Cette prédication sur 1 Timothée 6.20-21 a pour sujet la nécessité de rester attaché à la Parole de Dieu, car l'Église est le dépositaire de la vérité (le bon dépôt), les faux docteurs attaquent la vérité, et la foi qui sauve repose sur la vérité.

Source: Le bon combat - Prédications sur 1 Timothée. 8 pages.

1 Timothée 6 - Garde le dépôt!

« Ô Timothée, garde le dépôt, en évitant les discours vains et profanes, et les disputes de la fausse science. Quelques-uns pour en avoir fait profession ont, en ce qui concerne la foi, manqué le but. Que la grâce soit avec vous! »

1 Timothée 6.20-21

  1. Introduction
  2. L’Église est dépositaire de la vérité (v. 20a)
  3. Les faux docteurs attaquent la vérité (v. 20b)
  4. La foi qui sauve repose sur la vérité (v. 21)
  5. Conclusion

1. Introduction🔗

Je n’ai pas eu à chercher très longtemps sur internet pour trouver un exemple de ce que le texte d’aujourd’hui dénonce avec une grande sévérité. Voici l’extrait d’une prédication toute récente d’un pasteur réformé, qui évoque le récit de la multiplication des pains dans l’Évangile de Jean (Jean 6).

« Ce texte est un signe. La qualité de la nourriture qu’offre le garçon évoque des richesses spirituelles. Cinq pains d’orge : ce chiffre cinq évoque la Torah, la Bible. Et la Bible est souvent comparée à un pain dans la Bible elle-même. C’est vrai qu’elle a fait ses preuves comme nourriture pour la réflexion et la prière de chacun, de génération en génération et sous toutes les latitudes. Deux poissons : ce chiffre de deux évoque la parole, et le poisson évoque la vie spirituelle, grandissant sans cesse, gardant toujours l’œil ouvert, évoluant sans cesse dans l’eau de la bénédiction. »

Savez-vous comment on appelle ce genre de discours, poliment? Du pipeau, de la blague. Je vous donne un autre exemple, copié-collé depuis le site internet de la même Église réformée (mais par un pasteur différent, qui parle cette fois de la promesse faite à Abraham dans Genèse 15).

« Dieu nous dit que notre avenir est d’abord ce que nous en ferons, qu’il est d’abord le fruit du regard que nous portons sur notre présent; c’est pour cela qu’il nous aide à y voir plus clair dans notre vie, qu’il nous aide à mieux nous comprendre que nous nous comprenons nous-mêmes, qu’il épaissit le trait de cet horizon que nous avons face à nous en nous révélant à quel point nous sommes capables de certains accomplissements. La promesse de Dieu, ce n’est pas une prédiction sur l’avenir, mais la révélation de ce que nous sommes capables d’accomplir, d’ores et déjà, en nous laissant la liberté d’emprunter le chemin que nous voulons pour nous rendre vers cet horizon qu’il redéploie constamment devant nous. »

Vous y comprenez quelque chose? Ça sonne bien, mais c’est du pipeau! De la blague! Ça reflète une très mauvaise théologie, mais surtout, c’est une manipulation coupable de la Parole de Dieu pour lui faire dire des choses qui ont l’air bien, mais qui sont ridicules. Et c’est cela, précisément, que Paul veut dénoncer dans ce texte, au moment de conclure sa lettre à Timothée.

La dernière fois, nous avions vu que Paul était déjà en train de conclure sa lettre, lorsqu’il s’est souvenu, semble-t-il, de quelque chose qu’il voulait dire concernant les riches dans l’Église. Il a donc ouvert une courte parenthèse, l’espace de trois versets (6.17-19), mais maintenant, il faut qu’il conclue « pour de bon ». Comme tout bon pédagogue, il conclut en rappelant l’idée principale de toute sa lettre, le point vraiment important qu’il veut que Timothée retienne avant tout, et cette idée c’est la suivante : il est impératif de rester attaché à la parole authentique de Dieu!

