre (Jr 6.10). Des lèvres incirconcises ne peuvent parler correctement (Ex 6.12; NBS). Il semble que la circoncision ait autant trait au cœur, aux oreilles et aux lèvres qu’à l’organe sexuel masculin.

Jérémie se plaint qu’Israël ne soit pas différent des nations environnantes, qui sont des peuples aussi circoncis, mais complètement païens, alors qu’Israël est la nation de l’Éternel et porte le signe de l’alliance dans la circoncision. L’administration d’un signe physique peut facilement devenir un rituel traditionnel qui cesse de posséder toute signification et toute fonction. Le même danger guette bien sûr le baptême, qui est le signe ayant remplacé la circoncision. Jérémie doit alors parler d’une nouvelle alliance caractérisée par le fait que la loi de Dieu se trouve dans la conscience et le cœur de son peuple (Jr 31.33).

La circoncision signifie qu’en tant que membre du peuple de Dieu il nous faut un cœur nouveau pour aimer Dieu et notre prochain. Comme Moïse le rappelle à Israël, « Vous circoncirez donc votre cœur, et vous ne raidirez plus votre cou » (Dt 10.16). Le peuple ne devait pas répéter les péchés du passé. Et Paul d’écrire, dans Romains 2.28-29 :

« Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les apparences; et la circoncision, ce n’est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’Esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu. »

Dans l’ancienne alliance aussi c’était sola fide (par la foi seule), sola gratia (par la grâce seule) et soli Deo gloria (à Dieu seul la gloire). Ceux qui ne voient en la circoncision qu’un élément physique, et par là même décrivent aussi l’ancienne alliance, ne rendent pas justice à la Parole de Dieu.

11. Une alliance éternelle🔗

Penchons-nous pour terminer sur une parole de l’Éternel dans Genèse 17.7 : « Et j’établirai mon alliance entre moi et toi, et ta postérité après toi, d’âge en âge, pour être une alliance éternelle; afin que je sois ton Dieu, et celui de ta postérité après toi » (OST). La question ici est de savoir ce que signifie l’adjectif « éternelle ». Ce mot doit être important, car il est souvent répété, par exemple dans les psaumes et dans les prophètes. « Il se souvient toujours de son alliance » (Ps 111.5)2.

Le même mot a aussi un lien avec la nouvelle alliance : « Je traiterai avec vous une alliance éternelle, pour rendre durables mes faveurs envers David » (És 55.3). L’apôtre Paul voit l’accomplissement de cette promesse dans la résurrection du Seigneur Jésus-Christ. « La promesse faite à nos pères, Dieu l’a accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus » (Ac 13.32-33). La promesse alliancielle faite à l’Israël ancien s’applique incontestablement au peuple de l’époque du Nouveau Testament (« … nous, leurs enfants… »). Nous retrouvons la même notion dans Hébreux 13.20-21 :

« Que le Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le grand berger des brebis, par le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus, vous rende capables de toute bonne œuvre pour l’accomplissement de sa volonté; qu’il fasse en vous ce qui lui est agréable, par Jésus-Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles! Amen! »

Jérémie peut donc dire des exilés qui rentreront :

« Ils seront mon peuple, et je serai leur Dieu. Je leur donnerai un même cœur et une même voie, afin qu’ils me craignent toujours, pour leur bonheur et celui de leurs enfants après eux. Je traiterai avec eux une alliance éternelle… » (Jr 32.38-40).

Voyez aussi Ézéchiel 16.60 : « Mais je me souviendrai de mon alliance avec toi au temps de ta jeunesse, et j’établirai avec toi une alliance éternelle. » L’alliance que Dieu établit avec l’Israël spirituel sera par nature éternelle. Quelle est l’implication de ce mot?

Nous pourrions donner au mot éternel le sens habituel de « sans fin ». Toutefois, dans Hébreux 8.13, nous lisons que l’ancienne alliance fut rendue « ancienne; or, ce qui devient ancien et ce qui vieillit est près de disparaître ». Qu’est-ce qui est donc éternel et qu’est-ce qui ne l’est pas? Nous concluons que même si une certaine dispensation de l’alliance doit disparaître, l’alliance elle-même, en tant que relation d’amour entre Dieu et son peuple, ne prend jamais fin. Paul fait référence à cela dans Romains 8.35 : « Qui nous séparera de l’amour de Christ? »

Tout comme l’alliance existera toujours, il y aura toujours un peuple de l’alliance. Le Seigneur Jésus s’exprima dans les mêmes termes concernant son Église, après que Pierre l’a reconnu comme le Christ : « Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur ce roc je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle » (Mt 16.18). Nous pouvons par conséquent confesser au sujet de l’Église du Christ : « Cette Église existe depuis le commencement du monde et continuera d’exister jusqu’à la fin, car Christ est un Roi éternel qui ne peut pas être sans sujets » (Confession des Pays-Bas, article 27).

L’apôtre Paul s’exprime en termes d’alliance lorsqu’il écrit ces mots de réconfort :

« Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, ni les puissances, ni la hauteur ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur » (Rm 8.38-39).

L’alliance d’amour de Dieu demeure à jamais.

12. Continuité et perpétuité🔗

En lisant le mot « éternelle » dans le contexte de Genèse 17, il est évident qu’il a un lien avec la circoncision et les enfants. L’alliance n’est pas établie avec un seul homme, mais, à travers lui, avec toute sa famille, et avec les générations après lui. Le signe de l’alliance est administré à la partie du corps utilisée pour la continuation des générations. Une génération peut s’en aller, mais une autre vient pour prendre sa place en tant que peuple de Dieu, et ainsi la lignée de l’alliance continue.

Le mot « éternelle » fait par conséquent aussi référence à la continuité et à la perpétuité de l’alliance à travers les générations. La continuité n’est pas déterminée par l’obéissance des générations futures, mais repose sur la nature même et le caractère de l’alliance en tant que relation avec les croyants et leur descendance. À ce titre, elle n’a pas de fin, et dans le Psaume 105, le nombre mille (dix fois cent, dix siècles, une longue période) est utilisé pour désigner un flot sans fin de générations.

Lorsque Dieu établit son alliance avec Abraham, de nombreuses générations d’enfants de l’alliance étaient déjà passées, et beaucoup allaient suivre. Dieu rassemblera le peuple de son alliance au fil des temps, jusqu’à la totalité, et il pourra vivre avec lui pour toujours sur la nouvelle terre. Son alliance est bel et bien éternelle.

Note

1. Voir Schilder, Schfiftoverdenkingen, tome II, p. 97-98.

2. N. D. T. : Les différentes traductions proposent, selon le passage, « éternelle », « perpétuelle », ou « pour toujours ».