Cet article a pour sujet l'occultisme et ses pratiques dangereuses interdites par Dieu (Deutéronome 18). Il nous commande de rejeter l'idolâtrie (Exode 20.2-3), de nous attacher à lui seul et de nous réfugier en Jésus qui a autorité sur les démons.

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Foi ou occultisme?

L’occultisme est parmi nous aujourd’hui comme hier. On peut même dire qu’il a pignon sur rue dans nos sociétés modernes. Alors que dans certaines parties du monde l’occultisme était jusqu’à présent relégué dans les coins et recoins obscurs de la société, il est actuellement de plus en plus en vogue et se présente comme un phénomène bon et désirable auquel il convient de recourir pour ses besoins personnels. Les librairies regorgent de livres expliquant et encourageant les pratiques occultes les plus diverses, comme s’il s’agissait de pratiques anodines et toutes naturelles. On encourage la magie dite « blanche » qui n’aurait soi-disant pour but que d’amener quelque chose de bon à ceux qui s’en servent ou à ceux au bénéfice desquels elle est appliquée.

Que penser de ces pratiques occultes en tant que chrétiens? Sont-elles vraiment inoffensives? Peut-on y recourir tout en maintenant sa foi chrétienne? Peut-on s’en servir comme des moyens auxiliaires pour faire du bien autour de soi ou pour avertir quelqu’un de ce qui va lui arriver? La Bible est très claire à ce sujet : toute forme de pratique occulte ou de divination est formellement interdite et la condamnation divine attend ceux qui s’y adonnent. Citons pour commencer un passage du livre du Deutéronome, dans l’Ancien Testament : il s’agit des lois qui sont données au peuple de Dieu avant son entrée dans le pays que l’Éternel Dieu a promis de lui donner.

« Lorsque vous serez entrés dans le pays que l’Éternel votre Dieu vous donne, n’allez pas imiter les pratiques abominables des peuples qui y habitent actuellement. Qu’on ne trouve chez vous personne qui immole son fils ou sa fille par le feu, personne qui pratique la divination, qui recherche les présages, consulte les augures ou s’adonne à la magie, personne qui jette des sorts, consulte les spirites et les devins ou interroge les morts. Car le Seigneur a en abomination ceux qui se livrent à de telles pratiques, et c’est parce que les peuples qui habitent le pays où vous allez entrer s’y adonnent que l’Éternel votre Dieu va les déposséder en votre faveur. Quant à vous, soyez irréprochables envers l’Éternel votre Dieu » (Dt 18.9-13).

Notons que ce passage, comme bien d’autres dans la Bible, ne nie pas l’existence des pratiques occultes comme si elles n’étaient que des fariboles. Il est clair que la divination, les rituels magiques et autres ne sont pas des histoires pour faire peur aux enfants et que leurs effets sur la vie des êtres humains qui y sont exposés sont bien réels. Cela, la Bible le reconnaît sans ambages. Les forces spirituelles obscures sont une réalité qu’il serait naïf de vouloir nier. S’il n’y avait aucune réalité derrière de telles pratiques, il est évident qu’elles ne susciteraient pas un tel intérêt. Mais ce que la loi divine enjoint au peuple de Dieu, c’est de n’avoir rien à faire avec de telles pratiques, de les éviter et de condamner ceux qui s’y adonnent.

Notez aussi que, dans notre passage, l’exercice des pratiques occultes est avancé comme la raison principale pour laquelle Dieu dépossède les habitants du pays qu’il va attribuer au peuple auquel il a choisi de se révéler. Car il ne s’agit pas de favoriser une conquête militaire ayant pour but de bâtir un empire gigantesque, il s’agit de montrer le jugement de Dieu sur ces nations qui s’adonnent à la magie et la divination.

L’interdiction de la pratique de l’occultisme est liée au premier des dix commandements : « Je suis l’Éternel ton Dieu qui t’ai fait sortir d’Égypte, du pays où tu étais esclave. Tu n’auras pas d’autre Dieu que moi » (Ex 20.2-3). S’adonner à l’occultisme, invoquer les esprits, c’est tout simplement pratiquer l’idolâtrie, s’en remettre à des puissances spirituelles inférieures, soumises au prince des démons. Satan, dont la Bible parle de manière répétée en avertissant contre ses manœuvres séductrices, n’a qu’un objectif : c’est d’aliéner les hommes d’avec Dieu. Il le fait en les entraînant dans toutes sortes de pratiques qui remplacent la foi en Dieu par la foi dans les forces de la nature, les esprits de toutes sortes.

Mais écoutez maintenant le passage du Deutéronome qui suit celui que nous avons lu, toujours au chapitre 18. Moïse parle au peuple d’Israël :

« Car ces nations que vous allez déposséder écoutent les faiseurs de présages et les devins; mais pour vous, l’Éternel votre Dieu n’a rien voulu de pareil. Il suscitera pour vous un prophète comme moi, issu de votre peuple, l’un de vos compatriotes : écoutez-le. Cela est conforme à ce que vous avez demandé à l’Éternel votre Dieu le jour où vous étiez rassemblés au mont Horeb : “Nous ne voulons plus entendre la voix de l’Éternel notre Dieu, nous ne voulons plus voir ce grand feu! Nous ne voulons pas mourir!” Alors l’Éternel m’a dit : “J’approuve ce qu’ils disent là. Je vais leur susciter un prophète comme toi, l’un de leurs compatriotes. Je mettrai mes paroles dans sa bouche et il leur transmettra tout ce que je lui ordonnerai. Et si quelqu’un refuse d’écouter ce qu’il dira de ma part, je lui en demanderai compte moi-même.” » (Dt 18.14-19).