Je vous pose une question : qu’est-ce que vous recherchez chez un prédicateur? Qu’est-ce que vous recherchez dans une Église, notamment quand vous déménagez et que le moment vient de rejoindre une nouvelle assemblée? Je dirais même plus : qu’est-ce que vous recherchez dans la musique chrétienne que vous écoutez, ou dans les livres d’édification que vous lisez, ou sur vos sites internet chrétiens favoris? Je vais vous dire ce que Paul veut que vous y recherchiez : la fidélité à la Parole authentique de Dieu. Pourquoi Paul insiste-t-il sur ce point? Parce qu’à l’époque de Timothée comme à la nôtre, il y a ce que la Bible appelle des « faux docteurs », c’est-à-dire des personnes qui, avec l’étiquette de « chrétiens », enseignent des choses qui sont contraires à la volonté de Dieu. Il nous faut donc être lucides et vigilants. Et cela pour trois raisons : d’abord parce que l’Église chrétienne est censée être dépositaire de la vérité, ensuite parce que la vérité a toujours été attaquée de façon plus ou moins subtile, et enfin parce que, sans la vérité, nous sommes perdus.

2. L’Église est dépositaire de la vérité (v. 20a)🔗

a. Garder le dépôt🔗

Premièrement, donc, l’Église chrétienne doit prendre conscience de l’immense responsabilité qui est la sienne. Un peu plus tôt dans l’épître, Paul a dit que l’Église était « la colonne et l’appui de la vérité » (3.15)! Maintenant, il dit quelque chose de curieux à Timothée : « Garde le dépôt » (6.20). Le mot qui est traduit par « dépôt », ici, n’apparaît (sous cette forme exacte) que deux fois dans tout le Nouveau Testament : une fois ici, en conclusion à cette épître, et une fois dans la deuxième épître de Paul à Timothée (2 Tm 1.14). C’est un terme particulier, technique, commercial, qui désigne quelque chose que l’on confie à la charge de quelqu’un.

D’après le contexte (et d’après l’emploi de cette expression dans 2 Timothée), nous voyons que Paul désigne par cette formule tout ce qu’il a transmis à Timothée en matière d’enseignement et d’exemple. Autrement dit, « garde le dépôt », ça veut dire : « Reste fidèlement attaché à ton ministère tel qu’il t’a été confié au départ. Ton ministère consiste principalement à enseigner la Parole de Dieu qui t’a été confiée. Continue de le faire avec persévérance et avec fidélité. » Dans sa deuxième lettre à Timothée, Paul le dira ainsi : « Efforce-toi de te présenter devant Dieu comme un homme qui a fait ses preuves, un ouvrier qui n’a pas à rougir et qui dispense avec droiture la parole de la vérité » (2 Tm 2.15).

b. Le prêt de voiture🔗

Pour Paul, « la parole de la vérité » constitue ce « dépôt » que Timothée est chargé de garder, en tant que ministre de la Parole (c’est-à-dire en tant que pasteur). Paul est en train de rappeler à Timothée, donc, qu’il ne peut pas faire n’importe quoi avec cette Parole qui a été confiée à sa charge (contrairement à d’autres, auxquels nous reviendrons dans quelques instants).

Il y a quelques semaines, des amis à nous sont partis pour un an à l’étranger, et ils ont gentiment proposé de nous confier leur voiture pour la durée de leur absence. Ils ne nous l’ont pas donnée ni vendue; ils nous l’ont confiée. Ce qui veut dire que nous devons bien nous en occuper, l’entretenir, la surveiller et la conduire de manière responsable. Pensez-vous que nos amis seraient contents si, à leur retour, ils découvraient que nous avions raccourci les amortisseurs pour abaisser la voiture et lui donner une allure plus sportive, que nous avions remplacé les sièges par des sièges baquets comme ceux qu’on utilise en rallye, que nous avions ajouté un énorme aileron à l’arrière, et que nous avions repeint la carrosserie en rose et noir?

c. Soutenir, défendre et dispenser la vérité🔗

Il y a des gens qui aiment transformer leur voiture; de même, il y a des gens qui aiment transformer la Parole de Dieu, la mettre au goût du jour, lui donner une allure plus attirante ou un intérieur plus confortable. Ce texte nous défend d’agir ainsi, pour une raison pure et simple, c’est que la Parole de Dieu, la Bible, ne nous appartient pas. Elle a été confiée à l’Église. Elle n’est pas soumise à l’Église; c’est l’Église qui lui est soumise. L’Église n’est pas propriétaire de la vérité pour pouvoir en faire ce qu’elle veut; elle est dépositaire de la vérité pour la soutenir, la défendre et la dispenser avec droiture.

Ce que cela veut dire pour nous, c’est que, d’une part, nous devons garder une attitude d’humilité et de soumission devant la Bible. Nous avons toutes les raisons de croire que la Bible est entièrement digne de confiance. Elle est la vérité, dont l’Église est dépositaire. D’autre part, nous devons manier la Bible avec le plus grand soin, car elle ne nous appartient pas; c’est la Parole de Dieu! Nous ne pouvons pas lui faire dire n’importe quoi. Troisièmement, nous devons nous méfier des Églises, des pasteurs, des sites internet, des livres soi-disant chrétiens et même des groupes de musique soi-disant chrétiens qui, peut-être sous couvert d’originalité, déforment le message de la Bible. Que vous soyez croyant ou non, je n’ai qu’un conseil à vous donner à ce sujet : familiarisez-vous personnellement avec le contenu de la Bible. Vous n’avez rien à y perdre et tout à y gagner.

3. Les faux docteurs attaquent la vérité (v. 20b)🔗

a. Ne pas imiter les faux docteurs🔗

La deuxième chose que nous voyons dans ce texte, c’est Paul qui, après avoir dit à Timothée de « garder le dépôt », lui dit maintenant d’éviter deux choses : les « discours vains et profanes » et les « disputes de la fausse science » (6.20). Paul est en train de se référer à quelque chose qu’il a déjà évoqué à plusieurs reprises dans cette lettre, à savoir le problème des faux docteurs. Timothée était confronté à des gens, dans le cadre de son ministère, qui se disaient chrétiens, peut-être même pasteurs ou évangélistes, mais qui diffusaient des doctrines étrangères à la Bible, en étant vraisemblablement motivés par leur ambition personnelle (voir 1.3-4; 1.19-20; 4.1-2; 6.3-5). Paul ne veut donc pas que Timothée tombe dans les mêmes travers. Mais pour lui faire comprendre, il utilise ici aussi des expressions qu’on ne trouve nulle part ailleurs (sous cette forme exacte). Concernant les « discours vains et profanes », voici ce que dit Calvin :

« Je pense que [saint Paul] condamne la creuse éloquence et le babil enflé de ceux qui, non contents de la simplicité de l’Évangile, le convertissent en une philosophie profane. Ainsi, la vanité de voix ou de paroles dont l’apôtre parle n’est point en certains mots qu’on profère, mais en cette continuelle résonnance qu’écument ces bravaches ambitieux qui pourchassent la faveur du peuple plutôt que le profit de l’Église. Et saint Paul a très bien exprimé la chose. Car bien qu’ils entonnent je ne sais quoi de grand, toutefois il n’y a rien dessous. C’est donc un son inutile, qu’il appelle aussi profane, parce que l’efficacité de l’Esprit est éteinte aussitôt que les docteurs, c’est-à-dire ceux qui enseignent en l’Église, enflent ainsi leurs cornemuses pour montrer leur éloquence et se faire valoir. »