De qui s’agit-il? Beaucoup comprennent qu’une succession de prophètes est indiquée ici, le prophète étant celui que Dieu lui-même enverra afin qu’il parle de sa part à des moments variés de l’histoire de son peuple. Mais ce rôle prophétique trouvera bien sûr son accomplissement parfait en la personne de Jésus-Christ, qui, à la différence des prophètes qui l’auront précédé, révélera Dieu de manière définitive. Donc Dieu ne veut pas que son peuple se tourne vers les démons, les esprits impurs, et s’adonne aux pratiques occultes. Non, il fournit lui-même des prophètes à son peuple, qui parleront en son nom. Il veut que l’on mette sa foi dans sa Parole révélée, qui est la vérité parfaite, par laquelle le monde a été créé, qui en soutient l’existence et qui jugera tous les humains et toutes choses au jour décidé par lui. Il y a donc une grande différence entre la foi en Dieu et les pratiques occultes : en fait, elles s’excluent mutuellement.

Quant à Jésus-Christ, durant son ministère terrestre, il a montré qu’il avait autorité sur les démons et les esprits impurs, en guérissant un grand nombre d’hommes et de femmes qui en étaient tourmentés. Raison pour laquelle tout chrétien n’a aucune raison d’avoir peur des pratiques occultes auxquelles des individus mal intentionnés pourraient vouloir le soumettre : il n’a rien à craindre, car Jésus-Christ, en qui il a mis sa foi, le protège, le garde. Seulement, cette foi doit être solide et ne pas douter. Quiconque pense que le royaume de l’occulte peut vraiment l’atteindre et lui faire du mal, celui-là n’est pas bien gardé. Il tombera plus facilement.

Dans l’Ancien Testament, nous voyons que la pratique de la divination et de l’occultisme n’est pas limitée aux individus, mais qu’elle a cours au niveau national, comme arme politique. Par exemple, au livre du prophète Ésaïe, au chapitre 47, nous lisons le jugement suivant sur la ville et l’empire de Babylone, grande puissance régionale de l’époque :

« Maintenant donc, écoute, toi la voluptueuse, toi qui trônes, confiante, et qui dis en ton cœur : “Moi, moi et rien que moi! Je ne serai pas veuve et je ne serai pas privée de mes enfants!” Eh bien, ces deux maux-là fondront soudain sur toi : la privation de tes enfants et le veuvage. Le même jour, ils t’atteindront dans toute leur horreur malgré la multitude de tes enchantements, malgré tes sortilèges dont le nombre est immense! Tu plaçais ta confiance dans ta méchanceté, tu te disais : “Personne ne me voit.” Ta sagesse et ta science t’ont induite en erreur. Tu disais en ton cœur : “Moi, moi et rien que moi!”, mais le malheur fondra sur toi et tu ne sauras pas comment le conjurer. Oui, une catastrophe t’arrivera et tu ne pourras pas la détourner de toi, une dévastation dont tu n’as pas idée viendra subitement sur toi. Continue donc avec tes sortilèges, avec la multitude de tes enchantements pour lesquels, depuis ta jeunesse, tu t’es tant fatiguée! Peut-être pourras-tu en tirer un profit, peut-être sauras-tu te rendre redoutable! Tu t’es tant fatiguée à consulter tous tes devins. Qu’ils se présentent donc, et qu’ils te sauvent, ceux qui compartimentent des zones dans le ciel, qui lisent dans les astres, qui, aux nouvelles lunes, te font savoir d’avance ce qui va t’arriver! Les voilà devenus tous comme de la paille que consume le feu. Non, ils ne pourront pas sauver leur vie des flammes, ce ne sera pas une braise que l’on allume pour se réchauffer ni un feu devant lequel on s’assoit » (És 47.8-14).

En contraste avec ce passage, qui nous montre l’inutilité de se confier en toutes sortes de pratiques mauvaises, en particulier la divination et l’occulte, citons pour terminer le premier Psaume, qui décrit la paix et la solidité de celui qui se confie en la parole sûre et éprouvée de Dieu :

« Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne va pas se tenir sur le chemin des pécheurs, qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs. Toute sa joie il la met dans la loi de l’Éternel qu’il médite jour et nuit. Il prospère comme un arbre planté près d’un courant d’eau; il donne toujours son fruit lorsqu’en revient la saison. Son feuillage est toujours vert; tout ce qu’il fait réussit. Tel n’est pas le cas des méchants : ils sont pareils à la paille éparpillée par le vent. Aussi, lors du jugement, ils ne subsisteront pas, et nul pécheur ne tiendra au rassemblement des justes. Car l’Éternel veille sur la voie des justes; mais le sentier des méchants les mène à la ruine » (Ps 1).