Aujourd’hui, on parlerait de démagogie, n’est-ce pas? Quant à l’expression « les disputes de la fausse science », Paul l’utilise pour désigner les débats subtils et interminables de gens qui font étalage de ce que Calvin appelle « cette sagesse fardée que le monde a en admiration, et dans laquelle toutefois il n’y a édification quelconque ». Autrement dit, Paul parle de cette apparence de sagesse, d’intelligence ou de connaissance, qu’on appelle science, mais qui en fait n’en est pas. L’idée générale en tout cas, c’est que Paul ne doit rien avoir à faire avec ce genre de discours grandiloquent qui a pour effet de séduire les gens et de les éloigner de la vérité.

b. Le joueur de flûte de Hamelin🔗

Connaissez-vous la légende du joueur de flûte de Hamelin? Je suis sûr que oui. Hamelin est une ville infestée par les rats à la fin du 13siècle. Les habitants décident de demander l’aide d’un joueur de flûte et lui promettent 1000 écus s’il débarrasse la ville de ces milliers de petits rongeurs. Par le moyen de sa musique, le joueur de flûte va attirer les rats et les mener jusqu’à la rivière où ils se jettent et se noient. Mais une fois la ville délivrée de cette plaie, les habitants reviennent sur leur promesse et au lieu de payer le joueur de flûte, ils le chassent en lui jetant des pierres. Quelque temps plus tard, le joueur de flûte revient à Hamelin et, une nuit, il se met à jouer de la flûte de nouveau. Cette fois, ce ne sont pas des rats qui sont attirés, mais les enfants. Cent trente garçons et filles sortent de leur maison au milieu de la nuit et se mettent à suivre le joueur de flûte, au son de sa musique qui les envoûte. Il les emmène alors loin de la ville jusque dans une grotte qui se referme derrière eux. Et jamais plus n’a-t-on revu ces enfants.

c. Éviter le pipeau et la démagogie🔗

C’est une horrible légende. Mais ce que je veux que vous compreniez, c’est que des joueurs de flûte comme celui-ci, ou plutôt des joueurs de pipeau, il y en a beaucoup autour de nous. À l’origine, le pipeau est un accessoire de chasse qui permet, quand on en joue, d’attirer les oiseaux afin de pouvoir mieux leur tirer dessus! Et le pipeau, comme on dit, nous avons peut-être l’habitude de l’entendre à la télévision, notamment pendant les périodes électorales, ou de le lire dans les journaux ou sur internet. Mais le pipeau, ça existe aussi dans l’Église, malheureusement! La démagogie, ça existe dans l’Église! Et c’est souvent par le moyen de la démagogie que les faux docteurs attaquent la vérité.

Pas plus tard que cette semaine, Jonathan a reçu un livre par courrier, accompagné d’une lettre très amicale. Dans cette lettre, il y avait quelques questions mystérieuses, suivies de ce paragraphe :

« Si toutes ces questions sont toujours sans réponse, je vous invite à lire le livre que je joins à mon courrier (livre en total accord avec la Parole de Dieu) ou à me contacter pour partager la Parole de Dieu. Mon souhait est que vous receviez la bénédiction du salut que notre merveilleux et glorieux Dieu a prévu de toute éternité pour chacun de nous, par la foi en l’Évangile de l’eau, du sang et de l’Esprit, l’Évangile prêché par les premiers disciples, le seul et l’unique Évangile, le véritable Évangile, l’Évangile du salut. »

En réalité, ce livre (pour l’avoir rapidement feuilleté) illustre parfaitement ce que Paul dit en introduction à l’épître aux Galates :

« Il y a des gens qui vous troublent et veulent pervertir l’Évangile du Christ. Mais si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème! » (Ga 1.7-8).

Bref, Paul nous fait comprendre qu’il ne faut pas se laisser séduire par une apparence de sagesse, d’intelligence ou de connaissance, si impressionnante soit-elle. L’adversaire utilise ces stratégies pour nous « embrouiller », pour chatouiller nos oreilles, pour nous envoûter comme le joueur de flûte l’a fait avec les enfants de la ville de Hamelin. Alors, méfiez-vous des apparences. La présence d’un livre dans une librairie chrétienne n’est pas une garantie de son contenu. Ce n’est pas parce qu’un artiste remercie Jésus dans la jaquette de son CD que les paroles de ses chants sont fidèles à la Bible. J’irais même plus loin : ce n’est pas parce qu’une Église est membre de la Fédération protestante que les pasteurs qui y prêchent ne peuvent pas être des hérétiques qui méritent d’être « anathèmes ». Ce n’est même pas parce qu’un chant de louange est populaire dans nos propres milieux évangéliques que les paroles sont forcément fidèles à la Bible! Comme le dit Paul dans un autre passage : « Examinez toutes choses, retenez ce qui est bon » (1 Th 5.21).

4. La foi qui sauve repose sur la vérité (v. 21)🔗

a. L’enjeu de la fidélité ou de l’infidélité à la Parole🔗

L’Église, premièrement, est donc dépositaire de la vérité, mais les faux docteurs, deuxièmement, attaquent la vérité. Et troisièmement, Paul ajoute une remarque pour faire mesurer à Timothée l’enjeu de cette exhortation finale (d’après laquelle il doit rester fidèle à la Parole de Dieu telle qu’il l’a reçue, et éviter les stratagèmes des ennemis de l’Évangile). « Quelques-uns pour en avoir fait profession ont, en ce qui concerne la foi, manqué le but » (6.21). Cette remarque consiste à rappeler à Timothée que certaines personnes qui se sont engagées sur le chemin de la démagogie ont mal fini! Ces gens-là, « en ce qui concerne la foi, ont manqué le but », dit-il.

Ce que Paul veut dire, tout simplement, c’est qu’à force de manipuler abusivement la Bible, ces gens-là ont fini dans une situation qui ne valait pas mieux que celle d’un non-croyant. En ce qui concerne la foi, ils étaient complètement à côté de la plaque! Mais en disant cela, Paul fait mesurer à Timothée l’enjeu de la fidélité (ou de l’infidélité) à la parole authentique de Dieu. Paul fait comprendre à Timothée que de cette fidélité à la Parole de Dieu (la Bible) dépendent beaucoup de choses, et des choses extrêmement importantes. En fait, c’est tout le message de l’Évangile que Paul résume par le mot « foi ». En ce qui concerne la foi (la foi qui sauve), ces gens-là ont manqué le but. En ce qui concerne l’Évangile, ils ont manqué le but. En ce qui concerne l’espérance de l’Évangile, en ce qui concerne le salut des hommes, ils ont manqué le but. Pourquoi ont-ils manqué le but dans ce domaine? Parce qu’ils se sont détournés de la Parole authentique de Dieu. Voyez-vous l’enjeu? La foi qui sauve repose sur la vérité.

b. Échoués sur une plage avec une carte🔗

Alors, imaginez que vous soyez un naufragé sur une plage inconnue, avec d’un côté l’océan à perte de vue, et de l’autre, une jungle hostile. Il y a avec vous quelques autres rescapés, et par miracle, quelqu’un tire de sa poche un grand bout de papier un peu froissé; c’est une carte de la région. Vous arrivez à repérer à peu près l’endroit où vous vous trouvez sur la carte, et vous voyez qu’il y a un village à cinq jours de marche à travers la jungle. Vous proposez donc aux autres de vous fier à cette carte et d’essayer de rejoindre ce village. Mais quelqu’un a une autre idée : et si on écrivait un appel à l’aide au dos de la carte, qu’on la mettait dans une bouteille et qu’on jetait celle-ci à la mer? Quelle folie, lui rétorquez-vous! Cette carte, c’est notre salut! Il nous faut la préserver à tout prix!

Le lendemain, vous êtes en train de traverser la jungle et quelqu’un dans le groupe s’ouvre profondément le mollet sur une branche très pointue. La personne saigne beaucoup. À défaut d’une meilleure idée, quelqu’un propose d’utiliser la carte pour essuyer le sang et de l’appliquer sur la plaie comme une compresse pour essayer de stopper le saignement. Jamais de la vie, lui dites-vous! Cette carte, c’est notre salut! Il nous faut la préserver à tout prix! Deux jours plus tard, le groupe est très éprouvé. Chaque nuit, il fait très, très froid. Et tout grelottant, à 1h du matin, quelqu’un dans le groupe propose de chercher un peu de bois sec et d’utiliser la carte comme allume-feu, afin que tout le monde puisse se réchauffer. Impossible, lui dites-vous! Vous n’avez toujours pas compris? Cette carte, c’est notre salut! Il nous faut la préserver à tout prix!

c. Un message d’une très haute importance🔗

Cette carte, voyez-vous, pour nous les êtres humains aujourd’hui, c’est la Bible. Il nous faut la préserver à tout prix. Et pourquoi? Parce qu’elle nous indique le chemin du salut. Elle nous explique où nous sommes, comment nous y sommes arrivés et comment en sortir. Savez-vous pourquoi votre vie n’est pas un long fleuve tranquille? Savez-vous pourquoi vous allez mourir un jour? Savez-vous ce qui vient après, si tant est qu’il y a quelque chose? Pensez-vous qu’on peut se passer d’avoir une opinion sur ces questions? Mes amis, comment pourrais-je le dire plus clairement? La Bible est le seul document qui nous donne des réponses fiables à ces questions! La Bible nous livre un message clair, simple et incontournable, c’est qu’en plaçant toute sa confiance en Jésus, l’homme peut être délivré de sa culpabilité, réconcilié avec Dieu son Créateur et destiné à la vie éternelle. Ce message est d’une si haute importance qu’on ne peut pas instrumentaliser la Bible pour lui faire dire n’importe quoi, sans hypothéquer le salut même de nos auditeurs!

5. Conclusion🔗

Voilà pourquoi Paul finit par invoquer la grâce protectrice de Dieu sur toute l’assemblée d’Éphèse : « Que la grâce soit avec vous! » (6.21). Car il sait que ces chrétiens sont en proie aux attaques subtiles de certains faux docteurs, qui se sont détournés de la Parole authentique de Dieu. Vous voyez aussi pourquoi, en conclusion à toute cette lettre, Paul a voulu rappeler à Timothée l’importance de rester attaché à la parole authentique de Dieu. Car l’Église est dépositaire de la vérité, car les faux docteurs attaquent la vérité, car la foi qui sauve repose sur la vérité.

Et vous, est-ce que vous êtes attachés à la Parole authentique de Dieu? Ou bien êtes-vous facilement séduits par les discours qui sonnent bien, sans prendre le temps de comparer le contenu de ces discours avec le contenu de la Bible? L’étiquette « chrétien » ne garantit rien; la fidélité aux saintes Écritures est la seule chose qui constitue une garantie. Mais peut-être que vous n’êtes pas chrétien et que vous ne croyez même pas à la Bible. Je vous pose une question franche à laquelle j’espère que vous allez réfléchir. Pourquoi n’y croyez-vous pas? L’avez-vous lue? Est-ce que vous connaissez les raisons pour lesquelles les chrétiens se fient à la Bible? Vos amis chrétiens seraient ravis de discuter de cela avec vous. Et surtout, nous aimerions tant que vous rencontriez celui qui résume en sa propre personne tout le message de la Bible, celui qui en est le centre, celui qui a dit qu’il était lui-même « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14.6), à savoir le Seigneur Jésus-Christ. Comme le dit l’apôtre Paul dans un autre passage : « Nous sommes ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous; nous vous en supplions au nom de Christ : soyez réconciliés avec Dieu! » (2 Co 5.20).